Aller au contenu

un jour... un poème

Noter ce sujet


chirona

Messages recommandés

Invité Ederna
Invités, Posté(e)
Invité Ederna
Invité Ederna Invités 0 message
Posté(e)

C'est de toi Anna Kronisme ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Oui, Ederna.

Je n'écris plus aussi souvent "qu'avant" mais, la pulsion reste en moi à l'image d'une créature sauvage libérée de sa muselière, les nuits de brouillard...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

C'est son anniversaire aujourd'hui... Des mots qui datent un peu de 2009... Pardon mais, c'est que c'est son anniversaire aujourd'hui... j'étais jeune et blessée... ça date mais ça reste... il aurait eu je ne sais quel âge parce qu'il n'en avait pas besoin...

Et puis à ceux qui reconnaîtront cette expression : Mure vous salue...

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

hussar-still-life-with-a-smile.png

Toi ! (Ou Bouteille à l'amère désolation)

Toi,

Tes yeux qui brillent, ton accent qui chante, ta barbe qui pique…

Tes prières à la mords-moi le nœud qui me saoulent…

Ta morale à deux-francs-six-sous qui me fait me sentir merdique !

Ta cravate bien rangée dans ton col de Môsieur qui étrangle ton cou plissé,

Ton peignoir par-dessus qui va bien avec ton fume-cigarette, Gauloise qui pue !

Ton Pento qui graisse tes tifs, qui les contraint à se tenir corrects.

Tes mains épaisses comme des branches de mûrier platane, qui savent tout faire…

Tes chansons trop vieilles de Tino Rossi ou Luis Mariano, tout en aigu !

Ta putain de pudeur devant les pubs de Tahiti douche, les seins, c’est pas malsain !

Tes blagues siciliennes que personne ne comprend, même quand tu traduis…

Tes blagues Pieds-Noirs quand t’as trop bu, tu ris trop, on ne comprend pas non plus.

Tu tapes les fesses de ta femme, tu l’aimes !

Ton regard trop beau sur nous, sur moi, je ne peux pas le supporter !

Ta bienveillance, même quand j’ai le cœur qui gerbe d’être un peu pute…

Ton œil me sourit, il sait que c’est parce que je suis jeune.

Transmetteur, bon penseur, Grand-Papa…

Tu n’auras pas les fleurs que je t’avais promises.

T’en a rien à foutre, je le sais !

Toi !

Tu manques !

Tu fais chier d’être mort !

A.K.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Détestable Moi, 58ans Posté(e)
ADM Membre 1 635 messages
58ans‚ Détestable Moi,
Posté(e)

...Mure vous salue...

Ave Maria... Prête à être cueillie? :p (Pardon, je sais que c'est solennel... :hu: )

Lourde promesse... j'imagine toute la légèreté de la liberté qui en découlerait.

''Je jure d'être l'ultime meurtrière de sa souffrance que je lapiderai en un geste

Maladroit et tremblant comme seuls sont les gestes des enfants pâles.''

Votre plume est magnifique... touchante. :hi:

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Héhé ! La Mure n'est pas si mûre, et moins légère que sa plume, ADM.

Merci pour ces quelques mots.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Ederna
Invités, Posté(e)
Invité Ederna
Invité Ederna Invités 0 message
Posté(e)

Oui, Ederna.

Je n'écris plus aussi souvent "qu'avant" mais, la pulsion reste en moi à l'image d'une créature sauvage libérée de sa muselière, les nuits de brouillard...

Un poème c'est un peu une oeuvre d'art, surtout celui-ci ; c'est aussi un tout et il ne faut sans doute pas étiqueter, cataloguer. Mais je le dis quand même : ton poème m'a interpelée car je vois en lui la recherche de la mère, un appel désespéré à l'amour maternel.

Modifié par Ederna
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Sirène des abysses de l'Asile, 49ans Posté(e)
Fidelia Membre+ 30 212 messages
49ans‚ Sirène des abysses de l'Asile,
Posté(e)

Oui Anna K. ... devant tes mots on ne reste pas de marbre :bo:

On a tous nos moments où le coeur a besoin de coucher ces mots... chacun à sa façon :blush:

Cette nuit de battre mon cœur s’est arrêté

En errance dans cet univers empli d’étoiles

Un triste aveu venu m’arracher à mes rêves

Inéluctable destin auquel je m’étais préparée

Voir ce navire que j’ai délesté de ses voiles

Sombrer dans les abysses ou finir sur la grêve…

Point de tempête pourtant, la mer était calme

Neptune témoin m’a concédé quelques vagues

Sans songer à la force des vents contraires…

Peril est de nager à contre courant sans palmes

La chair est faible tandis que le cœur divague

L’esprit envisage une fin et porte des œillères.

