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La philosophie et le vulgaire

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Invité Dompteur de mots

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Peux-tu préciser exactement ce qui réponds à ma question ? Peux-tu reformuler s'il te plait ?

Modifié par pascalin
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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)
ça répond à "oui et donc [...]"
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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Est-ce que tu as vu que je t'ai posé une question >?

veux-tu y répondre ?

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Précisément, je suis en train de dire que la réponse a ta question est dans le post que tu cites :zen:

Est-ce que tu as vu que je t'ai posé une question >?

veux-tu y répondre ?

Ok :

Je suis pas certain qu'il faille intervenir sur un sujet pour se rendre compte qu'on ne le maîtrise pas; je crois que dans la majorité des cas, on se rend bien compte à la simple lecture du thread si on a les capacités ou non de le traiter. Par exemple, si moi je ne mets jamais les pieds en sciences, c'est parce-que je suis largué au bout de trois posts. Ca dépasse mes capacités, c'est pas mon monde, et si je prenais le risque de donner un avis, je courrais celui de passer pour un con.

Mais c'est pas vraiment grave ( je le vis bien ^^) , je pense pas qu'il faille absolument tout maîtriser dans la vie.

J'ai pas du tout une culture philo classique, lire la pensée des autres me lancine assez vite et la pensée pure a tendance à me bloquer. J'aime bien quand elle est mélangée à un genre de sociologie pédagogue (genre Thoreau, ses écrits sont très simples à lire et pourtant très profond, à coté de ça je trouve Jung assommant à cause de la densité de son oeuvre) . Ca vient sûrement du fait que le second est psychiatre.

C'est le problème avec un forum, avoir une méthode n'est pas obligatoire donc la discussion devient anarchique puisqu'elle est ouverte à n'importe qui.

En fait, je crois qu'on se dit tous par défaut que le sérieux de la rubrique suffira à écarter toute volonté de faire l'andouille ( et ça marche dans une certaine mesure, y a pas de mono-intervention type "ça me fait penser à ma bite :smile2:" ) mais c'est pas non plus garantie sur facture, puis on peut surtout sincèrement se planter.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Précisément, je suis en train de dire que la réponse a ta question est dans le post que tu cites :zen:

Ok :

Je suis pas certain qu'il faille intervenir sur un sujet pour se rendre compte qu'on ne le maîtrise pas; je crois que dans la majorité des cas, on se rend bien compte à la simple lecture du thread si on a les capacités ou non de le traiter. Par exemple, si moi je ne mets jamais les pieds en sciences, c'est parce-que je suis largué au bout de trois posts. Ca dépasse mes capacités, c'est pas mon monde, et si je prenais le risque de donner un avis, je courrais celui de passer pour un con.

Mais c'est pas vraiment grave ( je le vis bien ^^) , je pense pas qu'il faille absolument tout maîtriser dans la vie.

J'ai pas du tout une culture philo classique, lire la pensée des autres me lancine assez vite et la pensée pure a tendance à me bloquer. J'aime bien quand elle est mélangée à un genre de sociologie pédagogue (genre Thoreau, ses écrits sont très simples à lire et pourtant très profond, à coté de ça je trouve Jung assommant à cause de la densité de son oeuvre) . Ca vient sûrement du fait que le second est psychiatre.

C'est le problème avec un forum, avoir une méthode n'est pas obligatoire donc la discussion devient anarchique puisqu'elle est ouverte à n'importe qui.

En fait, je crois qu'on se dit tous par défaut que le sérieux de la rubrique suffira à écarter toute volonté de faire l'andouille ( et ça marche dans une certaine mesure, y a pas de mono-intervention type "ça me fait penser à ma bite :smile2:" ) mais c'est pas non plus garantie sur facture, puis on peut surtout sincèrement se planter.

Oui et donc ?

Tu considères que seul des VIP peuvent intervenir sur un forum généraliste ou non ?

:o°;)

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
C'est le problème avec un forum, avoir une méthode n'est pas obligatoire donc la discussion devient anarchique puisqu'elle est ouverte à n'importe qui.

