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eklipse

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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25 SEPTEMBRE 2013 | PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART

« Il faut lire ce texte », dit André Markowicz, qui présente pour Mediapart, dans sa version intégrale, la lettre de Nadedja Tolokonnikova, cette jeune femme des Pussy Riot emprisonnée en Mordovie, lettre écrite juste avant d'entamer une grève de la faim le 23 septembre.

Le 23 septembre, Nadedja Tolokonnikova, l’une des jeunes femmes du groupe Pussy Riot, a entamé une grève de la faim pour protester contre les terribles conditions de détention dans le camp de Mordovie où elle a été envoyée pour deux ans. Juste avant, via son avocat, elle a fait passer un texte.

J'ai lu ce texte en russe – et j'ai été saisi. Saisi par les conditions de vie des prisonnières. Saisi par la description du système de répression en tant que tel. Saisi aussi par la grandeur de la personne qui écrit cela. La langue de Nadejda Tolokonnikova est une langue russe d'une pureté, d'une force, d'une précision qui s'illuminent de la grande tradition humaniste de la Russie – de cette tradition qui fait que la Russie, quelles que soient les horreurs de son histoire, est source de lumière – la tradition de la « Maison morte » de Dostoïevski, celle de Herzen, celle de Tchekhov, et celle de tous les écrivains du Goulag. Un souci de la précision, une précision impitoyable, et le sentiment constant d'être non pas « responsable » pour les autres, mais lié aux autres, d'une façon indissociable. C'est cette tradition qui fait dire à Anna Akhmatova, dans son exergue deRequiem :

« J'étais alors avec mon peuple

Là où mon peuple, par malheur, était. »

Nadejda Tolokonnikova parle pour elle-même, et parlant pour elle-même, elle parle avec les autres – elle parle pour nous, et nous donne confiance. Il faut lire ce texte. Il faut le lire.

André Markowicz

(lire également la boîte noire de cet article à propos d'André Markowicz)

----------------------------------------------

CE LUNDI 23 SEPTEMBRE, j’entame une grève de la faim. C’est une méthode extrême, mais je suis absolument certaine que, dans la situation où je me trouve, c’est la seule solution.

La direction de la colonie pénitentiaire refuse de m’entendre. Mais je ne renoncerai pas à mes revendications, je n’ai pas l’intention de rester sans rien dire et de regarder sans protester les gens tomber d’épuisement, réduits en esclavage par les conditions de vie qui règnent dans la colonie. J’exige le respect des droits de l’homme dans la colonie, j’exige le respect des lois dans ce camp de Mordovie. J’exige que nous soyons traitées comme des êtres humains et non comme des esclaves.

Voici un an que je suis arrivée à la colonie pénitentiaire n°14 du village de Parts. Les détenues le disent bien « Qui n’a pas connu les camps de Mordovie n’a pas connu les camps tout court». Les camps de Mordovie, j’en avais entendu parler alors que j’étais encore en préventive à la prison n°6 de Moscou. C’est là que le règlement est le plus sévère, les journées de travail les plus longues, et l’arbitraire le plus criant. Quand vous partez pour la Mordovie, on vous fait des adieux comme si vous partiez au supplice. Jusqu’au dernier moment chacune espère – « peut-être, quand même, ce ne sera pas la Mordovie ? Peut-être que j’y échapperai ? » Je n’y ai pas échappé, et à l’automne 2012 je suis arrivée dans cette région de camps sur les bords du fleuve Parts.

La Mordovie m’a accueillie par la voix du vice-directeur en chef du camp, le lieutenant-colonel Kouprianov, qui exerce de fait le commandement dans la colonie n°14 : « Et sachez que sur le plan politique, je suis un staliniste.» L’autre chef (ils dirigent la colonie en tandem), le colonel Koulaguine, m’a convoquée le premier jour pour un entretien dont le but était de me contraindre à reconnaître ma faute. « Il vous est arrivé un malheur. C’est vrai, non? On vous a donné deux ans de camp. D’habitude, quand il leur arrive un malheur, les gens changent leur point de vue sur la vie. Vous devez vous reconnaître coupable pour avoir droit à une libération anticipée. Si vous ne le faites pas, il n’y aura pas de remise de peine. »

J’ai tout de suite déclaré au directeur que je n’avais l’intention d’effectuer que les huit heures de travail quotidiennes prévues par le Code du Travail. « Le Code du Travail, c’est une chose, mais l’essentiel, c’est de remplir les quotas de production. Si vous ne les remplissez pas, vous faites des heures supplémentaires. Et puis, on en a maté des plus coriaces que vous, ici ! », m’a répondu le colonel Koulaguine.