3Monkeys.jpg

  • Like 3
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Un poème c'est un peu une oeuvre d'art, surtout celui-ci ; c'est aussi un tout et il ne faut sans doute pas étiqueter, cataloguer. Mais je le dis quand même : ton poème m'a interpelée car je vois en lui la recherche de la mère, un appel désespéré à l'amour maternel.

Oui, c'est bien ce qu'il cherche à raconter, ce poème... puisque tu l'as bien lu, c'est que je l'ai bien écrit.

L'image de l'enfant au sein d'une femme morte m'a beaucoup inspirée... c'est une toile de Michael Hussar... artiste américain controversé. Il choque.

Merci, Ederna.

Oui Anna K. ... devant tes mots on ne reste pas de marbre :bo:

On a tous nos moments où le coeur a besoin de coucher ces mots... chacun à sa façon :blush:

Devant les tiens non plus, Fidelia...

J'ai envie d'y répondre... enfin, surtout aux trois singeries. ^^

Cette nuit de battre mon cœur s’est arrêté

En errance dans cet univers empli d’étoiles

Un triste aveu venu m’arracher à mes rêves

Inéluctable destin auquel je m’étais préparée

Voir ce navire que j’ai délesté de ses voiles

Sombrer dans les abysses ou finir sur la grêve…

Point de tempête pourtant, la mer était calme

Neptune témoin m’a concédé quelques vagues

Sans songer à la force des vents contraires…

Peril est de nager à contre courant sans palmes

La chair est faible tandis que le cœur divague

L’esprit envisage une fin et porte des œillères.

3Monkeys.jpg

Et tandis que je n'y voyais plus, tandis que ma chair mourrait,

Les lames se brisant dans la violence de ma frayeur,

Et que mes oreilles ensanglantées souriaient aux moqueurs,

L'air de ma bouche insinuait fébrilement un chant victorieux.

"La mort n'est qu'un début..."

Je le chuchote encore.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Détestable Moi, 58ans Posté(e)
ADM Membre 1 635 messages
58ans‚ Détestable Moi,
Posté(e)

:snif: Faut plus que je passe par ici... faut plus que je passe par ici... faut plus que je passe par ici...

Trop touchantes, vous êtes. :baby:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Sirène des abysses de l'Asile, 49ans Posté(e)
Fidelia Membre+ 30 212 messages
49ans‚ Sirène des abysses de l'Asile,
Posté(e)

Devant les tiens non plus, Fidelia...

J'ai envie d'y répondre... enfin, surtout aux trois singeries. ^^

Et tandis que je n'y voyais plus, tandis que ma chair mourrait,

Les lames se brisant dans la violence de ma frayeur,

Et que mes oreilles ensanglantées souriaient aux moqueurs,

L'air de ma bouche insinuait fébrilement un chant victorieux.

"La mort n'est qu'un début..."

Je le chuchote encore.

Merci c'est gentil, et ça me touche d'autant plus que je suis une bien piètre plume comparée à toi :blush:

Jolie suite de mes mots, auxquels tu as donné un tournant un peu radical :p ... comme quoi l'interprétation... :)

@ADM : mais si passe et repasse :smile2: ... laisser aller son émotion c'est vivre ! ;)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

La mort est au sens figuré et seulement une sensation humaine, dans ces vers.

Elle ne meurt pas physiquement mais psychiquement ou plutôt dans son âme... pour renaître à elle-même, comme un phénix.

C'est de la maïeutique philosophique, grosso modo.

Enfin, j'me comprends. :wub: ^^

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Détestable Moi, 58ans Posté(e)
ADM Membre 1 635 messages
58ans‚ Détestable Moi,
Posté(e)

@ADM : mais si passe et repasse :smile2: ... laisser aller son émotion c'est vivre ! ;)

Je me suis fait prendre... :blush: encore! :o°

J'ai l'air de quelqu'un qu'a l'esprit mal tourné... dîtes? :D C'est une idée comme ça... vous savez, ça va... ça vient... les idées. :o° Alors je passe même si je devrais m'en passer... sans trop m'en rendre compte. :p

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Sirène des abysses de l'Asile, 49ans Posté(e)
Fidelia Membre+ 30 212 messages
49ans‚ Sirène des abysses de l'Asile,
Posté(e)

@Anna K. : Ok ;) En tout cas merci car j'ai appris un mot que je ne n'avais jamais croisé "maïeutique" :blush: La philo et moi ça fait 3 (oui j'ai aussi des lacunes en mathématiques :D)

@ADM : T'inquiète... ça ira mieux demain :hehe: ... ou pas :p

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, ♪ ♫ ♪ ♫, Posté(e)
Herman1 Membre 11 488 messages
♪ ♫ ♪ ♫,
Posté(e)

@Anna K. : Ok ;) En tout cas merci car j'ai appris un mot que je ne n'avais jamais croisé "maïeutique" :blush: La phili et moi ça fait 3 (oui j'ai aussi des lacunes en mathématiques :D)

