Pourquoi voir seulement en noir ou blanc ? Pourquoi pas en gris ?

Bonjour. Je me posais une question permettez-moi de la partager ici.

Je remarque au fil des débats combien sont marqués les extrêmes, dans le positif ou le négatif, combien certains ont besoin de combattre un argument par son opposé extrême, jusqu'au ridicule. En bref, combien il est difficile pour beaucoup de rester dans le (juste?) milieu.

Pourquoi ce besoin, cette crispation ?

Attention, ce n'est pas un jugement négatif, car je sais que cela m'arrive aussi. Il est souvent difficile pour moi de chausser des lunettes roses pour voir la vie (et d'ailleurs est-ce que cela ne peut pas être un défaut de ne faire que ça ?...).

Ben moi je suis dans le gris permanent! C'est assez compliqué à vivre aussi...

Mais je pense que rien n'est complètement noir ou blanc, tout est gris...

Aves des périodes en rose ou en noir!

La réflexion binaire a toujours été plus facile que l'approche systémique ou nuancée. La nuance, c'est toujours un raffinement. Il en est de l'esprit, comme de l'oreille : plus on l'exerce, plus on perçoit de subtiles nuances...

Je me pose la même question, et je pense que plusieurs causes sont possibles.

- la paresse intellectuelle : c'est quand même plus simple de placarder son avis sans nuances, on va pas s'enquiquiner à rédiger avec des pincettes

- le fait que pour certains, il soit inconcevable que quelqu'un ne partageant pas son avis puisse être fréquentable : on n'a pas à être civil avec quelqu'un d'infréquentable

- certaines personnes ont pu être blessées, à un moment ou à un autre de leur histoire et réagissent avec leurs tripes plutôt qu'avec leur cerveau (peut être lié au deuxième point)

Pour ma part, j'essaie d'être nuancée, de laisser une porte ouverte à la discussion, de ne pas me braquer... mais parfois, que ce soit lié au fait que je rédige entre deux portes ou que mon interlocuteur me semble aussi ouvert qu'une huître, il m'arrive d'écrire ce que je n'apprécierais pas tellement qu'on m'écrive.

Cela dit, en règle générale, et même s'il y a des ratés, j'essaie de m'adresser à autrui comme j'apprécierais qu'autrui s'adresse à moi.

Voir tout en noir et blanc c'est au fond, ne pas voir toutes les possibilités. C'est être aveugle au gris, au bleu et au rouge. C'est considérer que le "non noir" est le blanc, alors que le non noir peut être orange ou vert.

La réflexion binaire a toujours été plus facile que l'approche systémique ou nuancée.

Le raisonnement binaire, c'est le raisonnement mathématique -- qui est basé sur des jugements binaires vrais ou faux. Ne faites plus de tels amalgames s'il vous plaît.

Mais ne crois-tu pas que certains se raccrochent à une logique mathématique ?

C'est vrai que c'est sécurisant. On sait où on va, on ne peut pas hésiter. Rien d'inconnu, rien de dangereux.

La réflexion binaire a toujours été plus facile que l'approche systémique ou nuancée.

Le raisonnement binaire, c'est le raisonnement mathématique -- qui est basé sur des jugements binaires vrais ou faux. Ne faites plus de tels amalgames s'il vous plaît.

Tout le monde avait compris que "binaire" ici était synonyme de basique, primaire, noir ou blanc, rudimentaire, simpliste, sommaire...

Mon dico donne pour binaire, avant la définition mathématique : qui met en jeu deux éléments ; qui procède de façon simpliste, manichéenne.

Que viens-tu encore me chercher quenouille.

Je me pose la même question, et je pense que plusieurs causes sont possibles.

- la paresse intellectuelle : c'est quand même plus simple de placarder son avis sans nuances, on va pas s'enquiquiner à rédiger avec des pincettes

- le fait que pour certains, il soit inconcevable que quelqu'un ne partageant pas son avis puisse être fréquentable : on n'a pas à être civil avec quelqu'un d'infréquentable

- certaines personnes ont pu être blessées, à un moment ou à un autre de leur histoire et réagissent avec leurs tripes plutôt qu'avec leur cerveau (peut être lié au deuxième point)

Pour ma part, j'essaie d'être nuancée, de laisser une porte ouverte à la discussion, de ne pas me braquer... mais parfois, que ce soit lié au fait que je rédige entre deux portes ou que mon interlocuteur me semble aussi ouvert qu'une huître, il m'arrive d'écrire ce que je n'apprécierais pas tellement qu'on m'écrive.

Cela dit, en règle générale, et même s'il y a des ratés, j'essaie de m'adresser à autrui comme j'apprécierais qu'autrui s'adresse à moi.

Je regrette de ne pas avoir écrit cela, c'est exactement ce que je pense.

Mais ne crois-tu pas que certains se raccrochent à une logique mathématique ?

C'est vrai que c'est sécurisant. On sait où on va, on ne peut pas hésiter. Rien d'inconnu, rien de dangereux.

La logique mathématique a ceci de rassurant qu'elle est infaillible, i.e., qu'en partant d'hypothèses justes, elle aboutit nécessairement à une conclusion juste.

Néanmoins, appliquée correctement, cette logique ne lève pas le voile sur tout. Bien au contraire, l'exigence de rigueur mathématique empêche dans la très grande majorité des cas de conclure quoique ce soit.

L'exemple le plus connu -- qui est décliné sous diverses formes -- est celui du mouton noir.

C'est un physicien, un mathématicien et un logicien qui prennent l'Eurostar pour aller à Londres. Sortis du tunnel, ils aperçoivent par la fenêtre un mouton noir.

Le physicien dit : "Ah, tous les moutons anglais sont noirs !"

Le mathématicien corrige :"Non, on peut seulement affirmer qu'il existe en Angleterre au moins un mouton noir."

Et le logicien corrige : "Non, on peut seulement affirmer qu'il a existé en Angleterre, pendant au moins quelques secondes, un mouton, noir sur au moins un côté."

La logique pure ne permet pas de déduire grand chose. Seule la généralisation peut déduire quelque chose sur l'ensemble de tous les moutons, mais cette généralisation risque d'être fausse -- en effet, il existe de smoutons blancs même en Grande Bretagne.

Tout le monde avait compris que "binaire" ici était synonyme de basique, primaire, noir ou blanc, rudimentaire, simpliste, sommaire...

C'est un amalgame courant. Tout comme "ne fais pas ton juif" sera compris par tous comme signifiant "ne soit pas radin".

Il est cependant de notre devoir d'éviter de propaer de tels amalgames.

Il n'y a pas confusion, il y a plusieurs sens : nuance. Dois-je repasser la vaine quenouille jusqu'à scanner la page de mon dico ? J'y ajoute la définition de champ sémantique ? Je pense que c'est inutile, que tu as bien compris et que l'on peut passer, je l'espère, à autre chose. =)

Parceque le gris c'est l'ombre du nuage sombre de desespoir qui plane au-dessus de toi avant les averses de tes pleurs.