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Doïna Membre+ 19 524 messages
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Bonjour :hi:

Le 16 octobre 1914 à l’hôpital de Biarritz eu lieu la première transfusion sanguine directe (de bras à bras) de la 1ère guerre mondiale. Bien que la découverte de Landsteiner ne soit pas encore mise en application, cette transfusion se révéla une réussite et le soldat Isidore COLAS, un breton en convalescence à la suite d’une blessure à la jambe a sauvé, par le don de son sang, le Caporal Henri LEGRAIN du 45ème d’Infanterie, arrivé exsangue du Front. Chance inouïe, leurs deux groupes sanguins devaient être compatibles.

(Lien pour lire la grande épopée de la transfusion sanguine à travers l'Histoire)

La transfusion sanguine, qui consiste à injecter du sang par perfusion intraveineuse, est décrite dans des traités de médecine dès l’Antiquité. Des textes mentionnent cette pratique chez les Egyptiens et à l'époque romaine.

L’une des premières transfusions aurait été réalisée en 1492 sur le pape Innocent VIII. Ses médecins lui auraient transfusé le sang de trois jeunes garçons, mais le pape serait mort trois jours plus tard et les enfants n'auraient pas survécu à la saignée.

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Ci-dessus : le pape "Innocent" VIII, qui fit saigner pour rien trois garçons de dix ans (à qui on avait promis un ducat en échange).

Invention de la transfusion :

On attribue toutefois l’invention de la transfusion sanguine au médecin français Jean-Baptiste Denis.

Le 15 juin 1667, ce médecin transfusa du sang de mouton à un jeune homme de 15 ans souffrant de fièvre. L'opération se solda par la mort du patient.

Après plusieurs autres tentatives fatales, la transfusion de sang fut finalement interdite dans plusieurs pays comme la France et l’Angleterre. En 1675, le Parlement de Paris limita cette pratique à l'expérimentation animale et interdit toute transfusion chez l'homme.

Il fallut attendre plus d’un siècle pour que cette technique soit réutilisée en médecine.

Améliorations du procédé :

A partir du XIXe siècle, le sang des animaux n’est plus utilisé pour les transfusions.

Suite à de nombreux décès, le médecin anglais James Blundell souligne la nécessité de n'utiliser que du sang humain pour la transfusion sanguine.

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Les premières transfusions de sang d’humain à humain ont été réalisées en 1818 sur des femmes affaiblies par les pertes de sang après l’accouchement. A l’époque, le nombre de décès reste important car les médecins ignorent l'existence des groupes sanguins (système ABO et facteur rhésus).

En 1901, le médecin autrichien Karl Landsteiner découvre l'existence des groupes sanguins en comparant le sang de différents patients. Il obtient le prix Nobel de médecine en 1930.

Dès lors, la transfusion de sang devient plus sûre. Elle est pratiquée pour la première fois à grande échelle sur les blessés pendant la Première guerre mondiale.

En 1940, Karl Landsteiner et son compatriote Wiener découvrent ensemble le facteur rhésus ce qui améliore encore la compatibilité des transfusions.

Dans les années 1980 et 1990, le risque de transmission virale lié aux transfusions est révélé par "l’affaire du sang contaminé". C’est pourquoi, depuis 2001, un dépistage systématique du virus du SIDA et de l’hépatite C est fait sur chaque don de sang.

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La circulation sanguine est un type de système circulatoire en circuit fermé qui assure le transport du sang du cœur vers les extrémités et les divers organes, et en retour, de ceux-ci vers le cœur. La circulation du sang permet le transport et l'échange interne des ressources (notamment les nutriments et le dioxygène) vers les cellules de l'organisme ainsi que la collecte des déchets métaboliques (comme le dioxyde de carbone , l'urée et l'acide urique) qui quittent les cellules.

Le 15 juin 1667, ce médecin transfusa du sang de mouton à un jeune homme de 15 ans souffrant de fièvre. L'opération se solda par la mort du patient.

Votre message est.. Je sais pas. LESS PRICE.

La relation entre le saignement et la mort a sans doute été mise en évidence très tôt dans l'histoire de l'humanité. Les Égyptiens avaient identifié le sang comme source de vie et siège de l'âme1.

