Une personne peut-elle choisir son genre ?

Une personne a tout à fait le droit de refuser de se transformer. En revanche, cela ne permet pas de légitimer, car la pente est glissante, les pressions en vu de l'empêcher de faire ce choix en son âme et conscience.

Encore une fois. Juger n'est pas un problème, c'est mettre une personne ne le souhaitant pas en face de notre jugement qui peut en être un.

La vie en collectivité est notre sort commun. Dans ce sens, la responsabilité de chacun est énorme dans le respect des choix d'autrui. D'autant plus que toute notre vie est parsemée de défis, de choix, de conflits... Il n'existe pas un camp des gentils et beaux face à un camp de méchants et moches. La réalité est que nous sommes destinés à vivre dans notre corps et sur notre planète. Cela est une question que j'estime légitime que de nous demander si nous allons privilégier nos besoins à ceux de ceux que nous respectons et qui nous respectent. Parfois, il arrive que la réalité devient si complexe qu'il devient impossible de trouver une solution mieux assortie aux problèmes qu'une autre. Alors, devons-nous forcément passer avant les autres ?

Est-ce que le choix de la personne de privilégier les réticences imperceptibles des personnes qu'elle aime et qui l'aiment telle qu'elle est n'est pas autant un droit que le fait de choisir de se transformer ?

Effectivement si je comprends bien ta question, je crois que c'est même là une des raison des souffrances, changer de sexe c'est une possibilité de faire souffrir ses parents notamment. Les choix que nous faisons pour nous même, ne sont jamais complètement indépendant du monde dans lequel nous vivons. Mais même si dans cette situation cela est particulièrement vrai il en est de même pour beaucoup de nos décisions. Chaque choix que nous faisons entrainera forcément un regard, un jugement ou une incompréhension de la part de nos proches. Il est de notre droit de choisir d'imposer nos choix ou de nous conformer à celui des autres.

Où se situe la ligne franche (existe-t-elle) entre ce dont nous sommes libres, et le point de rupture avec la fatalité si elle existe ?

Je ne pense pas croire à la fatalité, donc, je ne peux pas répondre à cette question.

Existe-t-il des hommes virils et des femmes fragiles, comme les éléments d'un puzzle géant, ou existe-t-il des individus uniques apprenant à vivre en collectivité ?

Je pense que nous sommes des individus avant tout et que ce n'est pas tant notre appartenance à un sexe ou à un autre qui nous définit. Nous sommes tous uniques en interrelation les uns avec les autres.

Qu'est-ce qui nous pousse à juger autrui, choisissons-nous de juger ou est-ce complètement inculqué par l'éducation ?

je pense que nous jugeons les autres d'après nos systèmes de valeur. Les jugements négatifs viennent souvent d'une incompréhension de l'autre, voire d'une intolérance à accepter la différence de l'autre. L'inconnu étant alors perçu comme une menace. Je pense que souvent le jugement vient comme une sorte de système de défense, de reconnaissance de l'autre ou de peur de l'autre. Ce n'est pas tant le jugement d'autrui qui nous est inculqué par l'éducation que les systèmes de valeur auquels nous choisissons d'adhérer ou de nous éloigner.

Freiser, ça reste au choix de la personne. Et comme je le disais, la pente glissante ici, est de justifier les pressions de l'entourage, là où chacun doit pouvoir agir en son âme et conscience. Si une personne refuse de changer, personne n'a à faire pression, si une autre veut, personne n'a à faire pression.

C'est pour cela que j'ai suggéré le cas d'une personne se sentant appartenir au sexe opposé à son sexe physique tout en étant attirée par le même sexe anatomiquement opoosé à son sexe physique... Imagine une personne qui ne s'est pas transformée et qui a une vie avec une personne et même peut-être des enfants, qui décide de ne pas se transformer même en ayant les moyens par amour de sa partenaire. Parfois le milieu culturel fait petite mine devant la réalité anthopologique et humaine. C'est pour cela que je crois qu'il faut malgré tout laisser les personnes choisir leur propre vie envers et contre tout.

j'approuve le concept de choix. De toute manière, je fais parti de ceux qui considèrent qu'un individu a droit de faire quel que choix qu'il souhaite du moment que celui-ci ne viole pas les droits d'un autre.

Position que je trouve respectable cher Casdenor.

On peut être née dans un corps féminin et ne pas se sentir femme pour autant, tout en ne voulant pas être autre chose. C'est mon cas. J'ai grandi avec des hormones synthétiques, la puberté idem, et je n'ai toujours pas dans mon schéma mental un corps de femme. Je suis un être humain féminin, c'est comme cela que je me définis. Pour les transgenres ou hermaphrodites, certains ne sont pas gênés d'être entre les deux, ils se sont apprivoisés leur corps comme cela et le vivent bien.

Merci pour ton intervention Grenadine. :blush:

De rien, je sais pas si cela a répondu à ta question. C'est vrai qu'il y a un gros décalage entre l'image que l'on a de soi, et l'image qu'on les autres.