Toute ma brigade à l’atelier de couture travaille entre 16 et 17 heures par jour. De 7.30 à minuit et demie. Dans le meilleur des cas, il reste quatre heures de sommeil. Nous avons un jour de congé toutes les six semaines. Presque tous les dimanches sont travaillés. Les détenues déposent des demandes de dérogation pour travailler les jours fériés, « de leur propre initiative », selon la formule employée. En réalité, bien entendu, c’est tout sauf leur initiative, ces demandes de dérogation sont écrites sur l’ordre de la direction du camp et sous la pression des détenues qui relaient la volonté de l’administration.

Personne n’ose désobéir (refuser d’écrire une demande d’autorisation à travailler le dimanche, ne pas travailler jusqu’à une heure du matin). Une femme de 50 ans avait demandé à rejoindre les bâtiments d’habitation à 20 heures au lieu de minuit, pour pouvoir se coucher à 22h et dormir huit heures ne serait-ce qu’une fois par semaine. Elle se sentait mal, elle avait des problèmes de tension. En réponse, il y a eu une réunion de notre unité où on lui a fait la leçon, on l’a insultée et humiliée, on l’a traitée de parasite. « Tu crois que tu es la seule à avoir sommeil? Il faudrait t’atteler à une charrue, grosse jument ! » Quand le médecin dispense de travail une des femmes de la brigade, là encore, les autres lui tombent dessus : « Moi je suis bien allée coudre avec 40 degrés de température ! Tu y as pensé, à qui allait devoir faire le travail à ta place ? »

A mon arrivée, j’ai été accueillie dans ma brigade par une détenue qui touchait à la fin de ses neuf ans de camp. Elle m’a dit : « Les matons ne vont pas oser te mettre la pression. C’est les taulardes qui le feront pour eux.» Et en effet, le règlement est pensé de telle façon que ce sont les détenues qui occupent les fonctions de chef d’équipe ou de responsable d’unité qui sont chargées de briser la volonté des filles, de les terroriser et de les transformer en esclaves muettes.

Pour maintenir la discipline et l’obéissance dans le camp, il existe tout un système de punitions informelles: « rester dans la cour jusqu’à l’extinction des feux » (interdiction d’entrer dans les baraquements, que ce soit l’automne ou même l’hiver – dans l’unité n°2, celle des handicapées et des retraitées, il y a une femme à qui on a amputé un pied et tous les doigts des mains : on l’avait forcée à passer une journée entière dans la cour — ses pieds et ses mains avaient gelés), « barrer l’accès à l’hygiène » (interdiction de se laver et d’aller aux toilettes), « barrer l’accès au cellier et à la cafétéria » (interdiction de manger sa propre nourriture, de boire des boissons chaudes). C’est à rire et à pleurer quand une femme de 40 ans déclare « Allons bon, on est punies aujourd’hui ! Est-ce qu’ils vont nous punir demain aussi, je me demande ? » Elle ne peut pas sortir de l’atelier pour faire pipi, elle ne peut pas prendre un bonbon dans son sac. Interdit.

******

OBSÉDÉE PAR LE SOMMEIL, rêvant juste d’une gorgée de thé, la prisonnière exténuée, harcelée, sale devient un matériau docile à la merci de l’administration, qui ne voit en nous qu’une main-d’œuvre gratuite. En juin 2013, mon salaire était de 29 roubles (moins d’un euro !). Alors que la brigade produisait 150 uniformes de policier par jour. Où passe le produit de la vente de ces uniformes?

"Non mais tu te crois où ? C'est la Russie, ici, non ?"

A plusieurs reprises, le camp a touché des subsides pour changer complètement les équipements. Mais la direction s’est contentée de faire repeindre les machines à coudre par les détenues elles-mêmes. Nous devons coudre sur des machines obsolètes et délabrées. D’après le Code du Travail, si l’état des équipements ne correspond pas aux normes industrielles contemporaines, les quotas de production doivent être revus à la baisse par rapport aux quotas-type du secteur. Mais les quotas de production ne font qu’augmenter. Par à-coup et sans prévenir.

