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Pour Frédéric Lordon , le PS est la droite "complexée "


economic dream

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

Pour ma part, je pourrais formuler les choses de la façon suivante :

Le progrès technique nous permet d'accroître la productivité de notre travail. Ces gains de productivité nous offre des opportunités de civilisation divergentes. Ils peuvent servir à produire plus ou bien à travailler moins, à augmenter le taux d'accumulation ou bien le niveau de consommation, à créer du chômage ou bien à réduire la durée du travail pour chacun, à augmenter les dividendes, ou bien les salaires, ou bien encore les droits sociaux et les services publics.

Ce contexte est national, convenez-en.

La façon dont on distribue les gains de productivité détermine la civilisation dans laquelle on se trouve, et notamment si l'on obtient une société plus ou moins inégalitaire. La gauche, pour faire court, c'est choisir l'égalité.

Mais cette approche n'épuise pas le sujet, la gauche a aussi un avis sur les institutions, notamment.

L'égalité. OK.

Déjà il y a un bon moyen de définir ceux qui ne le sont pas vu que nécessairement la gauche défend le progrès. Alors tous ceux qui défendent des politiques régressistes ne le sont pas.

C'est un élément de langage subjectif sous lequel on met ce qu'on veut "régressiste".

Un autre critère c'est l'égalité. Tous ceux qui défendent les inégalités ou des politiques qui les accentuent, ne sont donc pas de gauche.

On retrouve la même idée que chez Carniflex, donc on va conserver cette idée, cependant il conviendra de la contextualiser. L'égalité face à quoi ? Je lis "inégalités" j'en conclus qu'on parle du traitement social dans un périmètre implicite.(que j'essaye de rendre explicite)

La gauche défend la souveraineté du peuple. Tous ceux qui se méfient du peuple et qui défendent l'idée qu'il faut des gens éclairés pour gouverner, ne sont assurément pas de gauche.

Si je valide ça, alors la gauche tombe sous le vocable "populiste" (par opposition à élitiste) tant conchié par tous nos dirigeants quels que soient leurs orientations, ainsi que la presse qui sous ses airs irréprochables et apolitique t'explique bien que toi, peuple tu n'as surement pas le droit de l'ouvrir.

Et comme c'est populiste, c'est implicitement national encore une fois, puisqu'il n'y a pas de peuple autrement défini.

C'est ce qui m'intéresse puisque je pose la question du contexte, donc pour vous la gauche mène une politique tendant à l'égalité au sein du périmètre inamovible de la nation. Ca vous conviendrait ?

Si je lis bien le reste de ton message on pourrait définir la société contemporaine comme "fasciste", dans le sens totalitaire (pensée totale, pratique totale) de droite puisque rien de ce que tu propose comme étant "de gauche" ne s'y retrouve.

Et pourtant "le fascisme" ou l'extrémisme "de droite", lui aussi est populiste et lui aussi se définit par le peuple, la différence est donc autre, il s'agit de l'élitisme contre le populisme, ou plus précisément de l'élite contre le peuple.

L'élite qui "se méfie du peuple", qui "fait l'apologie de la concurrence ou de l'individualisme", qui "qui défend la loi par principe peu importe le contexte, qui s'en prend aux grévistes, cherche à atténuer le droit de grève, ou encore ne reconnait pas la légitimité des mouvements populaires" (y compris la manif pour tous ?)

L'élite qui casse toute solidarité et toute identité pour isoler les individus et les tenir à sa merci.

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Membre, Posté(e)
JCL Membre 165 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le parti socialiste n'a jamais remis en cause le système capitaliste, ça se saurait :)

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Si je valide ça, alors la gauche tombe sous le vocable "populiste" (par opposition à élitiste) tant conchié par tous nos dirigeants quels que soient leurs orientations, ainsi que la presse qui sous ses airs irréprochables et apolitique t'explique bien que toi, peuple tu n'as surement pas le droit de l'ouvrir.

L'égalité, c'est aussi l'égalité politique : chaque citoyen vaut son semblable quant à ce qui est de savoir ce qui est bon pour tous ; chaque citoyen doit être également gouverné et gouvernant ; le gouvernement ne doit pas être réservé à une élite.

L'égalité politique définit ainsi la (véritable) démocratie : exercice du pouvoir par le peuple, plutôt que par une élite (aristocratie)

Le suffrage universel : un homme = une voix, est une application du principe démocratique.

Il a en effet été défendu par la(l'extrême) gauche à partir de la révolution française, contre ceux qui lui préféraient le suffrage censitaire.

Être (vraiment) démocrate, est-ce être « populiste » ? Je ne sais et m'en moque. Ce que je peux dire est que le mot est utilisé en premier lieu par des gens qui ne sont pas démocrate au sens que j'ai indiqué.

