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Une page Facebook sur la mutilation.

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Naelli.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 725 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

J'me suis faite voler mon sujet. crying8vr.gif Et mes propos ont été modifiés et entremélés avec ceux de Charlou.

Ce que je retiens de ce sujet: ne pas s'énerver sans connaitre tous les détails de la cause (de l'énervement) et ne pas crier mon mépris pour ce genre de filles (j'en éprouve encore un peu, ou plutôt de la colère avec l'évolution du sujet), -et je parle de genre de filles qui incitent sans le savoir a la mutilation (oui par ce que le sujet de base c'est ça)- publiquement car un âme sensible pourrait tomber dessus (tt comme une âme sensible pourrait tomber sur la page FB).

Casdenor, bon oui, finalement je suis d'accord avec certains de tes posts (auxquelles j'ai répondu de façon assez négative par fierté (puéril bah oui personne n'est parfait) et colère - par ce que t'as une façon de rétorqué qui a le don de me mettre hors de moi-) MAIS j'ai pas finis de tout lire et je compte bien répondre a la suite quand j'en aurai le temps, la il est tard.

Évasive j'ai beaucoup d'estime pour tes posts (indirectement toi), et j'espère oui j'espère, que tu n'as pas tout emmêlé meme si je sais que j'ai mes torts sur la base du sujet.

Bref bref je reviens demain et répondrai quand je le pourrai. Bonne nuit

Et bien moi je te félicite Naelli. Parce que tu as l'honnêté de reconnaître que ton mépris, après discussion, n'est vraiment pas approprié. Quant à ta colère, elle est légitime (je vais y revenir). Tu as pu prendre du recul et remettre tes propres sentiments à un niveau acceptable.

La vulgarisation de cette addiction (parce que ç'en est une, l'auto-mutilation n'est pas la maladie, c'est un symptôme) n'est probablement pas une bonne chose. Influencer des jeunes qui fassent la même chose ? Je ne crois pas. S'entraider ? Oui je le pense. Ou en tout cas, trouver des gens qui, enfermés dans leurs pulsions, essaient de trouver d'autres personnes qui leur expliqueront leurs propres histoires, leurs propres "mécanismes", et comment ils en sont arrivés là. Et à partir du moment où on trouve des gens qui "parlent le même langage" que nous, ça nous aide.

Ta colère vient du fait qu'en regardant ces images, ta première idée est que ces personnes sont Fières de ce qu'elles font. Et c'est une abomination, oui. Mais non, elles ne sont pas fières, elles appellent au secours, s'enlisent, concourent, attendent désespérément que quelqu'un saura trouver les mots pour elles, pour que d'un déclic, elles se débarrassent du mal être qui les conduit à leurs actions.

Tu as certainement ressenti la même chose en regardant de jeunes anorexiques et leur food diary, en lisant à quel point elles étaient fières de n'avoir rien mangé de la journée. Le mécanisme est un peu le même. Exhiber, concourir. Et espérer trouver un autre discours que "mais t'es complètement tarée ma pauvre fille" ou "Moi j'ai mangé que la moitié d'une pomme aujourd'hui". La vérité, c'est qu'elles attendent qu'on les aide, qu'on leur offre un autre discours.

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Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour, je suis plutôt de l’avis de Naelli, même si pour certaines, c’est plus ou moins pour trouver d’autres qui vont se retrouver dans cette situation et afin de mieux se comprendre pour essayer de s’en sortir. Mais il est vrai que cela peut faire l’effet contraire, car elles ont besoin de personnes compétentes pour les aider à s’en sortir. Je suis pour le fait quand il y a un problème qu’il est bien de pouvoir le partager avec d’autres qui se retrouvent dans la même situation, mais s’il n’y a pas de personnes professionnelles qui dirigent ce groupe, cela peut amener à faire plus de dégâts.