« Si on leur montre qu’on peut faire 100 uniformes, ils vont placer la barre à 120 ! », disent les ouvrières expérimentées. Or, on ne peut pas ne pas les faire – sinon toute l’équipe sera punie, toute la brigade. Elle sera obligée, par exemple, de rester plusieurs heures debout sur la place d’armes. Avec interdiction d’aller aux toilettes. Avec interdiction de boire une gorgée d’eau.

colonie_14_en_Mordovie.jpg
La colonie pénitentiaire no 14 où est détenue Nadedja Tolokonnikova© DR

Voici deux semaines, le quota de production pour toutes les brigades de la colonie pénitentiaire a été arbitrairement augmenté de 50 unités. Si avant la norme était de 100 uniformes par jour, maintenant elle est de 150. D’après le Code du Travail, les travailleurs doivent être prévenus des changements de quotas de production au moins deux mois à l’avance. Dans la colonie n°14, nous nous réveillons un beau jour avec un nouveau quota, parce que c’est venu à l’idée de nos « marchands de sueur », c’est comme ça que les détenues ont surnommé la colonie. L’effectif de la brigade baisse (certaines sont libérées ou changent de camp), mais les quotas de production augmentent, et celles qui restent travaillent de plus en plus dur.

******

LES MÉCANICIENS NOUS DISENT qu’ils n’ont pas les pièces détachées nécessaires aux réparations, et qu’il ne faut pas compter dessus : « Quand est-ce qu’on va les recevoir ? Non mais tu te crois où pour poser des questions pareilles ? C’est la Russie, ici, non ?! »

En quelques mois à la fabrique de la colonie, j’ai pratiquement appris le métier de mécanicien. Par force et sur le tas. Je me jetais sur les machines le tournevis à la main, dans une tentative désespérée de les réparer. Tes mains ont beau être couvertes de piqûres d’aiguilles, d’égratignures, il y a du sang partout sur la table, mais tu essaies quand même de coudre. Parce que tu es un rouage de cette chaîne de production, et, ta part de travail, il est indispensable que tu la fasses aussi vite que les couturières expérimentées. Et cette fichue machine qui tombe tout le temps en panne !

Comme tu es la nouvelle, et vu le manque d’équipements de qualité au camp, c’est toi, bien sûr, qui te retrouves avec le pire moteur de la chaîne. Et voilà que le moteur tombe de nouveau en panne, tu te précipites à la recherche du mécanicien (qui est introuvable), les autres te crient dessus, t’accusent de faire capoter le plan, etc. Aucun apprentissage du métier de couturière n’est prévu dans la colonie. On installe la nouvelle à son poste de travail et on lui donne une tâche.

« Tu ne serais pas Tolokonnikova, ça fait longtemps qu’on t’aurait réglé ton compte » - disent les détenues qui sont en bons termes avec l’administration. Et en effet, les autres prennent des coups. Quand elles sont en retard dans leur travail. Les reins, le visage. Ce sont les détenues elles-mêmes qui frappent, mais pas de passage à tabac dans la colonie qui ne se produise sans l’aval de l’administration. Il y a un an, avant mon arrivée, on a battu à mort une tsigane dans l’unité n°3 (l’unité n°3 est l’unité punitive, c’est là que l’administration envoie celles qui doivent subir des passages à tabac quotidiens). Elle est morte à l’infirmerie de la colonie n°14. Qu’elle soit morte sous les coups, l’administration a réussi à le cacher : ils ont inscrit comme cause du décès une attaque cérébrale.

Dans une autre unité, les nouvelles couturières, qui n’arrivaient pas à remplir la norme, ont été forcées de se déshabiller et de travailler nues. Personne n’ose porter plainte auprès de l’administration, parce que l’administration te répondra par un sourire et te renverra dans ton unité, où, pour avoir « mouchardé », tu seras rouée de coups sur ordre de cette même administration. Ce bizutage contrôlé est un moyen pratique pour la direction de la colonie de soumettre complètement les détenues à un régime de non-droit.