C'est ce qui m'intéresse puisque je pose la question du contexte, donc pour vous la gauche mène une politique tendant à l'égalité au sein du périmètre inamovible de la nation. Ca vous conviendrait ?

Une politique tendant à l'égalité au sein du périmètre de la nation, c'est de gauche.

Mais une politique tendant à l'égalité au sein du périmètre d'une commune, ou encore du monde entier, c'est également de gauche.

Il n'y a pas de fétichisme de la nation à gauche.

Si je lis bien le reste de ton message on pourrait définir la société contemporaine comme "fasciste", dans le sens totalitaire (pensée totale, pratique totale) de droite puisque rien de ce que tu propose comme étant "de gauche" ne s'y retrouve.

L'idéologie dominante, et les politiques publiques qui en découlent, sont, pour l'essentiel, et notamment sur la question des institutions ou celles des inégalités sociales, clairement de droite, oui.

Et pourtant "le fascisme" ou l'extrémisme "de droite", lui aussi est populiste et lui aussi se définit par le peuple

« Se définit par le peuple », tout autant que « populiste » c'est vague et polysémique à mes yeux.

L'extrême-droite ne s'embarrasse surtout pas trop de principes et dit un peu tout et son contraire selon l'air du temps.

On peut néanmoins trouver des lignes directrices, des constantes, dans le discours de l'extrême droite.

L'extrême droite est à mes yeux populiste au sens où elle prétend représenter le bon sens populaire contre les intellectuels.

Tandis que la gauche oppose la démocratie, le gouvernement du peuple (= tout le peuple, y compris la classe ouvrière), au gouvernement par et pour une aristocratie, l'extrême-droite en appelle à un « peuple » contre les élites intellectuelles.

Ça n'est pas la même chose, si l'on y réfléchit un peu.

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

Une politique tendant à l'égalité au sein du périmètre de la nation, c'est de gauche.

Mais une politique tendant à l'égalité au sein du périmètre d'une commune, ou encore du monde entier, c'est également de gauche.

Il n'y a pas de fétichisme de la nation à gauche.

La question n'est pas celle du "fétichisme".

Je pose la question et je vois que j'ai la réponse. Oui, la gauche contemporaine c'est bien détruire tout ce qui existe par l'aveuglement.

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Membre, 65ans Posté(e)
Darius3 Membre 2 721 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

La Gauche contemporaine a supprimé la peine de mort et permis le mariage pour tous. Il y a beaucoup d'autres acquis mais ces deux symboles demeurent inscrits dans l'Histoire.

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Membre, Héraut de la tourmente des estocs, 63ans Posté(e)
Thordonar Membre 4 247 messages
63ans‚ Héraut de la tourmente des estocs,
Posté(e)

La gauche "contemporaine", néologisme qui vous est personnel, n'est plus de gauche, et ce n'est pas parce qu'elle pose son cul dans la partie gauche de l'hémicycle qu'elle à un rapport avec les idées ECONOMIQUES et SOCIALES de gauche.

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Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

Personnellement je ne crois pas à l'idée que la gauche incarne des idées économiques et sociales.

Ces idées économiques et sociales, je les soutiendrais, mais la gauche les a abandonnées (et tout porte à croire qu'elles sont maintenant "de droite").

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Membre, 65ans Posté(e)
Darius3 Membre 2 721 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

Des "idées" économiques et sociales qui seraient de Droite...Pendant le septennat et le quinquennat de Chirac puis le parfait quinquennat de Sarkozy on a pu goûter ces idées....un délice ....

2007-2012. Bilan de Sarkozy : Les échecs du président

Nicolas Sarkozy a essuyé des échecs depuis 2007. Ainsi avait-il imprudemment promis le plein emploi d'ici 2012: on en est loin. Les déficits ont explosé, et il a finalement dû remballer le bouclier fiscal, « la » mesure symbole du début de son mandat.

Moralisation du capitalisme, insécurité, le "travailler plus pour gagner plus"... Les échecs de Nicolas Sarkozy SIPA/Alfred1. Le « paquet » fiscal détricoté

Voté par le Parlement dès l'été 2007, la loi Tepa (« en faveur du Travail, de l'Emploi et du Pouvoir d'Achat »), connue aussi sous le nom de « paquet fiscal », était la traduction en loi du programme du candidat Sarkozy et du « travailler plus pour gagner plus ». L'objectif affiché était de déclencher un « choc de croissance » et de booster l'économie en diminuant les impôts et en favorisant une augmentation du nombre d'heures travaillées. La crise de 2008 a réduit ce raisonnement à néant et, cinq ans plus tard, le bilan du « paquet fiscal » est maigre. Les déductions fiscales pour les intérêts d'emprunt en cas d'achat immobilier, trop coûteuses, ont été supprimées. Surtout, après l'avoir défendu contre vents et marées pendant des mois, Sarkozy a dû se résoudre à abandonner en 2011 le bouclier fiscal. Ce système, qui plafonnait à 50% des revenus l'imposition des ménages, et bénéficiait surtout aux plus riches, était devenu un boulet politique, qui coûtait 800 millions d'euros par an à l'Etat.

