Un ancien du RAID se souvient des derniers moments de Human Bomb

INTERVIEW - Le 15 mai 1993, il y a tout juste vingt ans, le preneur d’otages d’une classe de la maternelle Commandant-Charcot de Neuilly-sur-Seine, était abattu de trois balles en pleine tête par le Raid...

Il est 7h25 en ce 15 mai 1993 et 46 heures se sont écoulées depuis son intrusion dans l'école. Jean-Claude Borel-Garin, à l'époque numéro deux de l’unité d’élite de la police nationale, se souvient pour «20 Minutes» des derniers moments de la prise d’otages de la maternelle de Neuilly (Hauts-de-Seine).

Vous êtes arrivés le jeudi soir sur les lieux. Les négociations avaient commencé depuis la fin de matinée...

Oui parce que j’étais au Cap-d’Agde (Hérault) pour les préparatifs des Jeux méditerranéens auxquels devait participer le président de la République. J’ai appris la nouvelle de la prise d’otages en fin d’après-midi, il m’a fallu le temps de prendre un avion, de passer par la base du Raid à Bièvres, dans l’Essonne et d’arriver à Neuilly vers 21h30.

A partir de là, vous avez assisté les négociateurs?

Laurence Dreyfus, l’institutrice, est sortie de la classe où étaient retenus les enfants et nous a dit: «Donnez-lui ses 100 millions de francs pour qu’il les laisse sortir!» J’ai essayé de la rassurer, de lui faire comprendre qu’elle ne devait pas avoir de l’empathie pour ce gars-là et que si on lui versait la rançon, peu de temps après, c’est la classe d’à côté qui serait prise en otage!

Comment s’y est pris le Raid pour éviter que le bâtiment n’explose avec les 21 enfants de 3 à 4 ans et leur institutrice à l’intérieur?

Laurence Dreyfus nous a dit que des bâtons de dynamite étaient disposés dans plusieurs points de la pièce et reliés jusqu’à «HB». Nous l’avons vérifié quand un policier est entré en filmant discrètement. «HB» avait un boîtier qu’il allumait quand quelqu’un entrait, il n’avait alors qu’à ouvrir la main pour que ça saute. Le reste du temps, il le déconnectait. Il devait alors appuyer sur un bouton pour déclencher l’explosion. C’est à ce moment-là qu’il fallait qu’on intervienne.

Vous ne saviez pas encore à qui vous aviez affaire?

Nous ne savions rien de lui! Et aucun des psychiatres qui nous accompagnaient ne disait la même chose. Psychopathe? Schyzophrène? Ou personne suicidaire voulant être tuée par la police (suicide by cop)? La négociation est basée sur l’obtention de choses contre des concessions: une télé, un gosse. Pour un magnétoscope, un gosse, etc… Le vendredi, il ne restait plus que six enfants. Il faut dire que c’était dur pour lui de canaliser une vingtaine de gamins.

Le vendredi, Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly et ministre du Budget, a apporté de l’argent à «HB», mais beaucoup moins que ce qu’il réclamait...

Et «HB» a compté et n’était pas content!

Ce n’est pas habituel qu’un homme politique entre dans la négociation?

Dans tous les manuels, il est très clairement écrit que les politiques ne doivent pas intervenir directement. Cela donne de l’importance au preneur d’otages et entraîne de la surenchère. D’ailleurs, c’est ce qui s’est passé. C’est à Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur, que «HB» a voulu parler ensuite. On ne concède qu’une chose, montrer la carte d’identité du ministre pour lui prouver qu’il suit l’affaire.

Comment se comportaient les enfants à l’intérieur?

Les gamins devenaient de plus en plus difficiles. Au fil des heures, ils n’arrêtaient pas de demander «Quand est-ce que c’est l’heure des mamans?» Nous avions installé des micros sous la porte. Le vendredi matin, nous avons pu faire entrer une caméra. Quand on a eu de l’image, cela a pu rassurer les parents.

Le vendredi, les négociations ont patiné...

Le soir venu, on n’était pas plus avancé. Comment s’en sortir? J’ai eu une idée, risquée: mettre du somnifère dans son café. J’ai obtenu le feu vert de mon patron et de Charles Pasqua, et à 3 heures du matin, j’ai appelé un médecin-anesthésiste du Raid. Du produit a été mélangé dans le thermos. Mais à peine ses lèvres trempées, «HB» a dit: «C’est dégueulasse!» Le café était trop fort à son goût. Vers 5 ou 6 heures, il s’est assoupi malgré tout. La médecin-capitaine des pompiers de Paris Evelyne Lambert, qui s’occupait des enfants, est allée le réveiller. Cela fait plus de quarante heures qu’il n’avait pas dormi et il réagissait peu. J’avais demandé à Evelyne Lambert qu’elle dégage ce qui était au sol, mette à l’abri les enfants et bouge la caméra pour qu’on puisse le voir.