Il règne dans l’atelier une atmosphère de nervosité toujours lourde de menaces. Les filles, en manque constant de sommeil et perpétuellement stressées par cette course inhumaine à la production, sont prêtes à exploser, à hurler, à se battre sous le moindre prétexte. Il n’y a pas longtemps, une jeune fille a reçu un coup de ciseaux à la tempe parce qu’elle n’avait pas fait passer un pantalon assez vite. Une autre fois, une détenue a tenté de s’ouvrir le ventre avec une scie. On a réussi à l’en empêcher.

Celles qui étaient à la colonie n°14 en 2010, l’année des incendies (de forêt) et de la fumée, racontent qu’alors que l’incendie se rapprochait des murs d’enceinte les détenues continuaient de se rendre au travail et de remplir leur norme. On ne voyait pas à deux mètres à cause de la fumée, mais les filles avaient attaché des foulards humides autour de leur visage et continuaient de coudre. L’état d’urgence faisaitqu’on ne les conduisait plus au réfectoire. Certaines femmes m’ont raconté qu’elles avaient atrocement faim, et qu’elles tenaient un journal pour noter toute l’horreur de ces journées. Une fois les incendies éteints, les services de sécurité ont fouillé les baraquements de fond en comble et confisqué tous ces journaux, afin que rien ne transparaisse à l’extérieur.

LES CONDITIONS SANITAIRES à la colonie sont pensées pour que le détenu se sente comme un animal sale et impuissant. Et bien qu’il y ait des sanitaires dans chaque unité, l’administration a imaginé, dans un but punitif et pédagogique, un « local sanitaire commun » : c’est à dire une pièce prévue pour 5 personnes, où toute la colonie (800 personnes) doit venir se laver. Nous n’avons pas le droit de nous laver dans les sanitaires de nos baraquements, ce serait trop pratique !

Dans le « local sanitaire commun », c’est la bousculade permanente, et les filles, armées de bassines, essaient de laver au plus vite « leur nounou » (c’est comme ça qu’on dit en Mordovie), quitte à se grimper les unes sur les autres. Nous avons le droit de nous laver les cheveux une fois par semaine. Mais même cette « journée de bain » est parfois annulée. La raison – une pompe qui a lâché, une canalisation qui est bouchée. Il est arrivé qu’une unité ne puisse pas se laver pendant deux ou trois semaines.

Quand un tuyau est bouché, l’urine reflue depuis les sanitaires vers les dortoirs et les excréments remontent par grappes. Nous avons appris à déboucher nous-mêmes les canalisations, mais la réparation ne tient pas longtemps, elles se bouchent encore et encore. Il n’y a pas de furet pour déboucher les tuyaux dans la colonie. La lessive a lieu une fois par semaine. La buanderie, c’est une petite pièce avec trois robinets d’où coule un mince filet d’eau froide.

Toujours dans un but éducatif, il faut croire, on ne donne aux détenues que du pain dur, du lait généreusement coupé d’eau, des céréales toujours rances et des pommes de terres pourries. Cet été la colonie a reçu une grosse livraison de tubercules noirâtres et gluants. Qu’on nous a fait manger.

suite http://www.mediapart.fr/journal/international/250913/pussy-riot-lettre-du-camp-14-de-mordovie?page_article=2

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Pussy Riot : L'une d'elles se dit menacée de mort en prison

nadejda-tolokonnikova-se-dit-menacee-de-mort-dans-son-camp-de-travail-102248_w228h140c1cx501cy274.jpg

Nadejda Tolokonnikova, condamnée à purger une peine de 2 ans dans le camp de travail pour femme n°14, a entamée une grève de la faim pour dénoncer, selon elle, les conditions inhumaines dans lesquelles sont traitées les détenues. Humiliations, rythme de travail de 16h par jour, privation de sommeil, de nourriture, d'eau et d'hygiène, réduction à l'état "d'esclave"... Voici des conditions de détention qui semblent venus d'un autre temps. Et pourtant, c'est bien ce quotidien que décrit la Pussy Riot Nadejda Tolokonnikova, condamnée à 2 ans de détention dans le camp de travail pour femme n°14, situé à 600 km de Moscou. Dans une lettre ouverte transmise à son avocate et à destination de la presse, la jeune femme de 23 ans justifie sa décision d'entamer une grève de la faim, le seul moyen, selon elle, de revendiquer de meilleures conditions.

