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internement a la demande d'un tiers

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)

Contrairement à ce que l'on croit, ce n'est pas si facile de se faire interner à la demande d'un tiers:

Admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers

La loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge crée un nouveau cadre des soins en psychiatrie sans consentement avec une période d’observation et de soins initiale sous la forme d’une hospitalisation complète ne pouvant excéder 72 heures. Cette période de 72 heures est ainsi un préalable à l’entrée en soins sans consentement, que ce soit par la suite l’hospitalisation complète ou une autre forme de prise en charge, incluant des soins ambulatoires (elle prend effet dès le début de sa prise en charge).

Cette modalité de soins correspond à ce qui était auparavant dénommée « hospitalisation à la demande d’un tiers » (HDT) sous le couvert de la loi n° 90-527 du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d’hospitalisation. De par la nouvelle réglementation en la matière, les modalités de cette prise en charge spécifique ont été quelque peu modifiées.

1. DEFINITION

Pour qu’une personne atteinte de troubles mentaux fasse l’objet de soins psychiatriques, deux conditions médicales doivent être simultanément réunies :

puce-6f417.gif ses troubles mentaux rendent impossible son consentement ;

puce-6f417.gif son état mental impose des soins immédiats assortis soit d’une surveillance médicale constante justifiant une hospitalisation complète, soit d’une surveillance médicale régulière justifiant une prise en charge sous une autre forme que l’hospitalisation complète (art. L. 3212-1 du Code de la santé publique).

L’impossibilité pour la personne de consentir à son hospitalisation du fait de sa maladie mentale est un des éléments constitutifs de l’admission en soins psychiatriques sur demande d’un tiers. Il revient au médecin de l’apprécier.

Ce mode de soins psychiatriques sous contrainte rend nécessaire l’intervention d’un tiers.

2. PROCEDURE

2.1 La procédure normale d’admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers

La demande du tiers sollicitant l’admission d’une personne en soins psychiatriques doit comporter les mentions manuscrites suivantes (art. R. 3212-1 du CSP) :

puce-6f417.gif la formulation de la demande d’admission en soins psychiatriques ;

puce-6f417.gif contenir un certain nombre de renseignements sur le demandeur de l’admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers et sur le patient à admettre en soins : nom, prénoms, date de naissance et domicile, et le cas échéant, leur degré de parenté ou la nature des relations existant entre elles avant la demande de soins ;

puce-6f417.gif la date ;

puce-6f417.gif sa signature.

Le fait que cette demande comporte des mentions manuscrites ne signifie pas qu’elle doive être rédigée sur une feuille vierge ; un support pré-imprimé peut-être utilisé mais les éléments ci-dessus mentionnés doivent nécessairement être mentionnées à la main par le demandeur.

Dans l’hypothèse où le demandeur de l’admission d’une personne en soins psychiatriques, ne sait pas ou ne peut pas écrire, la demande est reçue par le maire, le commissaire de police ou le directeur de l’établissement qui en donne acte.

La décision d’admission prononcé par le directeur de l’établissement d’accueil est accompagnée de deux certificats médicaux ("certificats initiaux")(art L. 3212-1 du CSP) :

puce-6f417.gif circonstanciés, concordants et datés de moins de 15 jours ;

puce-6f417.gif établis par deux médecins (pas obligatoirement psychiatres) ; le 1er certificat médical ne peut être établi que par un médecin n’exerçant pas dans l’établissement d’accueil accueillant le malade alors que le second certificat médical peut être fait par un médecin exerçant dans l’établissement accueillant le malade.

puce-6f417.gif les deux médecins ne peuvent être parents ou alliés, au quatrième degré inclusivement, ni entre eux, ni du directeur de l’établissement d’accueil prononçant la décision d’admission, ni du demandeur des soins, ni de la personne concernée.

