Bordeaux : drôle d'histoire au commissariat central

Bordeaux : drôle d'histoire au commissariat central

Un policier a été condamné pour faux. Il avait été dénoncé par une collègue qui le soupçonnait d'avoir eu une relation sexuelle avec une prostituée sur leur lieu de travail.

Six mois de prison avec sursis assortis de trois ans d'interdiction d'exercice de la profession de policier. Lundi, le tribunal correctionnel de Bordeaux, présidé par Caroline Baret, n'a pas fait montre d'une grande mansuétude à l'égard d'un policier, en poste au moment des faits, de la brigade des débits de boissons et du proxénétisme du commissariat central de Bordeaux. Le contexte à l'origine de la découverte de l'infraction - la rédaction d'un faux procès-verbal - explique en partie la sévérité de la sanction qui a frappé ce fonctionnaire de 46 ans.

« À la pipe »

Le 16 novembre 2009, en fin d'après midi, le coup de filet menée par cette brigade spécialisée relève de la routine. Les policiers « ramassent » plusieurs prostituées bulgares qui racolaient sur la voie publique. Une jeune commissaire stagiaire participe aux interpellations. De retour dans les locaux, elle entend, au moment où elle passe à proximité de ces tristes fleurs de macadam, une conversation qui l'intrigue. « Où est Milka ? », demande l'une. « À la pipe », répond sa voisine, en indiquant la direction des toilettes.

Interloquée, la future commissaire oublie alors qu'elle est en stage et planque à proximité des WC, dont l'une des portes est verrouillée. Quelle n'est pas sa surprise lorsque cette porte s'ouvre. « J'ai vu le brigadier-chef en sortir avec l'une des prostituées », expliquera-t-elle quelques semaines plus tard aux limiers de l'Inspection générale de la police nationale. Déterminée, la jeune femme n'a pas voulu se taire, et a contraint sa hiérarchie à ouvrir une enquête et à saisir la justice.

« Elle entend une chose, elle en a déduit quelque chose, mais ce n'est pas vrai. » À la barre, d'une voix presque inaudible, le policier nie timidement avoir obtenu les faveurs sexuelles de la prostituée. Le procureur, Christian Lagarde, n'en doute pourtant pas un seul instant. « Tous les éléments concordent », insiste le magistrat, en saluant le « courage » de la jeune commissaire. Malgré tout, l'information judiciaire initialement ouverte pour corruption n'a pu démontrer l'existence d'un quelconque pacte frauduleux entre le fonctionnaire et la fille de la rue. Les poursuites contre le brigadier-chef ont donc été abandonnées.

De cette fameuse journée du 16 novembre 2009 ne subsiste comme élément à charge qu'un procès-verbal d'interpellation falsifié. Le brigadier-chef l'a établi comme s'il avait procédé lui-même aux arrestations dans le quartier de la gare, alors qu'il était resté dans son bureau. Le document ne fait grief à personne, même s'il ruine le crédit de l'officier de police judiciaire. « Pour moi, il ne s'agit pas d'un faux, estime l'intéressé, toujours en activité après avoir dû changer d'affectation. Je ne sais si je l'ai rédigé pour rendre service à mon collègue ou pour que les filles sortent plus vite du commissariat. »

Soupçon de corruption

Lors de l'enquête, le brigadier-chef a expliqué que cette méthode faisait partie des « traditions bordelaises », précisant même « qu'aux stups, c'était pareil ». Une commodité qui trouverait son origine dans la pression de la hiérarchie et dans l'obligation de plus en plus pesante de faire du chiffre. Autant de propos qui provoquent l'ire du procureur Lagarde. « Un procès-verbal peut être simplifié et ne contenir que les éléments essentiels. Mais ces derniers doivent être vérifiés et constatés. Lorsque l'on agit de cette façon, plus aucune rigueur n'est possible. Et c'est la porte ouverte à tous les abus. »

À cette rupture du lien de confiance, Me Georges Schulmann, l'avocat du prévenu, qui plaide la relaxe, réplique par une rafale d'interrogations. « Où est l'intérêt ? Où est le préjudice ? Où est l'élément intentionnel ? Il s'est servi pour établir ce PV de la trame donnée par sa hiérarchie avec l'accord des services du parquet de Bordeaux. Il a mis son nom, alors que c'est son collègue présent sur les lieux qui aurait dû le faire. La loi l'exige. Mais au-dessus de la loi, il y a la justice. » Manifestement, le tribunal et l'avocat n'ont pas la même conception de celle-ci !

http://www.sudouest.fr/2013/03/13/bordeaux-drole-d-histoire-au-commissariat-central-992926-7.php

Lors de l'enquête, le brigadier-chef a expliqué que cette méthode faisait partie des « traditions bordelaises »

Ca me rappelle le sujet sur le rapport droit/traditions...

Interloquée, la future commissaire oublie alors qu'elle est en stage et planque à proximité des WC, dont l'une des portes est verrouillée. Quelle n'est pas sa surprise lorsque cette porte s'ouvre. « J'ai vu le brigadier-chef en sortir avec l'une des prostituées », expliquera-t-elle quelques semaines plus tard aux limiers de l'Inspection générale de la police nationale. Déterminée, la jeune femme n'a pas voulu se taire, et a contraint sa hiérarchie à ouvrir une enquête et à saisir la justice.

Celle là, elle promet, encore stagiaire et déjà chiante, je te dis pas ce que ça sera quand elle sera titulaire...

Les femmes sont moins tordues que les hommes et je vous rappelle que la pression sur un acteur de délit est répréhensible et passible de sanctions.