"Ce lundi 23 septembre je me déclare en grève de la faim, écrit Nadejda. C'est une méthode extrême, mais j'ai la conviction que c'est la seule issue pour moi dans cette situation [...] J'exige que l'on nous traite comme des personnes humaines, et non comme des esclaves." Dans sa missive, la Pussy Riot décrit en détails les punitions qui leur seraient infligées. Elle raconte notamment le recours fréquent aux sanctions collectives afin de monter les détenues les unes contre les autres. "Le régime dans le camp est fait de telle manière que l'anéantissement de l'individu et sa transformation en esclave silencieux sont réalisés par les détenues elles-mêmes, celles qui sont chef de "brigade" et reçoivent des ordres de la direction" explique-t-elle. Elle évoque les repas (du pain rassis, du lait coupé à l'eau, des pommes de terre pourries), le manque d'hygiène qui fait que les prisonnières du camp "se sentent comme des animaux sales et dénués de droits" et les passages à tabac, ordonnés par l'administration.

Mais ce n'est pas tout. Dans une autre lettre, cette fois-ci adressée à la justice russe, au directeur des services pénitentiaires et à Vladimir Loukine, délégué aux droits de l'Homme, elle affirme que suite à ses plaintes concernant ses conditions de détention, le directeur adjoint du camp, Iouri Kouprionov, l'aurait menacée de mort le 30 août dernier.

Si le Service russe de l'exécution des peines a déjà rejeté toutes les accusations de la jeune femme dans un communiqué, Nadejda compte bien aller jusqu'au bout de son geste. "Je continuerai jusqu'à ce l'administration commence à respecter la loi et cesse de traiter les femmes incarcérées comme du bétail," prévient-elle dans sa lettre.

in.com/news-societe/pussy-riot-l-une-d-elles-se-dit-menacee-de-mort-en-prison-s170166.html

http://www.aufeminin.com/news-societe/pussy-riot-l-une-d-elles-se-dit-menacee-de-mort-en-prison-s170166.html

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Membre, 33ans Posté(e)
Titilleuil Membre 132 messages
Baby Forumeur‚ 33ans‚
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L être humain se fait facilement geôlier quand son environnement l'y pousse. C 'est triste.

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Membre, Posté(e)
Nevritok Membre 52 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Outre le fait de ne pas savoir chanter, de se glisser un poulet dans le vagin et de partouzer dans les musées, elles ne sont que des agents de déstabilisation. La justice Russe n'a fait que repondre aux provocations toujours plus nombreuses de ces femmes. Si ça peut les calmer ..

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Membre, Brise-noix devant l'éternel, 31ans Posté(e)
Ninouschkaya Membre 3 047 messages
31ans‚ Brise-noix devant l'éternel,
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Horrible.....quand je pense que certains admire la Russie pour sa politique. :rtfm:

Outre le fait de ne pas savoir chanter, de se glisser un poulet dans le vagin et de partouzer dans les musées, elles ne sont que des agents de déstabilisation. La justice Russe n'a fait que repondre aux provocations toujours plus nombreuses de ces femmes. Si ça peut les calmer ..

Calmer les gens de cette façon, c'est respectable ?

Partouzer dans un musée et réduire des êtres humains à ce genre de vie, ça n'a pas de commune mesure.

Si on devait "calmer" tous ceux qui sème le trouble, émettent des opinions politiques radicales, et tous les autres qui réellement des choses nuisibles ouu criminels, on aurait des camps de concentration plein nos campagne. :censored:

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Dit-il dédaigneusement, alors que ces femmes ont risqué gros, en critiquant à leur manière subversive, Poutine

Et que le sort réservé aux opposants politiques, on le voit, c' est le camp, aux méthodes esclavagistes d'un autre temps.

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Membre, Posté(e)
MartinHenry Membre 2 649 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bon, ben c'est bien d'avoir testé les limites, c'est comme ça qu'elles sont connues, et c'est comme ça que procède la science.

L'émeute des chattes qui chante Poutine t'es une merde dans une église, ça donne sous le Tsar le fait qu'on entend plus jamais parler des artistes, sous le communiste tous le temps d'écrire le roman d'une vie au goulag et deux ans sous Poutine. Si après ça il y en a encore qui trouvent qu'il n'est pas sur la route du progrès je ne comprend pas. :sleep:

Pour finir, nous expliquer combien un camp de rééducation n'est pas le club-méd... nous voilà édifiés.

