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L'art d'avoir toujours raison

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Invité Pi_

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

On en revient à la mauvaise foi. Celui qui ne cherche pas à comprendre finira par atteindre son but, ne pas comprendre.

Lorsqu'on dit Dieu, comprends-tu ce qu'on veut dire ou comprends-tu ce que tu veux bien ne pas en comprendre?

Comprends-tu que les athées et les croyants sont le reflet l'un de l'autre, qu'ils ne savent pas vraiment de quoi ils parlent, parce qu'ils n'ont jamais cherché à s'en faire une idée par eux-même?

Jusque dans le langage... bonne foi... mauvaise foi... Ce serait sans doute intéressant de discuter théologie mais tu te places trop au dessus alors que tu es peut être assis sur du vent. Il n'y a rien à comprendre ni à savoir dans le domaine de la foi, pas de trace, pas de preuve, en somme pas de débat.

On se retrouve au rayon religion pour en discuter à l'occasion.

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Membre, Posté(e)
Verax Membre 809 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Jusque dans le langage... bonne foi... mauvaise foi... Ce serait sans doute intéressant de discuter théologie mais tu te places trop au dessus alors que tu es peut être assis sur du vent. Il n'y a rien à comprendre ni à savoir dans le domaine de la foi, pas de trace, pas de preuve, en somme pas de débat.

On se retrouve au rayon religion pour en discuter à l'occasion.

C'est bien d'éviter la question, ça démontre juste que tu ne sais pas de quoi tu parles. Si tu le savais, tu ne te gênerais pas pour en parler, mais comme tu ne le sais pas, alors ça ne te gêne pas de ne pas en parler.

Ça me fait dire que t'as peur de ne pas avoir raison, que t'as peur qu'on voit que tu sais pas ce que c'est mais que t'y crois pas quand même. Que t'as pas idée de ce en quoi tu ne crois pas.

Ce que tu fais est digne du Stratagème XXXI. À une petite exception près, celle de ne pas comprendre ce que tu dis en plus.

CQFD

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

C'est bien d'éviter la question, ça démontre juste que tu ne sais pas de quoi tu parles. Si tu le savais, tu ne te gênerais pas pour en parler, mais comme tu ne le sais pas, alors ça ne te gêne pas de ne pas en parler.

Ça me fait dire que t'as peur de ne pas avoir raison, que t'as peur qu'on voit que tu sais pas ce que c'est mais que t'y crois pas quand même. Que t'as pas idée de ce en quoi tu ne crois pas.

Ce que tu fais est digne du Stratagème XXXI. À une petite exception près, celle de ne pas comprendre ce que tu dis en plus.

CQFD

Oui bon ok tu m'as eu, je suis totalement effrayé. Je m'étais tellement engagé dans ce débat passionnant que je dois bien l'admettre désormais, c'est toi qui avait raison sur toute la ligne: dieu existe. Ben tu vois je suis soulagé de le dire, ça me pesait vachement et je suis sur que j'aurais passé une mauvaise nuit... Malheureusement comme tu le sais, nous sommes au rayon philosophie et non au rayon "on se converti et on se prend par la main pour chanter des odes au seigneur". Alors.... voilà quoi...

Modifié par Crabe_fantome
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Membre, Posté(e)
Verax Membre 809 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui bon ok tu m'as eu, je suis totalement effrayé. Je m'étais tellement engagé dans ce débat passionnant que je dois bien l'admettre désormais, c'est toi qui avait raison sur toute la ligne: dieu existe. Ben tu vois je suis soulagé de le dire, ça me pesait vachement et je suis sur que j'aurais passé une mauvaise nuit... Malheureusement comme tu le sais, nous sommes au rayon philosophie et non au rayon "on se converti et on se prend par la main pour chanter des odes au seigneur". Alors.... voilà quoi...