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Membre, 27ans Posté(e)
Charlou01 Membre 518 messages
Baby Forumeur‚ 27ans‚
Posté(e)

Je me suis mal exprimé, bien sûr qu'il m'arrive de ne pas me sentir bien parfois, mais ce n'est pas quelque chose d'aussi fort que pourrait ressentir continuellement les suicidaires, du moins, plus maintenant, et ça ne risque plus d'arriver.

Ensuite, oui, si parfois je souffre, je ne vais pas en parler, et si j'en parle, se sera à des personnes de confiance, et non à un reseau social délabré et à des filles dont je ne connais rien.

Ce que je méprise le plus, sur ce sujet, c'est l'idée de "Je souffre trop trop trop (vrai ou non), donc je vais mettre des photos, je vais afficher se que je me fais (ouais ouais, c'est moi la plus forte, je me fait les pires douleurs), je dirais même qu'on dirait que ça en devient une compétition de douleur. Bientôt ce sera "aime si tu t'es mutilé aujourd'hui </3".

Une personne qui souffre, et qui a ses raisons, je ne dirai pas du mal de cette personne, j'aurais seulement une dent contre elle si elle abandonne et qu'elle souhaite mettre fin à sa vie.

Car pour moi, toute épreuve est surmontable, il suffit de le vouloir, et de chercher à être réellement aidé.

En revanche, effectivement, ce sont toutes des inconnues, et comme je l'ai dit, même si c'est froid, leur vie n'a pas de réelle importance pour moi. En revanche, jamais je ne provoquerais leur mort ou quoi que ce soit, car mettons les choses aux clairs, je ne suis pas "un monstre ignoble", comme on a pu le lire. Simplement que, je ne suis pas réceptif à la douleur.

Mais si une fille, ou un garçon vient me raconter ses problèmes, et son envie de suicide, je l'aiderai, comme je le peux.

Car oui, pour moi, Facebook, comme tous réseaux sociaux n'a pas à être mêler avec notre vie privée.

Donc si, comme tu l'a dit, le suicide est une maladie de l'esprit, une chose parfois insurmontable seul, j'accepte de retirer mes propos trop agressif sur eux, et seulement sur ceux qui ont réellement des vrais problèmes.

Car ce qui m’énerve le plus, c'est que la plupart de ceux qui se mutilent ou qui parlent de suicide, c'est juste un manque d'attention, et leur douleur est faible voir inexistante. Donc, pour se sentir exister, ils vont partager leur douleur sur Facebook et se font du mal juste pour dire "regarde mon bras, je viens de le couper en deux, fais comme moi si ta douleur est trop grande <3".

C'est juste Pathétique.

Voilà, j'ai essayer de structurer, de m'expliquer au maximum, pour que mes propos ne soit pas retourner contre moi, et comme ça, tout le monde est content.

Peace.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 725 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Qu'est ce que c'est Charlou, un "vrai" problème ? Peux-tu expliquer ce qu'est pour toi un vrai problème ?

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Membre, 27ans Posté(e)
Charlou01 Membre 518 messages
Baby Forumeur‚ 27ans‚
Posté(e)

Avec plaisir.

Ps : Ceci est propre à un problème de type sentimental (qui pourrait mener certains au suicide)

Un vrai problème, c'est un mot assez large, effectivement, car il est vrai, que l'on a pas tous la même façon de vivre la vie et de combattre la douleur.

Donc pour être assez général, et ne pas trop me faire taper sur les doigts, je vais commencer par donner une définition assez large.

Un vrai problème, c'est une chose qui frappe le cœur d'un coup sec, qui te laisse, seul face à la noirceur profonde des abysses. Les gens autours de toi, sont là, te disent de rester fort, mais ton regard reste vide, et tes pensées sont braquées sur une seule question : "pourquoi moi ?" Et tu ne penses plus au futur, tu ne peux que te rappeler le passé. Tu es seul avec une lame plantée dans le cœur, les mains liées derrière le dos, et ta seule façon de la retirée, c'est de placer ta force dans ton mental, et de la retirer avec les dents. Biensûr, la douleur sera tenace, lente, et certain ne pourront pas se la retirer, et ne verront comme option que de la planté plus en profondeur pour ne pus souffrir. Mais ceux qui réussiront à la retirer, après 2,3,5,10 ans, seront eux, courageux.

