Aller au contenu

Et maintenant, l'exil des jeunes diplômés...


Constantinople

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

.Sans frontières. À la morosité française, les étudiants des grandes écoles préfèrent des cieux plus cléments. exilune-1071643-jpg_942328.JPG C'est un accord d'échange au Brésil qui a donné envie à Marie-Charlotte de s'installer à Rio. © Andrea Testoni/Archivolatino-REA Une Subaru bleue roule sur les routes sinueuses d'un paysage à couper le souffle, puis s'éloigne à toute allure, minuscule point dans l'horizon de l'écran. Engin flambant neuf, performances de la mécanique, esthétique des lignes : le film projeté sur le panneau de l'amphithéâtre par Roll MacColl a tout d'une publicité ordinaire. La stratégie du constructeur en matière de satisfaction des consommateurs, dévoilée en voix off, n'étonne pas davantage, dans un cours sur le management des services. Ce qui est moins attendu, c'est que cet exposé soit diffusé en anglais. Tout comme l'intégralité du cours du professeur australien à ses étudiants de l'ESC Rennes. Enquête approfondie du japonais Nissan pour connaître ses clients australiens ou implantation réussie de la multinationale Starbucks sur le marché africain grâce à son traitement des réclamations, chaque exemple a des accents cosmopolites. Et pour cause : l'ESC Rennes se veut résolument internationale. "Dès que les étudiants mettent un pied ici, assure Olivier Aptel, le directeur,nous leur donnons le goût de l'étranger en les encourageant à partir et en développant leur agilité interculturelle."

Et, à en croire les étudiants, l'objectif paraît atteint. À 24 ans, Sarah Zaltar est une "citoyenne du monde" par excellence." Petite, quand je jouais avec mes poupées, je les envoyais sauver la forêt amazonienne ! s'amuse-t-elle. J'ai écouté du metal suédois, regardé des séries américaines, lu des mangas japonais qui m'ont ouverte sur cette culture. Nous avons tout sous le nez, ça donne envie d'aller voir ailleurs. " Un stage en contact permanent avec les Japonais et un séjour académique aux Pays-Bas ont fait le reste. "En France, on n'ose pas parler anglais, on reste dans son coin. Aux Pays-Bas, j'ai gagné en audace, j'ai eu envie d'aller vers les autres, de découvrir leur culture. Je me suis même mise à penser en anglais !" Aujourd'hui, Sarah ne se voit pas rester en France. "Malgré ses avantages, notre pays est trop rétrograde, peu accueillant pour notre génération. Je veux vivre dans un pays où je me sente bien." Elle est loin d'être la seule.

Fantassins

Car le constat est sans appel : la fuite des cerveaux est en marche. Et les membres de la fine fleur de l'enseignement supérieur quittent en masse l'Hexagone. Ils sont de plus en plus nombreux à s'expatrier dès le début de leur carrière. Selon notre enquête (cf. tableau p. 88), environ un diplômé sur quatre choisit son premier poste à l'étranger ! "Ce sont des fantassins de l'international, qui retournent dans les zones qu'ils ont découvertes en échange pour les conquérir", remarque Jean-Michel Viola, directeur entreprises et territoire à l'ESC Rennes.