Je sais pas, tu m'as vu écrire quelque part que Dieu existe? :hum: Tu m'as vu écrire quelque part que Dieu n'existe pas? :hum:

T'as raison sur un point cependant, là, j'ai raison sur toute la ligne en disant que tu comprends pas de quoi tu parles, ni de quoi je parle.

C'est bien de se réfugier dans l'ironie, ça évite de tenir un discours honnête et de se montrer cohérent envers soi-même.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Ah propos de comprendre les choses... si tu ne comprends pas quand je ne veux pas nourrir tes propos et si tu ne comprends pas quand je fais de l'ironie je vais te le dire de façon un peu plus viril: je n'ai rien à te prouver, je n'ai pas à te répondre déjà parce que c'est pas le lieu, et surtout parce que tu vas continuer à prendre ton air professoral pour tenter de faire croire que t'es vachement plus fort que les autres en ésotérisme et en exégèse... sauf que ton égo dégouline sur tes propos et que tu perds toutes crédibilité, au moins à mes yeux. Du coup, ce que tu crois comprendre de la vie ou de la théologie, tu comprendras que ça n'éveille pas le moindre intérêt chez moi... Mais je te relirais à l'occasion et peut être que tu sortiras un truc qui me fera peut être changer d'avis à ton sujet... mais ce sera justement dans un autre sujet que celui ci parce que les modérateurs ont autre chose à foutre qu'à nettoyer nos échanges de jeunes coqs.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Ben non, la vérité n'est pas une variable. Tous les exemples que tu pourras sortir ( j'ai bien compris la logique) n'enlèveront rien au fait qu'il y a vérité et mensonges.

La vérité ne dépend pas de l'adhésion de l'homme pour être vérité.

Voilà ce qui me fait dire que tu ne fais pas la distinction entre "vérité" et "réalité".

Et voilà aussi en quoi ta vision de la vérité laissait supposer ta croyance en Dieu. Considérer que la vérité ne dépend pas de l'homme, c'est affirmer l'essentialité d'une vérité absolue. Oh c'est pas tant le fait que tu considères qu'en toute circonstance il n'existe qu'une vérité qui me pose problème, c'est que ton interprétation de tes lectures de ne sera fondée que sur ce postulat ; et c'est aussi que tu débats sur le sujet avec des inconnus sans même considérer le concept de vérités relatives. C'est un peu gênant, quand on s'engage dans un débat d'idées philo, de partir du principe qu'il n'existe qu'un seul schéma de pensée valable, le sien. Au point de ne même pas considérer que les autres pourraient fonctionner sur un schéma différent. Rien de tel pour tourner en rond pendant des heures et ne pas se comprendre.

Le fait que tout le monde croit que tu es mort alors que tu es vivant ne veut pas dire que tu es mort ( la preuve, tu es vivant)

Le fait est que dans mon scenario qui reprend ton exemple, personne ne ment (donc non, il n'y a pas que "la vérité et des mensonges") et personne n'a la preuve que Crabe Fantome n'est pas décédé (donc tu ne peux dire "la preuve, tu es vivant!"). Tous les indices en présence affirment la thèse du décès. La vérité pour le monde entier, c'est qu'il est mort. (alors qu'en réalité, il se dore la face au soleil le bougre. Mais personne n'en saura jamais rien)

Ca illustre un peu ce que j'écrivais plus haut, quand je te disais que la notion de vérité est étroitement liée à la connaissance du réel. Et la connaissance est toujours relative à nos perceptions et nos jugements.

Dans un débat de ce type, il faut juste qu'on s'assure de donner le même sens aux mots-clés du sujet.

PS: mdr le stratagème XXXI !!

Modifié par Théia
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Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
Posté(e)

"C'est à juste titre que l'on nomme la philosophie la science théorétique de la vérité. En effet, la fin de la spéculation, c'est la vérité ; celle de la pratique, c'est l’œuvre." Aristote

Modifié par Talon
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 990 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

On en revient à la mauvaise foi. Celui qui ne cherche pas à comprendre finira par atteindre son but, ne pas comprendre.

