Aller au contenu

Êtes-vous "pour" une Union méditerranéenne?


illumin

Messages recommandés

Membre, 30ans Posté(e)
LeFiltre Membre 50 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Les blancs en Afrique du Sud vivent moins bien que les noirs d'Afrique du Sud ? euh.....t'en es sûre ?

Je t'accorde que les politiques à l'emploi des gouvernements noirs en Afrique du Sud ont été en faveur des noirs mais de là à dire que les noirs vivent mieux que les blancs là bas...:o°

Après sinon, face à cette tendance qui va vers la diminution des blancs, tu proposes quoi ? on se met à contrôler les naissances des noirs, arabes et autres nyakoués (humour only) ou ben....on fait des gosses ? parce que bouhhh, bientôt on sera plus les kings....ou pas.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 51
  • Créé
  • Dernière réponse
Invité Sandy8
Invités, Posté(e)
Invité Sandy8
Invité Sandy8 Invités 0 message
Posté(e)

Bof, j'ai tendance a croire que les citadin voit une diminution des blanc alors que les campagnard oit une diminution des noir...

Ca se maintient a mon avis...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeur éclairé, 56ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
56ans‚ forumeur éclairé,
Posté(e)

ce qu'il faudrait, c'est un consortium économico-politique qui accepte tout les membres qui respecte un certain nombre de règle qui permettrons une équité de développement et une entraide sans distinction religieuse.

bien sur il est peu probable que cela prenne la structure d'une union du type Europe ou là il y à bien plus en commun, tel qu'un mode de vie.

mais dans l'avenir avec de fort brassage ethnique nous finirons par obtenir un lissage des populations qui pourrons se retrouver dans un certain nombres de valeur.

dans l’immédiat cela n'a que peu de chance d'aboutir à quelque chose de concret.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Colonie!

Nous l'avons coloniser par la force!

Alors oui, si par coloniser tu entends "avoir des point communs" dans ce cas nous avons des point communs avec l'alemagne nzis!

C'était un département français de 1848 à 1962... comme pouvait l'être la Savoie, l'Alsace, la Lorraine ou la Corse qui n'était pas français dès l'arrivé de Clovis...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Sandy8
Invités, Posté(e)
Invité Sandy8
Invité Sandy8 Invités 0 message
Posté(e)

:censored:

Non, c'est faux l'Alsace n'est pas une colonie!

L'alsace est une région francaise, prise par l'allemagnet et récupéré encuite!

Un conseil : ne vas pas dire ce que tu vient de dire dans un bistro alsacien tu risquerai de te faire arracher le tête!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
Posté(e)

On va faire une union allant du Sahara à l'Arctique et à la Mer Noire et après ce sera quoi la prochaine étape ??

On fera une union avec la Russie, la Chine et l'Inde ?? Puis toute l'Afrique et le continent américain, l'Océanie pour au final fusionner le monde entier et marginaliser les états-nations ? :rtfm:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

On va faire une union allant du Sahara à l'Arctique et à la Mer Noire et après ce sera quoi la prochaine étape ??

On fera une union avec la Russie, la Chine et l'Inde ?? Puis toute l'Afrique et le continent américain, l'Océanie pour au final fusionner le monde entier et marginaliser les états-nations ? :rtfm:

Et pourquoi pas une Union planétaire oui. Une monnaie unique, la fin des passeports, la fin de délocalisation puisque tout les citoyens seront équitablement payé partout dans le monde, la liberté de circuler et de nous installer où bon nous semble... En quoi ce serait un cauchemar?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, forumeur éclairé, 56ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
56ans‚ forumeur éclairé,
Posté(e)

On va faire une union allant du Sahara à l'Arctique et à la Mer Noire et après ce sera quoi la prochaine étape ??

On fera une union avec la Russie, la Chine et l'Inde ?? Puis toute l'Afrique et le continent américain, l'Océanie pour au final fusionner le monde entier et marginaliser les états-nations ? :rtfm:

c'est pas plus con que de se faire la guerre pendant des millier d'années.

je pari que tu est du genre à te marié avec une femme qui acceptera toutes tes valeurs et pour la quel tu ne feras aucune concession.:o°

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Sandy8
Invités, Posté(e)
Invité Sandy8
Invité Sandy8 Invités 0 message
Posté(e)

Et pourquoi pas une Union planétaire oui. Une monnaie unique, la fin des passeports, la fin de délocalisation puisque tout les citoyens seront équitablement payé partout dans le monde, la liberté de circuler et de nous installer où bon nous semble... En quoi ce serait un cauchemar?