Les plus optimistes diront que les écoles ont rempli leur contrat, puisqu'elles s'engagent à préparer les étudiants à un marché mondial. L'ESC Rennes est l'un des exemples aboutis en la matière. Du gigantesque panneau qui recense les partenariats avec des universités étrangères au slogan "Agir le monde", affiché aux quatre coins du bâtiment, l'établissement clame haut et fort son identité globale. L'atmosphère des lieux, où même les palmiers de l'allée principale arborent leur exotisme, fleure d'ailleurs bon l'international. Dans le couloir qui réunit les bureaux des professeurs à 80 % étrangers (comme un tiers des étudiants), les noms placardés sur les portes témoignent du multiculturalisme du corps enseignant. Autour du baby-foot du foyer, les exclamations sont tout aussi multilingues. "Don't forget to count the point !" lance, surexcité, un Indien à son équipier. Cours à 30 % en anglais dès la première année pour atteindre 100 % à la fin du cursus, séjour académique et stages obligatoires à l'étranger, dernière année dans des Masters of science à 95 % étrangers et surtout, parcours " trois zones" qui propose aux étudiants de découvrir deux continents en trois ans, l'école multiplie les dispositifs pour donner à ses poulains la fibre internationale. Coréenne ayant enseigné en Irlande, Inju Yang McCourt en est la preuve vivante. "Ma présence montre que nous sommes confrontés à un environnement global, remarque-t-elle.Mes étudiants vont devoir travailler dans des organismes multinationaux, stimuler des collaborateurs de tous horizons. Ils doivent comprendre comment le management varie en fonction des cultures, par la théorie et par la pratique." Ainsi ce jeu de rôles qui consiste à endosser la posture d'un candidat étranger, à l'aide d'une fiche descriptive, lors d'un entretien d'embauche. "C'est efficace : malgré les indications, les élèves reprennent sans le vouloir leur propre comportement et prennent conscience des différences."

Métamorphose

Olivier Aptel revendique cette particularité : "Pendant longtemps, les écoles, ancrées dans leur territoire, ont eu au mieux une vocation nationale.Au moment de notre création, en 1990, avec la mondialisation et l'arrivée des accréditations, la préoccupation a été de savoir comment internationaliser les écoles. Nous nous sommes bâtis sur cette thématique." Depuis, la plupart des institutions lui ont emboîté le pas et se sont faites business schools. L'ESCP a élaboré un programme disséminé sur ses cinq campus européens, l'Essec s'est déployée à Singapour, Skema s'est établie en Chine et aux États-Unis. De son côté, l'EM Strasbourg, qui propose l'apprentissage de dix langues, demande à ses futurs diplômés de passer au moins un an à l'étranger. Les bachelors n'ont rien à leur envier, qui, de l'Inba de Troyes au BBA de l'Essec, offrent à leurs étudiants des accords de doubles diplômes toujours plus fournis. Pas un établissement qui n'impose un séjour obligatoire hors de nos frontières, pas une école qui ne tente d'attirer étudiants et professeurs des quatre coins du monde, pas un programme qui n'exige la pratique de plusieurs langues. Rien d'étonnant à cette métamorphose, effet générationnel oblige. Nés au temps de la banalisation d'Internet, les moins de 25 ans sont les rejetons du fameux village global. Biberonnés au lait des nouvelles communications, ils ont découvert le monde à coups de clics. Enfants d'Easyjet, ils prennent l'avion comme leurs aînés le train. "Ils font partie de la génération Erasmus, ils ont voyagé depuis l'enfance, loin, plusieurs fois, et ils ne voient pas pourquoi ils y renonceraient, considère Manuelle Malot, directrice carrières et prospectives à l'Edhec. Ils vivent la pensée de Paul Valéry : l'étranger n'est pas loin, il est ailleurs." Résultat, les managers en devenir enfilent leur costume cosmopolite comme une seconde peau. "Ils n'ont pas les mêmes efforts d'adaptation à faire que nous, rencontrent peu de problèmes d'intégration, passent d'une langue à l'autre sans réfléchir", estime Catherine Leblanc, ­directrice générale de l'Essca.

Désir d'ailleurs d'autant plus facile à satisfaire que l'internationalisation du marché du travail accroît le champ des possibles. À l'heure de la mondialisation, les besoins des entreprises sont en pleine mutation." Pour les sociétés qui s'expatrient ou travaillent avec l'étranger, le manager de demain ne doit pas seulement maîtriser les techniques de gestion. Il doit posséder une ouverture d'esprit, savoir appréhender la diversité de ses interlocuteurs, faire preuve de flexibilité géographique", note Jean-Guy Bernard, directeur de l'EM Normandie. Qui mieux que la crème des diplômés, à la fois rompus à l'international et habitués à la haute voltige du management, peut remplir cette mission ?