L'homme honnête n'a aucune obligation de choisir une position défensive, il peut lui aussi énoncer certaines vérités, voire en donner le cheminement/démonstration, toute attaque n'est pas forcémement corrompue d'avance, si j'affirme que "Pi" n'est pas rationnel, nous pouvons en apporter la preuve, la vérité ne se tapit pas dans l'ombre, elle a droit de citer.

Ce que l'on ne peut pas faire, c'est obliger les gens à regarder les choses en face, penser à leur place, il appartient à chacun de faire l'effort de compréhension, qui est étroitement lié à celui de l'étendu des ses connaissances antérieures: il y a une asymétrie importante dans l'acquisition du savoir, celui qui ne veut pas comprendre n'a que peu d'effort à fournir, voire aucun, alors que celui qui veut comprendre devra fournir beaucoup d'effort, sans garantie de succès, partant de ce constat, il est clair que certains débats sont perdus d'avance, on ne peut rien contre de la mauvaise foi ou de la mauvaise volonté, le problème vient de la recherche elle-même avant même d'en connaitre le but: la vérité.

Pour une fois que l'on est d'accord, il faut le souligner, ;)

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Invité Pi_
Invités, Posté(e)
Invité Pi_
Invité Pi_ Invités 0 message
Posté(e)

Voilà ce qui me fait dire que tu ne fais pas la distinction entre "vérité" et "réalité".

Et voilà aussi en quoi ta vision de la vérité laissait supposer ta croyance en Dieu. Considérer que la vérité ne dépend pas de l'homme, c'est affirmer l'essentialité d'une vérité absolue. Oh c'est pas tant le fait que tu considères qu'en toute circonstance il n'existe qu'une vérité qui me pose problème, c'est que ton interprétation de tes lectures de ne sera fondée que sur ce postulat ; et c'est aussi que tu débats sur le sujet avec des inconnus sans même considérer le concept de vérités relatives. C'est un peu gênant, quand on s'engage dans un débat d'idées philo, de partir du principe qu'il n'existe qu'un seul schéma de pensée valable, le sien. Au point de ne même pas considérer que les autres pourraient fonctionner sur un schéma différent. Rien de tel pour tourner en rond pendant des heures et ne pas se comprendre.

Le fait est que dans mon scenario qui reprend ton exemple, personne ne ment (donc non, il n'y a pas que "la vérité et des mensonges") et personne n'a la preuve que Crabe Fantome n'est pas décédé (donc tu ne peux dire "la preuve, tu es vivant!"). Tous les indices en présence affirment la thèse du décès. La vérité pour le monde entier, c'est qu'il est mort. (alors qu'en réalité, il se dore la face au soleil le bougre. Mais personne n'en saura jamais rien)

Ca illustre un peu ce que j'écrivais plus haut, quand je te disais que la notion de vérité est étroitement liée à la connaissance du réel. Et la connaissance est toujours relative à nos perceptions et nos jugements.

Dans un débat de ce type, il faut juste qu'on s'assure de donner le même sens aux mots-clés du sujet.

PS: mdr le stratagème XXXI !!

J'ai bien compris ton cheminement , dans le sujet qui nous intéresse (avant la digression sur mes croyances personnelles) il s'agissait d'établir qui, dans un débat, a tort ou raison et les méthodes pour faire valoir celui qui a raison par rapport à celui qui ne l'a pas. En gros tu me dis que personne n'a raison, ou que tout le monde a raison parce que la vérité c'est relatif ?

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Invité Capitan
Invités, Posté(e)
Invité Capitan
Invité Capitan Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour,

Je passe sans doute à côté du sujet, mais je pense que de nos jours, beaucoup de croyants ne croient pas en l'éternel (c'est mon cas).

Comment se qualifier de croyant si l'on ne croit pas au livre, ni à une divinité incarnée ?