Oui, pourquoi pas?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
Posté(e)

On va faire une union allant du Sahara à l'Arctique et à la Mer Noire et après ce sera quoi la prochaine étape ??

On fera une union avec la Russie, la Chine et l'Inde ?? Puis toute l'Afrique et le continent américain, l'Océanie pour au final fusionner le monde entier et marginaliser les états-nations ? :rtfm:

Et pourquoi pas une Union planétaire oui. Une monnaie unique, la fin des passeports, la fin de délocalisation puisque tout les citoyens seront équitablement payé partout dans le monde, la liberté de circuler et de nous installer où bon nous semble... En quoi ce serait un cauchemar?

Je pense que ce genre d'idée n'est beau que dans les films et qu'en pratique, c'est relativement une idée de m****. :sleep:

Vive la France ! (Plus ou moins éternelle si possible...)

je pari que tu est du genre à te marié avec une femme qui acceptera toutes tes valeurs et pour la quel tu ne feras aucune concession.:o°

Pour l'instant là je vais avoir 21 ans et j'ai jamais approché une fille de très près donc de là à penser au mariage euuhhh on verra :o° :D

(Ça mieux vaut en :D qu'en :snif: )

Fin du trollage

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
Posté(e)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_pour_la_M%C3%A9diterran%C3%A9e

L'Union pour la Méditerranée (UPM), officiellement dénommée « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », est une organisation internationale intergouvernementale à vocation régionale. Fondée à l'initiative de l'ancien président de la République française Nicolas Sarkozy, le 13 juillet 2008, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, l'organisation est destinée à donner un nouveau souffle au processus de Barcelone, partenariat liant l'Europe aux pays riverains de la Méditerranée.

L'UPM, dont le siège est hébergé à Barcelone, rassemble des États riverains de la mer Méditerranée et l'ensemble des États membres de l'Union européenne (UE). Elle compte ainsi 44 membres : aux 27 membres de l'Union européenne s'ajoutent l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l'Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, l'Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et la Ligue arabe (en tant que telle).

Les principaux buts de l'organisation sont d'ordre énergétique et environnemental : l'eau, l'énergie (notamment solaire), l'environnement — tout particulièrement la dépollution de la Méditerranée — et l'autoroute de la mer comptent parmi les enjeux au cœur du projet. À l'inverse, des sujets moins consensuels comme l'immigration, la nature des régimes politiques des États membres ou le conflit israélo-palestinien ont été écartés.

Sommet fondateur de Paris

Le sommet fondateur de l'Union pour la Méditerranée s'est déroule le 13 juillet 2008 à Paris à l'invitation de la France et de l'Égypte. Les pays riverains de la Méditerranée et de l'UE sont représentés à ce sommet au plus haut niveau de l'État. La Libye assiste au sommet au titre d'observateur et est représentée par son ministre des affaires étrangères. La France, qui assure la présidence du Conseil de l'Union européenne, invite également les chefs d'État et de gouvernement de l'UPM à assister au défilé militaire du 14 juillet.

La déclaration commune des 43 États

La nouvelle institution doit prendre son essor sur six projets mobilisateurs : la dépollution de la Méditerranée, les autoroutes maritimes et terrestres, la protection civile pour répondre aux catastrophes naturelles, une université euro-méditerranéenne, l’énergie solaire et une « initiative méditerranéenne de développement des affaires »1. L'omission de toute référence à la démocratie et aux droits de l'homme dans la déclaration marque une régression par rapport aux objectifs du Processus de Barcelone.

Son organisation est fondée sur une coprésidence entre un dirigeant de la rive nord, désigné selon les mécanismes de représentation en vigueur au sein de l'UE, et un dirigeant de la rive sud, désigné par consensus dans les États concernés. Le président égyptien et le président français sont les deux premiers coprésidents malgré les débats autour de la décision2.