C’est alors le signal…

Comme convenu, elle a enlevé sa blouse devant la caméra, nous indiquant ainsi qu’elle était prête. Elle a entraîné les enfants pour un jeu de la tortue en les cachant sous des matelas. Deux policiers se sont dirigés vers «HB». Alors que l’évacuation des enfants était en cours, quinze secondes après, trois coups de feu ont retenti. Je leur avais dit de tirer s’il bougeait un œil. Daniel Boulanger l’a fait. Pendant quelques secondes, ça a été la sidération. Car «HB» aurait pu appuyer, même en fermant les yeux, et c’était fini. On aurait pu sauter!

Très vite, une polémique a éclaté au sujet des circonstances de la mort d’Erick Schmitt. Certains accusaient la police d’avoir exécuté «Human Bomb» dans son sommeil...

C’était un succès mondial et on était soupçonnés de ne pas avoir voulu le prendre vivant! Mais la justice a tranché par un non-lieu. Pour moi, à ce moment-là, le Raid a été la victime collatérale d’une querelle politique, en pleine période de cohabitation. A l’époque, j’ai vécu une situation injuste, avec l’impression d’avoir été oublié alors que tous les protagonistes de cette opération avaient été décorés.

Quelle leçon tirer d’un tel événement?

Après de tels événements inédits, le Raid devraient être mieux débriefé. On peut capitaliser sur l’expérience des autres pour que ce soit un support d’aide à la décision par la suite. Pour permettre de faire plus attention aux détails. Dans le cas de «Human Bomb», savoir comment il aimait le café, fort ou non, aurait permis de le prendre vivant.

Gros mensonge.

HB a été endormi, puis butter dans son sommeil. Il n'a pas bouger un oeil, pour preuve, le double top du policier dans la tête du preneur d'otage.

C'est quand deux balles entre par un seul trou. Impossible sur une cible mouvante.

Évelyne Lambert, l'instite, a dans sa déposition déclaré avoir fait plein de bruit, puis secouer HB pour le réveiller. Le preneur d'otage était probablement dogué.

C'est clairement une exécution sur ordre du ministère de l'intérieur, dont Sarkozy profita pour lancer sa carrière nationale.

Il faut lire sur le sujet le livre de Béatrice Patrie et Alain Vogelweith, La mort hors la loi d'Érick Schmitt.

Tiens je ne savais pas que tu faisait parti du RAID !!!

Dis moi tout le parano !!! Ta participer a l'assaut

???

Non, mais j'étais tombé sur ce bouquin par hasard.

Toi qui affiche 1 shoot 1 kill, t'expliques comment le double top ?

Un double top ??? Avec trois coups de feu !!!

Ha Cocoy, toujours au top toi.

Ce sont les poulets qui ont déclaré ça. Pour neutraliser HB, il fallait d'après eux un double top et une troisième pour assurer. Sauf que les légistes disent impossible à moins que la cible ne soit calé.

Donc les flics du RAID ont menti. Ils n'allaient pas dire non plus qu'ils avaient exécuté un homme. La peine de mort c'est fini en France. Légalement, c'est un crime.

Et prendre des enfants en otages !!! C'est pas un crime ???

Toujours au top du parano toi !!!

J'ai dis ça ?

Non.

Tu sais que j'ai raison, alors t'as plus grand chose à dire. Tu me prêtes de la sympathie pour ce mec, alors que je ne supporte pas qu'on touche aux enfants.

J'aurais voulu que HB soit arrêté et jugé. Mais Pasqua a décidé de se faire un peu de pub avec son poulain en assassinant un type. Un sale type, certes, mais en l'assassinant sur ordre donné au RAID.

Sarkozy a pu sortir de l'école avec des mômes sous le bras comme un héro. Magnifique mise en scène devant tous les médias du monde. Ouai, ça me gène un peu.

Il est vrai que face a ta connerie , je n'ai plus grand choses a dire !!!

Alors je vais rester !!!

Prouve moi que j'ai tort au lieu de m'insulter. La vulgarité, ce n'est pas un argument.

Je ne t'ai jamais insulter !!!

Tout ce que je peu dire , c'est que , ni toi , ni moi nous étions dans cette salle de classe , donc ont ne peu rien affirmé sur les faits !!!

Salut ,

Je me souviens de cette histoire , je vois encore Sarko sortir les enfants ...c 'était le grand " gagnant " dans cet affaire juste parce qu 'il sait toujours se montrer dés qu 'il y a des caméras ...la personne qui a eu le plus grand mérite est la maitresse , qui a su garder son calme et su réconforter et rassurer les gamins comme elle pouvait ...

L 'interview du membre du RAID ...hum...je pense également qu 'il a été tué durant son sommeil , mais le RAID ne peut pas dire ca ...c 'est plus facile pour eux de dire qu 'il a bougé ...mais je ne détiens pas la vérité , c 'est juste mon avis ...

Mais bon , au final , ca ne change pas grand chose , tous les gamins ont pu étre sauvés , et c 'est bien là le principal ...

J'ai dis ça ?

Non.

Tu sais que j'ai raison, alors t'as plus grand chose à dire. Tu me prêtes de la sympathie pour ce mec, alors que je ne supporte pas qu'on touche aux enfants.

J'aurais voulu que HB soit arrêté et jugé. Mais Pasqua a décidé de se faire un peu de pub avec son poulain en assassinant un type. Un sale type, certes, mais en l'assassinant sur ordre donné au RAID.