Ca peut-être pour certain une rupture, pour d'autre un décès, pour d'autre un handicap, voir un viol, des choses comme ça.

Après il y a le manque d'argent, être viré, des choses comme ça, mais c'est futile pour moi. Car la vraie douleur, celle qui refuse de partir, c'est celle du coeur, pas celle que la société impose.

Modifié par Charlou01
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Membre, Dingotte à plein temps !, 95ans Posté(e)
Evasive Membre 19 608 messages
95ans‚ Dingotte à plein temps !,
Posté(e)

Évasive j'ai beaucoup d'estime pour tes posts (indirectement toi), et j'espère oui j'espère, que tu n'as pas tout emmêlé meme si je sais que j'ai mes torts sur la base du sujet.

Naelli,

tu as voulu bien faire en démontrant ces jeunes filles qui se veulent du mal , voir suicidaires, malheureusement, ta colère t'a rattrapée, quelque part, je peux comprendre, il y a des sentiments ( bien ou mal) qu'on ne gère pas tout le temps. Ce sujet est un peu parti en sucette , soit.... Mais cependant, il apporte beaucoup à certains, donc pas de regrets à avoir ;)

Tiens, j'en rajoute un peu, j'aime bien voler les sujets :http://www.forumfr.c...mutilation.htmlHormis ceci, il faudrait rappeler une vérité fondamentale : Facebook c'est caca cracra. Il me semble que ça n'a pas encore été assez dit, sur ton topic...

Comme beaucoup de choses, tout dépend de l'utilité que l'on en fait :)

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Membre, 28ans Posté(e)
Naelli. Membre 1 622 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)

Tu sais, l'automutilation c'est pas un truc banal. Un individu qui s'automutile est un individu qui est déjà dans un sale état. Oh, je ne dis pas qu'il n'arrive jamais qu'un crétin ou l'autre se taillade pour faire comme untel. Mais l'automutilation, si elle n'a pas d'intérêt pratique, ne dure pas.

Ce n'est pas comme l'alcool dont on peut devenir dépendant même si on va très bien avant de commencer à boire. L'AM, pour qu'une dépendance se développe, il faut qu'elle ait son utilité. Utilité généralement peu connue qui varie selon les individus.

Chez certains, elle permet à l'esprit de se concentrer, afin de ne plus avoir l'esprit ailleurs; Ça permet de revenir à la réalité, par exemple, quand on se sent dans un état de délire. Chez d'autres, ça permet de moins ressentir les effets d'un mal-être. (et par mal-être, j'entends pas le mal du jour, mais quelque chose de profond). Chez certains, ça permet de marquer le corps pour ne pas avoir à le détruire plus encore. Bref, les schémas sont divers et variés.

Mais aucun n'est réellement innocent. Les personnes qui se tailladent pour "faire comme", bah... elles arrêtent rapidement, et tout ce qu'elles auront ce sera deux ou trois cicatrices. J'ai envie de dire: c'est pas la mort.

La peur, souvent, avec l'AM, c'est le fait qu'on la considère comme lié au suicide, et bien souvent, on en fait presque un lien causal. Or, il existe deux cas différents, mais aucun ne fait de lien causal AM => Suicide. Le premier cas est celui de la personne suicidaire qui s'AM pour empêcher les crises suicidaires. Le second cas est celui de la personne qui se sent foncièrement mal et s'AM... et vu qu'elle se sent foncièrement mal elle est aussi candidate potentiel aux TS.

Enfin, l'AM est encore extrêmement mal vue dans notre société. Oh, je ne dis pas qu'il faille bien la voir. Mais quand on voit que la drogue c'est cool, que l'alcool c'est fun, et que l'AM c'est le mal, j'ai envie de dire que je préfère quelqu'un qui se taillade les bras à quelqu'un qui se biture tous les soirs. Parce que tout ce que ça fera aux bras de la personnes, ce sont des cicatrices. Le foie, lui, il ne se répare pas aussi tranquillement que la peau et les conséquences sont bien plus importantes.