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Membre, Brise-noix devant l'éternel, 31ans Posté(e)
Ninouschkaya Membre 3 047 messages
31ans‚ Brise-noix devant l'éternel,
Posté(e)

Ca rend pas la chose plus acceptable....c'est pas parce que c'est la Russie qu'on doit le tolérer...surtout quand on voit comment certains encensent ce pays, je pense notamment à Brigitte Bardot qui disait vouloir s'exhiler en Russie parce que les animaux sont pas assez bien traités à son gout...qu'elle regarde comme sont traités les humains avant d'en faire un eldorado.

La Russie n'est vraiment pas un pays évolué au regard des droits de l'homme........et même simplement au regard de celui qui a un minimum de jugeote et de justice en lui.

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Membre, Posté(e)
MartinHenry Membre 2 649 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ainsi parlait Ninouschkaya. :)

Ben si tu as besoin de penser à Brigitte Bardot pour ton analyse du système russe on est pas rendus. :sleep:

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Membre, Brise-noix devant l'éternel, 31ans Posté(e)
Ninouschkaya Membre 3 047 messages
31ans‚ Brise-noix devant l'éternel,
Posté(e)

Je peux te parler de Gérard Depardieu ou plus simplement du pignouf de base qui voit la Russie comme un pays comparable au nôtre...

Le système russe n'est pas meilleur, nul besoin d'analyse pour le dire.

La barbarie ainsi cautionnée par l'autorité, c'est un problème, que ce soit en France ou au Burundi.

Donc pas besoin de palabrer sur la Russie pendant ici : c'est inhumain qu'un Etat cautionne ça.

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Membre, Posté(e)
MartinHenry Membre 2 649 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Si le camp était une prison modèle avec confort, Internet et le blog Tolokonnikova mis à jour en permanence avec un million de like, y aurait des concerts Poutine t'es une merde dans les église toutes les semaines. Là non. C'est pour ça, c'est le but, c'est comme ça que ça marche. Pourquoi l'information sort à ton avis ?

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Ben voyons, tu critiques le Poutinisme, la sanction c'est le camp de Travail barbare, quelle belle gouvernance démocratique, on voit qu'il y a des adeptes du totalitarisme sur FFR.

Khodorkovski Mikhaïl : Prisonnier de Poutine

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pixel_trans.gif Le 25 octobre 2003, Mikhaïl Khodorkovski, alors l'un des hommes les plus riches et les plus puissants de Russie, a été arrêté sur ordre de Vladimir Poutine, soucieux de se débarrasser d'un rival politique.Accusé des méfaits les plus absurdes (en un an il aurait détourné davantage de pétrole que le pays n'en produit!), Mikhaïl Khodorkovski a été condamné au terme de plusieurs procès à treize ans d'emprisonnement. Le parallèle avec les procès staliniens est évident jusqu'à la caricature. A travers ce déni de justice, les maîtres du Kremlin ont fait passer un message à tous ceux qui voudraient sérieusement contester leur mainmise sur le pays.Révélatrice du vrai visage du pouvoir dans la Russie d'aujourd'hui, l'affaire Khodorkovski, à l'image de l'affaire Dreyfus en son temps, touche à des valeurs essentielles : l'Etat de droit, la démocratie, les droits de l'homme. Totalement inédit, ce livre a été rédigé par Mikhaïl Khodorkovski du fond de sa cellule. Sorti clandestinement, chapitre après chapitre, Prisonnier de Poutine raconte le quotidien du détenu le plus surveillé de Russie.En revenant sur la genèse de l'affaire, il permet de comprendre comment, au tournant des années 2000, le pouvoir et les richesses du pays ont été confisqués au profit d'une nouvelle nomenklatura. S'y dévoile un homme brillant et courageux, qui analyse avec clairvoyance le sens de ses épreuves et livre une condamnation implacable du système poutinien, lequel ne fait qu'habiller d'oripeaux démocratiques les méthodes héritées du KGB.Mis en perspective par la journaliste Natalia Gevorkyan, qui l'a recueilli, le témoignage de Mikhaïl Khodorkovski permet de prendre conscience de la pente dangereuse dans laquelle la Russie s'est engagée.