Voir Socrate ( l'art d'accoucher les esprits, en référence à sa maman, sage femme);)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Sirène des abysses de l'Asile, 49ans Posté(e)
Fidelia Membre+ 30 212 messages
49ans‚ Sirène des abysses de l'Asile,
Posté(e)

Oui euh merci Wonderman... mais je m'étais renseignée et avais lu ça avant de répondre à Anna K. :sleep:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Bangkokienne

prostitution-infantile-porto-rico-L-1.jpg

Je reste là le corps en cendre

Je pleure mon corps à vendre

J'y ai vu danser tant d'hommes – chasseurs de môme

Normal, c'est l'heure demain

Normale, l'heur est mien

Normal, c'est l'heure demain

Et je reste.

J'ai soigné des anxieux

J'ai volé des paresseux

J'ai balbutié des mots orphelins

J'ai colorié autant de chagrins

Pas mal, c'est l'heure demain

Parce que l'heur est toujours mien

Mais c'est l'heure demain.

Et je reste.

Je joue à mains nues

Je plie sous la vertu

Je me cache dans un mouchoir

Je veux savoir l'heure qu'il est

Je ne suis plus qu'un mouroir

A trucs qu'on envie pas

On est ce qu'on fait

Et je le dis en corps :

Ça fait des hommages aux alter ego,

Des pages noires dans les cahiers secrets.

A.K

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 4 semaines après...
Membre, claniste, 107ans Posté(e)
cry baby Membre 44 061 messages
107ans‚ claniste,
Posté(e)

quand tu surgis

au milieu de la nuit

avec ton lot d'ennui

affreuse insomnie

qui me poursuit

de 2h a 4h et demie

je repenses a ma vie

et je me dis

que demain sera une autre nuit

crybaby

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Broadway brûle

« J’avais le visage dans le ciel

le ciel dans le visage

le visage

le ciel

la mer part et revient sur le sable comme l’amoureuse qui ne sait plus rien que les phrases qu’elle répète

dans son ventre »

s’égarer

la folie est douce pour la jeune fille

l’herbe s’incruste dans l’épiderme estival

le matin se déverse sur les corps dans la plaine

quelques gouttes de sueur s’immiscent dans le trait délicat de la poitrine juvénile et haletante

exhale l’odeur d’une rue déserte ;

que les pas de l’attente qui martèle un clitoris

et elle rêve longtemps

pendant que les autres brûlent

que les autres mangent

que les autres se glorifient dans la déjection

que les autres pourrissent

s’égarer

tout est disparu

n’a tu pas senti cette odeur amère émaner des pores de l’enfant prodigue ?

n’a tu pas senti ses lèvres trembler comme l’orage dans la clairière ?

fermer les volets

pincer l’air entre les lèvres moribondes

refermer le pouce et l’index dans la chair à l’abri de la pluie

quelques chiens ont trempé leurs pattes dans le fleuve

quelques chiens ont laissé sur mon cœur des gouttes de bave

tes doigts dans mon sexe ;

fusil qui mord les dents

s’égarer

te garder sous le sein

dans un creux humide et collégien

briser la vitre qui sépare le monde et l’aube

se retourne la terre pendant que la foule se retourne à l’intérieur de nous

s’égarer

qu’il est beau l’enfant mort hier

enfumé par la forêt asséchée

des vestiges de ses rires dans la boue

je le regarde longuement se bercer dans la nuit

couvert d’un placenta pourri jusqu’aux larmes

je regarde le pli labial et déconcertant de quelqu’un qui aime

des accords de peau et de liqueurs sur des papilles endormies

une tige verte émergera directement de son foie

une tige grande et belle qui atteindra le bleu de tes larmes

l’enfant mort

la tige

tes larmes

s’égarer

le visage

le ciel

où êtes-vous?

s’égarer

jouir derrière la mort

tous ces frissons que l’alcool n’a su dompter

fièvre

et toute cette sueur qui a détrempé mes robes

utérus

et tes pieds qui le piétinent

s’égarer

dans la gorge incendiée du mâle fou

jusqu’à la fin de soi et des autres

que se déchirent les muscles

se dissolvent les os

qu’il ne reste plus rien que le noir à broyer

à mettre autour des yeux comme l’ont fait les pleureuses des siècles passés

pour chaque cil encore intact le désir d’en faire un ouragan pour un homme

ce charbon dans lequel je m’y suis baignée ;

que tu me baises dans toute cette turbulence qu’est ma peau

ce noir à broyer

ma peau

ce noir

la foule

s’égarer

et ce train qui passe à travers mes reins

qui est passé de l’anus à l’oesophage sans s’arrêter au coeur

à qui ai-je consenti?