Entendons-nous bien, enfin, je ne fais pas l'apologie de l'automutilation, je combats des préjugés qui la touchent. L'image de l'ados qui s'AM pour le fun est, non seulement, extrêmement minoritaire, mais surtout passagère. Même certains ados qui pensent avoir commencer l'AM pour le fun finissent par remarquer plus tard que "ouais, non, en fait j'étais franchement mal". Je combats la violence que des personnes qui vont déjà mal subissent en sus de ça.

Je combats le fait qu'on croit qu'un suicidaire n'en parle pas, parce que même dans le milieu psychiatrique certains y croient encore, ce qui les conduit régulièrement à relâcher des personnes qu'on retrouve sous les trains quelques heures plus tard.

Je combats le fait qu'on voit l'AM comme l'expression puéril d'une crise d'ados. J'invite ceux qui croit que s'automutiler est si simple que ça à acheter une lame de rasoir et à vous entailler la peau. Vous remarquerez rapidement à quel point votre corps et votre esprit mettront de monstrueuses barrières pour vous en empêcher. L'AM n'est pas un geste anodin, et encore moins l'AM répétée.

Je combats le fait qu'on violente des individus qui vont mal (d'où l'image postée plus tôt sur "si les maladies physiques étaient traités comme les problèmes psys") comme si c'était des caprices, ou comme s'il suffisait qu'ils se ressaisissent et se foutent un coup de pied au cul.

Je combats, en somme, toute forme de préjugés qui peuvent mettre en danger des individus, et particulièrement des individus déjà en souffrance.

(Je prends en compte tout le post, ne t'inquiète pas mais, la plupart des choses je les sais déjà, ce qui m'intéresse c'est ce que j'ai souligné et mis en couleur)

Rouge: Hallelujah, c'est bien ça que je veux entendre/lire. Et en lisant les commentaires de certaines sur la page fb, on sentait que oui c'est un truc cool de se tallaider, ça rend mystérieux, et sombre et ça doit être top secret. "Deux trois cicatrices", mais ce qui me met hors de moi c'est que je sais a quelle point la vraie mutilation est dangereuse et ça me rend dingue qu'elle soit prise a la légère par certaines personnes qui en ont une mauvaise interprétation. "ouais non, en fait j'étais franchement mal" .... C'est un besoin de se faire remarquer, le genre d'ados qui fait ça une ou deux fois pour faire comme les autres, fais ça, d'après moi, par ce qu'au fond c'est un enfant gâté qui n'a pas tout ce qu'il veut.

Bleu : Je n'y avais jamais pensé comme ça mais tu as raison, quoi que ce sont deux choses bien différentes.. Une personne qui boit en soirée le fait dans un but et pour des causes bien différents (pas moins déplorables mais bien différentes) de celles qu'une personne qui s'AM. Apres s'Am et noyer son chagrin dans l'alcool sont deux choses tristes, et je n'émet pas de préférence sur ces dernières, j'espère que mon enfant ne tombera jamais dedans.

Vert : Je suis loin de voir la vraie mutilation comme l'expression d'une crise d'ados. Ce que je vois comme puéril ce sont certaines ados (aussi rare soient elles) qui prennent ça a la légère et le fond dans le but de se créer une image de personnes pleines de problèmes et très mystérieuse qui cherche a susciter la curiosité de son entourage. Finalement je pense que c'est une autre maladie d'une toute autre envergure.

Violet : Jamais je n'ai enfoncé une personne qui allait mal, tu peux meme trouver des sujets (pas énormément n'étant plus trop active) de suicides ou mutilations sur lesquelles j'ai tenté d'aider les auteurs. Et oui tu le remarqueras, je suis plus douce qu'autre chose quand je leur parle.