Les dissections pratiquées par les médecins grecs de Cos au Ve siècle av. J.-C., dans la lignée d'Hippocrate, sur des animaux égorgés induisent des erreurs de représentation : les artères sont retrouvées vides, on pense donc qu'elles transportent de l'air, tandis que le foie et la rate sont gorgés de sang, ces deux organes sont donc considérés comme des éléments importants du transport du sang. Hérophile, médecin d'Alexandrie du IVe siècle av. J.-C., décrivit le premier la palpation du pouls. C'est à Erasistrate de Keos (320250 av. J.-C.) que l'on doit la première description des valves veineuses1.

Galien (131-201) fait une description précise du réseau de veines et d'artères à partir de dissection de porcs,2 mais interprète faussement le rôle des organes. Selon lui, le sang est créé dans le foie à partir des aliments, il circule par les veines et va d'une part vers les poumons pour se mélanger à de l'air, d'autre part passe du ventricule droit au ventricule gauche par la paroi poreuse où il prélève la chaleur qu'il redistribue dans le corps ; arrivé aux extrémités du corps, le sang est consommé et ressort sous forme de transpiration1.

Les médecins musulmans traduisent les traités de médecine égyptiens découverts lors de l'invasion de l'Égypte au VIIe siècle, dont le traité de Galien sur la circulation (traduit par Averroès). À partir du Xe siècle, ils décrivent de nombreuses maladies cardiovasculaires (thrombose et collapsus pour Avicenne, péricardite pour Avenzoar). Ibn Al-Nafis, le père de la physiologie fait partie des autres précurseurs de la dissection humaine. En 1242 il a été le premier à décrire la circulation pulmonaire, les artères coronaires et la circulation capillaire qui forment la base du système circulatoire. En 1543, Andreas Vesalius publie ses travaux De humani corporis fabrica3,4 dans lesquels la théorie phisiologique de Galien fut adaptée à ses nouvelles observations5. La théorie de Galien sur la Physiologie du Système circulatoire a été renversée en 1551 quand Amato Lusitano (João Rodrigues de Castelo Branco, 1511-1568), médecin portugais, travaillant en Italie, a décrit la circulation du sang dans son ouvrage de sept volumes Curationum Medicinalium Centuriæ Septem en 1551 (la 1ére édition) et pour la première fois a constaté que les veines avaient des valvules qui obligeaient le sang à retourner vers le cœur6. Cette découverte renverse ce qui était admis depuis Galien, qui disait que le sang sortait du cœur par les artères et les veines et n'y retournait pas. Au XVIe siècle, Michel Servet (espagnol) décrit la circulation pulmonaire, d'abord en 1546,7 8 puis publié en 1553. Ce fait n'était pas connu par la société, car il a été publié dans un traité de théologie considéré comme hérétique, et à seulement trois exemplaires survivre.

L'italien Realdo Colombo est un des premiers à décrire parfaitement la circulation pulmonaire. C'est Andrea Cesalpino (1519-1603) qui utilise le premier le terme de « circulation » et qui en attribue le rôle au cœur, alors que l'on pensait jusqu'ici que le mouvement du sang dépendait de la pulsation des artères. Finalement William Harvey (1578-1657), élève de Fabrice d'Acquapendente (1537-1619), fait la première description complète du système circulatoire, dans son ouvrage Exercitatio Anatomica de Motu Cordis et Sanguinis in animalibus de 1628. Il décrit notamment le sens de circulation et le rôle exact des valvules veineuses, et établit que la circulation est importante (plusieurs litres par minute) alors qu'on la croyait au goutte-à-goutte. L'idée première en reviendrait à Walter Warner9. Marcello Malpighi identifie pour la première fois les capillaires au microscope en 1661.

L'œuvre d'Ibn Al-Nafis reste ignorée jusqu'en 1924 lorsque le Dr Al-Tatawi, médecin égyptien résidant en Allemagne, retrouve la traduction d'Andrea Alpago dans la Librairie nationale de Berlin1.

L'idée du cœur comme pompe et moteur de la circulation sanguine a encore été mise en doute à l'époque contemporaine, notamment par le cardiologue Leon Manteuffel-Szoege10.

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