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January

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
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Par contre je ne savais pas qu'on employait encore les boules de moulins en 14-18 ?

Non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.

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  • 2 semaines après...
Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

Pendant ce temps, Henri-Désiré Landru faisait ces petites affaires : récupération de meubles et biens de dames veuves ou seules (manque d'hommes, occupés à mourir au Front); dames préalablement satisfaites sexuellement, puis assassinées par le dit Landru.

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  • 3 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 926 messages
108ans‚ ©,
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Le Figaro du 15 août 1916 s'interroge sur la date de la fête nationale

«Le 15 août 1914. C'est l'Assomption c'est la Sainte Marie, ce fut la fête de l'Empereur. Et c'est encore la fête de beaucoup de femmes et des neuf-dixièmes des Bretons mâles qui ont, presque tous, parmi leurs prénoms, celui de Marie. Et c'est aussi, conséquemment, une bonne journée pour les marchandes de fleurs. Le 14 août 1916, on vendait couramment une rose, une seule rose, soixante centimes, douze sous!

Le 15 août, sous le second Empire, était donc la fête nationale, officielle tout au moins. Depuis, c'est le 14 juillet qui avait acquis le privilège des pavoisements, illuminations et feux d'artifice. Quelle sera la future grande fête du pays de France? Car il est bien certain qu'après cette guerre, conflit suprême de l'humanité avec la barbarie, une date s'imposera, la date où sera inscrite la victoire définitive, date qui n'est pas née encore et qui pourtant existe déjà, mystérieuse, dans l'avenir des calendriers.

Certes! - et que les fervents- de l'esprit de la Révolution se rassurent- on ne “réformera” pas le 14 juillet, car la Bastille n'aura pas cessé d'être prise mais tout de même il y aura eu, - après 1789, un fait nouveau dont l'anniversaire méritera bien d'être commémoré, dans les siècles des siècles, tant qu'il y aura une France et des Français.»

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
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Le 14 juillet fêté est le 14 juillet 1790; Fête de la Fédération (et mensonge de Louis XVI qui promet d'être fidèle à la Nation).

Le 15 août fut de 1806 à 1813 la St Napoléon. La fête d'un Napoléon qui fera plus d'un million de morts en Europe et manquera de peu de couler la France.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 926 messages
108ans‚ ©,
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Les pupilles de la Nation

Aucune dispense de mobilisation n'est prévue pour les hommes mariés et pères de famille. Néanmoins, les pères de famille nombreuses bénéficient de privilèges.

Agés de 24 à 35 ans, les pères de 4 enfants vivants sont affectés à l'arrière, dans l'armée territoriale. Les pères de 6 enfants vivants eux, rejoignent la réserve de cette même armée.

Pour les familles de moins de 4 enfants, le départ du père conduira souvent la femme et les enfants à travailler, le problème se pose dès la mobilisation. Les femmes trouvent assez facilement des emplois, notamment dans les usines de guerre, les enfants travaillent souvent dès l'âge de dix ans, devant abandonner leurs études (l'âge légal de la scolarité étant alors de treize ans).

Bien plus dramatique encore sera la situation des enfants qui perdront leurs deux parents, le cas fréquent étant un père tué au front et une mère décédée de la grippe espagnole.

La guerre aura produit 600 000 orphelins. Bien sûr, la vieille loi (1831) n'avait pas prévu cela et il est nécessaire de compter sur la solidarité traditionnelles. La prise en charge des orphelins pourra se faire par la famille, les voisins, les corporations de métier. Des sociétés de bienfaisance, confessionnelles ou laïques mettent sur pied des campagnes de don de nourriture ou d'argent, se chargeant aussi de trouver des employeurs.

Dès novembre 1914 sera créée l'Association nationale pour la protection des veuves et des orphelins de la guerre, dite des "Bons Enfants". De 370 enfants secourus en 1915, on passe à 22 000 en 1918. La Croix-Rouge elle, secourra 9000 enfants et en fera parrainer 6000 par les Américains.

Nous sommes en face d'une carence législative que le gouvernement ne peut voir perdurer. En juillet 1917, une loi définit donc la qualité de Pupille de la Nation, expression en réalité apparue dès 1915, prévoyant que le représentant légal de l'enfant doit demander son adoption au tribunal. Peuvent y prétendre les "enfants des parents les plus méritants", c'est à dire tous les orphelins mineurs "du fait de la guerre" et non pas seulement "de faits de guerre". La nuance est capitale. Elle inclut les enfants des victimes civiles, ainsi que ceux dont le père, la mère ou le soutien de famille ne peut pas travailler à cause de blessures ou de maladies contractées au cours de la guerre.