Ces certificats doivent attester que les conditions nécessaires à l’admission d’une personne en soins psychiatriques à la demande d’un tiers sont remplies. Ils doivent par ailleurs indiquer l’état mental de la personne malade, les caractéristiques de sa maladie et la nécessité de recevoir des soins. Le 1er certificat médical doit être confirmé par un certificat d’un second médecin qui peut exercer dans l’établissement accueillant le malade. Il convient de rappeler que le médecin qui établit le second certificat n’est aucunement lié par les constatations du premier médecin.

Préalablement à l’admission d’une personne en soins psychiatriques à la demande d’un tiers, le directeur de l’établissement d’accueil doit vérifier l’identité de la personne malade et de celle qui demande les soins et que l’ensemble des pièces nécessaires est bien réuni (demande d’admission, pièces justifiant de l’identité, certificats médicaux,...).

Lorsque la demande d’admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers est formulée pour un majeur protégé par son tuteur ou curateur un extrait de jugement de mise sous tutelle ou curatelle doit être fourni.

2.2 Le dispositif d’urgence d’admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers

En cas d’urgence, lorsqu’il existe un risque grave d’atteinte à l’intégrité du malade, le directeur de l’établissement d’accueil peut, à titre exceptionnel, prononcer à la demande d’un tiers l’admission en soins psychiatriques d’une personne malade au vu d’un seul certificat médical émanant, le cas échéant, d’un médecin exerçant dans l’établissement (art. L. 3212-3).

Dans cette hypothèse, les premiers certificats médicaux établis après l’admission (24 heures et de 72 heures suivant l’admission) doivent émaner de deux psychiatres distincts.

Avant de prononcer l’admission, le directeur de l’établissement d’accueil doit :

puce-6f417.gif vérifier que la demande de soins a été établie conformément aux règles prévues,

puce-6f417.gif et s’assure de l’identité de la personne malade et de celle qui demande les soins.

Si la demande est formulée pour un majeur protégé par son tuteur ou curateur, celui-ci doit fournir à l’appui de sa demande un extrait de jugement de mise sous tutelle ou curatelle.

3. Qualité du tiers demandeur

La demande d’admission est présentée par un tiers, soit un membre de la famille du malade, soit une personne justifiant de l’existence de relations avec le malade antérieures à la demande de soins et lui donnant qualité pour agir dans l’intérêt de celui-ci (dont le tuteur ou le curateur s’ils satisfont ces conditions).

Le principe veut que l’auteur d’une demande d’admission en soins psychiatriques sous contrainte doit avoir un lien avec le patient permettant de la regarder comme agissant dans son intérêt et que cette personne soit indépendante de l’établissement prenant en charge la personne malade. La loi interdit en effet que le personnel soignant exerçant dans l’établissement prenant en charge la personne malade puisse faire la demande.

Lorsqu’il remplit les conditions prévues au présent alinéa, le tuteur ou le curateur d’un majeur protégé peut faire une demande de soins pour celui-ci.

4. Déroulement de l’admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers et rythme des certificats médicaux

puce-6f417.gif Lorsqu’une personne est admise en soins psychiatriques à la demande d’un tiers, elle fait l’objet d’une période d’observation et de soins initiale sous la forme d’une hospitalisation complète.

puce-6f417.gif Dans les 24 heures suivant l’admission :

  • un examen somatique complet de la personne est réalisé par un médecin
  • et un certificat médical constatant son état mental et confirmant ou non la nécessité de maintenir les soins psychiatriques au regard des conditions d’admission définies ci-dessus est établi par un psychiatre de l’établissement d’accueil. Celui-ci ne peut être l’auteur du certificat médical ou d’un des deux certificats médicaux sur la base desquels la décision d’admission a été prononcée.

puce-6f417.gif Dans les 72 heures suivant l’admission, un nouveau certificat médical est établi dans les mêmes conditions que celles indiquées ci-dessus.

