Les pyromanes de l'industrie

Les pyromanes de l'industrie

L'éditorial de Gaëtan de Capèle.

La fermeture programmée de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord - 1173 salariés - est un cas d'école qui fera date dans la douloureuse histoire de l'industrie française. Pourquoi ? Parce qu'il résume ce que le syndicalisme radical, retranché derrière une lutte des classes d'un autre temps, peut produire de pire. Parce que, pour s'être opposée à toute réorganisation, à tout plan de départs volontaires et pour avoir systématiquement fait échouer les solutions de reprise, la CGT a fini par condamner le site. Et parce que, au bout du compte, ce sont les salariés, bernés par une poignée d'extrémistes, qui vont payer l'addition. Pendant ce temps, leurs camarades de Dunlop, qui produisent aussi des pneumatiques à 200 mètres de là, continueront à aller à l'usine, eux qui ont accepté de travailler différemment.

S'il n'y avait qu'Amiens-Nord ! À Aulnay, alors que se négocie l'avenir de 3000 salariés - avec comme objectif que personne ne se retrouve à Pôle emploi - sous l'œil attentif du gouvernement, quelques dizaines d'excités vandalisent l'usine et terrorisent en toute impunité les non-grévistes. Dans l'usine de Pierre-Bénite du groupe chimique Arkema, la CGT, encore elle, a fait échouer un plan d'investissement de 70 millions d'euros en s'opposant à une nouvelle organisation du travail. Dans la presse, la CGT, toujours elle, scie consciencieusement, depuis des années, la branche sur laquelle sont assis les journaux. Combien de temps encore tolérera-t-on les outrances de ces pyromanes de l'industrie ?

Tout l'article (Le Figaro).

Pourquoi j'ai l'impression que ça va chauffer ? :D

S'il fallait compter le nombre de fois où les syndicalistes ont préféré couler le bateau (non non je ne parle pas de seafrance) plutôt que de s'arranger pour qu'il navigue plus loin... Je suis d'accord dans les grandes lignes avec l'article.

Par quel moyen la CGT a fait capoter les projets de reprise ?

Quel est l’intérêt de la CGT a tuer une boite ?

Chez Dunlop la CGT n’était pas présente ?

Quelques réponses à tes questions...

Fermeture de Goodyear Amiens: la CGT sur le banc des accusés

Pour la CFDT et une majorité des éditorialistes, la CGT est responsable de la fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens Nord. Pendant sept ans le syndicat a refusé toutes les propositions de la direction pour améliorer la compétitivité du site.

"La direction et la CGT portent une responsabilité " dans le projet de fermeture du site de Goodyear à Amiens Nord, a estimé ce vendredi matin sur LCI le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger. "On voit bien que quand il y a des dogmes, et pas de volonté de sauver l'emploi on va dans le mur", a-t-il souligné. Des propos qui ne traduisent pas seulement le divorce consommé entre la CFDT et la CGT. A l'usine de Goodyear, le malaise est réel autour du rôle qui a été joué - ou qui aurait dû être joué- par le syndicat majoritaire du site (80 % des voix), après l'annonce ce jeudi de la fermeture définitive de l'usine.

Pour comprendre cette colère, il faut remonter en 2007 lorsqu'un accord de compétitivité est proposé par la direction à ses deux sites jumeaux d'Amiens: le site Amiens Nord et l'usine Dunlop. Alors que les salariés de Dunlop acceptent la modification de leurs conditions de travail - passage au 4x8, plus de travail le week-end etc - ceux d'Amiens Nord crient au chantage. S'ensuivront sept années de longues négociations durant lesquelles la CGT va refuser toutes les propositions de la direction. Comme elle obtient gain de cause en justice - le plan social est retoqué à plusieurs reprises- le dossier s'embourbe. Mais courant 2012, un accord semble enfin se dessiner avec l'arrivée d'un repreneur pour une partie du site. Sauf que là encore les discussions s'enveniment avec une CGT qui refuse le plan de départ volontaire au motif que les garanties apportées par le repreneur sont insuffisantes. Les négociations échouent.

>>> Goodyear Amiens: la fermeture était-elle inévitable?

La CGT est alors isolée. Les autres syndicats lui reprochent d'avoir saboté les négociations, et d'avoir pris en otages des salariés. Qui risquent aujourd'hui de perdre leur emploi... Ils sont 1173. Le repreneur aurait pu en garder 537. Si la CGT avait pris "l'avis du personnel sur le plan de départs volontaires, il aurait été accepté, parce que c'était la solution la moins saignante", affirmait jeudi Virgilio Mota Da Silva, délégué SUD.

Tout l'article et vidéo (l'Expansion).

C'est ça quand ont fait passer son idéologie avant la réalité...

Je comprends mieux, le syndicat aurait du accepter la perte de 637 emplois et il s'est battu pour les conserver.

En effet le rôle des syndicats est d'accompagner les plans sociaux sans broncher.

Au lieu de permettre de maintenir une activité, ils ont fait fermer une usine. Gain pour les salarié ? Zéro.

Il y a peu être des plan sociaux moralement bancale, faut arrêter de croire que c'est la majorité des cas. Maintenant faut voir ce qui est le mieux : se battre pour garder tout les emplois en dépit du bon sens, ou permettre a la boite de survivre et de garder certains salariés.