Contrairement aux Pupilles de l'Etat, confiés sur décision de justice au service de l'Assistance publique et qui sont donc presque toujours des enfants abandonnés, les Pupilles de la Nation restent sous l'autorité de leur famille et de leur tuteur, bénéficiant d'un arsenal de mesures destinées à leur assurer aide et protection.

Un Office national des Pupilles de la Nation est chargé d'arbitrer les cas présentés, souvent avec des correspondants comme l'instituteur ou le maire de la commune de résidence de l'enfant (rappelons qu'à l'époque la France était majoritairement rurale). Cet Office national sera rattaché au ministère de l'Instruction publique.

Dans chaque département, un service est investi de missions d'écoute, de surveillance et de conseil, encourageant le travail manuel, les vertus d'économie, d'épargne et de travail. Il peut aider financièrement, prendre en charge jusqu'à la garantie de la gratuité des soins médicaux et des dépenses d'instruction jusqu'à la majorité. L'état est soucieux de faire instruire ces enfants, par des bourses d'études et d'apprentissage, il les accompagne jusqu'à leur entrée dans la vie active, avec des places réservées dans la fonction publique.

Comme la mention "Mort au champ d'honneur" sacralisait leurs pères, cette qualité de Pupille de la Nation conférait aux orphelins un prestige particulier. On les considère comme une "nouvelle noblesse républicaine" et eux, qui en sont conscients, vont très vite s'organiser en associations.

Au 11 novembre 1919, on dénombre 305 000 pupilles, dont 5000 orphelins, placés dans des établissement d'Etat, mais leur nombre va continuer d'augmenter (avec des pères décédant des suites de la guerre) et 750 000 enfants auraient finalement obtenu ce statut.

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  • 1 mois après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 926 messages
108ans‚ ©,
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La pénurie en Autriche-Hongrie

Dans la "Feuille d'avis de Lausanne", le 28 septembre 1916 :

En cette fin de septembre 1916, les regards se concentrent sur la bataille de la Somme, où Français et Anglais semblent gagner du terrain. Mais le 28 septembre, c’est un aperçu de la vie des civils en Autriche-Hongrie que propose la Feuille d’Avis de Lausanne, grâce à un article tiré du Temps de Paris.

Soumise au blocus allié, sa production agricole en chute libre, la double monarchie souffre. «Un ingénieur suisse ayant travaillé pendant sept ans en Bohême (…), dans une usine appartenant à la Société autrichienne de produits chimiques et métallurgiques, est rentré ces jours-ci en Suisse pour échapper aux multiples privations de la crise alimentaire. Le pain de pommes de terre qui forme la base de l’alimentation est exécrable et les ouvriers de l’usine n’auraient pu supporter une telle existence si la direction, depuis quelque temps, n’avait acheté en gros les denrées les plus nécessaires pour les leur revendre meilleur marché. (…)

http://www.24heures.ch/vivre/histoire/suisse-raconte-penurie-autrichehongrie/story/16963869

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Membre, 64ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

La bataille de la Somme .... 30.000 tués ou blessés en 6 .... minutes . :mef:

Si ça c'est pas un fiasco total ............. alors .... j' y connais rien sur le plan militaire .

Mais à cet époque là ..... l' avancement d'un général de brigade ou de division ... pour accéder à un grade supérieur ... valait bien la vie de quelques 30.000 trouffions ( vite remplacé d'ailleurs ).

Je parle de grade dans l' armée Française ... je ne connais pas les équivalents dans l' armée Britannique .... mais le même mépris de la vie des hommes de troupe ... étaient de bon aloi à cet époque . :mef:

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 131 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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Le 14 juillet fêté est le 14 juillet 1790; Fête de la Fédération (et mensonge de Louis XVI qui promet d'être fidèle à la Nation).

Le 15 août fut de 1806 à 1813 la St Napoléon. La fête d'un Napoléon qui fera plus d'un million de morts en Europe et manquera de peu de couler la France.

Napoléon était un immense génie, à côté des généraux de 14-18 (tous bords confondus, d'ailleurs). Et aussi des hommes politiques de l'époque, qui ne valaient guère mieux.

Bien que passionné d'histoire militaire, je déteste la guerre 14-18 (je crois l'avoir écrit déjà dans ce topic ou dans un autre.) La France était soi-disant devenue une démocratie, mais nos généraux ont envoyé des millions d'hommes à l'abattoir comme si leur vie ou leur mort n'avait strictement aucune importance.

Modifié par Gouderien
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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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https://chrhc.revues.org/1401

La Grande Guerre bouleverse les conditions d’exploitation de la presse.(...)

L’établissement de l’état de siège sur l’ensemble du territoire offre la possibilité aux autorités militaires de suspendre ou d’interdire toute publication périodique.

L’ensemble de la presse accepte par ailleurs le contrôle des informations sensibles.

L’installation de la censure préalable donne peu à peu naissance à une censure politique.