Le budget de l'organisation doit être assuré par le lancement du fonds Inframed par la Caisse des dépôts française et la Cassa depositi e prestiti italienne, qui a pour objectif d'atteindre un montant global de 600 millions d'euros3. Les riches États du Golfe sont considérés comme des bailleurs de fonds potentiels4.

Malgré ces manques, ce sommet marque un succès diplomatique pour la France5, notamment en offrant un cadre favorisant la paix au Proche-Orient. La présence au sein de la même enceinte des chefs d'État ou de gouvernement d'Israël, de la Syrie, du Liban et de l’Autorité palestinienne marque en effet une volonté de dialogue pour résoudre les conflits au Proche-Orient. Le 12 juillet 2008, le président syrien Bachar el-Assad et le président libanais Michel Sleimane annoncent chacun au palais de l'Élysée leur intention de normaliser leur relations diplomatiques en ouvrant une représentation diplomatique respectivement à Beyrouth et à Damas6.

La Cour des Comptes a plus tard « épinglé » ce sommet dans un rapport en faisant remarquer le prix jugé exorbitant de cette journée (16,6 millions d'euros), qui inclut notamment un dîner des chefs d’États pour un coût de 5 050 euros par personne7.

Les États représentés au sommet de Paris

États Organisations Population Régimes politiques 20px-Flag_of_Albania.svg.png Albanie ALECE 3 619 778 République parlementaire 20px-Flag_of_Algeria.svg.png Algérie UA, UMA, Ligue arabe, Barcelone 34 800 000 République parlementaire 20px-Flag_of_Germany.svg.png Allemagne UE, Barcelone 82 314 906 République fédérale 20px-Flag_of_Austria.svg.png Autriche UE, Barcelone 8 316 487 République fédérale 20px-Flag_of_Belgium_%28civil%29.svg.png Belgique UE, Barcelone 10 584 534 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Bosnia_and_Herzegovina.svg.png Bosnie-Herzégovine ALECE 4 400 126 République fédérale 20px-Flag_of_Bulgaria.svg.png Bulgarie UE, Barcelone 7 679 290 République parlementaire 20px-Flag_of_Cyprus.svg.png Chypre UE, Barcelone 766 400 République présidentielle 20px-Flag_of_Croatia.svg.png Croatie ALECE 4 437 460 République parlementaire 20px-Flag_of_Denmark.svg.png Danemark UE, Barcelone 5 457 415 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Egypt.svg.png Égypte UA, Ligue arabe, Barcelone 80 355 036 République présidentielle 20px-Flag_of_Spain.svg.png Espagne UE, Barcelone 45 116 894 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Estonia.svg.png Estonie UE, Barcelone 1 342 409 République parlementaire 20px-Flag_of_Finland.svg.png Finlande UE, Barcelone 5 289 128 République parlementaire 20px-Flag_of_France.svg.png France UE, Barcelone 63 392 140 République semi-présidentielle 20px-Flag_of_Greece.svg.png Grèce UE, Barcelone 11 125 179 République parlementaire 20px-Civil_Ensign_of_Hungary.svg.png Hongrie UE, Barcelone 10 066 158 République parlementaire 20px-Flag_of_Ireland.svg.png Irlande UE, Barcelone 4 239 848 République parlementaire 20px-Flag_of_Israel.svg.png Israël Barcelone 7 184 000 République parlementaire 20px-Flag_of_Italy.svg.png Italie UE, Barcelone 59 131 287 République parlementaire 20px-Flag_of_Jordan.svg.png Jordanie Ligue arabe, Barcelone 5 924 000 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Latvia.svg.png Lettonie UE, Barcelone 2 281 305 République parlementaire 20px-Flag_of_Lebanon.svg.png Liban Ligue arabe, Barcelone 4 099 000 République parlementaire 20px-Flag_of_Lithuania.svg.png Lituanie UE, Barcelone 3 373 991 République parlementaire 20px-Flag_of_Luxembourg.svg.png Luxembourg UE, Barcelone 476 200 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Malta.svg.png Malte UE, Barcelone 404 962 République parlementaire 20px-Flag_of_Morocco.svg.png Maroc Ligue arabe, UMA, Barcelone 33 757 175 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Mauritania.svg.png Mauritanie UA, UMA, Ligue arabe 3 086 859 République fédérale 19px-Flag_of_Monaco.svg.png Monaco