"..... à proximité des WC, dont l'une des portes est verrouillée. Quelle n'est pas sa surprise lorsque cette porte s'ouvre. J'ai vu le brigadier-chef en sortir avec l'une des prostituées ».

Pitoyable surtout de nos jours avec un viol toutes les 8 minutes.

Lamentable de critiquer une attitude exemplaire.

C'est incroyable qu'il n'aille pas en prison..

Pitoyable surtout de nos jours avec un viol toutes les 8 minutes.

Par le même homme ? Quelle santé! :D

Incroyable, en effet. Et cette pratique a l'air courante à en croire le témoignage d'une des filles, qui parle "d'aller à la pipe". Comme si c'était normal.

Voici donc le travail de la police. Ramasser des putes pour racolage et les libérer contre des faveurs sexuelles. Le commissariat de Bordeaux est devenu un bordel, l'état un proxénète.

C'est vraiment écoeurant.

Voici donc le travail de la police. Ramasser des putes pour racolage et les libérer contre des faveurs sexuelles.

Une petite pipe vaut mieux qu'une grosse amende. :D

Et bien tu t’acquitteras de ta pipe au prochain contrôle routier, on verra si tu partages toujours ce point de vue.

On ne peut pas savoir si ce policier est coupable (d'une fellation avec une prostituée) ou non coupable, le fait qu'une prostituée ait déclaré qu'elle était "à la pipe", et le fait qu'ils sortent ensemble des toilettes n'est pas suffisant : dans le cadre des affaires policières impliquant des réseaux de trafiquants, des doubles-jeux ou que sais-je encore qui ne doive pas devenir public, de nombreux autres scénarios sont possibles. Mais dans tous les cas, virer un flic pour ça c'est n'avoir aucune idée de la complexité et des nécessaires mouillages dans le travail d'un flic. Laissez-les donc bosser, leur boulot est déjà assez difficile comme ça !

La justice moderne dit : "Il vaut mieux dix coupables en liberté qu'un seul innocent en prison. Sauf à considérer que tous les flics sont coupables d'écarts avec le cadre réglementaire, le mieux serait peut-être de s'en prendre aux véritables flics pourris non ?

Après si d'autres soupçons de corruption pèsent sur lui, faut voir...

le fait qu'ils sortent ensemble des toilettes n'est pas suffisant

Des toilettes verrouillées où ils étaient ensemble !

Vous êtes sérieux là ?

Et bien tu t’acquitteras de ta pipe au prochain contrôle routier, on verra si tu partages toujours ce point de vue.

Mon médecin m'a interdit le tabac. :D

Des toilettes verrouillées où ils étaient ensemble !

Vous êtes sérieux là ?

Probable mais pas sûr. Ça pourrait être par exemple une couverture vis à vis des autres prostituées et des truands si elle était indic ou un truc du genre. Mais bien sûr rien n'est sûr.

Mais de toute façon ce que la justice reproche au flic ce n'est pas vraiment cette histoire. Cette histoire c'est ce que l'apprentie commissaire reprochait au flic. La justice elle reproche la petite magouille administrative qui a suivi, et qui est un mauvais exemple, même si effectivement ce n'était qu'une petite entorse au règlement courante et généralement non préjudiciable.

Si c'était une couverture, le flic n'aurait pas eu de soucis et passé dans le journal local. Faut arrêter de leur trouver des excuses avec ce genre de comportement !

Que faisait un flic dans des chiottes verrouillés avec une pute en GAV ?

Juste une question, si c'était ta femme dans les chiottes, arrêtée après un banal contrôle ?

Si c'était une couverture, le flic n'aurait pas eu de soucis et passé dans le journal local. Faut arrêter de leur trouver des excuses avec ce genre de comportement !

Que faisait un flic dans des chiottes verrouillés avec une pute en GAV ?

Juste une question, si c'était ta femme dans les chiottes, arrêtée après un banal contrôle ?

il l'a ausculté pour voir si elle avait pas caché quelque chose dans sa partie intime, il a le droit , non !

Les mecs de la police libèrent les prostituées en échange de faveurs sexuelles ? Eh bien, après tout, pourquoi les femmes flics n'en feraient pas autant avec les voyous ? Chaque fois qu'un délinquant se retrouve dans leur bureau, allez hop : ou tu me broutes ou c'est la taule !

Nan mais, ya pas de raison après tout ! Pourquoi y en aurait que pour les policiers, jamais pour les policières ?

Possible, mais pas sûr selon les informations dont nous disposons.

Présomption d'innocence ça vous dit quelque chose ?

Vous êtes comme au Moyen-âge, vous jugez coupable ce que vous voulez voir de coupable. Vous ne vous souciez pas de savoir si la vérité que vous voyez est bien la vérité.

Présomption d'innocence ?

Nan mais faut arrêter là.

Que fait un policier dans les chiottes avec une pute ? Il joue au backgamon ?

Que fait un policier dans les chiottes avec une pute ? Il joue au backgamon ?

Il peut faire un prélèvement urinaire. :D

Présomption d'innocence ?

Nan mais faut arrêter là.

Que fait un policier dans les chiottes avec une pute ? Il joue au backgamon ?

Une chance sur dix que ce soit pour payer la fille de ses indications pour la police, ou en obtenir, avec une couverture "pipe". Sinon pourquoi avoir informé à ses collègues putes où ils allaient en sachant qu'ils étaient en pleine manoeuvre policière ?

Une chance sur dix, on en fait quoi ?