La paix vaut-elle mieux que la vérité ?

La principale différence entre la science et une expérience personnelle qu'on tient pour réelle c'est une porte fermée à clé d'un hôpital psychiatrique.

Voilà toute la valeur qu'aurait la science lorsqu'on on en fait personnellement l'expérience. On finit par la tenir pour réelle. Vaut donc mieux ne pas en faire l'expérience, sinon on tiendrait la clé de l'hôpital et on en serait fier, mais ça ne servira à rien puisque la serrure est à l'extérieur alors qu'on se retrouverait à l'intérieur, on ferait juste la preuve qu'on mérite bien d'être interné. :p

Tu te conditionnes l'ami, c'est pas objectif.

Crabe : C'est l'expérience qui t'a permis de prendre connaissance du caractère illusoire de ce que tu venais de vivre. "Monsieur ? Ca va ? Vous vous êtes évanoui !" etc.

En fait, si tu voulais comprendre comment ça marche, il faudrait que tu fasses la différence entre un mec qui file à manger à son éléphant volant, et 7 milliards d'individus qui expérimentent la gravité de notre planète: D'un coté une expérience unique, de l'autre un constat de chacun, n'importe où et n'importe quand.

Une expérience scientifique doit pouvoir être répété par n'importe qui, chose qu'un psychotique ne peut pas faire. C'est ce qui fait la différence entre notre réalité et le délire d'un individu.

Crabe : C'est l'expérience qui t'a permis de prendre connaissance du caractère illusoire de ce que tu venais de vivre. "Monsieur ? Ca va ? Vous vous êtes évanoui !" etc.

L'expérience a été de me voir comme dans un miroir, mais en officier de la marine, j'ai bien vu que j'avais perdu connaissance. De la même façon que quand tu te réveilles au milieu d'un rêve tu sais que ton rêve n'est pas la réalité.

Non, pas "l'expérience", UNE expérience a été de te voir...

Pour le rêve, oui, et c'est encore l'expérience qui te permet de l'affirmer. Sinon quoi d'autre ?

Tu joues sur les mots pour signifier tout est toujours expérience à partir du moment où c'est un truc qu'on vit. Je vais pisser le matin, c'est une expérience personnelle, je mesure la gravité sur terre c'est encore une expérience personnelle... Sauf là on part dans un sujet à la con en divergeant du sujet deux fois plus.

Disons, si ça peut te satisfaire, que la science va faire concorder toutes les expériences personnelles pour établir un concept de réalité qui est notre référent. Si je vis une expérience qui ne concorde pas (donner à manger à mon éléphant volant) alors je puis dire que cette expérience n'est pas réelle.

Alors oui on peut continuer à s'amuser et dire que si elle est réelle parce que je l'ai vécu et la plupart des alcooliques et des drogués seront ravi de savoir que leurs expériences sont réelles et ce sera l'occasion de s'enfoncer un peu plus dans la digression.

Je joue sur les mots ? T'es sérieux ? C'est simplement que tu assimiles "expérience" et "illusion" dès le départ avec l'exemple de l'hallucination et c'est complètement biaisé. Notamment parce que ce qui permet d'identifier le caractère illusoire d'une expérience, c'est encore l'expérience. Tu vas jusqu'à dire que l'expérience = internement alors tu comprendras que je réagisse. Voilà, fin de l'aparté pour moi.

Mais arrêtes de jouer les imbéciles deux minutes: une illusion c'est une expérience... Mais juste au cas où tu n'ai pas compris, et j'en doute, ce que je voulais dire; c'est que l'expérience isolée d'un individu, que personne d'autre n'expérimente, est une illusion. Et considérer cette illusion comme réelle conduit effectivement à un internement psychiatrique. L'incident est clos de mon coté aussi.

La science cherche à comprendre comment fonctionne la nature, elle forme des lois physiques dont la nature se moque bien. Demander pourquoi est de la métaphysique. Tout ce qui est scientifique est vérifiable et l'expérience scientifique peut être répétée à volonté. Sinon c'est le doute.

Mimisoleil, comment déterminez-vous que c'est la vérité ? Il n'y a que les sciences pures qui soient vraies. Tout ce qui demande jugement et interprétation est sujet à erreur. C'est la différence entre "l'en-soi" et le "pour soi". On reconnait deux vérités, l'objective et la subjective. L'objective est celle admise par le plus grand nombre, l'autre n'est que la vérité personnelle. Et deux jumeaux ne voient jamais la même chose, sinon, ils seraient confondus, à la même place.

Comme je le disais, la vérité, c'est la réalité... Après, nous la voyons, avec nos filtres...

Pour moi, une vérité "objective" n'est pas la vérité du plus grand nombre mais celle qui se contacte de décrire des faits sans les interpréter...

Un peu comme un procès-verbal qui se contacte de dire une énumération d'actes sans prêter d'intention bonne ou mauvaise...

J'ai cité un exemple où la "froideur" des faits est souvent cause justement d'une interprétation personnelle ou de groupes très "chaudes"...

L'immigration en est un exemple type...

Les faits, les actes commis une fois reconnus devraient donnés lieu à une stricte application de la loi mais la réalité, la vérité n'est pas si facile à accepter... Nous considérons au delà de l'acte ce qui est sous-tendu par l'acte (famine, misère, répression,...).

La délinquance aussi...

Une femme court après un enfant. Elle le rattrape. L'enfant la frappe au visage. Elle lui met une gifle.

Une série de faits, d'actes... Ceux qui ont vu l'intégralité de la scène ou juste une partie auront vu une vérité partielle.

Et même ceux qui auront tout vu n'auront pas vu la même chose...

Après, il y a tout ce qui est caché dans le fait lui-même : tuer un homme pour le voler ou tuer un homme parce qu'on se défends parce que lui veut nous violer ou nous tuer... L'acte est le même... Une seule réalité : enlever la vie... Pourtant, que serait l'acte sans les actes précédents faits par chacun...

Les témoins apportent toujours des témoignages différents.

J'ai justement conscience que ce que je vois ou non, ce que j'entends ou non est souvent partiel voire filtré par mes sens...