Petit exemple de mon vécu (pr toi musicateur :p) : au collège un garcon voulait sortir avec moi, je l'avais toujours repoussé pour qu'on reste amis, puis un jour je sentais qu'il voulait me montrer quelque chose sur son bras de façon subtile, j'y ai vu une bonne 20e de mini griffures de chat, complètement superflus, rien qui aurait pu le soulager de quoi que ce soit. Ce garçon m'a juste montré qu'il était vexé que je ne sorte pas avec lui, mais non il n'allait pas vraiment mal, ce gâté n'avait juste pas eu ce qu'il désirait. (non je n'ai pas ignoré son bras, je lui ai demandé d'un ton pleins de reproches ce que c'était (bah oui il n'attendait que ça) et il m'a répondu comme je l'attendais d'un air faussement détaché (très mauvais acteur) "rien t'inquiète pas". Il s'est trouvé une nouvelle cible qui a accepté de sortir avec lui est tout allait bien.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 725 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Avec plaisir.

Ps : Ceci est propre à un problème de type sentimental (qui pourrait mener certains au suicide)

Un vrai problème, c'est un mot assez large, effectivement, car il est vrai, que l'on a pas tous la même façon de vivre la vie et de combattre la douleur.

Donc pour être assez général, et ne pas trop me faire taper sur les doigts, je vais commencer par donner une définition assez large.

Un vrai problème, c'est une chose qui frappe le cœur d'un coup sec, qui te laisse, seul face à la noirceur profonde des abysses. Les gens autours de toi, sont là, te disent de rester fort, mais ton regard reste vide, et tes pensées sont braquées sur une seule question : "pourquoi moi ?" Et tu ne penses plus au futur, tu ne peux que te rappeler le passé. Tu es seul avec une lame plantée dans le cœur, les mains liées derrière le dos, et ta seule façon de la retirée, c'est de placer ta force dans ton mental, et de la retirer avec les dents. Biensûr, la douleur sera tenace, lente, et certain ne pourront pas se la retirer, et ne verront comme option que de la planté plus en profondeur pour ne pus souffrir. Mais ceux qui réussiront à la retirer, après 2,3,5,10 ans, seront eux, courageux.

Ca peut-être pour certain une rupture, pour d'autre un décès, pour d'autre un handicap, voir un viol, des choses comme ça.

Après il y a le manque d'argent, être viré, des choses comme ça, mais c'est futile pour moi. Car la vraie douleur, celle qui refuse de partir, c'est celle du coeur, pas celle que la société impose.

Pas question pour moi de te taper sur les doigts mais plutôt d'engager une discussion. C'est poétique, ta description, mais ça ne marche pas parce que tu es tourné entièrement vers une douleur que tu connais toi probablement. Ce réflexe égocentrique est tout à fait légitime.

Tu catégorises donc la rupture amoureuse, le handicap, le décès et le viol comme "vrais problèmes".

Et tu catégorises les "accidents de la vie" - chômage et galère financière par exemple - comme futiles.

Il y a des choses dont tu ne tiens absolument pas compte : l'accumulation, l'histoire personnelle, l'entourage.

Si tu prends en compte ne serait-ce que ces critères que je viens d'énoncer, la seule réponse valable à ma question est : on ne peut affirmer ce qu'est un "vrai" problème, c'est inhérent à 7 milliards d'êtres humains, tous différents.

Qu'en penses-tu ?

Modifié par January
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Membre+, ~~Cuvée spéciale~~ Zala ♥, 33ans Posté(e)
Nounouille Membre+ 5 791 messages
33ans‚ ~~Cuvée spéciale~~ Zala ♥,
Posté(e)

Avec plaisir.

Ps : Ceci est propre à un problème de type sentimental (qui pourrait mener certains au suicide)

Un vrai problème, c'est un mot assez large, effectivement, car il est vrai, que l'on a pas tous la même façon de vivre la vie et de combattre la douleur.