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Invité Pi_
Invités, Posté(e)
Invité Pi_
Invité Pi_ Invités 0 message
Posté(e)

PS: mdr le stratagème XXXI !!

Oui, c'est assez bien vu ! ^^

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 990 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

J'ai bien compris ton cheminement , dans le sujet qui nous intéresse (avant la digression sur mes croyances personnelles) il s'agissait d'établir qui, dans un débat, a tort ou raison et les méthodes pour faire valoir celui qui a raison par rapport à celui qui ne l'a pas. En gros tu me dis que personne n'a raison, ou que tout le monde a raison parce que la vérité c'est relatif ?

Toute vérité n'est pas relative, au sujet qui l'exprime: plus j'en mange moins il y en a! Chacun peut constater la diminution. Mais d'autres le sont, comme je te l'ai montré avec le trottoir d'en face.

Par contre, la plupart des vérités exprimées le sont en fonctions d'autres, prises comme telles par usage, tradition, convention, commodité ou par expérience/répétitions, elles sont relatives, mais entre elles, et non en lien direct avec l'observateur. Je ne connais concrètement aucune vérité absolue, bien que je sache qu'il en existe, par un raisonnement par l'absurde.

Je ne sais pas si c'est ce que Théia t'aurait répondu, mais je ne pense pas qu'elle remette en cause cette réponse.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Si l'objectif est de séduire le public pour ensuite mieux le ramener à sa cause, alors on reste effectivement dans "l'art d'avoir toujours raison". Mais si l'objectif est de former le public, on est alors dans la position du pédagogue, sans intention de nuire à la recherche de la vérité. Une fois de plus, c'est la finalité du discours qui fait l'honnête homme.

Démonstration de l'art d'avoir toujours raison

En vo :

http://www.youtube.com/watch?v=RWdS4cKH8r4

En vf :

http://www.youtube.com/watch?v=Jd7zXW9MXyM

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Invité Pi_
Invités, Posté(e)
Invité Pi_
Invité Pi_ Invités 0 message
Posté(e)

Stratagème 28

Ridiculiser d'autorité en tablant sur la naïveté de l'auditoire

Ce stratagème est surtout utilisable quand des savants se disputent devant des auditeurs ignorants. Il consiste à avancer une objection non valable mais dont le seul spécialiste reconnaît le manque de validité. Celui qui est le spécialiste, c'est l'adversaire, pas les auditeurs. À leurs yeux, c'est donc lui qui est battu, surtout si l'objection fait apparaître son affirmation sous un jour ridicule. Les gens sont toujours prêts à rire, et on a alors les rieurs de son côté. Pour démontrer la nullité de l'objection, il faudrait que l'adversaire fasse une longue démonstration et remonte aux principes scientifiques ou à d'autres faits, et il lui sera difficile de se faire entendre.

Ex. : L'adversaire dit : « Au cours de la formation des montagnes primitives, la masse à partir de laquelle le granit et tout le reste de ces montagnes s'est cristallisé était liquide à cause de la chaleur, donc fondu. La chaleur devait être d'environ 200˚Réaumur et la masse s'est cristallisée au dessous de la surface de la mer qui la recouvrait. » Nous avançons l'argument que : « à cette température, et même bien avant, vers 80˚, la mer se serait mise à bouillir depuis longtemps et se serait évaporée dans l'atmosphère. » Les auditeurs s'éclatent de rire. Pour nous battre, il lui faudrait démontrer que le point d'ébullition ne dépend pas seulement du degré de température mais tout autant de la pression de l'atmosphère et que celle-ci, dès que par exemple la moitié de la mer serait transformée en vapeur d'eau, elle aurait tellement augmenté qu'il n'y aurait plus d'ébullition, même à 200˚Réaumur. Mais il ne le fera pas car avec des non-physiciens, il y faudrait une véritable conférence.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Je pense qu'il faut être clair par rapport à ses objectifs dans un échange verbal selon le contexte et le domaine.

L'art d'avoir toujours raison peut s'avérer être l'art d'être un parfait ahuri.