Les journaux sont quotidiennement incités à modifier leur contenu.

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Membre, 64ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)

Napoléon était un tyran .... qui s'est lamentablement planté en Russie comme un certain .... Adolf . :mef:

.... mais à part ça .... il fut un immense stratège ( presque un génie ) ... bien au delà de ce médiocre Adolf .... qui lui ... n' a pu exister qu'aux travers ce certaines personnes de sont entourage qui( elles )... étaient à la hauteur .

La seule chose qui le mettais au dessus des autres .... c'était son charisme .

Moralité : .... méfiez vous de ceux qui n' ont comme argument de poids .... que le charisme . :D

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  • 2 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 926 messages
108ans‚ ©,
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Octobre 1916, le 24 exactement, verra la reprise du fort de Douaumont, tenu depuis huit mois par les allemands. Approchons-nous plus près du fort :

Le fort de Douaumont est un fort Séré de Rivières situé sur la commune de Douaumont, près de Verdun.

Alors, qu'est ce que c'est, un fort "Séré de Rivières" ?

Le système Séré de Rivières est un ensemble de fortifications bâti à partir de 1874 le long des frontières et des côtes françaises, en métropole ainsi que dans quelques colonies. Ce système défensif remplace les fortifications bastionnées mises en place notamment par Vauban. Il doit son nom (non officiel) à son concepteur et promoteur, le général Raymond Adolphe Séré de Rivières.

Histoire en bref :

Après la guerre de 1870 qui a vu la perte de l'Alsace et de la Moselle, un plan de défense de la frontière est établi par le général Raymond Adolphe Séré de Rivières qui fait construire 38 forts et ouvrages sur un périmètre de 40 kilomètres autour de la ville de Verdun. Parmi eux, le fort de Douaumont est l'ouvrage le plus grand, mais non le plus puissant comme l'affirment certaines cartes postales de propagande. Sa construction commence dès1885 et se termine fin 1913. Il devient par sa place dans le dispositif, un fort important de la région verdunoise en 1914.

1280px-Fort_de_Douaumont_-_Vue_g%C3%A9n%C3%A9rale.JPG

Le 25 février 1916, les allemands attaquent et prennent le fort qui devient le pivot de la défense allemande sur la rive droite de la Meuse.

Le 8 mai 1916, la vie du fort, alors occupé par les Allemands, fut troublée par un événement imprévu. La veille, les bombardements avaient été très violents. L'ouvrage avait reçu les blessés, un bataillon au repos et de nombreuses troupes se trouvaient dans le fort. À 6 heures du matin, une violente explosion, celle d'un dépôt de grenades, mit le feu à un dépôt de lance-flammes. Cette explosion est due à une erreur humaine. Les pertes furent lourdes, les Allemands commencèrent à enterrer les morts mais comme on en retrouvait toujours, le commandement les fit placer dans deux casemates qui furent murées. Des 800 à 900 soldats qui périrent, 679 sont enterrés derrière cette croix : c'est le cimetière allemand du fort.

Le 24 octobre 1916, le fort fut repris, par le régiment d'infanterie coloniale du Maroc renforcé de tirailleurs sénégalais et somalis, le 4ème régiment mixte de zouaves et tirailleurs et le 321ème régiment d'infanterie, unités de la 38e division d'infanterie. La compagnie du génie 19/2 était intégrée depuis 1914 à la 38e DI.

1280px-Fort_de_Douaumont_-_Epaisseur_de_b%C3%A9ton.JPG

Le Fort :

Le fort de Douaumont n'est pas l'ouvrage armé le plus important et le plus puissant de toute la région de Verdun, bien qu'il présente sur une longueur de 400 mètres et plusieurs kilomètres de galeries sur ces deux niveaux inférieurs. Il demeure un des forts les plus vastes de la place de Verdun avec une superficie de trois hectares.

Son artillerie composée d'une tourelle de 155C, une tourelle de 75 et une casemate de flanquement dite « de Bourges » armée de deux canons de 75 sur affûts appropriés, est inférieure aux forts de Vacherauville (deux tourelles de 155, une de 75 et deux casemates de Bourges) et du Rozelier (possédant le même armement que Douaumont mais possédant en plus des canons sur sa périphérie). La carapace de protection du fort de Douaumont est épaisse de plus de six mètres (pierres, sable, béton spécial et terre), mais a, en grande partie, disparu suite aux divers bombardements et au prélèvement du sable pendant l'occupation allemande durant le premier conflit mondial. Le fort permettait de loger 800 hommes environ mais en 1916, il y en eut parfois jusqu'à 3 000, voire 3 500.

