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Algérie-france

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cobra33

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  • 3 semaines après...
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17/10/1961 Modifié par samira123
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Invité caminde
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Invité caminde
Invité caminde Invités 0 message
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Cette reconnaissance est dans le but d'une réconciliation non d'une haine.

C'est bien dans cet esprit que je le conçois aussi.

En dehors d'un supposé esprit de repentance de par ma nationalité française, d'autant que je ne suis responsable en rien dans cette partie de l'histoire, j'étais trop jeune .

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Membre, Héraut de la tourmente des estocs, 63ans Posté(e)
Thordonar Membre 4 247 messages
63ans‚ Héraut de la tourmente des estocs,
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la reconnaissance doit être de deux côtés

quid des massacres des harkis

Bien sur qu'elle doit être des 2 côtés. Le problème, c'est que l'état algérien issu du FLN, et un certain nombre d'algériens et de pseudo "historiens" adeptes de la repentance perpétuelle, voudraient que la france reconnaisse seule ses torts et que les nombreux et atroces crimes du FLN soient occultés (en fait, on ne connait même pas le nombre exacte d'algériens tués après l'indépendance par le FLN). Certains vont jusqu'à demander de façon complètement ridicule, que la France reconnaisse un génocide. Voilà l'état des lieux concernant les suites historiques de la guerre d'Algérie.

Là ou la France pourrait reconnaître une erreur, c'est d'avoir laissé le pays aux mains d'une faction de terroristes, sachant qu'ils allaient faire le ménage après son départ. Le FLN a éliminé tous les algériens indépendantistes qui n'étaient pas FLN, tous les algériens qui refusaient d'obéir à ses ordres, tous les algériens qu'ils considéraient comme trop proche de la France, des algériens innocents qui se trouvaient aux mauvais endroits, tous les algériens dont le chef de village avait aidé les français. Et lorsque je dis tous les algériens, ça veut dire hommes, femmes et enfants. Je vous passe la description des méthodes d'élimination employées.

Alors, oui, certains français, colons, militaires, ont surement des choses à se reprocher, mais tant que le FLN refusera son rôle historique dans la mort de milliers d'ALGERIENS, il est hors de question que la France reconnaisse quoique ce soit.

Modifié par Thordonar
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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
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Alors, oui, certains français, colons, militaires, ont surement des choses à se reprocher, mais ...

Comme toujours tout est dans le "mais".

Au fait, si le FLN "est responsable de la mort de milliers d'algérien" au nom de quoi la France demanderait elle une reconnaissance ?

Ici on parle de la responsabilité d'un pays occupant (la France) ayant massacré des occupés (les algériens)

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Invité
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Invité
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Je voulais ajouter

mais bon

puisque ce sujet est soumis à une censure bien digne de la sarkosie je m'abstiendrai d'intervenir!

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Membre, Héraut de la tourmente des estocs, 63ans Posté(e)
Thordonar Membre 4 247 messages
63ans‚ Héraut de la tourmente des estocs,
Posté(e)
Alors, oui, certains français, colons, militaires, ont surement des choses à se reprocher, mais ...

Comme toujours tout est dans le "mais".

Au fait, si le FLN "est responsable de la mort de milliers d'algérien" au nom de quoi la France demanderait elle une reconnaissance ?

Ici on parle de la responsabilité d'un pays occupant (la France) ayant massacré des occupés (les algériens)

Vous ne répondez JAMAIS au post, vous ne faites que reprendre 2 ou 3 mots que vous sortez de leur contexte. Il est impossible de discuter normalement avec vous.

oui, tout est dans le mais. Ici, on parle beaucoup, et on dit beaucoup de contre vérités, ici, ont transforme les faits, on tord la vérité pour qu'elle cadre avec ce qu'on veut en faire. Le FLN est une organisation terroriste et criminelle qui s'est appropriée l'indépendance algérienne et qui a asservi le peuple algérien au nom de la liberté.

Modifié par Thordonar
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Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Alors, oui, certains français, colons, militaires, ont surement des choses à se reprocher, mais ...

Comme toujours tout est dans le "mais".

Au fait, si le FLN "est responsable de la mort de milliers d'algérien" au nom de quoi la France demanderait elle une reconnaissance ?

Ici on parle de la responsabilité d'un pays occupant (la France) ayant massacré des occupés (les algériens)

... après 130 années de présence française en Algérie et avec plus d'1 million d'habitants d'origine européenne ayant fait souche sur plusieurs générations on ne peut plus parler d'occupation mais bien de nouvelle civilisation ou de nouvelle orientation pour ce pays. Il faudrait arrêter avec ce mythe malsain qui consiste à vouloir faire de la France une puissance qui aurait passé son temps à génocider tout un peuple. L'Algérie de 1962 avait des infrastructures et des perspectives que bien peu de pays africains possédaient ... La repentance permanente, l'autoflagellation historique que tu représentes ici jusqu'à la caricature n'est que condescendance de plus .. car la suite de l'histoire, après l'indépendance jusqu'à un passé très récent démontre la véritable nature corrompue et manipulatrice du régime algérien ainsi que celle des acteurs des turpitudes sanguinaires islamistes (massacres de villages entiers, exécutions sommaires, assassinats de journalistes, artistes, femmes etc..) ...

Le problème avec les anti-coloniaux forcenés c'est qu'ils arrêtent toujours l'histoire une fois la guerre terminée, puis se désintéressent complètement dudit pays et passent leur temps à demander des excuses pour "l'affreux passé colonial" ... ils oublient simplement de jeter un coup d'oeil sur la suite de l'histoire qui est souvent riches d' enseignements sur les méthodes et la véritable nature de ces mouvements libérateurs. C'est la même chose au Vietnam où les anticoloniaux tout esbaudit à la victoire des vietminhs sur les occidentaux ont oublié de voir que par la suite ce pays était devenu : un véritable camp de concentration à ciel ouvert pendant 25ans ...      