Le but de l'échange sera t'il de faire plaisir à son ego ? d'avoir un échange qui nous valorise au près du contradicteur ? Qui nous valorise au près du groupe auquel on appartient ? de convaincre le contradicteur ? de se battre pour une idée ? d'interroger le contradicteur par rapport à ses a priori ? de profiter de l'échange pour approfondire notre connaissance ? Améliorer nos arguments ? Ou simplement avoir raison parce que c'est la vérité ?

Si je reprends mon contradicteur en le dévalorisant parce qu'il se trompe sur un fait mineur alors qu'il s'agit de mon recruteur, j'aurai sans doute raison de lui signaler son erreur sauf que cela pourrait bien s'avérer dangereux par rapport à l'objectif final si on le fait sans qu'il n'y ait intérêt voire en le dévalorisant.

Le domaine d'échange sera t'il sur un fait incontestable ? (une date, une équation, un fait précis...) Sur une opinion faiblement connotée à faible valeur émotionnelle pour mon contradicteur ? Sur une opinion fortement connotée à fort risque ? (Religion, Opinion politique....)

Là aussi, le même fait comme le nombre d'immigrants annuel arrivant en France pourra être une information neutre si on parle à un statisticien en charge d'un recensement ou fortement connoté si on l'utilise dans une discussion à connotation politique.

Donc selon moi, l'art d'avoir raison n'est pas du tout la problématique essentielle.

La problématique essentielle est de savoir utiliser le dispositif de communication le plus à même d'obtenir le feed back recherché.

Dites à un anorexique qu'il est maigre comme un clou et qu'il va mourrir s'il continue dans cette voie que vous aurez raison.

Mais si vous n'obtenez pas le feed back positif qui déclenche la prise de conscience adéquate, vous aurez perdu.

Peut être faudra il jouer d'empathie, le secouer, jouer sur une corde sensible mais peu importe la vérité.

L'art d'employer la communication la plus appropriée est de loin la problématique la plus pertinente si son objectif est clair.

Dites à un frère moine dans un monastère que vos travaux scientifiques vous amènent à considérer qu'une partie des textes des saintes écritures ne peut être exact ou que Dieu n'existe pas que vous aurez peut être raison selon votre point de vue.

Sauf que si vous êtes en présence d'un moine, il peut être hors de propos de ne pas respecter sa philosophie de vie qui conditionne son affirmation et qu'il va se sentir agressé.

Si tel est le but tout va bien...

Bref, sachant que la forme d'un message compte largement plus que le fond, l'art d'avoir raison peut s'avérer être l'art de se tromper de bataille.

Et je ne compte pas le nombre de personnes qui ont raison et qui ont un effet totalement contre productif.

Agressez quelqun dans son opinion car il se trompe, c'est le renforcer dans la nécessité de la défendre.

L'art de lui donner de la valeur sera bien plus utile s'il s'agit de lui faire changer d'avis.

Parfois l'art de le secouer.

Tout dépend.

Modifié par zenalpha
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Invité David Web
Invités, Posté(e)
Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
Posté(e)
La rhétorique est l'art ou la technique de persuader, généralement au moyen du langage. Ce mot provient du latin rhetorica, emprunté au grec ancien ῥητορικὴ τέχνη (rhêtorikê tekhnê), qui se traduit par « technique, art oratoire », et désigne au sens propre « l'art de bien parler », d'après le nom rhêtôr, « orateur ». Elle est née au Ve siècle av. J.-C. en Sicile, selon la légende, puis fut introduite à Athènes par le sophiste Gorgias, où elle se développa dans les activités judiciaires et politiques.