Passeport

Il faut dire que les conditions de recrutement ont tout pour séduire les managers en herbe. "Après quelques années de désaffection, le VIE [Volontariat international en entreprise] rencontre un succès croissant grâce à ses avantages mutuels. Pour l'entreprise, il permet de recruter à moindre coût un jeune qu'elle a le temps de rendre opérationnel pour l'embaucher à terme. Pour le diplômé, c'est un contrat sécurisé, sorte de passeport passe-partout qui lui permet au minimum d'ajouter une expérience internationale à son CV sans se mouiller, puisqu'il sera estampillé international plutôt qu'expert d'une branche déterminée", analyse Michael Moyal, fondateur du cabinet de recrutement Moyal ­Partners, spécialisé dans les débuts de carrière. Déjà répandus dans les firmes anglo-saxonnes, les graduate programs, en pleine explosion, proposent aux jeunes recrues prometteuses une rotation régulière entre plusieurs filiales et plusieurs pays et font rêver l'élite étudiante.

Friandes de la fine fleur des diplômés made in France, les structures locales viennent s'ajouter à l'éventail des possibilités. Car, une fois sur place, les opportunités ne manquent pas. Et le cercle vertueux est vite enclenché. "Après leur stage à l'étranger, de plus en plus d'étudiants profitent de la césure pour prospecter sur place : ils trouvent un contrat local avec une entreprise nationale ou la filiale d'un grand groupe ", explique Michael Moyal. Un pari engageant, puisque la compétition est loin d'être aussi sévère que sur leurs terres d'origine. "La concurrence n'est pas la même qu'au siège. Même les filiales centralisées dans leur gestion sont moins dans la logique du diplôme que dans celle de l'adéquation du candidat avec le pays", observe Aude Henou, directrice du service développement et carrière de l'EM Lyon. Sans compter que les rémunérations et les progressions de carrière sont sans commune mesure avec ceux de l'Hexagone. "En France, les salaires stagnent. De Londres à Hongkong, ils sont bien plus élevés, assure Jérôme Caby, directeur de l'ICN, qui case 33 % de ses étudiants à l'étranger. Nos diplômés partis pour le Luxembourg gagnent par exemple 5 000 euros brut de plus, la plupart du temps en finance."

Ne restait que la crise pour achever de convaincre le fleuron des étudiants. Malmené par les turbulences économiques, le marché français décourage les futurs cols blancs." La France est un pays renfrogné, immensément pessimiste, déplore Thierry Grange, directeur de Grenoble École de management.S'y répand depuis toujours une culture de grognards, où la défiance reste le réflexe national. Cette tendance est particulièrement néfaste en période de crise. Face à cette atmosphère pesante, les pays en croissance avec une faible démographie, comme l'Allemagne ou le Canada, et les contrées entrepreneuriales ou émergentes, comme la Chine et l'Inde, provoquent un appel d'air." Stéphan Bourcieu n'a pas oublié la réflexion d'un étudiant au retour de son accord d'échange. "Il m'a dit : "Monsieur, vous rendez-vous compte qu'à Shanghai ils ont mis six mois pour changer un quartier et qu'à Nantes on met quatre ans à faire un immeuble !" Les jeunes voient la France comme un pays immobile, qui, avec sa croissance réduite, ne peut même plus leur garantir un boulot." Entre la morosité du climat économique français et la possibilité d'aller défricher les nouveaux eldorados à la croissance galopante qui leur tendent les bras, le choix est vite fait.

