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Briser l'influence du gauchisme culturel


Constantinople

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

"Briser l'influence du gauchisme culturel"

LE MONDE | 24.10.2013 à 13h38 • Mis à jour le 25.10.2013 à 10h51 | Par Jean-Pierre Le Goff (Philosophe et sociologue)

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3501054_3_462f_leonarda-dibrani-le-20-octobre-a-mitrovica_7be6b85782e33208cd428d3f0c12388e.jpgPlusieurs intellectuels s'expriment dans "Le Monde" sur les tiraillements dans la majorité, révélés par l'affaire Leonarda. Pour le sociologue Jean-Pierre Le Goff, la gauche républicaine et sociale est remise en question.

Lire : Inévitables fractures idéologiques à gauche

Ce qu'on appelle l'affaire Leonarda a fait apparaître une nouvelle fois l'opposition qui existe depuis longtemps entre une gauche politique et sociale et un gauchisme sociétal qui s'est approprié le magistère de la morale. Ce dernier accentue la coupure de la gauche avec les couches populaires et mine sa crédibilité. En refusant de rompre clairement avec ce courant, la gauche au pouvoir récolte les fruits amers de ce qu'elle a semé.

Des représentants du gauchisme sociétal appellent les lycéens à reprendre la lutte, multiplient les leçons de morale envers le gouvernement et un peuple considéré comme des "beaufs" fascisants. Par un paradoxe historique et la grâce électorale du Parti socialiste, certains, toujours prompts à jouer la société contre l'Etat, à considérer l'idée de nation comme xénophobe et ringarde, se retrouvent ministres et représentants de la nation. De nouveaux moralistes au pouvoir entendent éradiquer les mauvaises pensées et comportements en changeant les mentalités par la loi. Ils sont relayés par des militants et des associations qui pratiquent la délation, le lynchage médiatique et multiplient les plaintes en justice. La France vit dans un climat délétère où l'on n'en finit pas de remettre en scène les schémas du passé : "lutter contre le fascisme" toujours renaissant, "faire payer les riches" en se présentant comme les porte-parole attitrés des pauvres, des exclus et des opprimés de tous les pays du monde, en développant un chantage sentimental et victimaire contre la raison.

La confiance dans les rapports sociaux, la liberté d'opinion et le débat intellectuel s'en trouvent profondément altérés. Le chômage de masse, l'érosion des anciennes solidarités collectives et les déstructurations identitaires qui touchent particulièrement les couches populaires paraissent hors champ de ce combat idéologique entre le camp du progrès revisité et l'éternelle réaction. Des pans entiers d'adhérents, de sympathisants ou d'ex-militants ne se reconnaissent pas dans les camps ainsi tracés, tandis que le désespoir social gagne chaque jour du terrain. Ils désertent et s'abstiennent, quand ils ne sont pas tentés par les extrêmes pour exprimer leur protestation.

Dans une situation où les tensions s'exaspèrent, le cynisme et les calculs politiciens décrédibilisent la parole politique et la puissance publique. Quand l'Etat devient à ce point incohérent, la société se morcelle et le débat tourne à la confusion. Le plus surprenant en l'affaire est la légèreté avec laquelle on dénie cette réalité en pratiquant la langue de caoutchouc pour dire tout et son contraire avec aplomb.

lire la suite sur lemonde.fr

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Je partage son analyse. La gauche de pouvoir associée au média, c'est de la merde. C'est les mêmes à droite. Ils ne servent à rien. Ca vient te parler de racisme, de travail, de chômage, mais ça vie dans des salons subventionnés.

Et quand on donne la parole au peuple, on se trouve comme un con à ne plus comprendre de quoi parlent les gens, comme boucler ses fins de mois.

Ils parlent de faire payer le capital, mais il n'y a rien dans les faits, juste de l'annonce et du vent. Ca fait style on est de gauche. Mais ça se nourrit d'argent de classe dirigeante.

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

comme çà ,il y aurait deux gauches ....

mais il y en a beaucoup plus ,autant que d'individus de gauche ...

nous ne sommes pas dans un régime "godillot" ou tout le monde doit suivre le mouton de tête ....

encore un défonceur de portes ouvertes ...c'est désolant de lire des inepties pareilles

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

C'est pas exactement ça.

L'idée c'est de reprendre notre parole et d'arrêter de la laisser à des glands.

Et je dis notre, on s'en fout d'être de gauche ou de droite,n ce qui compte, c'est que l'expression vienne de la base, nous.

Et non un discours formaté pour élections.