En fait, je crois qu'on se dit tous par défaut que le sérieux de la rubrique suffira à écarter toute volonté de faire l'andouille ( et ça marche dans une certaine mesure, y a pas de mono-intervention type "ça me fait penser à ma bite :smile2:" ) mais c'est pas non plus garantie sur facture, puis on peut surtout sincèrement se planter.

Ce post est formulé comme un constat. Il n'y a pas de "conclusion" formulé explicitement ce qui veut dire que la question :<<Tu considères que seul des VIP peuvent intervenir sur un forum généraliste ou non ?>>

repose sur une lecture implicite du texte comme suit: << anarchique puisqu'[..]ouverte à n'importe qui>>= "suggère qu'il faudrait que ce ne soit pas ouvert à n'importe qui"

Seulement c'est un biais : <<avoir une méthode n'est pas obligatoire>> peut être par exemple interprété comme "si il y en avait une l'échange serait plus productif" ce qui ne nécessite pas de "VIP" ( selon cette interprétation le "n'importe qui" diminue son côté péjoratif et on se concentre sur la méthode en question).

Savonarol devrait répondre à ta question en précisant le "sous-texte valide" , mais comme ta question se base sur l'interprétation la plus négative de son post tu ne lui donnes pas non plus envie de le faire.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Eh bien moi je trouve que si Dompteur n’existait pas, il faudrait l’inventer.

Il est continuellement dans l’exigence et ne passe pas par quatre chemins pour nous bousculer. Ou plutôt non, ce n’est pas "nous" qu’il cherche à bousculer mais nos pensées. Alors plutôt que de ne voir en lui que suffisance ou égotisme, il vaut mieux savoir laisser de côté sa propre susceptibilité et tirer profit de l'occasion. C’est un bon exercice^^. Profitons-en, nous sommes sur un forum, personne n’a rien à perdre, on a au contraire tout à y gagner.

Et puis je pense que cette exigence, il l’a surtout envers lui-même. Je l’imagine comme un ogre qui dévore les pensées, un boulimique de la réflexion philosophique qui, lorsqu’il n’a plus rien dans son frigo, va forcer ceux des autres sans jamais se contenter de ce qu’ils contiennent. Si le frigo est vide, il s’en plaint. Si le frigo est plein mais mal rangé, c’est inadmissible. Si le dessert précède l’entrée, c’est un scandale. Son addiction est telle que parfois, en manque, la frustration l’amène à réclamer maladroitement. Comme ici :D Le frigo de NJ regorge de trésors dont il aimerait pouvoir profiter, mais elle ne le lui permet pas. Les recettes de NJ sont déroutantes, il faut le reconnaître. Moi j’en raffole. Mais je suis incapable de les suivre. Je peux les vivre, y piocher tout un tas d’explosions de saveurs, qui viendront enrichir les miennes, mais au final je suis incapable de dire dans quelle direction elle m’a menée. Parce que le monde de NJ est particulier, je le vois comme celui du temps, sans l’espace. C’est une concentration de "cheminements" dans le temps, où la dimension spatiale est laissée à notre libre appréciation.

Quant à moi j’ai quelques trésors dans mon frigo, mais je suis une piètre cuisinière. Alors je me régale souvent de vos plats, sans jamais trop m’attarder à votre table. Mais je pique sans scrupule dans vos assiettes alors surtout, continuez tous ainsi à nous nourrir :bo:

(Edit tardif: je n'avais pas encore déjeuner quand j'ai écrit ce post et là, soudain, j'ai un doute... ça se sent un peu non ? =D)

on ne fait pas de la philosophie comme on peut faire de la cuisine apprend a faire la cuisine ! :D Mdr !!!

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Citation

Je crois qu'une méthode pour philosopher efficacement est de faire comme si on s'adressait à une personne dénuée de conscience, à une simple intelligence conceptuelle pour qui les sentiments et l'affect ne sont qu'une donnée.