je ne me souviens plus très bien l’haleine qui t’a précédé

mais sa main

mais son corps portait les aurores boréales

mais la géométrie variable et sauvage de nos danses œdipiennes ;

tout ce bruit pour rien

s’égarer

le visage de l’enfant si doux

si pur

si blanc

si pulpeux

s’égraine ma chevelure entre tes doigts

s’égarer

la lumière du cadran éclairait ton visage

il était trois heures sur tes joues

mes cuisses ceinturaient ton torse ;

je dominais le monde

et que t’ai-je dit pour que tu me maudisses?

ai-je raison de laver les paumes ensanglantées du Christ en feu?

qu’ai-je fait sinon que de mourir devant les autres

au lieu de me terrer dans mon asphyxie?

s’égarer

jusqu’à ce que le corps soit un meurtre dans une chambre

dans une ruelle

dans une ville

la douche ; cette odeur détersive d’abricot avant de te rejoindre

sur le flanc comme l’animal happé par la vie

comme le garçon pleure la virginité et ne comprend plus rien ;

le grain de ta voix n’était plus le même

ta voiture ;

défile ce champ si horizontal

ce champ si plat que j’ai cru le bout du monde dans tes yeux

le gaz et la flamme dans un cylindre

arroser la viande

la retourner pour faire place aux pointes de la nuit sournoise

ton envie

ma bouche

ta joue vaincue par le tonnerre blond

s’égarer

mais c’est qu’il faut partir

ne pas laisser de traces

de rouge

s’égarer

vomir la résille comme le ver à soie devant l’immobile millénaire triste

presser ses paumes sur l’homme ivre ;

que ce qui en sorte soit le suc fertilisant la honte

le millénaire triste

la résille

l’amour laisse dans l’ozone un cri pestilentiel

emprunte tous les rivages qui coulent jusqu’à mon sexe

le féconde jusqu’à demain

l’ozone

le cri pestilentiel

il y fait averse entre tes jambes

pourquoi te sourire encore alors qu’il sera trop tard pour moi?

pourquoi laisser des vignes me trouer pour me rappeler le fruit qui roule de la pendue bucolique?

ce qu’elle a laissé habille la nuit et fait valser la jouvence

le temps passe

est-ce que j’ai grandi?

je ne sais pas

mais je suis vieille

plus vieille que l’érosion ;

tu ne me reconnaîtrais plus

s’égarer

deux amants ont traversé le pont

s’aimer puis partir

partir pour ne plus s’aimer

deux amants

la lèvre fendue ;

il n’y a de la place nulle part

le pleure devient un rythme familier

parallèle ;

juxtaposition de nos ombres dans la cour où le mur rejoint le poing

ça recommence

le visage

le ciel

où es-tu?

Gabrielle Tremblay

6968392_img-5933.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 3 semaines après...
Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Fils de Manhattan, Walt Whitman, un Kosmos !

Turbulent, charnel, sensuel, mangeur,

buveur, baiseur,

Pas sentimental, pas au-dessus des autres hommes, ni des autres femmes, ni à part d'eux,

Ni plus immodeste que modeste.

Qu'on dévisse les serrures aux portes!

Qu'on dévisse les portes de leurs charnières!

Si quiconque avilit quelqu'un, c'est moi qu'il avilit,

Tout ce qu'on dit ou fait, à la fin me revient.

En moi, la foule des vagues de l'afflatus, en moi le courant et l'index.

J'énonce le mot de passe primitif, je donne le signe de la démocratie,

Bon Dieu ! Je n'accepterai rien dont personne n'aurait la contrepartie aux mêmes termes.

Par moi, toutes ces voix longtemps muettes,

Ces voix d'interminables générations de prisonniers, d'esclaves,

Ces voix de désespérés, de malades, de voleurs, de nabots,

Ces voix de cycles de préparation, d'accrétion,

De fils connectant les étoiles, d'utérus, de semence de père,

De droits d'individus oppressés par d'autres,

De difformes, de laids, de plats, de méprisés, d'imbéciles,

De la brume dans l'air, du scarabée roulant sa boule de fumier.

Par moi les voix interdites

Les voix de la faim sexuelle, voix voilées - et moi j'enlève le voile -,

Les voix indécentes, clarifiées, transfigurées par mes soins.

Je ne me comprime pas la bouche, avec les doigts,

Je n'ai pas moins de délicatesse pour les intestins que pour la tête ou le coeur,

Le coït n'est pas plus sale pour moi que la mort,

Je crois à la chair, ses appétits,

Voir, ouïr, toucher sont des miracles, pas une des particules qui ne soit miracle.

Divin, je suis, dedans, dehors, sanctifie ce que je touche, ce qui me touche,

L'odeur de mes aisselles est arôme plus subtil que la prière,

Ma tête mieux qu'églises, que bibles, que credo.

grass3.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×