32 020 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Montenegro.svg.png Monténégro ALECE 622 000 République parlementaire 20px-Flag_of_the_Netherlands.svg.png Pays-Bas UE, Barcelone 16 372 715 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Palestine.svg.png Autorité palestinienne Ligue arabe, Barcelone 4 018 332 Entité gouvernementale parlementaire 20px-Flag_of_Poland.svg.png Pologne UE, Barcelone 38 116 486 République parlementaire 20px-Flag_of_Portugal.svg.png Portugal UE, Barcelone 10 945 870 République parlementaire 20px-Flag_of_Romania.svg.png Roumanie UE, Barcelone 21 565 119 République parlementaire 20px-Flag_of_the_United_Kingdom.svg.png Royaume-Uni UE, Barcelone 60 587 300 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Slovakia.svg.png Slovaquie UE, Barcelone 5 396 168 République parlementaire 20px-Flag_of_Slovenia.svg.png Slovénie UE, Barcelone 2 013 597 République parlementaire 20px-Flag_of_Sweden.svg.png Suède UE, Barcelone 9 103 551 Monarchie constitutionnelle 20px-Flag_of_Syria.svg.png Syrie Ligue arabe, Barcelone 20 314 747 République présidentielle 20px-Flag_of_the_Czech_Republic.svg.png République tchèque UE, Barcelone 10 306 709 République parlementaire 20px-Flag_of_Tunisia.svg.png Tunisie UA, UMA, Ligue arabe, Barcelone 10 102 000 République semi-présidentielle 20px-Flag_of_Turkey.svg.png Turquie Barcelone 75 158 647 République parlementaire

Les institutions de l'UPM

Début novembre 2008 se tint une réunion ministérielle à Marseille. De celle-ci, fut dégagé un consensus selon lequel le siège de l'UPM serait à Barcelone, donc en Espagne. En contre-partie de la présence du siège dans un pays du Nord, le secrétariat général revient à un pays du Sud (actuellement Fathallah Sijilmassi, diplomate marocain. Le secrétaire général sera aidé de cinq adjoints : trois Européens et deux du Sud, dont un pour Israël, afin que la Ligue arabe soit membre à part entière de l'UPM8.

Réseau Innovation Euromed

En janvier 2009, Nicolas Sarkozy investit Pierre Laffitte d'une mission pour la création d'un réseau spécifique de développement de l'innovation en Euroméditerranée9.

D'une durée de deux ans, la mission est de favoriser cette coopération avec les membres de l'Union pour la Méditerranée, d'aider à la création de nouveaux pôles en Méditerranée autour des axes prioritaires, comme les autoroutes de la mer, la dépollution de la Méditerranée, un plan solaire méditerranéen (PSM), impliquer plus fortement tous les acteurs financiers, renforcer les liens internationaux déjà existants entre les clusters et les pôles du bassin méditerranéen et développer de nouveaux partenariats ainsi que des échanges de bonnes pratiques entre pôles, clusters et PME.

Les débuts du projet

Aux origines du processus de Barcelone

Article détaillé : Partenariat Euromed.

Lancé, à l'initiative du président français Jacques Chirac, à la suite de la déclaration de Barcelone — déclaration adoptée lors de la conférence ministérielle euro-méditerranéenne qui s'est tenue du 27 au 28 novembre 1995 — le processus de Barcelone établit un partenariat euro-méditerranéen dans le domaine de la sécurité, du développement et de la culture entre l'Union européenne et dix autres États riverains de la mer Méditerranée10 : l'Algérie, l'Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et l'Autorité palestinienne ; la Libye et l'Irak ont eux le statut d'observateurs.

Ces États profitant d'intérêts communs ainsi qu'un long passé d'échanges mutuels, le Processus de Barcelone définit notamment un programme de travail conjoint destiné à construire ensemble un espace de paix, de sécurité et de prospérité partagée — respectant notamment la déclaration universelle des droits de l'homme — mais également à développer les ressources humaines, à améliorer la compréhension entre les cultures et à favoriser les échanges entre les sociétés civiles au moyen d'une zone de libre-échange10.