Donc pour être assez général, et ne pas trop me faire taper sur les doigts, je vais commencer par donner une définition assez large.

Un vrai problème, c'est une chose qui frappe le cœur d'un coup sec, qui te laisse, seul face à la noirceur profonde des abysses. Les gens autours de toi, sont là, te disent de rester fort, mais ton regard reste vide, et tes pensées sont braquées sur une seule question : "pourquoi moi ?" Et tu ne penses plus au futur, tu ne peux que te rappeler le passé. Tu es seul avec une lame plantée dans le cœur, les mains liées derrière le dos, et ta seule façon de la retirée, c'est de placer ta force dans ton mental, et de la retirer avec les dents. Biensûr, la douleur sera tenace, lente, et certain ne pourront pas se la retirer, et ne verront comme option que de la planté plus en profondeur pour ne pus souffrir. Mais ceux qui réussiront à la retirer, après 2,3,5,10 ans, seront eux, courageux.

Ca peut-être pour certain une rupture, pour d'autre un décès, pour d'autre un handicap, voir un viol, des choses comme ça.

Après il y a le manque d'argent, être viré, des choses comme ça, mais c'est futile pour moi. Car la vraie douleur, celle qui refuse de partir, c'est celle du coeur, pas celle que la société impose.

Coucou Charlou,

Je vais te dire une petite chose, t'expliquer un autre point de vue sur la question du vrai problème.

Quand j'ai des emmerdes, elles sont un vrai problème pour moi, si je te dis que mes chevaux ont des coliques et que ça me rend malade de les savoir comme ça, certains me répondrons ce ne sont que des chevaux il y a plus grave dans la vie.

C'est donc un point de vue personnel et centré sur moi-même dans ce cas là. Mon avis n'est pas toujours partagé et c'est donc moi-même qui choisis mes centres d'intérêts et les émotions en découlant. Ce qui nous atteint, ce qui nous fait de la peine n’est pas à étendre aux autres.

C'est ça un vrai problème, c'est que l'on ne peut se comparer aux autres, qu'on ne peut juger du moins ou du plus grave... Aucune situation n'a pour vocation d'être à la croisée de ton passé...

Et du coup je suis un poil HS... Désolée Naelli.

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Membre, 28ans Posté(e)
Naelli. Membre 1 622 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)

Influencer des jeunes qui fassent la même chose ? Je ne crois pas. S'entraider ? Oui je le pense. Ou en tout cas, trouver des gens qui, enfermés dans leurs pulsions, essaient de trouver d'autres personnes qui leur expliqueront leurs propres histoires, leurs propres "mécanismes", et comment ils en sont arrivés là. Et à partir du moment où on trouve des gens qui "parlent le même langage" que nous, ça nous aide.

Oui avec du recul (il m'en a fallut) effectivement, je me suis rendue compte que le partage pouvait les aider, mais ce n'est pas sans risque, certaines photos peuvent être mal interprétés..

Tu as certainement ressenti la même chose en regardant de jeunes anorexiques et leur food diary, en lisant à quel point elles étaient fières de n'avoir rien mangé de la journée. Le mécanisme est un peu le même. Exhiber, concourir. Et espérer trouver un autre discours que "mais t'es complètement tarée ma pauvre fille" ou "Moi j'ai mangé que la moitié d'une pomme aujourd'hui". La vérité, c'est qu'elles attendent qu'on les aide, qu'on leur offre un autre discours.

Je sais pas, je sais plus, paradoxalement j'avais plus de facilité a comprendre une anorexie, qu'une fausse auto mutilation, par ce que l'anorexie personne n'en veut vraiment, et personne ne trouve ça "cool".

"mais s’il n’y a pas de personnes professionnelles qui dirigent ce groupe, cela peut amener à faire plus de dégâts." La voix de la sagesse ! Ok j'accepterai complètement et entièrement la création de ce groupe s'il y avait un professionnel pour surveiller l'activité du groupe.

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 39 802 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

D'ac avec January et Nounouille !