Personnellement je pense que tout le monde est apte à philosopher à condition de le faire en suivant la méthode soulignée.

Oui, chacun a la possibilité/le potentiel de philosopher, mais à l'usage il se crée un gouffre entre un néophyte et un habitué, comme il ne suffit pas de prendre un instrument de musique pour savoir en jouer avec dextérité. Ou:

nothing.pngDompteur de mots, le 21 janvier 2014 - 18:48, dit :

Je répète souvent que la philosophie doit être à l'individu une exigence, et non une consolation ou une simple distraction. Je suppose que ce développement participe à démystifier toute idée de facilité à celui qui veut s'aventurer sur ces terres. Mais j'espère ne pas avoir contribué à fabriquer une image du philosophe comme être misérable et coupé de la société, car cela n'est qu'une idée romantique qui ne colle pas vraiment à la réalité.

J'abonde dans ce sens totalement ( je plussoie comme dirait DdM :D ). Je compare facilement cette idée à la même que celle du sportif de haut niveau, et croire que l'on obtient des résultats aisément, en douceur, n'est pas réaliste. La gymnastique de l'esprit est pareil, à ceci près, qu'elle ne se voit pas du dehors, et monsieur tout le monde croit pouvoir méditer avec la même hauteur qu'un " cogiteur " expérimenté/entrainé, tout comme le sportif du dimanche se rêve affronter un sportif acharné, habitué, passionné.

D'ailleurs dans le cas du sportif " drogué " à son activité, il se trame aussi toute une souffrance tant, sur le somatique que sur la psyché, qui le détache nettement de la pratique de loisir, car il est souvent accro à sa discipline, au détriment de sa vie autrement.

Mais il est vrai qu'en pointant cette particularité de la souffrance, tu as raison, il ne faudrait pas oublier tous les bienfaits de philosopher, sinon ça serait masochiste ou pathologique.

Sinon, il est impératif de philosopher avec au moins une personne fonctionnant de cette façon, ce qui est en général le cas des "intellectuels de profession" mais pas seulement, car sinon le "débat/recherche/réflexion" a de grande chance de se transformer en "exutoire/exposition d'opinion/débat consensuel/joute verbale etc..." et de de générer des conflits.

De mettre les affects de coté, ne garantie malheureusement pas une réussite dans l'entreprise, comme l'étudiant qui se "coupe du monde" pour maximiser ses chances à son examen, mais non suffisant. A l'inverse, comme je l'ai déjà signalé ailleurs, je vis la philosophie et la science, et à ce titre elles ne sont pas coupées de réactions humaines, précisant tout de même, qu'il faut de la rigueur, de traiter sérieusement ( sans légèreté mais l'humour n'est pas banni ) le sujet, dans le respect de l'autre, de l'honnêteté et avec un langage commun, moyennant ces quelques prérequis, il est possible pour celui qui le désir véritablement, d'approfondir sa connaissance, de répondre à ses interrogations, de faire reculer son ignorance. Point besoin d'être totalement stoïque pour gérer une discussion ( d'où les émoticônes ), bien que l'on puisse discuter froidement de tout, l'échange sera d'autant plus captivant si l'on sent une interaction entre deux cerveaux en fonction, non?

Nombre de débats télévisuels entre "intellectuels de profession" aura tourné au fiasco, car à trop vouloir canaliser/réfréner ses émotions, on prend le risque d'une explosion, d'une perte totale de contrôle.

En clair, tout est question de nuance, d'équilibre, d'expérience, d'empathie, de retenue, de franchise, d'esprit, de vivacité, de recul, d'audace, etc...

Sinon, j'aime bien la partie que j'ai mis en gras sur ton commentaire, surtout pour sa forme ;) ( ... je ne sais pas pourquoi :blush: ).

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Caractères de l’appropriation de la philosophie par le vulgaire* :

Ce serait plutôt "caractère de la non-appropriation de la philosophie par le vulgaire". Surtout si on en reste à une dégustation superficielle, un philo-digest à la sauce Twitter. Mais il faut bien commencer. Je préfère sincèrement voir des gens se perdre dans une orgie de mots et une vision naïve de grands concepts, essayer de créer des liens logiques, que ne baigner que dans 3 mots de vocabulaire et un encéphalogramme plat.

