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Les nationalisations rapportent plus à l'Etat que les privatisations


economic dream

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous,

Nationaliser est bel et bien un moyen d'augmenter les recettes de l'Etat.

Entre 1983 ( après les nationalisations sous Mitterrand) et 2009, le montant total des dividendes versés à l'Etat par les entreprises nationalisés fut de 176 milliards d'euros.

Et on ne parle que des dividendes et non pas du bénéfice à revente de l'entreprise nationalisée .

Lors de la même période, l'ensemble des privatisations ont rapporté 104.2 milliards d'euros.

Certes il faut retirer le coût d'achat des entreprises aux recettes des nationalisations ( 176- 95 = 81 milliards d'euros) mais l'Etat a privatisé pour 58 milliards d'euros d'entreprises nationalisés sous Mitterrand ( bénéfice indirect des nationalisations, je ne le considère pas comme le bénéfice d'une privatisation) .

Donc si on compare les recettes des privatisations d'entreprises publiques qui n'ont pas été nationalisé sous Mitterrand , recettes valant 46.2 milliards d'euros ( =104.2 - 58 ) avec les recettes des seuls dividendes des entreprises nationalisées , recettes valant ici 81 milliards d'euros, on peut constater que nationaliser rapporte plus que privatiser.

Par la même occasion; on peut donc dire que les nationalisations sous Mitterrand qui ont rapporté indirectement et directement 139 milliards d'euros (= 81 + 58 ) à l'Etat , n'ont pas plombé la dette publique mais l'ont justement allégée.

On peut donc se demander pourquoi les néolibéraux partout au pouvoir en Europe s’obstinent à privatiser plutôt que de nationaliser.

Soit ils ne veulent pas vraiment réduire l'endettement public ce qui leur permet d'imposer leurs réformes impopulaires, soit ils veulent faire des cadeaux à leurs copains entrepreneurs qui peuvent racheter à faible prix ces entreprises publiques.

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Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
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Et dans bien des cas, la privatisation coûte bien plus cher au consommateur que la nationalisation (je pense à la privatisation des compagnies ferroviaires anglaises où, devant l'incapacité des compagnies à assurer l'entretien des voies, activité loin d'être rentable, ce sont finalement les impôts qui les entretenaient :mef: ).

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Membre, forumeur révolutionnaire, 52ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
52ans‚ forumeur révolutionnaire,
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Et que dire des autoroutes qui ont été bradés et qui rapporte un max de fric au privé,quel pif les politiques.:mef:

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Effectivement, le cas des concessions autoroutières est l'un des plus récents et des plus douloureux. Au moment où l'Etat avait fini de remboursé l'investissement dans l'équipement, en 2005, il vend... Résultat les 1 milliard de bénéfice par an que s'empochent les concessions privées ne vont plus dans les caisses de l'Etat.

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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
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privatiser les bénéfices, nationaliser les pertes !!!

c 'est pas beau le capitalisme ???

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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
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Ce n'est pas l’État qu'il faut engraisser.

Et dans le cas de la SNCF par exemple, une privatisation avec fin du monopôle coûterait moins cher aux voyageurs.

Celui qui pense que j'ai tord est un antilibéral compulsif. :dev:

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Invité Long Nao
Invités, Posté(e)
Invité Long Nao
Invité Long Nao Invités 0 message
Posté(e)

On a vu ce que ça donnait en Angleterre. Les prix des billets se sont envolés.

Résultat, renationalisation partielle :sleep:

Et dans le cas de la SNCF par exemple, une privatisation avec fin du monopôle coûterait moins cher aux voyageurs.

Dans le cas du réseau ferré, la baisse des prix ne profiterait qu'aux grandes lignes. Les lignes provinciales, elles, verraient de nombreuses lignes ou gares fermer, et hériteraient des fonds de tirroirs en matière de wagon et de matériel de traction.

Il y a une autre donnée, non économique, que cette analyse ne prend pas en compte : ce qui nous épargne en partie les grands accidents ferroviaires des autres pays, c'est une gestion unique des trafics. On peut se plaindre des retards, des annulations de trains, ils ont souvent pour origine les systèmes mêmes qui garantisse la sécurité sur le réseau que nous connaissons. Multiplier les acteurs sur les mêmes lignes, c'est s'exposer à des catastrophes...

En outre, aller convaincre des compagnies privée que si une pièce de la loco n'est pas remplacer, le convoi ne part pas, alors que dans le convoi il y a un gros contrat, vous croyez qu'ils vont vraiment retenir la loco ? Mon oeil...