Après la reprise du fort par les troupes françaises de nombreux travaux de renforcement et de défense furent entrepris. Par exemple dans le couloir central, il y a des chicanes avec des créneaux pour mitrailleuses et grenades. Dans certaines « niches » se trouvent des échelles grâce auxquelles on accède aux étages inférieurs. Malgré le bombardement, le bruit à l'intérieur du fort restait diffus et sourd, tant que les obus explosaient à l'extérieur et n'arrivaient pas à pénétrer dans les œuvres vives du forts.

Le fort servait de lieu de passage et de repos à l'infanterie allant en ligne, le seul endroit où une troupe pouvait se reposer sans danger. La sortie en était difficile, l'artillerie française tenant sous son feu les issues du fort. Aussi pour réduire les pertes à la sortie du fort, les Allemands entreprirent la construction d'une communication souterraine, appelée « Tunnel sud » dans l'axe même du fort. Fin octobre, 60 mètres seulement étaient achevés. Il fut prolongé par les Français après la reprise du fort, à 250 mètres environ au sud du fossé de gorge du fort.

M_165_5_fort_de_douaumont_no%C3%ABl_%C3%A0_l%27infirmerie_21_janv_17.jpg

En détail par ici : https://fr.wikipedia...rt_de_Douaumont

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  • 2 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 926 messages
108ans‚ ©,
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Merci Louisearagon, je ne connaissais pas :)

Supplément du dimanche 22 octobre 1916 du Petit Journal

22-octobre-1916-suppl.jpg

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
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Le 22 octobre 1916, Hitler était en convalescence. Le 7, un obus l'a blessé à une cuisse. Pas de danger qu'il l'ait pris en plein dans la poire !

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  • 2 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 926 messages
108ans‚ ©,
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Sur les pensions...

Il n'y avait encore jamais eu de mobilisation aussi longue. Jamais avec autant d'hommes, jamais avec autant de violence non plus. C'était vraiment une situation nouvelle et forcément, l'ancien code qui régissait les pensions était complètement obsolète devant un désordre pareil. Très vite une réforme va être décidée par les politiques qui se sentent investis d'un devoir social.

On prépare donc la loi du 31 mars 1919 (Charte du combattant) celle-là même à l'origine de la création de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre et des pensions d'invalidité.

Article 1er

La République, reconnaissante envers ceux qui ont assuré le salut de la patrie, proclame et détermine le droit à la réparation due : 1. aux militaires des armées de terre et de mer affectés d'infirmités résultant de la guerre ; 2. aux veuves, aux orphelins et aux ascendants de ceux qui sont morts pour la France.

Cette charte reconnaît aussi les dommages aux victimes civiles. Sera créé un ministère des pensions et plus tard donc l'Office National des Anciens Combattants (1926), fusion de l'Office National des Mutilés et de l'Office National des Pupilles de la Nation.

Les enjeux financiers sont d'importance. On crée des tribunaux départementaux et des cours régionales des pensions, chargés de juger les contestations, qui sont extrêmement fréquentes. Leur instruction est gratuite et des indemnités sont prévues pour les plaideurs des anciens combattants.

Le nombre de pensions ne va cesser d'augmenter, parfois attribuées "par bienveillance".

Les abus sont inévitables...

Cette veuve par exemple : son mari a bien été blessé à la guerre, d'ailleurs il a été emprisonné 60 jours pour avoir entretenu sa plaie de façon à rester à l'arrière. Lorsqu'il décède d'un "mal de gorge", madame obtient une pension.

Cet autre, gardien de nuit, qui tombe à l'eau et se noie : la faute à la guerre puisque sa blessure l'a empêché de nager.

Ou encore cet alcoolique qui se suicide : la faute à la guerre puisqu'avant la guerre il ne buvait pas.

Vous êtes déjà stupéfaits ? Attendez !

Que pensez-vous de cet homme qui se défenestre à l'annonce de sa mobilisation par peur du service armé ? Oui, sa veuve sera pensionnée, il est mort à cause de la guerre.

Du côté des mutilés, tout le monde connaît ces histoires où un ancien combattant envoyait un compère réellement mutilé à la convocation du médecin dont on sait qu'il ne peut vérifier les identités.

Il y a aussi le moyen de faire reconnaître plusieurs petites infirmités pour faire augmenter son taux d'invalidité.

C'est moche, mais la guerre pour certains sera source de combines et de fortune.

Un simple chiffonnier titulaire d'une pension à 100% gagnait 22 000 francs/an : jamais son métier ne lui aurait permis ça.

Mais voilà, le mot d'ordre était : "il y a toujours lieu d'attribuer le taux le plus avantageux" et "l'expert sera toujours bienveillant".

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LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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Carte postale

Je t’écris de dessous la tente

Tandis que meurt ce jour d’été

Où floraison éblouissante

Dans le ciel à peine bleuté

Une canonnade éclatante

Se fane avant d’avoir été

Guillaume Apollinaire

Modifié par LouiseAragon
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