Je trouve donc le jugement général un peu dur et hâtif. Comme si on ne passait pas par là à un moment, comme si certains avaient la philosophie entière en eux dès la première goutte de jus de cerveau. On ne peut pas parler de dévoiement populaire de la philosophie parce qu'elle n'est - à la base - pas en terrain conquis. Il s'agit d'une extension légère de la philo dans le domaine du champ populaire, dominé par le divertissement, le slogan, l'abondance, le futile,...

a) Frénétisme de la pensée

b) Dégénérescence de l’écriture

Ça, ce sont des symptômes de l'accélération du monde et de nos comportements, au détriment du calme et de la lenteur de la réflexion de profondeur. Un syndrome Twitter...

Là où tu te trompes, c'est dans ton portrait à charge autour de la citation que tu nous ramènes. Je pense qu'il n'est pas juste, influencé par ta propre vision du bien-philosopher et dans de contexte de recherche collective dépassionné et rationnelle à mort.

Sur un forum généraliste, on doit admettre que vont cohabiter plusieurs niveaux de philosophie, plusieurs formes d'expression. En général, les gens les plus cultivés finissent par se retrouver entre eux si le débat se spécialise.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Ce post est formulé comme un constat. Il n'y a pas de "conclusion" formulé explicitement ce qui veut dire que la question :<<Tu considères que seul des VIP peuvent intervenir sur un forum généraliste ou non ?>>

repose sur une lecture implicite du texte comme suit: << anarchique puisqu'[..]ouverte à n'importe qui>>= "suggère qu'il faudrait que ce ne soit pas ouvert à n'importe qui"

Seulement c'est un biais : <<avoir une méthode n'est pas obligatoire>> peut être par exemple interprété comme "si il y en avait une l'échange serait plus productif" ce qui ne nécessite pas de "VIP" ( selon cette interprétation le "n'importe qui" diminue son côté péjoratif et on se concentre sur la méthode en question).

Savonarol devrait répondre à ta question en précisant le "sous-texte valide" , mais comme ta question se base sur l'interprétation la plus négative de son post tu ne lui donnes pas non plus envie de le faire.

Oui effectivement , tu fais bien de me le préciser , je me rends compte de ce travers .

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Point besoin d'être totalement stoïque pour gérer une discussion ( d'où les émoticônes ), bien que l'on puisse discuter froidement de tout, l'échange sera d'autant plus captivant si l'on sent une interaction entre deux cerveaux en fonction, non?

Considérer les sentiments comme des données (en tout cas dans la façon dont je le conçois) relève plus d'une forme de "lucidité" que d' "insensibilité". Le problème est que ce genre de vocabulaire est souvent utilisé pour créer un contraste scientifique/froid/inhumain et émotionnel/chaud/humain, les termes empruntées à l'informatique en sont devenus les exemples types.

Par "donnée" et "intelligence conceptuelle" j'entends "capacité à prendre du recul sur sa propre implication émotionnelle et sur celle de l'autre , et à évaluer justement la validité d'un propos en se détachant de l'émotion qu'il suscite". Si nous n'y arrivons pas nous somme tributaires : soit de l'état des "mœurs et des symboles", soit de nos "initiatives de transgression".

Une partie de ces phénomènes se retrouvent dans ce que certains en science sociale appellent les "vestiges judéo-chrétiens " , "les archétypes" etc... et d'une certaine façon dans ce que certains individus appellent les "bien-pensants". Cet argument est souvent utilisé pour défendre des idées faisant polémiques et souvent quand tous les autres ont été épuisés.

Cependant, il n'en reste pas moins un fait que chaque génération développe des " valeurs" qui lui servent de repères. Lorsque certaines valeurs ont été fortement connotées et instillées (émotionnellement), la remise en cause même ponctuelle et justifiée de l'application/portée de l'une d'entre elle cause une réaction d'implication émotionnelle qui parasite le jugement.