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Membre, Posté(e)
Nevritok Membre 52 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

ça ne vient pas a l'esprit des messieurs dames que, plus la peine est contraignante, moins la recidive est presente.

Nous c'est pas etonnant qu'avec internet / télé le sagouin recommence. La punition c'est etre confiné dans une chambre, comme un petit garçon (avec forfait sodomie en prime, mais c'est un autre debat)

Poutine et la Justice ne sont pas des bourreaux, il y a eu des rappels a l'ordre plusieurs fois. Ces femmes savaient ce qui les attendait, pour passer pour des martyrs. Mission com' reussie.

Et du pognon de gagné par l'interview ci contre, et par les futures interviews post liberation

Ensuite, entre Etats-Unis et Russie, je ne reflechis pas et je prends la Russie. Au dessus de guantanamo, c'est le soleil. Le pseudo goulag c'est petit a coté.

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)
TORTURE ET HYGIÈNE RUDIMENTAIREUn récit qui comporte son lot de scènes de torture, parfois organisées par des prisonnières alliées des geôliers.

"Certaines sont battues. Ils les frappent dans les reins, dans la figure. Les prisonnières elles-mêmes donnent les coups et aucune blessure n'a lieu sans le consentement ni l'approbation de l'administration. Il y a un an, avant que j'arrive, une Tzigane (...) a été battue à mort. L'administration a pu
ce décès. La cause officielle de la mort est un accident vasculaire cérébral. Dans une autre unité, une couturière qui n'avait pas la force de
a été déshabillée et forcée à
nue.
"

Outre les tortures et supplices corporels, Nadejda Tolokonnikova détaille des campements insalubres, et un manque d'hygiène sciemment provoqué par les geôliers.

"Les conditions d'hygiène au sein du camp sont pensées pour
à chaque prisonnière qu'elle est un animal sale et dégoutant, privé de tout droit. Bien qu'il y ait des 'pièces d'hygiène générales' dans les dortoirs, il y aussi une 'salle d'hygiène générale' utilisé dans un but punitif. Cet endroit a une capacité de cinq personnes, mais les 800 prisonnières y sont envoyées pour se
. Nous n'avons pas le droit de
notre toilette dans nos dortoirs – ce serait trop facile."

"LES PRISONNIÈRES ONT PEUR DE LEUR PROPRE OMBRE"

Si aucune dénonciation n'a filtré, c'est parce que tous les moyens sont employés pour que les incriminations ne s'échappent pas du camp, et que les prisonnières soient réduites au silence.

"Les plaintes ne sortent pas de prison. La seule chance de
une incrimination
est de se
via un proche ou un avocat. L'administration, mesquine et vengeuse, utilisera entre temps tous les mécanismes possibles pour
la pression sur la prisonnière, dont la plainte fera
les choses au lieu d'
tout le monde. Ils pratiquent la punition collective : vous
plaignez qu'il n'y ait pas d'eau chaude, ils coupent l'eau complètement.
Les prisonnières ont peur de leur propre ombre. Elles sont complètement terrifiées".

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/09/23/une-pussy-riot-decrit-son-camp-de-travail-ou-chaque-prisonniere-devient-un-animal-sale-et-degoutant_3483053_3214.html

Mais bien sûr frapper les prisonniers, les briser psychiquement, les empêcher de dormir, de manger, d'avoir un minimum d'hygiène, c'est une juste punition pour toutes personnes critiquant le Poutinisme, ou ayant commis un délit ou crime.

Nevritok est TOC TOC du bulbe.

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Membre, Posté(e)
Nevritok Membre 52 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

oué bon, le Monde est aussi l'organisme ayant remis les fausses vraies preuves de gaz mortel. Plus endoctriné tu meurs.

Et je doute de l'objectivité d'une militante decervellé qui fait tout depuis des années pour décrédibiliser le regime. Voilà, l'image de la pussy riot, pauvre militante prisonniere politique torturée. Meme une pub TF1 serait moins efficace.

Quand elle se remettra a poil un jour proche, je ne serais pas surpris de ne pas voir une seule cicatrice.

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Quand on ne sait pas lire texte, on s'abstient d'intervenir, Tok Tok, elle décrit le passage à tabac que subissent de nombreuses prisonnières, elle n'a pas écrit qu'elle avait été elle même battue.