puce-6f417.gif Lorsque les deux certificats médicaux ont conclu à la nécessité de maintenir les soins psychiatriques, un psychiatre de l’établissement d’accueil propose dans un avis motivé, établi avant l’expiration du délai de 72 heures mentionné, la forme de la prise en charge (hospitalisation complète ou autre forme de prise en charge incluant des soins ambulatoires et, le cas échéant, le programme de soins). Le psychiatre qui participe à la prise en charge du patient peut proposer à tout moment de modifier la forme de la prise en charge pour tenir compte de l’évolution de l’état de la personne. Il établit en ce sens un certificat médical circonstancié.

puce-6f417.gif Après le 5e jour et au plus tard le 8e jour à compter de l’admission d’une personne en soins psychiatriques (c’est-à-dire le 6e, le 7e ou le 8e jour suivant l’admission), un psychiatre de l’établissement d’accueil établit un certificat médical circonstancié indiquant si les soins sont toujours nécessaires. Ce certificat médical précise si la forme de la prise en charge de la personne malade demeure adaptée et, le cas échéant, en propose une nouvelle. Lorsqu’il ne peut être procédé à l’examen de la personne malade, le psychiatre de l’établissement d’accueil établit un avis médical sur la base du dossier médical.

puce-6f417.gif Au vu du certificat médical ou de l’avis médical lorsqu’il ne peut être procédé à l’examen de la personne malade, les soins peuvent être maintenus par le directeur de l’établissement pour une durée maximale d’un mois.

puce-6f417.gif Par la suite : tous les mois : au-delà de cette durée, les soins peuvent être maintenus par le directeur de l’établissement pour des périodes maximales d’un mois, renouvelables selon certaines modalités ; le certificat est établi dans les trois derniers jours de la période en cause.

puce-6f417.gif Lorsque la durée des soins excède une période continue d’un an à compter de l’admission en soins, le maintien de ces soins est subordonné à une évaluation approfondie de l’état mental de la personne réalisée par le collège institué par l’article L. 3211-9 du Code de la santé publique.

5. Fin de l’admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers

Plusieurs hypothèses de levée de cette mesure de soins psychiatriques sont envisageables à savoir :

puce-6f417.gif Fin de la mesure des soins sur avis médical à tout moment recommandant la levée de la mesure

puce-6f417.gif Levée pour carence de certificat médical à l’échéance prévue

puce-6f417.gif Levée sur décision du juge de la liberté et de la détention (JLD)

puce-6f417.gif Levée pour défaut de décision du JLD ou par suite d’un constat judiciaire de mainlevée en cas de saisine tardive rendant impossible la tenue d’un débat contradictoire

puce-6f417.gif Levée sur demande de la Commission Départementale des Soins Psychiatriques (CDSP)

puce-6f417.gif Levée sur la demande d’un membre de la famille ou d’une personne justifiant de l’existence de relations avec le malade antérieur à la demande de soins et lui donnant qualité pour agir dans l’intérêt de celui-ci.

Et oui, quand même... on est encore dans un pays très administratif...

Modifié par Crabe_fantome
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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J’ignore la sémantique que tu accordes à ces textes, indépendamment du fait que j’ai été interné (pardon on dit hospitalisé(e)), mais ces textes de lois, je les ai lus et relus (je suis bac+5), je peux te dire que cela que la théorie n’a absolument rien avoir avec la pratique !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

J’ai jamais été un danger pour les autres,…,je traversais une mauvaise période, à la base, j’étais en hospitalisation libre, quand j’ai voulu quitter, on m’a dit, c’est mieux d’attendre, vous parlerez avec votre médecin référent ,…,après 4 jours, l’HDT a été prononcée, je l’ignorais et je savais même pas ce que cela voulait dire, ma sœur qui s’inquiétait beaucoup pour moi est venu signer, après tout a changé, il fallait accepter le traitement et le reste, en HL, on peut négocier, ce qui est pas du tout le cas en HDT, sous peine d’être mis en isolement (j’y suis allé plusieurs fois !!!).Quant au psychiatre, je refusais de lui parler (vu que j’étais en HDT à cause de lui, c’était pire avec ma sœur, qui était très têtue, mais par après, j’avais plus le choix).Et quant à tous ces articles de lois, tu penses vraiment, que dans la pratique :le directeur de l’établissement va se pencher sur tous ces dossiers, ….,que les patients sont examinés par trois psy indépendants,…,et j’en passe,…