Dans certains cas cette émotion est une alarme qui nous indique que l'interlocuteur est en train de glisser un discours dangereux sous-couvert de liberté d'expression, mais parfois, nous cautionnons par le même mécanisme une "domination intellectuelle" d'un groupe de valeurs qui ne sont pas nécessairement pertinentes.

Bien sûr, chaque générations se pense plus "humaine" que la précédente et être immunisée. Le problème étant qu'avec le temps, les vrais problèmes se font de plus en plus discrets et de plus en plus subtils et ils apparaissent parfois sous des apparences inattendues.

Conclusion: Si la philosophie laisse une part trop grande aux émotions elle devient tributaire de la façon dont les individus ont été conditionnés par le système de pensée de l'époque et n'offre en opposition qu'un jeu d'émotions contraires. Or un bon argument transcende les ressentis.

Cordialement.

Modifié par La Suggestion
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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Or un bon argument transcende les ressentis.

Intéressante intervention.

Je préciserai de la sorte: un bon argument transcende le ressenti immédiat. Car je ne crois absolument pas en une faculté intellectuelle qui serait complètement séparée de la sphère de l'affectivité. Un bon argument fait jaillir quelque chose de neuf à l'esprit de celui qui le découvre, un ressenti nouveau, donc plus subtil, donc moins net, moins "évident" - ce que le vulgaire traduira comme un manque de passion, de chaleur, de sentiment ou d'humanité. Parce que le vulgaire aime ce qui est avéré, reconnu, normal, simple, grossier.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Là où tu te trompes, c'est dans ton portrait à charge autour de la citation que tu nous ramènes. Je pense qu'il n'est pas juste, influencé par ta propre vision du bien-philosopher et dans de contexte de recherche collective dépassionné et rationnelle à mort.

Ce que j'écris et pense est évidemment influencé par ma propre vision de la philosophie. Du reste, je ne suis pas certain que ce soit une affirmation qui ait une signification particulière n'est-il pas ? C'est une affirmation tautologique.

Le propos réel consiste donc à dire que mon approche est dépassionnée et rationnelle à mort. Ce que j'écarte d'ailleurs du revers de la main (je vous réfère au mot que je viens de poster suite au message de Suggestion). Sinon, informez-vous auprès de Théia: elle vous confirmera que mon approche n'est pas du tout dépassionnée. J'ai au contraire la plus grande passion de ce forum ! Quant à l'accusation de "rationalité à mort", je vous invite à préciser en quoi elle consiste. Qu'entendez-vous au juste par rationalité ? Je dirai tout de même que c'est une accusation, qui bien que maintes fois formulée, me surprend toujours. Je ne comprends pas que l'on soit aveugle au fait que somme toute, je suis d'une pensée assez peu théorique et assez peu scientifique. Je suis un véritable pitre à mes heures. Mais un pitre muni d'une lame de chirurgien, voilà tout.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Considérer les sentiments comme des données (en tout cas dans la façon dont je le conçois) relève plus d'une forme de "lucidité" que d' "insensibilité". Le problème est que ce genre de vocabulaire est souvent utilisé pour créer un contraste scientifique/froid/inhumain et émotionnel/chaud/humain, les termes empruntées à l'informatique en sont devenus les exemples types.

Par "donnée" et "intelligence conceptuelle" j'entends "capacité à prendre du recul sur sa propre implication émotionnelle et sur celle de l'autre , et à évaluer justement la validité d'un propos en se détachant de l'émotion qu'il suscite". Si nous n'y arrivons pas nous somme tributaires : soit de l'état des "mœurs et des symboles", soit de nos "initiatives de transgression".

Une partie de ces phénomènes se retrouvent dans ce que certains en science sociale appellent les "vestiges judéo-chrétiens " , "les archétypes" etc... et d'une certaine façon dans ce que certains individus appellent les "bien-pensants". Cet argument est souvent utilisé pour défendre des idées faisant polémiques et souvent quand tous les autres ont été épuisés.