En 2005, ces objectifs ont été réaffirmés lors du sommet de Barcelone tout en s'attardant sur des enjeux concernant l'immigration et la lutte contre le terrorisme, domaines devenus prioritaires du partenariat. Le sommet a également été l'occasion de souligner les réussites du partenariat, mais également les « importantes » limites du Processus de Barcelone10.

L'Union méditerranéenne, un projet français

Le 22 octobre 2005, à quelques semaines du sommet marquant les dix ans d'existence du processus de Barcelone, Jacques Graindorge, président de l'association Finances Méditerranée censé aider au développement des pays du pourtour méditerranéen, Panagiotis Roumenotis, ancien ministre des Finances de la Grèce et président de l'association Calame (Centre d'analyse et de liaison des acteurs de la Méditerranée), et Jean-Louis Guigou, ancien directeur de la Datar et président de l'Institut de prospective du Calame, prennent acte de l'enlisement du partenariat et lancent un appel pour une Communauté du monde méditerranéen11.

Si pendant le conflit Israël-Liban de l'été 2006, cette idée refait surface chez des universitaires et des intellectuels français pour amener Israël et pays arabes à coopérer dans un cadre international sur des sujets consensuels[réf. nécessaire], c'est le président français Nicolas Sarkozy — alors seulement candidat à l'élection présidentielle —, conscient des limites du partenariat, qui émit l'idée, lors d'un meeting à Toulon le 6 mai 2007, de créer une union méditerranéenne visant à donner un nouveau souffle au partenariat ; ce projet a pour but à la fois d'établir une dynamique politique[réf. nécessaire] hors Union européenne et d'offrir une alternative sérieuse à l'adhésion de la Turquie dans l'UE[réf. nécessaire].

Dans son discours de Tanger12, le 23 octobre 2007, Nicolas Sarkozy invite tous les dirigeants des pays riverains de la Méditerranée à participer « sur un pied d'égalité » à une conférence au sommet à Paris en juin 2008 — à l'aube de la présidence française de l'Union européenne — qui doit marquer la naissance politique de cette union. Le projet français préconise la coopération entre les pays des deux rives sur des domaines consensuels comme l'eau, l'environnement, l'énergie ou encore les transports12. Israël est invité à y prendre part aux côtés des pays arabes.

« La Méditerranée est au cœur de toutes les grandes problématiques de ce début de siècle. Développement, migrations, paix, dialogue des civilisations, accès à l'eau et à l'énergie, environnement, changement climatique : c'est au sud de l'Europe que notre avenir se joue. »

Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, Le Monde, 10 juillet 2008

.

Entre approbation et dissensions

Tensions franco-allemandes et dissensions françaises

Le quotidien français Le Monde rapporte au lendemain du discours de Tanger le scepticisme ambiant des capitales européennes face à un projet français jugé « peu clair »13[réf. incomplète]. La Commission européenne et le Parlement européen sont très irrités par ce projet français qui consacre l'échec du processus de Barcelone et qui marginalise les institutions européennes incapables de donner une impulsion crédible[réf. nécessaire].

Très rapidement, face au « souverainiste » Henri Guaino14 chargée de superviser le projet, et face aux multiples voyages du président Sarkozy dans les pays riverains qui éclaircissent peu à peu le projet — projet excluant les membres de l'UE non-riverains de la Méditerranée[réf. nécessaire] à l’exception du Portugal, de la Jordanie et de la Mauritanie —, l'Allemagne fait savoir ses fortes réticences. De plus, mené sans aucune concertation avec les pays de l'UE[réf. nécessaire], ce projet brouille la politique européenne de Nicolas Sarkozy. Certains États européens « bénéficiaires nets » recevant plus de fonds européens qu’ils ne cotisent au budget de l'UE, craignent une baisse des subventions au bénéfice du Sud[réf. nécessaire]. Certains haut fonctionnaires de la Commission européenne déclarent que les Français veulent « siphonner » les fonds européens au bénéfice de leur zone d'influence au Sud[réf. nécessaire].

La tension franco-allemande est alors très vive, et lors d’une visite d'Henri Guaino à Berlin en janvier 2007 pour éclaircir le projet français, un incident diplomatique avec Reinhard Silberberg, le secrétaire d'État allemand aux affaires européennes, est évité de justesse comme le rapporte Les Coulisses de Bruxelles15.