Voilà qui est plus inquiétant : de fait, la France est-elle en train de faire fuir ses élites ? "Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'actuellement elle n'envoie pas des signaux positifs aux cadres et entrepreneurs. À l'étranger, les jeunes Français, reconnus comme de grande qualité, sont accueillis avec bienveillance. Ils peuvent réinventer le management dans des pays où tout va vite, où ceux qui réussissent sont vus comme des créateurs d'emplois et non comme des bandits qui exploitent les salariés", dénonce Pierre Tapie, directeur de l'Essec. Sans surprise, ces mercenaires d'un nouveau genre, auréolés du statut désormais envié de l'aventurier, s'envolent vers des cieux plus cléments. Aux États-Unis, toujours, qui connaissent un regain d'intérêt. En Asie, ensuite, et même en Amérique latine. Quitte à s'expatrier, autant vivre dans un pays enchanteur. C'est le choix qu'a fait Marie-Charlotte Bailly. Une fois fini son accord d'échange au Brésil, l'étudiante de l'EM Strasbourg n'a eu qu'une idée en tête : s'y installer. "J'ai fait mon dernier stage ici chez Saint-Gobain, qui m'a engagée dans la foulée ! Ici, même les gens avec un salaire de misère ont une joie de vivre, ne se plaignent jamais. C'est galvanisant. Tout le monde est impliqué dans son boulot, on progresse vite. Et avec un pouvoir d'achat meilleur dans un pays de rêve, ma vie est plus confortable."

Horizons

Les cadres dirigeants ne sont pas les seuls à poser leurs valises au bout du monde. Face à notre vieille patrie endormie, le dynamisme des économies émergentes, nouveau Far West de l'entrepreneuriat, captive les futurs créateurs. "Les entrepreneurs sont des battants qui se fichent de la sécurité et du risque minimum, juge Francis Bécard, directeur de l'ESC Troyes. Quoi qu'il arrive, ils montent des entreprises. Puisqu'ils ont le choix, ils vont ailleurs : la France leur apparaît comme une grande prison, où l'on ne parle que de ce qui est interdit, où l'on oppose les pauvres et les riches, où l'aventure n'est plus autorisée. "

L'Hexagone est-il donc en train de perdre ses forces vives ? Et, surtout, ceux qui se sont exilés reviendront-ils sur leur sol natal, pour participer au redressement de notre économie ? "Ceux qui ont fait fortune ne reviennent pas", tranche Thierry Grange. Après avoir goûté aux plaisirs de ces nouveaux mondes, difficile de faire marche arrière. Preuve en est l'aventure de Manuelle Malot : "L'un de nos anciens m'a appelée récemment : installé à Dubai, il souhaitait partir et m'a demandé l'état du marché. Instinctivement, je lui ai parlé de l'embauche en France. Il m'a répondu sans ciller : "Je vous parle du marché en général. " Une fois partis, les anciens n'envisagent plus le monde que de façon globale, leurs horizons s'élargissent." Marie-Charlotte, elle, se verrait bien rester sous le soleil du Brésil. "Ce n'est vraiment pas le bon moment pour revenir en France: depuis la crise, tout le monde en bave. Ici, c'est une autre ambiance. Quand je me lève le matin, je suis heureuse d'aller travailler. Je ne me vois pas rentrer à court terme. Peut-être quand j'aurai des enfants..." Pas sûr que la France reconquière le coeur de ses jeunes talents de sitôt.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Rien de neuf sous le soleil.

C'est un maronier, comme si la mondialisation était redécouverte chaque année. Ainsi on en parlait il y a deux ans : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/10/10/01016-20111010ARTFIG00723-les-etudiants-francais-repartent-a-l-etranger.php... Il y a cinq ans : http://francaisdumonde.aujourdhuilemonde.com/de-plus-en-plus-de-francais-partent-etudier-letranger.... etc. etc. :dort:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

C'est vrai que c'est une tendance lourde et installée sur le long terme.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)

Ça fait plus de 10ans que Londres est la 6me ville française avec 400 milles exilés !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 33ans Posté(e)
Destiny-Hope Membre 16 826 messages
Forumeur balbutiant‚ 33ans‚
Posté(e)

Bah en même temps en France avec des diplômes on a pas de boulot, alors autant aller chercher ailleurs.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Ça fait plus de 10ans que Londres est la 6me ville française avec 400 milles exilés !

