Zone euro : les Bourses plongent, déçues par les annonces de Draghi

Zone euro : les Bourses plongent, déçues par les annonces de Draghi

Après les propos très volontaristes de Mario Draghi la semaine dernière, les marchés attendaient des mesures fortes. Ce Jeudi, le président de la Banque centrale européenne les a laissés sur leur faim.

Mario Draghi avait donné le ton la semaine dernière en expliquant qu'il allait "faire tout ce qu'il faut" pour sauver l'euro. François Hollande avec Mario Monti, suivis d'Angela Merkel, lui avaient ensuite emboîté le pas. Les attentes étaient donc très importantes ce jeudi, lors de la conférence de presse de la Banque centrale européenne.

Les bourses européennes plongentAlors que les déclarations de Mario laissaient entrevoir une intervention d'envergure de la BCE pour racheter une part de la dette des Etats en difficulté, les mesures annoncées ce jeudi déçoivent les marchés. Les bourses de Francfort, de Madrid et de Paris ont ainsi respectivement baissé de 2, 5 et 1,5% dans les minutes qui ont suivi cette conférence de presse.

Il apparaît que l'autorisation d'intervention de la BCE sur le marché obligataire n'ait pas suffi à rassurer. L'absence de calendrier et de mesures concrètes, que ce soit en terme de baisse des taux ou d'intervention sur le marché de la dette, cristallise les critiques des acteurs financiers.

Les taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie en nette hausseLe taux d'emprunt à 10 ans de l'Italie remontait au-dessus des 6% jeudi après-midi sur le marché obligataire, les investisseurs se montrant peu convaincus par les propos du président de la Banque centrale européenne. Ces taux bénéficiaient pourtant d'une détente depuis le début de la journée et jusqu'à cette conférence de presse.

"Euro irréversible", Draghi persiste et signe"L'euro est irréversible" a déclaré jeudi le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, jugeant "inacceptables" les envolées des taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie, malgré les efforts déployés par la zone euro pour sortir de la crise. "Les gouvernements doivent continuer les efforts de consolidation budgétaire, de réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et de réformes institutionnelles au niveau européen", a-t-il ajouté.

BFMTV

Ce qui est amusant (ou pas), c'est comment nous nous sommes plantés un couteau dans le dos tous seuls comme des grands.

L'union monétaire européenne a été quasiment la seule réalisation européenne concrète dans nos quotidiens et aussi structurante du point de vue économique.

Seulement, nous avions connu la valse des dévaluations et des ré-évaluations des différentes monnaies avant la mise en place de l'euro selon leur situation économique et respective et par conséquent ce projet d'union monétaire n'avait été possible qu'en définissant des critères rigoureux pour tous afin d'éviter que les pays ne fassent n'importe quoi tout en bénéficiant d'une monnaie forte grace aux efforts des autres.

La maîtrise de l'inflation, le fait d'avoir des taux d'intérêts à long terme encadrés et surtout la maîtrise de la situation financière.

Le déficit publique ne devait pas excéder 3% du PIB et l'ensemble des emprunts ne devaient pas excéder 60%.

Tout celà découlait du seul bon sens...

Puis, les états sous l'impulsion de l'Allemagne et de la France ont commencé par assouplir ces mesures et la crise économique que nous avons traversé à fait littéralement exploser ces intentions.

C'est un peu comme si le taux d'endettement des ménages limité à 33% était passé à 200%...

Très honnètement, les gouvernements arrivant ne peuvent se satisfaire d'avoir des situations bloquées et comme nous l'avons fait imaginent un peu trop facilement des plans de relance successifs pour relancer la machine.

Mais bon sang de bonsoir, si on remettait un peu les choses dans le bon sens, qu'on repensait davantage à la réalité des situations plutôt qu'aux plans sur la comète et qu'on évitait de nous désindustrialiser pour bénéficiers de la faiblesse des prix et spéculer sur la faiblesse des systèmes de protection chinois, on remettrait un peu nos têtes sur nos épaules.

Ce qui est marrant dans ces annonces, c'est de voir l'effet qu'elles ont sur les marchés et sur les taux d'intérêts fixés aux états.

On s'est pieds et poings liés et là, on a quand même une sacré générations d'hommes politiques incompétents après les visionnaires qui avaient pourtant eu le projet visionnaire européen.

Aujourd'hui, je ne vois vraiment pas comment continuer dans ces conditions.

Soit l'euro explose, soit nous centralisons complètement la gestion européenne sur le mode d'un état fédéral américain.

Mais il faut arrêter de vouloir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière, encore moins avec des incapables à notre tête car la machinerie en place ne peut en aucun cas permette un pilotage, même s'ils étaient bons (et ils ne le sont pas...)