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)

J'en suis désolé pour toi, mais si l’hôpital n'a pas suivie la procédure, tu es libre de porter plainte contre eux pour séquestration. A partir du moment où tu n'as vu aucun médecin et qu'aucun n'a pu constater ton bien être et ta totale maitrise de toi même, tu peux te faire un peu de thune...

Sinon ça veut dire que ta soeur a eu raison et que tu n'as pas encore totalement accepté ta maladie.

Je crois que c'est entre 500 et 600 euros l'hospitalisation en psy par jour... Et je sais qu'il y a tout les clodos et les cas soc' qui jouent les débiles pour tenter de se faire payer un repas, dormir au chaud et raconter leur vie à un médecin... Donc, si un médecin veut vraiment garder quelqu'un, c'est soit qu'il y a une véritable raison... Soit que le médecin est totalement incompétent et dangereux pour la société.

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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)
J’ignore la sémantique que tu accordes à ces textes, i

Ces textes c'est la loi! Qui entre autres chose est aussi là pour te protéger! Donc si ce que tu as vécu n'y est pas conforme, tu peux porter plainte.

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Membre, psycho-étudiante, 37ans Posté(e)
Mel.bzh Membre 2 769 messages
37ans‚ psycho-étudiante,
Posté(e)

Mais vous vivez sur une autre planète les gens. ça va, il est beau le monde tout rose et tout beau ? Vous avalez bien ce qu'on vous sert ?

Sérieux... je vais pas expliquer, je l'ai déjà fait et olimoi aussi. Après, vous préférez croire que tout est juste en psychiatrie, ben ma foi, je ne vous souhaite que d'y être confronté un jour. Mais le réveil sera rude.

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)

Je ne dis pas que l'administration est sans faille, je sais qu'il y a eu des manquements et des abus à l'hosto d'à coté de chez moi, mais il n'existe pas de chasse au citoyen dans les rues pour les enfermer... Le pire cas qu'on est eu est celui d'un gars qui a pété une durite de colère: il avait une femme et une maitresse et les deux lui avait pété les couilles jusqu'à ce qu'il pète le scandale dans les rues. Il a donc été emmener à l'hopital psy et l'infirmière a fait un mini bilan avec lui pour comprendre et lui a conseillé de se calmer (visiblement il n'était pas psychotique) lorsqu'il verrait le médecin psychiatre... Il a pas voulu se calmer et le médecin femme qui n'aimait pas particulièrement les hommes qui se foutent de la gueule des femmes l'a gardé le temps qu'il retrouve ses esprits.

Les flics ne sont pas allé prendre le gars qui attend dans la rue pour aller au cinéma parce qu'ils s'emmerdaient... Et le médecin n'interne pas le premier venu sur dénonciation...

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Membre, psycho-étudiante, 37ans Posté(e)
Mel.bzh Membre 2 769 messages
37ans‚ psycho-étudiante,
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D'accord avec ton dernier message. :)

Je pensais que ton opinion était moins nuancée que ça, d'où ma réaction. Mais c'est cool, on est cool. cool.gif

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Membre, 53ans Posté(e)
hep-hep Membre 346 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)

Nous vivons dans un pays qui aiment distribuer les psychotropes ... Internement ou pas ...

C'est exactement comme le tout pilule contraceptive ... on a vu un scandale de plus.

Tant que les lobbies feront pression pour vendre leurs molécules ...Il était temps qu'une liste des médicaments potentiellement dangereux soit lisible pour le grand public.

