Coup de théâtre en Serbie, où le nationaliste Nikolic remporte la présidentielle

Coup de théâtre en Serbie, où le nationaliste Nikolic remporte la présidentielle

Le nationaliste populiste Tomislav Nikolic a remporté dimanche contre toute attente l'élection présidentielle en Serbie, le président sortant Boris Tadic admettant sa défaite avant même l'annonce des résultats officiels.

Le nationaliste populiste Tomislav Nikolic a remporté dimanche contre toute attente l'élection présidentielle en Serbie, le président sortant Boris Tadic admettant sa défaite avant même l'annonce des résultats officiels. "Je le félicite pour sa victoire méritée. Je lui souhaite du succès", a dit M. Tadic à l'adresse de son adversaire.

M. Nikolic a obtenu 49,4% des voix contre 47,4% pour M. Tadic, selon des résultats partiels portant sur un échantillon représentatif au niveau national pris en compte par le CESID, un organisme indépendant chargé de la surveillance du scrutin.

"La Serbie maintiendra sa voie européenne"

M. Nikolic a immédiatement tenu à rassurer quant à l'option européenne de son pays. "La Serbie maintiendra sa voie européenne (...) Ce scrutin n'a pas porté sur qui conduira la Serbie vers l'UE mais sur qui réglera les problèmes économiques créés par le Parti démocratique" (DS) de M. Tadic, a dit M. Nikolic à la presse.

"La Serbie doit développer son économie et doit enrayer la pauvreté. Nous devons commencer à oeuvrer pour nous débarrasser de la corruption", a poursuivi M. Nikolic, jadis allié à l'ex-homme fort de Serbie, Slobodan Milosevic.

Son alliance avant le deuxième tour avec un parti résolument hostile à l'UE avait été utilisée par ses opposants pour mettre en doute le sérieux de son engagement en faveur de l'adhésion au bloc des 27. "Il s'agit d'un tremblement de terre électoral, des résultats totalement inattendus", a commenté l'analyste politique Slobodan Antonic, faisant allusion aux sondages d'avant le scrutin qui prédisaient une large victoire de M. Tadic.

Un autre analyste, Srdjan Bogosavljevic, a estimé dans une déclaration à l'agence de presse Beta, que le faible taux de participation avait été favorable au gagnant du scrutin.

Pro-européen fervent, M. Tadic, 54 ans -qui a conduit la Serbie, isolée politiquement et économiquement dans les années 1990, au seuil de l'UE- a affirmé qu'un éventuel abandon du chemin européen représenterait "une erreur tragique". "En tant qu'ancien président de la Serbie, si mes propos sont encore entendus, j'exhorte au maintien de la stratégie menant vers l'UE", a déclaré M. Tadic.

Candidate à l'intégration depuis mars

La Serbie s'est vu octroyer en mars le statut de candidat à l'intégration dans l'UE et attend d'obtenir une date pour le début des négociations.

Pour ce faire, M. Tadic avait livré au Tribunal pénal international les anciens dirigeants politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, inculpés de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Il avait également amélioré les relations de Belgrade avec le Kosovo, comme le réclame Bruxelles, sans toutefois reconnaître l'indépendance proclamée en 2008 par la majorité albanaise de ce territoire.

M. Nikolic, 60 ans, un populiste reconverti en pro-européen après avoir longtemps contesté une telle option pour son pays, avait misé notamment sur le mécontentement grandissant de la population en raison de la mauvaise situation économique en Serbie, où le chômage touche 24% de la population.

Dans la soirée, dans les principales villes de Serbie, des sympathisants de M. Nikolic se rassemblaient devant le siège de son parti pour fêter la victoire. A Belgrade, toutefois, l'atmosphère ne traduisait pas un enthousiasme débordant. M. Nikolic avait perdu à deux reprises, en 2004 et 2008, le scrutin présidentiel face à M. Tadic.

Comme si elle avait eu une prémonition, en fin d'après-midi, l'Union européenne avait anticipé par erreur le résultat du scrutin, en publiant avant la fermeture des bureaux de vote un message faisant état de l'élection de M. Nikolic. Bruxelles a retiré le message en expliquant qu'il s'agissait d'une "erreur technique".

Source : l'express

Rien de bien nouveau concernant la Serbie me direz vous, mais tout de même, il est toujours inquiétant de voir l'ogre croitre... encore... et encore... La tendance européenne périclite sa rauque et sombre inclinaison...

Il me semble que ce ne sois pas propre à l'Europe, beaucoup de pays se radicalise, situation économique et peur de l'autre, on a des exemples assez marquant dans notre histoire pour, il me semble ne pas reproduire certains schémas que je ne citerais pas.

La décennie va être compliquée, celle d'après incertaine.

Il me semble que le message en Grèce sois claire, des néo-nazis au gouvernement, je ne parle pas d'extrème droite mais bien de fascistes pur et dur. Si avec sa notre 'élites' n'ouvre pas les yeux le petit peuple ne seras pas le seul à payer les pots casser.