Difficile de hiérarchiser les problèmes et les douleurs.

Ce qui va paraître futile et dérisoire pour quelqu'un va être dramatique et destructeur pour un autre et réciproquement !

En fait, ce qui me semble important de prime abord, ce n'est pas tant de chercher à comprendre ce que ressent l'autre mais de voir qu'il souffre ! Et c'est ce constat de souffrance qui est important.

Modifié par Mite_Railleuse
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Membre, Dingotte à plein temps !, 95ans Posté(e)
Evasive Membre 19 608 messages
95ans‚ Dingotte à plein temps !,
Posté(e)

Bon, je ne vais pas citer Casdenor ( il est déjà assez populaire comme ça :D) , Naelli l'a déjà fait et en gros , tout correspond à ma façon de voir les choses :)

Ensuite, je suis plus que ravie de la tournure de ce topic ( en même temps, tout le monde s'en tape de mon ravissement , mais je tenais à le dire, c'était pas gagné....).

@ Chalou, on a bien compris que c'est le côté " m'as-tu vu" qui te met hors de toi, cependant, certains sont assez repérables, donc on y attachera pas d'importance et pourtant, déjà avoir ce côté de se mettre en avant cache sûrement quelque chose enfin, c'est moi qui le pense comme ça, doit y avoir un déséquilibre quelque part, même si c'est pour le fun.

Sache cependant, je me répète, que l'on est sur un forum et que tout propos tenus peuvent être lus, c'est bien là que le bas blesse :)

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 725 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Ce n'est pas sans risques, tu as raison Naelli. On constate régulièrement par exemple que le "groupe de parole" (non virtuel j'entends) est très bénéfique, mais qu'il y a un point de limite, celui où les participants vont commencer "à se tirer vers le bas". Pétris de la croyance dysfonctionnelle que seul un autre comme eux, qui connaît bien ce qu'ils vivent (ce qui est erroné), peut les aider, ils finiront par ne construire leur lien qu'autour de ça.

Malheureusement Naelli, si, il y a des personnes qui trouvent ça cool, l'anorexie. Sur Facebook d'ailleurs, tu trouveras des commentaires qui disent à de jeunes gens malades : tu as de la chaaaance !!

Oui, ça dépasse l'entendement. Mais ça existe.

Il serait de bon ton en effet, que les créateurs de ces pages Facebook soient orientés vers des forums spécialisés. Il en existe de très sérieux. Mais comment faire ? Ceci s'apparenterait probablement à de la censure. Un message apparaîtrait qui orienterait la personne vers tel ou tel lien, la page resterait visible, mais on ne pourrait plus l'alimenter. Un peu comme ici sur Ffr lorsqu'un sujet est "fermé". Mais vu comme la toile est vaste, je ne crois malheureusement pas ceci possible. Il n'y a pas que Facebook, il y a aussi pléiade de blogs..

Modifié par January
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Membre, 28ans Posté(e)
Naelli. Membre 1 622 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)

"tu as la chance" ça rejoint donc mon sujet, les personnes qui trouveront ça cool et voudront reproduire la meme chose, c'est une sorte de maladie d'une autre envergure. Et meme si on colle a ce spécimens l'étiquette d'une maladie, je suis désolée mais ça m'éneeerve holala.

Et non pas besoin d'exporter toute une page sur un forum, l'importation d'un professionnel qui pourrait les écouter et les modérer dans leur propos pourrait rendre la page alors très intéressante et utile.

Bon, je ne vais pas citer Casdenor ( il est déjà assez populaire comme ça :D) , Naelli l'a déjà fait et en gros , tout correspond à ma façon de voir les choses :)

thumbsup.gif au top alors !

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Membre+, 52ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 770 messages
Forumeur Débutant‚ 52ans‚
Posté(e)

Je suis partagée. Il y a bien des facons d'être y cool. S'infliger une telle douleur pour l'être, j'ai un peu de mal à y croire (un tatouage oui, mais des cicatrices...). À mon avis, il y a quand même une grosse fragilité derrière.