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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)

Mais vous vivez sur une autre planète les gens. ça va, il est beau le monde tout rose et tout beau ? Vous avalez bien ce qu'on vous sert ?

Sérieux... je vais pas expliquer, je l'ai déjà fait et olimoi aussi. Après, vous préférez croire que tout est juste en psychiatrie, ben ma foi, je ne vous souhaite que d'y être confronté un jour. Mais le réveil sera rude.

Si cela t'es arrivé au lieu de faire de l’ironie tu ferais mieux de porter plainte, je ne crois pas que tout est juste bien au contraire c'est justement pour cela que je conseille cela car OUI la loi interdit l'internement abusif et tant mieux!

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)

Nous vivons dans un pays qui aiment distribuer les psychotropes ... Internement ou pas ...

C'est exactement comme le tout pilule contraceptive ... on a vu un scandale de plus.

Tant que les lobbies feront pression pour vendre leurs molécules ...Il était temps qu'une liste des médicaments potentiellement dangereux soit lisible pour le grand public.

On est pas obligé de les acheter... et même si on les achète, on est pas obligé de les avaler... Sous la pression des lobby des tampons je n'achète toujours pas de tampax... Le tout est de s'arranger pour ne pas en avoir besoin...

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Membre, psycho-étudiante, 37ans Posté(e)
Mel.bzh Membre 2 769 messages
37ans‚ psycho-étudiante,
Posté(e)

Si cela t'es arrivé au lieu de faire de l’ironie tu ferais mieux de porter plainte, je ne crois pas que tout est juste bien au contraire c'est justement pour cela que je conseille cela car OUI la loi interdit l'internement abusif et tant mieux!

T'es marrante toi. Porter plainte. laugh.gif

Quand ça concerne les médecins, l'hôpital, le système, c'est du lourd. Alors en admettant qu'il n'y aurais pas disons... 60 % (et je suis très gentille) des patients en psy qui portent plainte car ils ont été floutés, internés de force sans respect de la "procédure", malmenés voire maltraités, drogués (oups, suis-je bête, c'est vrai que dans la loi on a le droit de droguer les patients, excuse moi cool.gif). Bref, en admettant que même ces 60 % de patients ne portent pas plainte, ça représente quand même un parcours du combattant. Rajoutons à cela une justice déjà engorgée, des frais d'avocat qui ne sont pas donnés, une procédure longue et éprouvante... Merci bien, mais je crois pouvoir dire que de 1 c'est peine perdue, de 2 pour gagner quoi ? au mieux la reconnaissance de l'erreur (ok, mais ça ne réparera rien), de 3 je n'ai pas les sousous et oh tiens, je sais que je ne suis pas la seule dans cette situation. Donc... Non, en résumé porter plainte ça ne sert strictement à rien à part s'attirer plus d'emmerdes.

Pour info : non, cela ne m'est pas arrivé. Faillit, certes, mais pas arrivé au sens propre du terme. Faut pas croire que parce que je fustige un truc ça m'est forcément arrivé. Tiens, je crois que je l'avais déjà dit, dans ce topic d'ailleurs. Uh.

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
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Un seul ferait la différence. Pour anecdote y a des gens de ma famille qui bossent à la PJJ et qui un jour on reçu un courrier de l'Elysée... Un gamin qui subissait des maltraitances de la part de ses camarades a directement écrit au Président de la République (du moins son bureau) et la lettre à donné suite à une demande d'enquête.

Si tu t'estimes toi même victime, tu peux aller au commissariat et porter plainte et si ta plainte est refusée tu la fais au procureur de la République. Je te garanti que ça va loin, une connaissance en hosto psy a été "écarté" parce qu'il s'en est pris à un patient qui cassait les couilles à tout le monde.

Comme je le disais, l'administration française est très compliquée mais très rigoureuse, si un patient porte plainte ça donne automatiquement lieu à une enquête. Et si la police note des abus, ça ira au tribunal.