Qui a envie de confier la gestion totale de la France aux incapables de Bruxelles? Donc je parie sur l'explosion de l'euro. Et le plus tôt sera le mieux.

Quand Mario Draghi déclare que l'euro est irréversible, ça réveille en moi de vieux souvenirs. En d'autres temps, on disait dans les pays de l'Est que le passage au communisme était irréversible. On connaît la suite.

Bonjour zenalpha

J’ai une autre lecture que la vôtre.

Ce que le marché spéculatif attend des Européens,c’est que nous remettions la planche à billets en route en Europe, pour favoriser une relance artificielle, et que nous annoncions simultanément que toutes les nouvelles dettes générées par les États européens seraient assurées, advitam aeternam par la banque européenne.

Ce faisant, s’il s’agit de relancer la consommation en Europe, pour s’apercevoir ensuite que toute cette relance profite majoritairement à la zone hors euro, il n’est pas inconcevable de rester volontairement flou ou circonspect sur le sujet.

Il est facile de prétendre que les Européens sont ignorants en matière économique,puis de se frapper la poitrine afin de prétendre que nous sommes des idiots invétérés.

En ce qui me concerne je ne le pense pas.

Souvenez-vous,de la crise économique en 2000 aux USA, le taux directeur de la banque centrale américaine était proche de zéro, incitant les banquiers américains à prêter à n'importe qui, au prétexte qu'ils n'y avaient aucun risque pour eux?

Huit ans plus tard, la bulle spéculative de l'immobilier éclatait aux USA, avec des millions d'Américains dans l'impossibilité de rembourser leur prêt, au risque de faire exploser leurs système bancaire.

Puis de convenir après coup,qu’il était rétrospectivement absurde de prêter à des foyers pertinemment insolvables.

Souhaitons-nous vraiment suivre à la lettre ce que le marché ordonnait de faire aux responsables politiques américains hier ?

Après 2008, des milliards de monnaie-papier furent injectées dans le système, pensez-vous honnêtement que cette issue de facilité ait amélioré la situation d’aujourd’hui?

Je me suis sans doute mal exprimé.

Mon propos n'est pas de prétendre que nous sommes idiots et ignorants avec comme enseignement de se frapper la poitrine.

Je constate que des règles de bon sens et de bonne gestion qui étaient les fondamentaux de la cohésion de l'euro ont été bafouées dans les grandes largeurs.

Que, par conséquent, l'euro n'est plus sur les bases qui lui permettaient d'exister.

Et par voie de conséquence qu'il faut changer les choses car l'euro n'est plus viable, sorti des rails et des garde-fous qui garantissaient sa stabilité.

Soit cela passe par la sortie de l'euro des pays trop fortement endettés car à l'époque de la création d'une monnaie unique, personne n'aurait pu concevoir de tels excès ni de telles disparités, d'où des critères à respecter pour avancer en cohésion.

Soit cela passe par la mise en place d'une gestion politique et économique beaucoup plus centralisée sur le mode d'une europe fédérale avec une direction politique européenne permettant plus qu'un droit de regard sur les politiques économiques des états et un interventionnisme plus précoce et beaucoup plus impactant.

Je constate également la désindudtrialisation, l'externalisation, la croissance zéro et la totale dépendance aux marchés.

Je constate aussi la dépendance aux capitaux étrangers qu'ils soient d'origines moyen orientaux ou chinois.

Même les américains ont leur énorme dette financée par la Chine devenu le banquier de la planète.

Bref, une perte de bon sens sur des indicateurs économiques structurels au bénéfice du miroir aux alouettes de la facilité et de la rentabilité à court terme.

Non seulement les états ont perdu toute influence sur le tissu économique et industriel de leurs pays, mais il ont perdu toute souverainté devant leur propre fonctionnement au bénéfice de plans de courts termes et de calculs politiques faciles.

Bref, la machine europe est enrayée, noyée dans sa complexité politique et son manque d'impulsion.

En découle bien évidemment en réponse à vos questions qu'il est bien évident que mes constats et 'solutions' ne vont pas dans le sens de la satisfaction court terme des attendus des marchés financiers.

Et si je suis favorable a des plans de relance ciblés pour relancer une croissance anémique, nos situations financières ne permettent plus de le faire sur le fonctionnement de l'europe actuel car il va falloir être plus rigoureux que jamais et de manière collective.

Bref, les annonces de Draghi incapable d'intervenir car les états italiens et espagnols eux mêmes ne sollicitent pas d'intervention pour des raisons politiques n'est qu'une péripétie anecdotique.

Il faudrait des décisions d'une toute autre dimension.

Mon avis est que l'europe sera dans le prochain siècle la périphérie extérieure des affaires mondiales car nous avons déjà démontré nos incapacités.

zenalpha,

Pour le fun…

En matière de puissance économique, il vient naturellement à l’esprit de tous, qu’il existe une corrélation entre le nombre de médailles obtenues aux jeux olympiques par les états nations.