Goodyear d'ici quelques années aurait peu être repris des couleurs et emploierai alors 2000 personnes. Ça a peu de chance d'arrivé maintenant... Un syndicat digne de ce nom, il sait faire des compromis réalistes, il ne s'enferme pas dans une idéologie moribonde pour s'astiquer devant leur passage TV.

Je comprends mieux, le syndicat aurait du accepter la perte de 637 emplois et il s'est battu pour les conserver.

En effet le rôle des syndicats est d'accompagner les plans sociaux sans broncher.

Ca me rappelle un gars qui disait à chaque fois : tant que je gagne, je rejoue, et il rejouait tout, et même il surrenchérissait, il croyait en sa chance, les statistiques ? pff, il s'en foutait, les probabilités, pff, un truc de scientifiques à la noix, la réalité ? ben il a fini par tout perdre et s'endetter à la fin de la soirée... Quand on joue aux dés t'sais...

Mais faut surtout pas culpabiliser, c'est la faute à pas de chance, la loi des séries et au casino qui n'est là que pour ramasser des profits au détriment du joueur, comme s'il ne le savait pas en venant tenter sa chance...

Bref, la gourmandise est vilain défaut, à n'en pas douter...

Le Figaro ne fait pas la gloire de la CGT étrange ? :smile2:

Quand a la CFDT ce syndicat n'en a que le nom il n'y a qu'a voir tous les accords foireux que ceux ci ont signé et ou siège Chérèque aujourd'hui.

Effectivement la CGT ne négocie pas si elle n'a pas de garanties sérieuses sur l'avenir de ceux qu'elle défend,le chèques en blanc on les laisse a la CFDT.

On a vu chez Continental ce qu'ont donné les baisse de salaires et l’augmentation du temps de travail pour sauver l'emploi.

Quand un repreneur ne veux s'engager que sur 2 ans il y a fort a parier qu'il ce fout bien de l'entreprise et de ses salariés.

Donc il faut aussi être lucide et ne pas être un lapin de 3 semaines dans ce genre de "concertations".

il vaut mieux faire des compromis avec le départ de certains salariés( retraites , insertions,nouveaux métierx) que de refuser tout accord avec un repreneur potentiel.

La CGT est la championne du NON, rien ne trouve grâce à ses yeux, ce syndicat se fiche de ses travailleurs, sachant bien que ses délégués seront à l'abri en cas de

licenciements, ils ont une réputation sulfureuse à défendre, provocateur et destructeur, il reste sur ses principes, ne donner jamais l'impression de céder du terrain :bad:

Au lieu de permettre de maintenir une activité, ils ont fait fermer une usine. Gain pour les salarié ? Zéro.

Il y a peu être des plan sociaux moralement bancale, faut arrêter de croire que c'est la majorité des cas. Maintenant faut voir ce qui est le mieux : se battre pour garder tout les emplois en dépit du bon sens, ou permettre a la boite de survivre et de garder certains salariés.

Goodyear d'ici quelques années aurait peu être repris des couleurs et emploierai alors 2000 personnes. Ça a peu de chance d'arrivé maintenant... Un syndicat digne de ce nom, il sait faire des compromis réalistes, il ne s'enferme pas dans une idéologie moribonde pour s'astiquer devant leur passage TV.

Goodyear a très bien joué ce coup en désignant la CGT responsable de la fermeture de l'usine.

Bravo, ils sont d'excellents stratèges en se faisant passer pour les bons patrons contre les méchants syndicats.

Bénéfice collatéral, on rajoute encore une couche a l'anti-syndicalisme ambiant et on affaiblit encore un peu plus le pouvoir des salariés. Que du bonheur !

A mon avis Goodyear a toujours voulu fermer cette usine mais ne voulait pas ternir son image.

C'est réussi avec brio. Bravo encore!

il vaut mieux faire des compromis avec le départ de certains salariés( retraites , insertions,nouveaux métierx) que de refuser tout accord avec un repreneur potentiel.

La CGT est la championne du NON, rien ne trouve grâce à ses yeux, ce syndicat se fiche de ses travailleurs, sachant bien que ses délégués seront à l'abri en cas de

licenciements, ils ont une réputation sulfureuse à défendre, provocateur et destructeur, il reste sur ses principes, ne donner jamais l'impression de céder du terrain :bad:

Mais même dans le cas d'un licenciement sec il y a des mises a la retraite anticipé,l'état ce charge des reconversions.

Le repreneur Titan ne voulait s'engager que sur 2 ans avec a peine la moitier des salariés,il faut vraiment être un syndicat vendu pour accepter ça,sans parler du gel des salaires et de l’augmentation du temps de travail.

On a vu avec les Conti et Mittal ce que ça a donné de signer ce genre d'accord.

La CGT est la seule qui représente réellement les salariés et qui ne ce fourvoie pas avec le patronat.

Quand aux délégués ils ne sont pas protégés en cas de licenciements sec.

Qu' attend Hollande pour interdire les licenciements boursiers.

J'attends avec impatience le jour où les fameux licenciement boursiers seront interdits pour deux raisons, la première va être la définition de licenciement boursier dans la loi (ça promet de belles pages de code du travail) et la deuxième c'est voir l'effet direct sur l'économie quoique je ne sois pas bien sûr que ça change grand chose rajouter une cuillère d'essence sur une voiture en feu ne va pas forcément faire une différence énorme dans la vitesse de combustion.