La rhétorique est à la fois la science (au sens d'étude structurée) et l'art (au sens de pratique reposant sur un savoir éprouvé, une technique) qui se rapporte à l'action du discours sur les esprits, « bene dicendi scientia » selon les mots de l'orateur romain Quintilien[1]. Selon Ruth Amossy[2] : « telle qu’elle a été élaborée par la culture de la Grèce antique, la rhétorique peut être considérée comme une théorie de la parole efficace liée à une pratique oratoire. » À ses débuts, la rhétorique s'occupait du discours politique oral, avant de s'intéresser de manière plus générale aux textes écrits et surtout aux textes littéraires et dramatiques, discipline nommée aujourd'hui la « stylistique ». L'art de persuader a progressivement cédé la place à un art de bien dire, qui restreint la rhétorique à un inventaire de figures relevant des ornements du discours.

Bref, avec le sujet de Pi_ on tourne en rond...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

J'ai bien compris ton cheminement , dans le sujet qui nous intéresse (avant la digression sur mes croyances personnelles) il s'agissait d'établir qui, dans un débat, a tort ou raison et les méthodes pour faire valoir celui qui a raison par rapport à celui qui ne l'a pas. En gros tu me dis que personne n'a raison, ou que tout le monde a raison parce que la vérité c'est relatif ?

Haha non, ce n'est pas tout à fait ça mais tu as raison, on s’est légèrement éparpillées (surtout moi^^) et puis je ne fais que de brefs passages sur le forum ça ne facilite pas tjs le suivi des discussions.

Revenons à ton sujet de débat. Je t’explique en deux mots pourquoi on a dévié du sujet : Si j'ai évoqué la nuance entre vérité et réalité, c’est parce que tu semblais partir du principe que les deux termes étaient synonymes. C’est aussi la façon dont tu as présenté ta question du débat qui m’a un peu étonnée.

D’ailleurs, pour y revenir, je me demande maintenant s’il ne faudrait pas le repréciser parce que je ne suis pas sûre qu’on parlait tous de la même chose.

Ta question de débat : "Doit-on se vendre à la ruse pour caler son interlocuteur et l'obliger à lire ce qui sera vrai ET au yeux des lecteurs ET à ses propres yeux, ou doit-on se laisser discréditer alors que nous sommes ceux et celles qui détenons la vérité ?"

et tu ajoutes un peu plus loin "La vérité nécessite-t-elle qu’on mente pour elle ?"

Une chose n’est toujours pas claire pour moi. Comment peux tu "mentir au nom de la vérité" dans une confrontation de points de vue où les participants ne peuvent être sûrs de détenir la vérité ?

ou alors tu ne parles que de vérités factuelles ?

Si c’est le cas, alors ce n’est pas du tout dans cet esprit que j’ai répondu à ton topic. Sans doute parce que j’imagine mal ce genre de situation susciter débat.

Et je ne crois pas non plus que ce soit de cela dont il est question pour Schopenhauer.

Schopenhauer la défend dans son essai lorsqu'il explique que face au sophisme, l'homme de vérité est en droit d'utiliser le sophisme également afin de combattre à armes égales pour remporter l'adhésion du public ( ce qui se tient assez, même si l'idéal est un débat dénué de sophisme, mais nous ne vivons pas dans un monde parfait )

Tu veux bien citer la partie où il l’écrit stp ?

Parce que je ne vois pas comment un débatteur qui ne peut jamais être sûr de détenir la vérité, peut honnêtement se considérer comme un "homme de vérité" dans un débat d’opinions. Au mieux, c’est un honnête homme de conviction, mais ce ne peut pas être un honnête homme de vérité.

Un homme de conviction qui a recours à des ruses pour convaincre l'adversaire et/ou l'auditoire prend nécessairement le parti d'ignorer la recherche de la vérité.

(@Déjà-utilise, merci pour ta réponse !)