"Certaines sont battues. Ils les frappent dans les reins, dans la figure. Les prisonnières elles-mêmes donnent les coups et aucune blessure n'a lieu sans le consentement ni l'approbation de l'administration. Il y a un an, avant que j'arrive, une Tzigane (...) a été battue à mort. L'administration a pu couvrir ce décès. La cause officielle de la mort est un accident vasculaire cérébral. Dans une autre unité, une couturière qui n'avait pas la force de poursuivre a été déshabillée et forcée à coudre nue."

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Invité tapioka
Invités, Posté(e)
Invité tapioka
Invité tapioka Invités 0 message
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Horrible.....quand je pense que certains admire la Russie pour sa politique. :rtfm:

Calmer les gens de cette façon, c'est respectable ?

Partouzer dans un musée et réduire des êtres humains à ce genre de vie, ça n'a pas de commune mesure.

Si on devait "calmer" tous ceux qui sème le trouble, émettent des opinions politiques radicales, et tous les autres qui réellement des choses nuisibles ouu criminels, on aurait des camps de concentration plein nos campagne. :censored:

Comme le dit Nevritok, tu peux émettre des opinions radicales, sans pour autant insulter les gens, en allant chanter de la musique punk dans les eglises! Après je ne saisi pas le message politique que l'on veut faire passer quand on se met un coquelet dans le vagin puis qu'on le remet sur l'étalage, ou alors qu'on organise des partouzes dans des musées.

Il y a beaucoup de gens qui croient que la prison c'est le club med. Heureusement la plupart déchantent à leur arrivée! Mais il s'en trouve certains qui tout de même osent se plaindre de la qualité du service, comme s'ils avaient été victimes d'une tromperie sur la marchandise.

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Faut arrêter la désinformation, les prisonniers ont des droits, quoiqu'ils aient fait, ici il est question de passage à tabac, de torture morale, de travail forcé esclavagiste, de privation de sommeil, nourriture, hygiène

Les prisonniers ne demandent pas d'avoir un service pénitentiaire digne du club Med, mais le respect des droits de l'Homme.

les valeurs humaines consacrent à la dignité humaine un minimum des droits fondamentaux y compris la personne privée de liberté. Être privé de liberté ne signifie pas être privé des droits fondamentaux !

Une étude des droits des personnes privées de libertés doit englober tous les aspects du régime pénitentiaire. Surpopulation, conditions sanitaires, nourriture, lumière, vêtements, literie, médicaments, médecins et traitements : tous ces facteurs ont une incidence sur la santé physique, mais la santé mentale et psychologique peut, elle aussi, être affectée par ces questions, tout comme elle peut l’être par d’autres facteurs, notamment la possibilité de faire du sport, de recevoir des visites et du courrier.

En savoir plus sur http://www.village-justice.com/articles/considerations-humanitaires-prisonnier,10511.html#Wy3bjgDCoaVEjHbm.99

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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 37ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
37ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
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Il y a des individus sur ces fora qui me font vraiment douter de l'inutilité de la peine de mort en fait.

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Sombre bilan carcéral

Mots clés : prisons, justice, incarcération, droits des prisonniers,

Dans son rapport annuel, le contrôleur général des lieux de privation de liberté épingle l’incarcération des mineurs et des personnes âgées, ainsi que les défaillances du système de santé.

Le dogme de la prison comme sanction rédemptrice et socialement utile est battu en brèche. Encore une fois, après la conférence de consensus sur la récidive. « L’attitude : “ils doivent payer” se retourne contre ceux qui la prennent. Si la privation de liberté s’accompagne de traitements inhumains, quel sera l’état des êtres qui les auront endurés au jour de leur sortie ? » s’interroge ainsi Jean-Marie Delarue, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, dans l’avant-propos de son cinquième rapport annuel, publié hier. Après cinq ans de visites dans des espaces d’enfermement et des critiques remarquées, sur la prison des Baumettes ou celle de Camp Est à Nouméa, le contrôleur épingle une nouvelle fois la politique carcérale française. Parmi les termes abordés cette année, l’incarcération des enfants, des personnes âgées et invalides, ainsi que les défaillances de l’offre de soins.

suite

http://www.humanite.fr/societe/sombre-bilan-carceral-516190

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