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

En lisant les messages, je voudrais adresser toutes mes félicitations à Mel.Bzh, qui a si bien résumé la situation. En effet, à quoi bon porter plainte, il faut de l’énergie, du temps, de l’argent,…et elle conclut si bien, dans le meilleur des cas de figures, on dira que l’hdt était injustifiée !!! En ce qui me concerne, porter plainte n’avait aucun sens, de toute façon mon tiers (ma sœur) m’a consacré beaucoup de temps, elle n’a jamais voulu me nuire, pour elle, cette hdt était bénéfique et justifiée. Concernant la loi, on peut saisir un juge, un avocat, je ne vois pas vraiment comment, vu qu’à un certain moment, je n’avais même pas le droit de passer un coup de fil, ni même d’en recevoir, je n’allais pas demander à ma sœur(ou autre personne de la famille), de me trouver un avocat, vu que c’est elle qui a signé l’hdt, si elle voulait que je sorte, il lui suffisait de demander la levée de l’HDT !

En plus, la famille pense souvent que le patient va mieux, c’est faux, moi, là-bas, j’ai envoyé le psy balader et menacer, insulter les soignant(e)s, dans le but qu’ils me laissent quitter, ça a eu l’effet contraire. Je me suis même retrouvé en chambre d’iso aménagé, je devais retourner en chambre vers 18h, ça dépendait des jours. Ce qui était humiliant, c’est les tensions que j’avais avec ma sœur, comme elle ne voulait pas demander la levée de l’hdt, je l’ai traitée de S, je lui ai dit que les garçons voulaient juste…avec elle, et après je me sentais terriblement gêné, vu que c’est elle qui m’amenait ce dont j’avais besoin. Autre fait assez humiliant, c’était en cas de tension avec elle, une infirmière qui vient et qui dit « monsieur, vous retournez en chambre immédiatement, vous avez acceptez un contrat de soins, alors que je n’avais pas le choix », là, je me sentais puni comme un petit garçon !!!

Donc, en fin de compte, la famille pense que le patient a changé, ce qui est faux, le patient fait ce qu’il faut pour sortir, une amie, qui est venue me voir après, m’a dit, c’est bien, on voit que tu vas beaucoup mieux !!!

Je précise que je n’ai jamais été un danger pour autrui, mais pour les infirmières, dont la plupart faisaient très bien leur travail, si la personne est en HDT, elle ne décide plus de rien.

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)

En plus, la famille pense souvent que le patient va mieux, c’est faux, moi, là-bas, j’ai envoyé le psy balader et menacer, insulter les soignant(e)s,

Oui effectivement, la prochaine fois que tu te retrouve enfermés, demande un avocat, n’essaie pas de te défendre tout seul.

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tu as tout à fait raison sur ce point crabe.Mais là,où le bât blesse, c'est que justement,comment demander un avocat,surtout si le psy interdit les appels entrants et sortants, si le patient se retrouve en chambre d'isolement,là, l'infirmière dit carrément,vous êtes interdit de visite ce jour!Si la personne est en isolement aménagé,elle a le droit à la visite des tiers,et comme je l'ai dit,"je vais pas demander à ma soeur,je veux un avocat", si elle voulait que je sorte,il suffisait qu'elle demande la levée de l'HDT!!!

C'est étrange en France,elle(alors qu'elle n'est ni infirmière,ni médecin) a le droit de demander la levée de l'HDT,même contre avis médical,moi non,alors que c'est moi qui subit.Et comme elle avait des amies infirmières,elle savait que moi,je pouvais pas la demander,le pire,elle me connaissait très bien(on était très proches),elle savait que j'étais très pragmatique et que je finirais par accepter les règles de l'HP.Une fois,elle m'a dit,si ça te plaît de devoir regagner ta chambre avant 18h,c'est ton problème,mais au moins,ici,on s'occupe bien de toi et je sais où tu es,ce que tu fais,comme si j'avais des comptes à rendre.C'est l'idée qui est véhiculée par certain(e)s soignant(e)s, tout est thérapeutique,l'isolement,le pyjama,si la personne esssaie de partir,il doit se déshabiller et enfiler un pyjama,il se retrouve dans une chambre horrible,fermée,sans sanitaire,ça n'a rien de thérapeutique!!!Evidemment,tu peux porter plainte après,mais tu as pas envie de parler des humiliations que tu as subies(fouilles,...) et comme disait MEL,dans le meilleur des cas,on dira que l'hdt était abusive et ça s'arrête là.