Si nous prenions des critères comparables, c'est-à-dire de comparer, la CHINE, les USA, à L’EUROPE des 27, nous aurions en nombre de médailles le classement suivant au 3 août 2012.

1) EUROPE des 27 = 89 médailles

2) USA = 37 médailles

3) CHINES =34 médailles

4) RUSSIE = 17 médailles

Je vous l’accorde, la comparaison peut sembler tirée par les cheveux, néanmoins pas moins subjective que de comparer la France seule, ou l’Allemagne seule, ou l’Angleterre seule à des états continents, comme le sont, les USA, la CHINE ou la RUSSIE.

Pour le moment, l’Europe est dans les faits, la première zone économique du monde.

Si je réussis quelques instants à faire douter tous les « déclinologues » en tous genres, j’aurais réussi mon petit effet.

Si le but est de relier les médailles olympiques de Londres aux perspectives du siècle futur, l'exercice est périlleux...

L'Europe représente 11% de la population mondiale et le premier pays européen en terme de croissance démographique est .... 145ème.

L'allemagne a la meilleure croissance européenne et est classée 109ème en terme de croissance économique du PIB.

Elle est aussi la meilleure en terme de croissance industrielle et est à la 29ème place.

Tous les ans nous descendons tant en PIB qu'en PIB par habitant.

En gros, on représente pas grand chose, on évolue moins vite que les autres et dans un siècle on représentera encore largement moins (qu'on ait des médailles aux jeux olympique ou pas).

Ceci étant, je ne dis pas non plus de baisser les bras mais je dis que les génuflexions de Mario Draghi ne sont pas à la hauteur des enjeux.

Si tu ne vois pas le déclin, ne t'inquiète pas, tes enfants le verront ^^

D'ailleurs après la Grèce, l'Irlande, l'Espagne arrive suivie de l'Italie.

Comme l'Allemagne voudra pas financer la planète euro ad vitam Eternam, leur situation étant saine, ils retourneront à leurs affaires intérieures en demandant à chaque pays de se responsabiliser.

Et là c'est le drame.

Que ce soit structurellement ou conjoncturellement, c'est pas joli à voir heureusement que nos athlètes nous font penser à autre chose.

Si l'objectif est de revenir 'a nos monnaies nationales il faut l'afficher clairement et ne pas laisser pourrir la situation encore longtemps.

Pour cela il faudrait nous indiquer les chemins de sortie et analyser les conséquences internationales.

Après, il suffira d'attendre l’appréciation des marchés de nos monnaies, en espérant qu'elles ne seront pas trop fortement sanctionnées .

Mais par pitié, il faut arrêter ces réunions "de la dernière chance" qui nous ridiculisent.

aujourd'hui elles sont en hausse de 6 % environ

ben Draghi n'a rien dit à part que l'euro est irreversible

y'a des pistes cependant:

1) la BCE verse des fonds illimités au fond de soutien qui les reverse aux pays en faillites de la zone euro ce qui va nous donner de l'inflation et faire baisser l'euro

2) la régle d'or qui coulera les pays à force d'austérité pour assainir les dettes sans croissance

3) la BCE ou la BCI rachéte des crédits pourris pour faire baisser les taux d'emprunts des pays en faillite afin qu'ils puissent emprunter de nouveau sans faire plus de croissance et que la BCE ou la BCI puisse racheter leurs crédits pourris pour faire de nouveau baisser leur taux d'emprunt afin qu'ils puissent emprunter de nouveau etc...

Aie confiance

Peu importe les efforts,ils veulent la chute de l'euro et provoquer un k.o monumental

Non non , depuis que Rajoy a dit qu'il pensait maintenant demander un plan de sauvetage pour l'Espagne aprés avoir refusé , les marchés repartent à la hausse

Y'a du fric à se faire sur le dos de la zone euro pour eux, les marchés ont déjà la bouche ouverte pour recevoir le prochain delestage de milliards , c'est le genre d'annonce qui les rend plutôt de bonne humeur

C'est )à chaque fois pareil , à chaque delestage ou annonce de delestage les marchés remontent , on a l'habitude maintenant

Peu importe les efforts,ils veulent la chute de l'euro et provoquer un k.o monumental

Quand on fait des conneries et qu'on s'y enfonce , c'est pas les marchés les responsables , le vrai souci est vraiment ailleurs

Quand on leur met un gâteau sous le nez , ils le mangent , faut pas le leur reprocher

Au fait l'Argentine est heureuse , ils ont célébré ces temps-ci le dernier remboursement de leur dette , ils sont pas prêts je pense à recommencer un arrimage de leur monnaie au dollar , z'ont vu , z'ont compris ce que donne une monnaie inadaptée