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Membre, Posté(e)
lucdf Membre 4 113 messages
Forumeur balbutiant‚
Posté(e)

"Briser l'influence du gauchisme culturel"

LE MONDE | 24.10.2013 à 13h38 • Mis à jour le 25.10.2013 à 10h51 | Par Jean-Pierre Le Goff (Philosophe et sociologue)

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3501054_3_462f_leonarda-dibrani-le-20-octobre-a-mitrovica_7be6b85782e33208cd428d3f0c12388e.jpgPlusieurs intellectuels s'expriment dans "Le Monde" sur les tiraillements dans la majorité, révélés par l'affaire Leonarda. Pour le sociologue Jean-Pierre Le Goff, la gauche républicaine et sociale est remise en question.

Lire : Inévitables fractures idéologiques à gauche

Ce qu'on appelle l'affaire Leonarda a fait apparaître une nouvelle fois l'opposition qui existe depuis longtemps entre une gauche politique et sociale et un gauchisme sociétal qui s'est approprié le magistère de la morale. Ce dernier accentue la coupure de la gauche avec les couches populaires et mine sa crédibilité. En refusant de rompre clairement avec ce courant, la gauche au pouvoir récolte les fruits amers de ce qu'elle a semé.

Des représentants du gauchisme sociétal appellent les lycéens à reprendre la lutte, multiplient les leçons de morale envers le gouvernement et un peuple considéré comme des "beaufs" fascisants. Par un paradoxe historique et la grâce électorale du Parti socialiste, certains, toujours prompts à jouer la société contre l'Etat, à considérer l'idée de nation comme xénophobe et ringarde, se retrouvent ministres et représentants de la nation. De nouveaux moralistes au pouvoir entendent éradiquer les mauvaises pensées et comportements en changeant les mentalités par la loi. Ils sont relayés par des militants et des associations qui pratiquent la délation, le lynchage médiatique et multiplient les plaintes en justice. La France vit dans un climat délétère où l'on n'en finit pas de remettre en scène les schémas du passé : "lutter contre le fascisme" toujours renaissant, "faire payer les riches" en se présentant comme les porte-parole attitrés des pauvres, des exclus et des opprimés de tous les pays du monde, en développant un chantage sentimental et victimaire contre la raison.

La confiance dans les rapports sociaux, la liberté d'opinion et le débat intellectuel s'en trouvent profondément altérés. Le chômage de masse, l'érosion des anciennes solidarités collectives et les déstructurations identitaires qui touchent particulièrement les couches populaires paraissent hors champ de ce combat idéologique entre le camp du progrès revisité et l'éternelle réaction. Des pans entiers d'adhérents, de sympathisants ou d'ex-militants ne se reconnaissent pas dans les camps ainsi tracés, tandis que le désespoir social gagne chaque jour du terrain. Ils désertent et s'abstiennent, quand ils ne sont pas tentés par les extrêmes pour exprimer leur protestation.

Dans une situation où les tensions s'exaspèrent, le cynisme et les calculs politiciens décrédibilisent la parole politique et la puissance publique. Quand l'Etat devient à ce point incohérent, la société se morcelle et le débat tourne à la confusion. Le plus surprenant en l'affaire est la légèreté avec laquelle on dénie cette réalité en pratiquant la langue de caoutchouc pour dire tout et son contraire avec aplomb.

UN PAYS EN PERTE D'ESTIME

La gauche au pouvoir est en panne de projet et de vision : elle n'en finit pas d'essayer tant bien que mal de réduire la dette et les fractures sociales et fait du surf sur les évolutions sociétales problématiques, en essayant de satisfaire les intérêts contradictoires de sa majorité et de ses clientèles électorales. La perspective difficile d'une inversion de la courbe du chômage, outre son caractère incertain, ne peut être le remède miracle au mal-être français. Les fractures sont à la fois sociales et culturelles. Le roman national est en panne, écrasé entre une version pénitentielle de notre histoire et un avenir indéterminé au sein d'une Union européenne qui pratique la dérégulation et ne parvient pas à maîtriser les flux migratoires.

Un pays qui ne sait plus d'où il vient et où il va perd l'estime de lui-même. Il faut aborder les questions qui dérangent en dehors des tabous et des invectives : quel rapport la gauche entretient-elle aujourd'hui avec la nation ? Les références éthérées à l'Europe et aux droits de l'homme ne peuvent tenir lieu de réponse à cette question ; l'attachement au modèle social ne peut suffire. Qu'en est-il de ce "cher et vieux pays" au sein de l'Union européenne et dans le monde ? La gauche devrait expliquer de façon cohérente et crédible le sens qu'elle donne désormais à la République face aux groupes de pression qui font valoir leur particularité ethnique, communautaire ou religieuse en considérant la laïcité comme discriminatoire.

La question n'est pas celle de maintenir à tout prix une majorité divisée sur des questions essentielles, mais de la crédibilité de la puissance publique et de l'unité du pays dans la période difficile qu'il traverse. Un tel enjeu suppose d'en finir avec la pratique de la " synthèse" et ses salmigondis, de trancher le nœud gordien entre l'angélisme et le sens de l'Etat qui enserre la gauche au pouvoir et l'entraîne vers la débâcle. L'affaire Leonarda en aura été l'occasion manquée. C'est l'avenir d'une gauche républicaine et sociale, attachée à l'état de droit, respectueuse des libertés d'opinion et du débat intellectuel, qui est désormais en question.