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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)

Après pourquoi est ce que tu ne disais pas normalement au personnel soignant que ta soeur leur a joué une mauvaise plaisanterie et que tu es parfaitement sain d'esprit? Pourquoi tu leur as donné raison en étant agressif?!

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Membre, psycho-étudiante, 37ans Posté(e)
Mel.bzh Membre 2 769 messages
37ans‚ psycho-étudiante,
Posté(e)

Ben parce que de ce que j'en ai compris, ce sont les médecins qui ont demandé la signature de la soeur présentant olimoi comme ayant besoin d'une HDT.

Et puis garder son calme en pareille circonstances, j'aimerais t'y voir moi. Quand tu te sens trahis et enfermé, à tort en plus, la première réaction c'est quoi ? Plutôt de faire le gentil toutou obeissant qui accepte son sort ? Ou alors essayer de sortir par des moyens certes inadaptés mais sensiblement compréhensibles tout de même ?

En fait... je crois qu'il faut vraiment le vivre pour ressentir et comprendre comment on peut gérer les choses en pareilles circonstances.

Modifié par Mel.bzh
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Membre, 51ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)

Il ne s'agit pas de jouer les toutous obéissant mais d'expliquer au personnel qu'il s'agit d'une épouvantable méprise. A partir du moment où tu t'énerves, tu leur donne raison de te coller en isolation.

Je veux bien resté ouvert à la possibilité d'une erreur... Après être hospitalisé à la demande d'un tiers c'est quand même se faire recommander par quelqu'un qui s'engage à nous faire hospitaliser... puis de passer devant 2 médecins... puis de rencontrer le médecin psy. Au pire ça va plus vite si tu fais un scandale sur la voie publique parce que là c'est directement la police qui peut t'envoyer en HP.

En lisant bien son post on comprend que c'est sa soeur qui a fait la demande alors que sa soeur pensait à l'aider (a la base, ce n'est pas anodin). Ensuite il envoie chier le psy et menace le personnel soignant en imaginant que ses menaces lui permettraient de sortir. Il traite ensuite sa soeur de salope et imagine des hommes faire des choses avec elle pour lui faire du mal alors qu'elle lui apportait des provisions à l’hôpital. Et après avoir insulté et menacé tout le monde il affirme n'être un danger pour personne.

Après les insultes, menaces et bagarres c'est le quotidien des HP... du coup je me dis que sa soeur n'a pas tellement eu le choix. Cet hospitalisation est, à mon sens, plus douloureuse pour la famille que pour le patient lui même lequel n'a pas vraiment conscience d'avoir un problème la plupart du temps. On me racontait parfois la douleur d'une mère qui ne peut plus gérer les crises de son enfant et qui doit se résoudre à le faire soigner.

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Membre, L'Économie, C'est Assez Clair !, Posté(e)
Docteur CAC Membre 3 347 messages
L'Économie, C'est Assez Clair !,
Posté(e)

bha oui moi je connais un famille qui aimerait bien faire interner un membre majeur de leur famille que je qualifierais de schizophrène ( même moi n'ayant pas un diplôme de médecine je peux le voir). Sauf que justement le médecin ne fait pas son boulot (et comme un malade nie généralement très largement sa maladie il ne va plus le voir ) et cette famille doit attendre un acte violent pour appeler les flics et le faire hospitaliser.

Alors bhon vos histoires d'hospitalisation sans raison hein ... surtout que l'accent est très largement mis sur les droits des malades.

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