(Je précise que j'ai cet avis, car je suis concernée, et oui, à 41 ans, même si c'est une autre automutilation que la scarification)

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Membre, Dingotte à plein temps !, 95ans Posté(e)
Evasive Membre 19 608 messages
95ans‚ Dingotte à plein temps !,
Posté(e)

J'y avais pensé d'aborder le tatoo, mais je me sentais hors sujet....

Genre : on supporte bien le mal de l'aiguille qui dessine, perso, mes tatous ont une histoire ( un souvenir) et si se mutiler prendrait la même place ( merde, je trouve pas mes mots, j'ai pourtant pas bu) ?

vous m'avez compris ? :D

Modifié par Evasive
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Membre, 27ans Posté(e)
Charlou01 Membre 518 messages
Baby Forumeur‚ 27ans‚
Posté(e)

Oui, je sais bien que chacun à ses soucis, et que plein de petites choses peuvent en engendrer une grosse.

Mais ici, j'ai fait une description d'UN vrai problème, un seul, qui pourrait mener quelqu'un au suicide.

Quoique, effectivement, je penses bien que ce soit l'accumulation qui fait perdre espoir.

Oui, vous m'avez demander comment je vois moi, la définition d'un vrai problème, donc c'est selon mon vécu, mais je sais bien que tout le monde n'a pas la même perception de la douleur.

En réalité, j'ai donné ses exemples car se sont ceux auxquels tout le monde penses, mais pour ne pas vous plaire :

Pour moi, la rupture amoureuse, c'est futile, ça me me touchera pas.

Le viol, plutôt qu'une envie de suicide, j'aurais une envie de meurtre, si ça arrivait.

Le handicap, je continuerais à m'accrocher malgré les complications dans ma vie.

Et oui, le manque d'argent ou l'absence de travail ne sont pour moi pas des raisons valables de suicide.

J'ai omis ces exemples car ce sont des accumulations de problèmes divers et variés, et là, on parle d'UN problème, tu comprends ?

Mais si je devais parler d'accumulation, je dirais que ce n'est pas une raison valable nomplus, car AUCUNE raison n'est valable pour penser à la mort.

Après, la vie des gens est si différente, et donner une définition exacte sur "l'accumulation", ça serait assez difficile, mais pour faire simple, je dirais que même si on est assiégé de plein de petites coupures, et qu'on ne peut pas les éviter, et bien la vie est faite de petites coupures, et pour avancer, il faut se donner un objectif. Si on baisse les bras et qu'on se laisse submerger dès le début, alors comment résister aux vagues de problèmes de la vie adulte ?

Pour l'histoire de tes chevaux, saches que je donne autant d'importance à la vie "animale" qu'à la vie humaine, donc que tes amis soit malade et que ça te rende mal, c'est compréhensif. Mais qu'on soit d'accord, tu n'ira pas jusqu'à te suicider. Elle est là la différence, et même si à coté de ça tu avais 100 problème, tu irais jusqu'à offrir ta vie à la mort ?

Je penses, pour ma part, que malgré tous les problèmes du monde, la vie, c'est la vie, et il faut l'aimer et la chérir malgré que ce soit une grosse salope.

Ca serait un peu comme une rivale, le but c'est de surpasser tout les pics qu'elles nous envoi, et la finir en beauté, pour gagner le jeu.

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Membre+, 52ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 770 messages
Forumeur Débutant‚ 52ans‚
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@ Evasive :Tu ne fais pas un tatouage pour la douleur. Ce n'est pas non plus une pratique vraiment récurrente non plus.

Dans la scarification il y a autre chose.

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
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Le tatouage, c'est pour le plaisir du dessin, celui qui le fait, c'est parce qu'il trouve cela beau ou à travers un tatouage souhaite montrer un message. Alors que celui qui se mutile, le fait par souffrance et aura plutôt tendance à cacher ses scarifications.

Modifié par samira123
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