Quand tu vois que le PS en est encore à nié sa responsabilité dans la monté du FN en France et de sa cause "sociale" et non politique, j'ai peine à croire que nos "élites" parviennent à réellement pouvoir endiguer les mauvaises choses.

Gauche ou droite, il me semble qu'ils comprennent le message, c'est dans l'intérêt de personne de pousser un peuple au point de rupture, à moins qu'ils soient totalement déconnecté de la réalité, mais bon je pense qu'il ne faut pas les prendre pour plus con qu'ils ne sont.

Ils ont voulut prendre la Grèce comme cobaye, histoire de voir ou étaient les limites du 'terrorisme' financier, resultat, les extrêmes marquent des points, je ne pense pas que ce sois à leurs avantages, la monter des extrémistes est un signal fort que même eux ne peuvent ignorer.

Gouverner un pays avec comme ligne directrice les directives des marchers financier, est pour ma part tout aussi extrème et dénué de moral que les partis politique les plus extrème. Alors pourquoi s'étonner que les peuples eux aussi basculent dans l'extrème, maintenant ça n'est que mon avis de petit citoyen.

ah ça y est, on va avoir les snifards affolés à l'idée qu'un dirigeant qui aime son pays est élu

évidemment un bon gros socialo éventuellement allié aux dévoreurs de peuple coco anr Co, ça aurait été tellement mieux

chez les serbes il y a une revanche après la défaite guerrière et l'opprobe mondial sur leurs agissements, il y a une amertume grandissante quant au Kosovo qu'une population étrangère ethniquement leur a volé, réservant aux serbes qui ont le courage de rester chez eux une vie affreuse dans la peur des Kosovars, il y a une crise économique qui frappe les gens et qu'un gouvernement bien tranquille idéologiquement n'a pas pu, su , voulu empêché ( qui prouve que dans l'optique d'obliger les Serbes à adhérer à l'UE, il n'était pas profitable aux oligarques de laisser traîner la crise pour faire valoir la solution européenne )

qu'ils prennent exemple sur la Chine, le Brésil ou les USA qui font un national-capitalisme : l'intérêt de mon peuple qui passe avant les autres pour arracher la prospérité avant que d'autres ne la prennent.

Quand tu vois que le PS en est encore à nié sa responsabilité dans la monté du FN en France et de sa cause "sociale" et non politique, j'ai peine à croire que nos "élites" parviennent à réellement pouvoir endiguer les mauvaises choses.

+1000 et c'est pas pret de s'arrêter...

Je vois pas ou tu as put lire des avis de gros socialo coco de surcroît ?

Prendre la Chine en exemple sa reste à voir, quand à arracher la prospérité le terme reste tendancieux, sa fait un peu penser à 'la fin justifie les moyens'.

Je l'ai écouté ce matin, ce président. Il affirme que sa victoire vient simplement d'un rejet de son opposant et pas d'une volonté nationaliste. Il assure d'ailleurs que rien ne changera à ce niveau dans les relations entre la Serbie et l'Europe.

Et comparer ce pays avec la France est proprement stupide.

La question n'est pas de comparer avec la France, mais une propagation des extrêmes généralisé.

Après il ne faut pas s'étonner avec des sociopathes comme par exemple Asmusen, je cite :

Stimuler la croissance nécessitera des réformes du marché du travail, qui pourront s'inspirer selon lui de l'Agenda 2010 allemand, paquet de réformes mis en place en 2005 par le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder pour plus de flexibilité du marché de l'emploi.

On sais tous ce que sa veux dire, CDI à la poubelle, des postes à 400€ par mois et j'en passe et des meilleurs...

De tout les extrêmes le néolibéralisme est peut être bien le pire et d'une immoralité sans limite, inégalités social, précarité, réduction de la souveraineté national, transformer les hommes en marchandise... il ne suffit pas de renommé des ignominies comme le consensus de Washington avec des termes comme bonne gouvernance pour nous la mettre profond avec plus de tact.

Alors je ne suis absolument pas surprit que les gens ce tournent vers les politiques plus ou moins extrêmes, quel autre solution leurs reste t'il ? On verras en quoi notre nouveau président va renégocier les accord du pacte budgétaire, des accords de croissances à l'exemple de ceux que cite Asmusen ? Bonjour la carotte !

C'est là que l'on voit les limites de ceux qui se disent démocrates.

Vous ne pouvez pas brailler contre cette élection en disant que c'est honteux et que "ça rappelle les heures sombres de notre Histoire". C'est le choix de la démocratie. Qu'il vous plaise ou non, c'est ce que les serbes ont décidés.

Et, d'après Rousseau, le choix de la majorité est toujours le bon choix.

d'ailleurs, Hiter est arrivé au pouvoir en 1933 grâce aux suffrages....bon choix des allemands ???