Les dissensions françaises mettent également en cause la clarté du projet[réf. nécessaire]. Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'État à l'UE, qui prépare activement la présidence française de l'UE du deuxième semestre 2008, exprime de forte réserves sur le projet original qui, selon lui, brouillerait la politique européenne de la France16. Ces réserves se font dans le cadre d'une lutte d'influence auprès du Président entre les pro-européens et le conseiller eurosceptique Henri Guaino[réf. nécessaire].

La révision du projet français sous la pression allemande

Les 13 et 14 mars 2008, Nicolas Sarkozy défend son projet au Conseil des chefs d'État et de gouvernement de l'UE. Il tente tout d'abord de faire accepter son projet en le présentant à ses partenaires européens comme le double méridional du Conseil des États de la mer Baltique, dont seuls les pays riverains peuvent être membres à part entière, les autres États européens ayant le statut d'observateur. La chancelière allemande Angela Merkel refuse toujours cette idée et exige que l'ensemble des États membres de l'UE soient membres à part entière de l’Union méditerranéenne, et que la Commission européenne soit au cœur du dispositif.

Alors que le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker résume le projet à « du Barcelone + »15, le projet français est révisé sous la pression allemande ; l’Union méditerranéenne devient alors officiellement « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée ». Les médias français décrivent cette révision du projet comme l'échec de la diplomatie sarkozyste vis-à-vis de l'Allemagne : l'UM est une « affaire mal ficelée, mal préparée, mal vendue » pour Jean Quatremer sur son blog les Coulisses de Bruxelles. Le Monde parle lui de la « fermeté inédite de MmeMerkel » à l'égard d'un projet lancé selon le journaliste Henri de Bresson « de façon calamiteuse »17[réf. incomplète].

De plus, affaibli sur le plan intérieur (baisse spectaculaire dans les sondages, élections municipales et cantonales désastreuses), le président français était clairement sur la défensive face à ses partenaires courroucés.[réf. nécessaire] Le site internet pro-UM et eurosceptique Vox Latina parle quant à lui d'une « Allemagne en relève de l'Empire austro-hongrois ». Alfred Mignot, éditeur-fondateur de Vox Latina critique ce nouveau projet a minima, paneuropéen mettant en avant le potentiel élevé d'inertie résultant du nombre élevé d'États désormais concernés et le rôle important accordé à la Commission européenne comme pour le processus de Barcelone18.

Un appel de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est lancé après la révision du projet original, le 28 mars 2008, par le président de l'Eurorégion Alpes-Méditerranée et président du conseil régional de Provence Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle ; cet appel demande un véritable « plan Marshall » pour la Méditerranée, afin « d'assurer la paix et la sécurité dans l'espace euro-méditerranéen dont les peuples sont liés par leur communauté de destin »19.

Tout en se félicitant de voir la Méditerranée retrouver une place sur l'avant-scène géopolitique, de nombreux analystes (Mustapha Benchenane, Mustapha Chérif, Bichara Khader, Charles Saint-Prot, etc.) estiment qu'il serait préférable de relancer le dialogue euro-arabe qui a le mérite d'éviter des ambiguïtés et de permettre une coopération plus équilibrée entre deux grands ensembles : les 27 pays de l'UE et les 22 pays de la ligue arabe20.

Les incertitudes et l'activisme français avant le sommet de Paris

Les incertitudes sur la présence de certains chefs d'État arabes

La perspective de la présence d'Israël au sommet de Paris agace fortement certains pays arabes : la Libye refuse de participer à l'organisation et organise même un mini-sommet du refus le 10 juin à Tripoli avec certains pays arabes21. De plus, le colonel Kadhafi accuse un tel projet de diviser la « nation arabe ». Le président de la République algérienne entretient le doute sur sa présence, malgré la visite pressante de François Fillon à Alger22.

Les autorités algériennes s'interrogent également sur la place de leur pays dans l'UPM alors que la France a beaucoup mis en avant le Maroc, la Tunisie et l'Égypte ; elles ont vu d'un mauvais œil la visite de Nicolas Sarkozy en Israël en juin 2008. « Ce n'est pas l'Union pour la Méditerranée qui doit faire la normalisation [des relations] entre Israël et les pays arabes », souligne le ministre algérien des Affaires étrangères. La présence du président syrien Bachar el-Assad au sommet marque néanmoins une réconciliation diplomatique franco-syrienne mais provoque une certaine polémique en France23.