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Ce n'est pas l’État qu'il faut engraisser.

Et dans le cas de la SNCF par exemple, une privatisation avec fin du monopôle coûterait moins cher aux voyageurs.

Celui qui pense que j'ai tord est un antilibéral compulsif. :dev:

Ah bon?

Moi qui croyais que la droite insistait toujours sur la gravité de la dette et de la nécessité de la rembourser rapidement sleep8ge.gif

Tu es d'accord pour dire que l'Etat doit avoir plus de recettes mais tu n'es pas d'accord si elles proviennent de nationalisations ( plutôt que d’impôts)?

Les privatisations du rail ont été une catastrophe partout , avec une hausse des prix et des accidents.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

On a vu ce que ça donnait en Angleterre. Les prix des billets se sont envolés.

Résultat, renationalisation partielle :sleep:

Et dans le cas de la SNCF par exemple, une privatisation avec fin du monopôle coûterait moins cher aux voyageurs.

Dans le cas du réseau ferré, la baisse des prix ne profiterait qu'aux grandes lignes. Les lignes provinciales, elles, verraient de nombreuses lignes ou gares fermer, et hériteraient des fonds de tiroirs en matière de wagon et de matériel de traction.

Il y a une autre donnée, non économique, que cette analyse ne prend pas en compte : ce qui nous épargne en partie les grands accidents ferroviaires des autres pays, c'est une gestion unique des trafics. On peut se plaindre des retards, des annulations de trains, ils ont souvent pour origine les systèmes mêmes qui garantisse la sécurité sur le réseau que nous connaissons. Multiplier les acteurs sur les mêmes lignes, c'est s'exposer à des catastrophes...

En outre, aller convaincre des compagnies privée que si une pièce de la loco n'est pas remplacer, le convoi ne part pas, alors que dans le convoi il y a un gros contrat, vous croyez qu'ils vont vraiment retenir la loco ? Mon oeil...

Tout à fait d'accord avec cette analyse (qui peut s'appliquer à beaucoup d'autres domaines). La concurrence n'entraîne plus de baisse significative des prix et de lutte glorieuse pour le bien commun. Une privatisation, ça s'accompagne d'une logique de rentabilité forcené qui fait abandonner toute mission de service de qualité pour tous. La SNCF (comme d'autres services publics) est déjà entré dans cette logique. Résultats : des prix de billets (chers) calculés selon la courbure de l'espace-temps, des volontés de fermer les petites gares, le culte du TGV,... Quel rempart ? L'état actionnaire, qui rapelle à la société ses devoirs en tant qu'entreprise de service public.

Il suffit de voir comment les opérateurs téléphoniques ont taillé des croupières au nouveau venu Free, comment ils s'entendent sur les prix (chers, ou des systèmes forçant à consommer toujours plus)...

Il suffit de voir la logique de l'obsolescence programmée encore d'usage chez les industriels...

Il suffit de voir comment la santé du consommateur représente une donnée secondaire par rapport à sa faculté de raquer (Vaccins H1N1, Labos Servier, etc..)...

Il suffit de regarder quasiment partout... et ces mannes qu'on a bradées sans raison, si ce n'est de plumer l'état jusqu'au bout. Dans le but de s'en mettre plein les poches et de le détruire (l'abolition du pouvoir étatique est le Graal néolibéral).

Et ça se fait petit à petit.

Il suffit de voir toutes les merdes qu'engendre le privé pour se rendre compte que nationaliser les secteurs-clé n'est pas juste une lubie bolchévique qui mettrait en danger la sacro-sainte libre entreprise de t'enfler, la liberté des unités de consommation citoyens. Comme les gros groupes ne veulent pas endosser leurs responsabilités envers la société (ils rechignent déjà quand ils sont sous le coup de la loi et font tout pour résister) et bien la protection de l'état, de la société et des citoyens peut passer par la nationalisation. D'ailleurs, la mise en péril de notre système social est dû pour beaucoup à ce qu'on a trop vite donné au privé, à cet argent kidnappé des poches de l'état à celles des comptes offshore, aux techniques commerciales monopolisante et exclusives du privé qui non seulement flingue la concurrence mais impose ensuite des ogres dominants et sélectifs.

Le privé a bien trop de marge de nuisance et personne ne fait rien. Cette liberté-là n'a aucune légitimité à être défendue.

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