C'est un des exemples les plus frappants il est vrai.

La question reste la même : comment lutter contre cette hémorragie ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Anarchiste épistémologique, 51ans Posté(e)
kyrilluk Membre 7 694 messages
51ans‚ Anarchiste épistémologique,
Posté(e)

Moi qui vient de terminer mes etudes a Londres, je peux vous dire qu'en realite, l'exile s'effectue AVANT de terminer ses etudes. Il y a beaucoup de francais et de francaises dans les facs a Londres. La majorite sont en licence mais les masters 2 comportent eux aussi un nombre important de francais venu faire une annee a Londres.

J'ai d'ailleur appris que meme les grandes ecoles d'ingenieur incitaient leur eleves a faire une annee a l'etranger. J'ai ainsi rencontrer des francais et des francaises qui venaient faire leur derniere annee de ENS Paris a Londres.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

C'est un des exemples les plus frappants il est vrai.

La question reste la même : comment lutter contre cette hémorragie ?

Avec un modèle français concurrent du modèle anglais, et pas une copie du modèle anglais mais en moins bien.

Mais ça nécessiterait de penser au lieu de juste recopier les "méthodes de management à l'américaine" et de faire la promotion de ce modèle français plutôt que de s'auto-humilier constamment en disant que la France est un pays de collabos dont il faut avoir honte.

Bref ne pas céder au mondialisme qui n'est que le mimétisme des anglo-américais sans conviction.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)

plutôt que de s'auto-humilier constamment en disant que la France est un pays de collabos dont il faut avoir honte.

Je n'ai jamais vu qu'on s'auto-humiliait :hu:

D'où ça sort ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Javade Membre 1 381 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Moi qui vient de terminer mes etudes a Londres, je peux vous dire qu'en realite, l'exile s'effectue AVANT de terminer ses etudes. Il y a beaucoup de francais et de francaises dans les facs a Londres. La majorite sont en licence mais les masters 2 comportent eux aussi un nombre important de francais venu faire une annee a Londres.

J'ai d'ailleur appris que meme les grandes ecoles d'ingenieur incitaient leur eleves a faire une annee a l'etranger. J'ai ainsi rencontrer des francais et des francaises qui venaient faire leur derniere annee de ENS Paris a Londres.

oui c'est vrai, nombreux étudiants poursuivent une partie de leur cursus à l'étranger, mais je ne pense pas qu'on puisse parler d'exil dans ce cas la, mais d'imprégnation afin de maitrise la langue.

Maintenant, il est vrai que nombreux jeunes quittent la France après leurs études, mais c'est que les propositions d'emploi faites à l'étranger sont visiblement plus attirantes que celles faites en France.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, En désaccord, 47ans Posté(e)
Zeds_Dead Membre 4 003 messages
47ans‚ En désaccord,
Posté(e)

Je n'ai jamais vu qu'on s'auto-humiliait :hu:

D'où ça sort ?

LOL. La semaine ou la France envisage d'abandonner la langue française, tu ne vois pas.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Anarchiste épistémologique, 51ans Posté(e)
kyrilluk Membre 7 694 messages
51ans‚ Anarchiste épistémologique,
Posté(e)

oui c'est vrai, nombreux étudiants poursuivent une partie de leur cursus à l'étranger, mais je ne pense pas qu'on puisse parler d'exil dans ce cas la, mais d'imprégnation afin de maitrise la langue.

En general, ils ne reviennent pas en France (a moins d'avoir un gros souci de sante).

Maintenant, il est vrai que nombreux jeunes quittent la France après leurs études, mais c'est que les propositions d'emploi faites à l'étranger sont visiblement plus attirantes que celles faites en France.