Sarkozy a pu sortir de l'école avec des mômes sous le bras comme un héro. Magnifique mise en scène devant tous les médias du monde. Ouai, ça me gène un peu.

On peut affubler Charles Pasqua de nombreux défauts, pas de complaisance au terrorisme. Il est plus que certain que "human bomb" ait été exécuté durant son sommeil. Mais la marge de manoeuvre était trop mince: Il suffisait d'une seconde à peine au preneur d'otage pour faire tout exploser. Le risque était trop grand pour les otages. Il y avait une décision à prendre, Charles Pasqua l'a prise, les enfants ont été sauvés. S'il avait agi autrement, quelles auraient été les conséquences? Qu'il en ai retiré politiquement des bénéfices, c'est certain, comme tout politique l'aurait fait à sa place.

Double top ? lol je connaissait plutôt la double tape, ou doublette :smile2:( avec l’accent english, évidement). Et c'est tout a fait possible d'avoir deux balles pour un trou sur cible mouvante vu que le but de la doublette, c'est de tirer ses deux cartouches avant que l'arme ne relève a cause de la première. C'est d'autant plus faisable que l'ont est proche de la cible, dans notre cas, sans doute moins de 5 mètres. ( faut de la pratique par contre ^^)

Mais comme il était complètement shooter, c'est encore plus facile :smile2: Mais face a un mec qui peut se faire sauter a tout moment, même par accident, il n'y a aucun risque a prendre, ont tirent d'abord ont avise ensuite. La vie des otages est prioritaire par rapport a la justice.

Double top, c'est pas de moi.

D'après ce que j'ai pigé, c'est le même trou pour deux projectiles en entrant et sortant. Et ce sont les légistes qui affirment l'impossibilité sur une cible mouvante. Je me borne à citer les faits. Et là franchement j'attends une preuve quand tu dis que c'est fastoche...

Après si c'était ma fille dans la classe, j'aurais pas cherché à savoir, c'est sur.

Mais.

Puisque le gars était endormi profondément, y avait pas matière à s'inquiéter. Je n'aurais pas le même discours s'il avait été éveillé. Là effectivement le danger était imminent et l'usage des armes justifié.

J'ai pas dit facile, mais faisable. Surtout pour un mecs du GIGN. Et le double top, j'ai beau chercher sur google, rien a voir avec le tir :smile2: Un légiste qui n'a peu être jamais tenu une arme de sa vie, je voit pas en quoi son avis est important.

Mais bref, passons, ce n'est pas le sujet.

Ba non, c'est le sujet. Pour ta culture gunistique :

Tape : hb double top sur google, premier lien.

Un légiste, c'est quand même un peu son métier de connaître la cause des homicides. Ils ont des outils pour ça. Le légiste fait loi devant un tribunal.

C'est formidable, les deux magistrats savent déjà que je vais entrer et tirer, et peu importe, au passage, qu'ils ne sachent ni l'un ni l'autre de quoi ils parlent en évoquant ce "double top" qui s'appelle en réalité un "double tap". L'essentiel est de donnée l'illusion de savoir.

Ma culture gunistique se porte très bien merci. C'est bien de lire les liens qu'ont donne aussi. Et comme un magistrat doit aussi bien connaitre les flingues qu'un médecin légiste, pour savoir ce qui est faisable, je vais me contenter de mon vécu et de ce que ma appris le moniteur de tir que j'ai supporter pendant 2 ans a l'armée.

Le légiste il est compétent pour définir la cause de la mort. Dans notre cas deux balles dans la tète. Par contre il est complétement incompétent pour définir comment et de quel manière elles sont arrivée là.

Il s'occupe des corps pas de ce qu'il y a autours, sa juridiction s’arrête au niveau de la peau de son patient. Pour le reste, il y a des experts assermentés aptes a donnée un avis dans tout les domaines possible et imaginable, dont le maniement d'une arme ou la balistique terminal. D'autant qu'en france, c'est pas les blessures par balles qu'ont retrouve le plus souvent sur les tables d'autopsie.

Puisque le gars était endormi profondément, y avait pas matière à s'inquiéter. Je n'aurais pas le même discours s'il avait été éveillé. Là effectivement le danger était imminent et l'usage des armes justifié.

L'action du raid consiste à ne pas laisser se développer d'actions potentiellement dangereuses pour les otages d'abord, pour eux ensuite. Que "human bomb" soit profondément endormi parce que drogué, peut-être. La priorité n'est pas de le vérifier à ce moment-là. Il importait à l'instant T d'écarter tout risque de façon définitive. Ce fut fait. On peut toujours faire mieux ou pire, rétrospectivement.

Mais la marge de manoeuvre était trop mince: Il suffisait d'une seconde à peine au preneur d'otage pour faire tout exploser. Le risque était trop grand pour les otages.

trés juste ...un simple clic sur un bouton et c 'était plusieurs gamins et la maitresse qui perdaient la vie ...+ H.B ( mais bon , lui il l 'a bien cherché .)

y 'avait pas 36 000 solutions ...