Les conflits sur le fonctionnement de la future organisation

Le fonctionnement de cette organisation doit reposer sur un sommet tous les deux ans, sur une coprésidence, assurant une égalité entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, et sur un secrétariat permanent. Nicolas Sarkozy envisage d'être le premier président du nord, et que le premier président du sud soit Mohammed Hosni Moubarak. Il souhaite également que le futur « secrétariat général » permanent soit localisé en Tunisie. Une fois de plus, ces initiatives jettent un froid dans les capitales européennes et à Bruxelles : « il n’y a pas beaucoup de démocratie, en dehors d'Israël, au sud de la Méditerranée », déclare un fonctionnaire européen aux Coulisses de Bruxelles24. « Mais pour le secrétariat, on pourrait au moins choisir le Maroc qui est quand même un peu plus présentable ».

La Commission européenne fait savoir finalement qu'elle refuse que Nicolas Sarkozy assure la présidence de l'UPM25 ; pour Bruxelles, la France peut coprésider l'UPM, mais juste pendant les six mois de la présidence française du Conseil de l'Union européenne.

Les réactions des pays riverains

  • L'Algérie

L'Algérie a, notamment par la voix de son ministre des Affaires étrangères, demandé des « clarifications et des précisions » quant à la présence et au rôle d'Israël dans cette Union, craignant ouvertement que le nouveau cadre ne serve de prétexte à une « normalisation rampante » des relations avec l'État hébreu. Informées par la presse, les autorités algériennes ont aussi mal pris le fait que la coprésidence reviendrait à l'Égypte, le siège du secrétariat à la Tunisie et le secrétariat général à un Marocain26. Début mai 2008, lors d'une visite à Alger, la ministre française de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a démenti ces informations26.

  • Le Maroc

Les autorités marocaines accueillent favorablement la proposition française. Lors de la visite d’État au Maroc du président français en octobre 2007, le roi Mohammed VI déclare dans son discours de Marrakech : « Nous sommes déterminés à explorer avec vous toutes les opportunités visant à promouvoir une approche inédite et progressive du partenariat ainsi envisagé et une prise en charge novatrice et solidaire des multiples défis de notre espace méditerranéen ». L’ambassadeur marocain à Paris, Fathallah Sijilmassi, est actif dans la promotion du projet.

  • La Tunisie

La Tunisie accepte le projet dès l’été 2007 et l'ex-président Zine el-Abidine Ben Ali soutient les démarches de Nicolas Sarkozy tout en rappelant, lors de la visite d’État de ce dernier en Tunisie en avril 2008, sa volonté d’« une participation plus large des pays de la rive sud à l’élaboration des plans et à la prise des décisions »27. Les chefs d’entreprise tunisiens voient cette union comme un « accélérateur de projets ».

  • La Turquie

Les autorités turques se montrent sceptiques face aux deux buts inavoués de la création de l’UPM, arrêter les flux migratoires des pays du Sud vers l’UE et écarter la Turquie des négociations d’adhésion à l’Union européenne, tout en lui offrant une contrepartie.

  • L’Égypte

L'ex-président égyptien Mohammed Hosni Moubarak est aussi favorable au projet. Les milieux intellectuels et universitaires égyptiens se montrent intéressés, tel le professeur de sciences politiques Mona Makram-Ebeid qui dans Al-Ahram Hebdo soutient fermement la coopération méditerranéenne et considère que l’Égypte pourrait « jouer un énorme rôle pour être la force motrice de cette Union » aux côtés de la France28. Cependant, comme le note Antoine Basbous, de l’Observatoire des pays arabes, dans Le Figaro29 « la principale préoccupation de ces dirigeants n’est pas d’intégrer un club de démocraties méditerranéennes, mais de sanctuariser leurs régimes et de maintenir leurs clans au pouvoir (…) Donner la liberté à leur peuple, instaurer un État de droit ou offrir à leur jeunesse une véritable perspective, cela n’est pas à l’ordre du jour ».