A 25% de chomage parmis les jeunes, c'est evident pas difficile de trouver un tel emploi.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Anarchiste épistémologique, 51ans Posté(e)
kyrilluk Membre 7 694 messages
51ans‚ Anarchiste épistémologique,
Posté(e)

Maintenant, il est vrai que nombreux jeunes quittent la France après leurs études, mais c'est que les propositions d'emploi faites à l'étranger sont visiblement plus attirantes que celles faites en France.

Ceci dit, tu as raison pour ce qui est du salaire:

"Selon l’enquête annuelle de la CGE, la rémunération moyenne des ingénieurs et managers débutant à l’étranger est de 8 000 euros supplémentaire à celle qu’ils peuvent espérer en France."

Source: LeFigaro

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 104ans Posté(e)
l ombre d un doute Membre 20 029 messages
Baby Forumeur‚ 104ans‚
Posté(e)

Paradoxalement .... les jeunes diplômés partent , mais plein d'étrangers viennent en France et trouvent un boulot ... Alors où se trouve l'erreur ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)

LOL. La semaine ou la France envisage d'abandonner la langue française, tu ne vois pas.

C'est quoi ça ? :hu:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Anarchiste épistémologique, 51ans Posté(e)
kyrilluk Membre 7 694 messages
51ans‚ Anarchiste épistémologique,
Posté(e)

Paradoxalement .... les jeunes diplômés partent , mais plein d'étrangers viennent en France et trouvent un boulot ... Alors où se trouve l'erreur ?

Le salaire n'est pas le meme.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Voyageur, 36ans Posté(e)
Timo-I Membre 28 619 messages
36ans‚ Voyageur,
Posté(e)

Ils ont bien raison, moi aussi je ferais pareil si j'avais un peu plus de sous et un peu plus de diplômes. whistling1.gifbiggrin.gif

Il faut dire qu'en France, pour des jeunes qui sont beaucoup diplômés, à part Paris, ils vont avoir du mal à trouver du travail. Mais de toutes façons, c'est pareil pour ceux qui ne sont pas très diplômés. En France c'est un pays un peu mort.

Et quand des jeunes étrangers beaucoup diplômés s'installent en France, c'est plutôt sur Paris.

Ensuite, que des jeunes partent vivre ailleurs, ce n'est pas obligatoirement pour une question de travail. Ca peut tout simplement être parce qu'ils sont attirés par un autre pays. Ou alors pour des raisons personnelles.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
Posté(e)

Pas mal de jeunes sont très hypocrites aussi à mon avis.

Il y a un mois, j'ai parlé à un jeune électeur de Mélenchon (qui en cas de victoire, transformerait la France en repoussoir à jeunes voulant réussir) qui m'a dit qu'il souhaitait partir en Nouvelle-Zélande, un des états les plus libéraux au monde, si ce n'est le plus libéral ...

Notre société n'arrive pas à trouver un juste équilibre entre l'amortissement minimal des inégalités et la stimulation de l’entrepreneuriat et de la réussite compétitive. Alors on se retrouve avec une pensée parfois schizophrène, où l'on se plaint de vivre dans un monde d'inégalités, mais où les réponses proposées rendraient difficiles les perspectives d'avenir de la jeunesse...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
Posté(e)

C'est quoi ça ? :hu:

Je crois que c'est le mot commençant par un "c" qui s'applique.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Notre société n'arrive pas à trouver un juste équilibre entre l'amortissement minimal des inégalités et la stimulation de l’entrepreneuriat et de la réussite compétitive. Alors on se retrouve avec une pensée parfois schizophrène, où l'on se plaint de vivre dans un monde d'inégalités, mais où les réponses proposées rendraient difficiles les perspectives d'avenir de la jeunesse...

Pour résumer, notre société n'arrive pas à gérer la mondialisation. D'un coté on se met dans le rang pour profiter du wagon de la croissance, même d'une inégalité flagrante et destructrice, de l'autre, on se plaint de ses effets dévastateurs, effectivement.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×