Lorsque certaines valeurs ont été fortement connotées et instillées (émotionnellement), la remise en cause même ponctuelle et justifiée de l'application/portée de l'une d'entre elle cause une réaction d'implication émotionnelle qui parasite le jugement.

Nous sommes d'accord sur tout ceci La suggestion, et je me doute que tu le savais déjà. Nous sommes très sensibles à ce qui touche à l'inconscient et à ses manifestations diverses et variées, aussi subtiles soient-elles.

Néanmoins, quand je suis intervenu, ce n'était pas pour remettre en cause le fond, mais apporter une légère nuance, comme par exemple si tu réponds à un intervenant c'est bien justement la manifestation qu'il s'est produit en toi quelque chose, une émotion certes peu intense, mais suffisante pour t'inciter à venir poster, sans émotion ressentie, il n'y a déjà plus aucune source de motivation, d'ailleurs l'expérience pavlovienne sur le chienne dont tous les sens avaient été supprimés, avait montré que le canidé passait tout son temps à dormir, puisque ne ressentant plus rien du tout.

Donc comme je te le suggérais un peu avant, c'est avant tout une question de gestion de celles-ci qui prime, puisqu'elles sont indispensables à notre bon fonctionnement, il faut comme tu l'as écrit les traiter comme n'importe quelles autres données, mais ne surtout pas les refouler, car dans ce cas le remède est pire que le mal!

Nous ne sommes pas tous égaux quant à la gestion/prise de conscience de nos émotions, et ça il suffit de regarder notre environnement relationnel.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Le propos réel consiste donc à dire que mon approche est dépassionnée et rationnelle à mort.... Je dirai tout de même que c'est une accusation, qui bien que maintes fois formulée, me surprend toujours. Je ne comprends pas que l'on soit aveugle au fait que somme toute, je suis d'une pensée assez peu théorique et assez peu scientifique. Je suis un véritable pitre à mes heures. Mais un pitre muni d'une lame de chirurgien, voilà tout.

Je crois qu'en fait cela vient de l'introduction de ton post, parce qu'à le relecture de celui-ci, il est vrai que ce n'est pas aussi dévitalisé, ce premier propos a influencé toute la lecture qui en a suivi, j'ai donc d'abord commencé par le texte lui-même puis j'ai lu l'avant propos, et j'en retire une lecture un peu différente, comme quoi la première impression influe sur la suite ( C.f.: http://www.forumfr.c...impression.html ), dont j'ai été la "victime", d'où l'intérêt d'échanger pour mieux préciser, cibler la pensée de l'autre.

Voici une courte étude qui, je le pense, pourra nous profiter à tous, et nous aider à établir les critères de ce que peut être une philosophie élevée, exigeante, sérieuse, bref, une philosophie qui soit digne de ce nom.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Conclusion: Si la philosophie laisse une part trop grande aux émotions elle devient tributaire de la façon dont les individus ont été conditionnés par le système de pensée de l'époque et n'offre en opposition qu'un jeu d'émotions contraires. Or un bon argument transcende les ressentis.

Tout à fait. En dépit de cette chose un peu impersonnelle que constitue la langue philosophique, le philosophe n'en éprouve pas moins des émotions, voire de la passion, bien évidemment. Mais à la différence du vulgaire qui se vautrera intempestivement dans le psycho-affectif à défaut d'argumentation, le philosophe a bien souvent la pudeur de garder pour soi, sans le refouler, son ressenti immédiat afin de donner, avec le recul suffisant, la priorité à la réflexion et à l'argumentation.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

le philosophe a bien souvent la pudeur de garder pour soi, sans le refouler, son ressenti immédiat afin de donner, avec le recul suffisant, la priorité à la réflexion et à l'argumentation.

Oui, oui, oui et oui ! De la pudeur ! Voilà ce dont le vulgaire est dénué, voilà ce dont le monde d'aujourd'hui est dénué !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Oui, oui, oui et oui ! De la pudeur ! Voilà ce dont le vulgaire est dénué, voilà ce dont le monde d'aujourd'hui est dénué !