2. Le « travailler plus pour gagner plus »: coûteux et peu efficace

La défiscalisation des heures supplémentaires, votée dès 2007, devait apporter du pouvoir d'achat supplémentaire à ceux qui augmenteraient leurs heures travaillées. Nicolas Sarkozy refuse toujours aujourd'hui d'y renoncer, au nom du « travailler plus pour gagner plus ». Un rapport parlementaire de 2011 en a pourtant dressé un bilan sévère. Coûteuse pour l'Etat (4,5 milliards d'euros en moyenne par an), la mesure a des effets sur le pouvoir d'achat très limités, surtout en période de ralentissement de l'activité économique. Chaque année, ce sont 3,2 milliards d'euros qui sont reversés à quelque 9,4 millions de salariés, pour un gain moyen d'environ 500 euros par an et par salarié, soit 42 euros par mois.

3. Des impôts en hausse

Nicolas Sarkozy affichait en 2007 sa volonté de réduire de 4 points le taux de prélèvements obligatoires en France, qui atteignait alors 43,4%. « Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts », n'a-t-il, depuis, cessé de marteler... pour, au final, les augmenter effectivement. Pendant deux ans, pourtant, la promesse a été tenue, grâce à la loi Tepa et à la baisse de la TVA sur la restauration. Mais ces efforts ont été balayés par la crise et la nécessité urgente pour un Etat en quasi-faillite de remplir ses caisses. Au final, le taux de prélèvements obligatoires devrait atteindre 44,5% du PIB en 2012, frôlant le record historique en la matière atteint en 1999 (44,9%). Le quinquennat de Nicolas Sarkozy s'achève sur une série de hausses d'impôts: deux augmentations successives de la TVA en quelques mois, le gel du barème de l'impôt sur le revenu -qui s'est traduite par des hausses d'impôts pour des dizaines de milliers de foyers- et même une nouvelle taxe de 3% pour les revenus compris entre 250.000 et 500.000 euros (4% au-delà). La tranche supérieure de l'impôt sur le revenu a été portée à 41%. En revanche, le taux de l'impôt sur la fortune (ISF), lui, a été sérieusement allégé en 2011. Coût pour l’Etat : 1,7 milliard d’euros.

4. Le chômage

« Je veux m'engager sur le plein emploi : 5% de chômeurs à la fin de mon quinquennat », avait promis Nicolas Sarkozy pendant la campagne de 2007. Cinq ans plus tard, c'est un constat d'échec: le taux de chômage a atteint au troisième trimestre 2011, 9,3% de la population active selon l'INSEE et devrait franchir la barre des 10 % en juin prochain. Pourtant, là encore, tout avait bien commencé: le chômage diminuait au début du quinquennat, et le le nombre de demandeurs d'emplois était même passé sous la barre symbolique des 2 millions (à 8,1% de la population active). Mais la crise et son cortège de plans sociaux a changé la donne. Parallèlement, le mouvement de délocalisation des usines s'est accéléré: en quinze ans, plus de 700.000 emplois industriels ont disparu. Et Sarkozy en est réduit aujourd'hui à recourir à ce qu'il dénonçait naguère: le traitement social du chômage, via le développement des emplois aidés et du chômage partiel.

5. Explosion de la dette et des déficits

Fin 2007, la dette publique représentait 64,2% du PIB, soit 1.210 milliards d'euros. Le déficit, lui, était de 2,7% du PIB, soit un trou de quelque 50 milliards d'euros. Fin 2011, la dette a bondi à plus de 1.688 milliards d'euros, soit 85,3% du PIB. Le déficit budgétaire, lui, s'est creusé à 90,8 milliards d'euros fin 2011, soit 5,4% du PIB, après avoir atteint le niveau record de 148,8 milliards fin 2010. Résultat: la France doit se soumettre à une sévère cure d'austérité si elle ne veut pas être, comme certains de ses voisins européens, écrasée par le poids de sa dette, ce qui a contraint le gouvernement à recourir à des hausses d'impôts. Trop peu, trop tard pour les agences de notation et les marchés. Le 13 janvier dernier, l'agence Standard&Poor's décidait donc de priver la France de sa note « triple A », la meilleure possible. Un camouflet pour Paris, même si les deux autres agences ne l'ont pas suivie.

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Membre, Posté(e)
JCL Membre 165 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pourquoi ne le pourrait-il pas ? Bonjour l'argument, comment se défausser :smile2:.

Si le PS avait pour intention de s'attaquer au système, je pense qu'au bout d'un an nous serions au courant, c'est fou ce qu'il y a des gens ici qui prennent le contre-pied de tout sans réfléchir !

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