Modifié par Théia
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Invité Capitan
Invités, Posté(e)
Invité Capitan
Invité Capitan Invités 0 message
Posté(e)

Stratagème 28

Ridiculiser d'autorité en tablant sur la naïveté de l'auditoire

Ce stratagème est surtout utilisable quand des savants se disputent devant des auditeurs ignorants. Il consiste à avancer une objection non valable mais dont le seul spécialiste reconnaît le manque de validité. Celui qui est le spécialiste, c'est l'adversaire, pas les auditeurs. À leurs yeux, c'est donc lui qui est battu, surtout si l'objection fait apparaître son affirmation sous un jour ridicule. Les gens sont toujours prêts à rire, et on a alors les rieurs de son côté. Pour démontrer la nullité de l'objection, il faudrait que l'adversaire fasse une longue démonstration et remonte aux principes scientifiques ou à d'autres faits, et il lui sera difficile de se faire entendre.

Ex. : L'adversaire dit : « Au cours de la formation des montagnes primitives, la masse à partir de laquelle le granit et tout le reste de ces montagnes s'est cristallisé était liquide à cause de la chaleur, donc fondu. La chaleur devait être d'environ 200˚Réaumur et la masse s'est cristallisée au dessous de la surface de la mer qui la recouvrait. » Nous avançons l'argument que : « à cette température, et même bien avant, vers 80˚, la mer se serait mise à bouillir depuis longtemps et se serait évaporée dans l'atmosphère. » Les auditeurs s'éclatent de rire. Pour nous battre, il lui faudrait démontrer que le point d'ébullition ne dépend pas seulement du degré de température mais tout autant de la pression de l'atmosphère et que celle-ci, dès que par exemple la moitié de la mer serait transformée en vapeur d'eau, elle aurait tellement augmenté qu'il n'y aurait plus d'ébullition, même à 200˚Réaumur. Mais il ne le fera pas car avec des non-physiciens, il y faudrait une véritable conférence.

Stratégie des sophistes, que nous retrouvons dans l'extrait juste au-dessus : Chez eux, convaincre l'auditoire est la finalité. Ils ne comprennent pas exactement les tenants et les aboutissants de l'argument qu'ils défendent, mais font face à des moutons : Cela n'a pas d'importance de savoir si l'argument est entièrement valide. Il leur sera donc aisé d'avancer une fausse doxa (argument) pour gagner les coeurs de l'opinion. Mais n'est-ce pas là plein de paradoxe ? Ils ne savent pas de quoi ils parlent, et peuvent donc être réfutés tout aussi facilement qu'ils avancent des absurdités. Néanmoins ils ont l'art de la parole, et cela ne tient même plus d'une stratégie argumentative basée sur "comment convaincre", mais "comment persuader". Les mimiques, la connivence inter-énonciateurs prend toute son importance.

Socrate, lui-même érudit pratiquant du sophisme, s'y opposa farouchement en renvoyant aux orateurs leurs propres contradictions. La vie politique de nos jours est encore rythmée par une stratégie communicative digne des sophistes : Il faut convaincre son peuple, lancer des boutades à ses opposants, les ridiculiser plutôt que les réfuter, tourner autour du pot en clamant mille fois avoir raison sans pour autant savoir le démontrer.

Plutôt que de se proclamer détenteur de la vérité, peut-on le prouver ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 990 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Plutôt que de se proclamer détenteur de la vérité, peut-on le prouver ?

Prouver la vérité ne garantit pas l'adhésion, il faut y mettre de la bonne volonté à la base, et suivant les desseins de chacun, comme l'a soulevé Zénalpha. Comme de connaitre sa maladie ne garantit pas de guérir, j'ai beau savoir que je suis un fumeur et que j'ai un cancer, que cela ne m'empêchera pas forcément de poursuivre dans cette voie, à l'instar de celui qui est dans l'erreur, mais qui se sent mieux à cette place, malgré tout.

Nous n'avons pas à forcer les gens à voir la vérité, nous pouvons seulement les aider à le faire, si ils le désirent avant tout, car il n'y a pas de remède à la mauvaise foi/volonté, comme déjà dit par Vérax et moi-même.

Pour répondre en partie au Topic: Ne pas confondre avoir le dernier mot avec avoir toujours raison!

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