Non, non, non, non, c'est pas ça!

Ce qu'il faut c'est un intellect et du recul, une prise de conscience, de la profondeur, de la sagesse, de l'empathie et ne pas penser qu'au plaisir, au divertissement, à la consommation, au paraître, à la futilité, à soi.

Un juste équilibre en somme!

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Nous sommes d'accord sur tout ceci La suggestion, et je me doute que tu le savais déjà. Nous sommes très sensibles à ce qui touche à l'inconscient et à ses manifestations diverses et variées, aussi subtiles soient-elles.

J'ai mal structuré mon post. Ce n'est pas une réponse à ton intervention mais une réaction ( j'ai pensé tout haut ) sur le terme "froidement" , ça ne t'était donc pas personnellement destiné. Une digression intempestive en somme.

Nous sommes d'accord sur la nuance que tu as apporté.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Le propos réel consiste donc à dire que mon approche est dépassionnée et rationnelle à mort. Ce que j'écarte d'ailleurs du revers de la main (je vous réfère au mot que je viens de poster suite au message de Suggestion).

J'ai répondu principalement à l'intitulé mais je n'ai pas prétendu que tu étais dépassionné et rationnel à mort - d'ailleurs tu t'inclues dans l'objet de la critique. Mais c'est l'idéal que tu décris : le dépassement des émotions, des impressions et des freins moraux, approche rationnelle rigoureuse, etc...

Mon propos est : brosser le portrait du vulgaire autour d'un post d'une intervenante du forum, qui s'est reconnue, ça ne crée pas les bases d'une approche (collective) exigeante, élevée et sérieuse. Ça connote forcément le débat d'un conflit personnel évitable et des jugements par les témoins. Le fond se prétend une étude mais la forme ressemble à une attaque méprisante. L'exigence, pour une discussion, ça passe par éviter les entrées en matière du genre, qui génèrent des parasites. Un être passionné devrait s'en rendre compte.

Mais si c'était une démonstration par le contre-exemple, c'est pas mal. :D

A part ça, je trouve que le vulgaire touche tous les champs d'expression et qu'on le voit d'autant plus avec l'avènement du net et des tribunes mondialement ouvertes accessibles à n'importe qui, n'importe comment et sans exigence ni même acceptation de la critique - qui elle aussi devient de plus en plus vulgaire.

Le discours politique, les médias, les divertissements (dits culturels),... ça descend dans les limbes. C'est le mal de la société de la rapidité et de la sur-communication : on n'a finalement pas assez de sagesse à communiquer au vu des outils donnés et de l'empressement à s'en servir. Alors ce qui sort, c'est souvent du bruit de fond.

Finalement, le constat est simple : la philosophie demande du temps, une maturation intérieure, la digestion de la pensée des autres, une précision sémantique assez pointue. C'est un langage plutôt formel qui permet d'avancer et de croiser les concepts et les réflexions.

Peut-on aborder la philosophie de façon plus hachée, plus poétique, plus abstraite, plus animale ? (je place les sorties de Nietszche.junior dans ça plutôt que dans du simple vulgaire). C'est assez peu efficace de parler par sous-entendus. C'est plutôt un jeu.

Bien sur, ça peut provoquer des choses (serendipité). Un discours qui part dans tous les sens peu créer des liens inattendus, comme certains jeux de mots permettent de définir mieux un concept. Mais la poésie (seule) est un langage trop faillible pour échanger sur le terrain philosophique.

Le vulgaire, c'est celui qui fait des contre-sens, qui reste superficiel, qui n'explore pas ses propres convictions,... Personne n'est à l'abri d'y verser un peu mais... il y a une différence entre une petite faiblesse passagère et la vulgarité (c'est ce qui rend ton intitulé élitiste, même quand tu dis t'y inclure, la différence de jugement est là) ! Et le cas des novices maladroits est à différencier aussi de la vulgarité, car quelqu'un qui apprend n'est pas vulgaire.

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