  • La Libye

Le colonel Kadhafi a, de son côté, montré son hostilité au projet français, parlant d’une tentative de diviser les pays arabes30. Il ne souhaite pas qu’une Union pour la Méditerranée soit engagée sans l’appui de tous les pays arabes.

  • La Grèce

En octobre 2007, le président grec Károlos Papoúlias, qui effectue une visite d’État en France, affirme son approbation et son soutien au projet d’Union méditerranéenne. « La Grèce se montre particulièrement intéressée », selon le service de presse de l’Élysée.

  • L’Espagne et l’Italie

Les deux pays soutiennent le projet mais restent prudents face à l’enthousiasme français. À Rome lors d’un sommet entre José Luis Rodríguez Zapatero, Romano Prodi et Nicolas Sarkozy le 20 décembre 2007, est lancé un appel en faveur de la coopération méditerranéenne en continuité avec les dispositifs existants31. Selon l’appel de Rome, le projet intéresserait en premier lieu 25 pays, les 22 ayant un littoral méditerranéen ainsi que le Portugal, la Jordanie et la Mauritanie, tous trois déjà très impliqués dans divers processus euro-méditerranéens.

  • Les États-Unis

Le journal Le Monde parle d’une « bienveillance américaine à l’égard du projet d’Union méditerranéenne »32. Cette « bienveillance » ne suffit néanmoins pas à faire taire les critiques européennes : aucune concertation n’a eu lieu avec les partenaires européens non-méditerranéens de la France.

Conséquences des événements géopolitiques : opération « Plomb durci » et printemps arabe

Le 23 janvier 2009, le président libyen Mouammar Kadhafi, fervent opposant au projet tel qu'il est, estime que l'offensive israélienne dans la bande à Gaza a « porté un coup à l'Union pour la Méditerranée » : « Nous regrettons ce coup porté à l'UPM alors qu'il était à ses débuts [...] Est-ce que la destruction de Gaza et le meurtre d'enfants sont parmi les projets concrets promis par l'UPM ? [...] Je pense que les partenaires du sud vont réviser leur adhésion à l'UPM » dont fait partie Israël, proposant que cette Union se limite aux pays nord-africains et du sud de l'Europe occidentale.

Le processus piétinait déjà fin 2008. L'invasion de Gaza par Israël a marqué un tournant dans l'histoire de l'UPM et pour la première fois depuis le lancement du processus EuroMed, en novembre 1995, des pays boycottent les réunions. Henri Guaino annonce fin mars le lancement d'une « initiative politique »33 pour redémarrer le processus et s'en prend aux « esprits étriqués » et aux « bureaucrates » de Bruxelles.

Critiques

Le 28 avril 2010, la commission des affaires étrangères du Parlement européen s'est prononcée pour une relance de l’UPM (Union pour la Méditerranée) à travers le vote du rapport de Vincent Peillon, eurodéputé socialiste. En effet, les socialistes européens considèrent l’UPM comme étant une priorité stratégique pour l’Europe.

Pour les socialistes, les raisons de l'enlisement actuel sont donc identiques à celles qui entravaient le processus de Barcelone, initié en 1995, c'est-à-dire la reprise des négociations israélo-palestiniennes. Ils dénoncent l'absence d'ambition et de vision commune, au niveau européen, dans la résolution des conflits régionaux de la rive sud (Sahara occidental, conflit chypriote, conflit israélo-palestinien) qui obère les possibilités d'avancement de ce projet. Dans un contexte de tensions au Proche-Orient, le Parlement européen, au travers de ce rapport, appelle les Chefs d’Etats et de gouvernement des pays membres de l’UPM à prendre leurs responsabilités. La commission des affaires étrangères du Parlement européen a souligné l’importance de cette « union de projets », en rassemblant un grand nombre de propositions sur les six grands secteurs stratégiques de l’UPM (la protection civile, les autoroutes de la mer et les autoroutes terrestres, la dépollution de la Méditerranée, le plan solaire méditerranéen, l’Initiative pour l’expansion des affaires en Méditerranée et l’université euro-méditerranéenne), tout en soulignant l’importance d’élargir le champ des coopérations au domaine de la culture, de l’agriculture ou encore des migrations34.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×