Euh...concrètement cela donne quoi tout ce bavardage soporifique? C'est Le Pen qui inspire cette analyse lumineuse? C'est Le Pen que vous voulez? Non, merci! Je n'en veux pas.

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Sans vouloir de Le Pen, on n'est pas obligé de supporter Valls et consort.

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
Posté(e)

Sauf à ce que ce soit une joyeuse anarchie, il faudra bien supporter des gouvernants que ce soit des Valls, Fillon ou Le Pen.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

C'est la même analyse qu'on peut faire de la droite; on a une droite qui prône des valeurs sociales, le travail, la compétitivité et une droite qui flirte avec le FN en stigmatisant l'immigration et en prônant un renferment sur soi.

Il faut bien se dire qu'un parti politique ce n'est pas le rassemblement de tout ceux qui sont toujours d'accord mais le rassemblement de ceux qui ont des idées qu'ils aimeraient voir aboutir. Il y a donc des sensibilités "de gauche" et "de droite"... A gauche, rien qu'au gouvernement on a un fossé entre Valls et Taubira et un militant proche du PC trouvera le PS trop à droite, quand un militant proche des idées du centre trouvera le PS trop à gauche.

Hollande a eu tord de se mêler de cette histoire à la con mais il l'a fait avec un discours que j'ai trouvé brillant et qui s'est retourné contre lui de part son impopularité. Il a eu un discours rigide et souple à la fois en rassemblant ceux qui étaient proche de la loi et ceux qui étaient plus sensible au cas de la gamine. Ce que j'ai trouvé super con c'est que chacun a de plus en plus de mal à entendre le compromis.

En politique on peut avoir raison tout seul, mais on peut surtout gagner tous ensemble: C'est la base de la démocratie. Si on regarde rapidement le forum, on y voit beaucoup de personnalité de tout bord politique mais si on voulait faire le parti du forum et avoir une chance de faire passer des lois qui nous tiennent à coeur, nous serions obligé de taire nos différences. Ce qui n'empêcherait pas d'avoir nos propres idées.

Alors on peut dire que c'est hypocrite ou pragmatique en fonction de notre capacité à faire des compromis...

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Invité Ederna
Invités, Posté(e)
Invité Ederna
Invité Ederna Invités 0 message
Posté(e)

La droite et la gauche traditionnelles françaises sont très proches.

L'article de Le Goff est pertinent, et de plus en plus nos concitoyens prennent conscience des incohérences de notre système.

Mais comment changer cela ?

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Membre, Posté(e)
slanny Membre 5 248 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

En ne votant plus. Si seulement 30% des gens se déplacent pour voter, les scrutins n'auront plus aucune valeurs et les "élites" n'auront d'autre choix que de reformer le système.

Peut aussi faire une gréve de l’impôt.

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Moi qui croyait que l'article allait parler culture, Christiane Faure, opéra, théâtre, littérature, Malraux, des politiques culturelles locales, de l'Inrap laissée à l'abandon, de la purge des directeurs artistiques, même des bons... on a droit à une resucée de Leonarda :mouai:

Mais qu'est-ce qu'on peut nous les briser avec ça, incroyable. Le niveau zéro de la politique.

La culture servant à s'élever, je crains qu'il n'en soit nullement question dans ce topic.

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Invité Ederna
Invités, Posté(e)
Invité Ederna
Invité Ederna Invités 0 message
Posté(e)

En ne votant plus. Si seulement 30% des gens se déplacent pour voter, les scrutins n'auront plus aucune valeurs et les "élites" n'auront d'autre choix que de reformer le système.

Peut aussi faire une gréve de l’impôt.

70% de gens qui ne se déplacent c'est beaucoup !

Le parlement examine la prise en compte du vote blanc. Cela permettrait aux abstentionnistes de se déplacer et de cumuler avec les votes blancs.

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Membre, Posté(e)
slanny Membre 5 248 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Un vote blanc légitime le système. C'est juste une personne qui trouve pas chaussure a son pieds.

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

]"Briser l'influence du gauchisme culturel"

LE MONDE | 24.10.2013 à 13h38 • Mis à jour le 25.10.2013 à 10h51 | Par Jean-Pierre Le Goff (Philosophe et sociologue)

Quand ces quelques intellos parigos comprendront qu'ils ne disent qu'une opinion et ne se prendront plus pour des grands penseurs qui ont la mission de guider le peuple sur l'air de "nous sommes la tête, les quidams sont les jambes" , ces gens auront fait un grand pas

Mais c'est pas demain la veille !!

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