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
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Il n'y a que vous qui parlez de "massacre permanent".

L'oppression française n'a pas toujours pris des formes sanglantes. Elle a souvent été économique.

Mais j'aime bien la dialectique foireuse :

- on vous parle de la guerre d'indépendance (sanglante) vous répondez sur la présence française pendant les 130 années précédentes

- on vous parle de l'occupation française avant la guerre d'indépendance et vous répondez sur la guerre elle même (sanglante)

Malheureusement on voit rapidement votre grosse ficelle.:o°

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Invité caminde
Invités, Posté(e)
Invité caminde
Invité caminde Invités 0 message
Posté(e)

Le problème avec les anti-coloniaux forcenés c'est qu'ils arrêtent toujours l'histoire une fois la guerre terminée, puis se désintéressent complètement dudit pays et passent leur temps à demander des excuses pour "l'affreux passé colonial" ... ils oublient simplement de jeter un coup d'oeil sur la suite de l'histoire qui est souvent riches d' enseignements sur les méthodes et la véritable nature de ces mouvements libérateurs. C'est la même chose au Vietnam où les anticoloniaux tout esbaudit à la victoire des vietminhs sur les occidentaux ont oublié de voir que par la suite ce pays était devenu : un véritable camp retranché à ciel ouvert pendant 25ans ...

Le problème avec les pro-coloniaux forcenés, c'est qu'ils n'ont pas vécu à cette époque dans les pays cités

Née au Vietnam, partie de l'ex Indochine, puis ayant vécu au Cambodge, fille de deux enseignants français j'ai aussi les souvenirs des personnes connues là-bas, ainsi que la vision de ma mère et de mon père sur les personnes "autochtones" qui leur étaient très favorables et respectueueses, voire admiratrices de leur culture et mode de vie d'alors. Ma mère m'a souvent dit que les vietnamiens et cambodgiens apprécaient l'oeuvre de Pasteur.

Puis ayant vécu de 1954 à 1960 au Cameroun, partie avec mes parents, une partie de ma scolarité là-bas, je peux confirmer que ce pays était bien sous administration entièrement française, mais que rien ne fut bien bâti pendant ces années sur le plan de la santé, des hôpitaux en "brousse" ni de la sécurité sociale ni de l'état-civil et du recensement de la population, sauf éventuellement dans les grandes villes comme Douala et Yaoundé

Et je me rappelle bien des discours méprisants généralistes("les africains sont des paresseux") très infantilisants ("les africains sont de grands enfants") de français sur les personnes bien plus pauvres financièrement qu'eux natives de ce pays(Cameroun).Ainsi que l'exploitation forestière, où j'ai vu de mes propres yeux celui qui devint ensuite le mari de ma mère veuve faire fouetter jusqu'au sang un ouvrier forestier.

A l'école et au lycée, 6è et 5è, aucune discussion ni disputes entre enfants camerounais et français, aucun jeu commun: 2 rangs à peine de petits blancs devant et le reste de la salle de classe emplie des petits camerounais derrière. Etude de la carte du Cameroun seulement en 5è

Au primaire, en histoire, les enfants camerounais de l'époque ont entendu, étudié et écouté l'histoire de nos ancêtres les gaulois qui vivaient dans des huttes à la Astérix.

Ah! et j'oublie les cours de cathéchisme au lycée.

Et les "domestiques" plus ou moins nombreux employés dans chaque maison française, tant en Indochine qu'au Cameroun (sans sécurité sociale ni garantie de salaire ou de représentants syndicaux gôôôchistes pour les discussions sur le salaire et les horaires/conditions de travail et traitement de la personne employée (ne pas battre ni humilier) ni garantie d'emploi)

C'est tout ce que j'ai à dire pour l'instant en tant que témoin (française et blanche) de l'époque coloniale.

Modifié par caminde
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Les massacres des Algériens à Paris le 17 octobre 1961, n'est ce pas, pour ainsi dire, l'arbre qui cache la forêt ? Ce que la France a fait de mal, à échelle inouïe en Algérie-même et les séquelles qui en résultent encore pour longtemps, sont tellement immondes, à tel point que les massacres du 17 octobre à Paris pourraient être considérés comme un acte isolé et sauraient être oubliés. Ce n'est pas comme ça que la France peut gagner les coeurs des algériens.

Faits qui ne sont pas reconnus, et certains témoignages semblent complétement contradictoires.

- Aucune augmentation d'appels de croix-rouge, pompiers, ambulances, police secours ce soir là.

- Personne n'a vu de corps flotter dans la Seine, pourtant les promeneurs y étaient présents. Bizarre quand on déclare qu'il y a eu autant de morts. Ils se sont dissous ? Pas d'afflux anormal de bléssés. (plus de 2000 selon le FLN).... ???

- La manifestation n'était pas pacifique et a été montée par le FLN (la sauce médiatique n'a commencé qu'à la sortie du livre de Haroun...."A la gloire du FLN"... ça ne s'invente pas). Le but était d'inccendier le port pétrolier de Gennevilliers et complexe pétrolier de Melun, en mobilisant les policiers sur Paris intra-Muros.

- Le vrai bilan est de 7 morts, dont 2 seulement attribués à la police. 2 membre du FLN.

- Plus de 6000 algériens ont été assassinés EN FRANCE par le FLN (tués par balle, strangulation, égorgement), et 9000 furent mutilés (oreilles coupées, nez, lèvre) et c'est grâce à l'action des harkis avec la police françaises que des caches d'armes et des réseaux de racket furent débusqués.

- L'immense majorité des gens arrêtés ce soir là (et qui se laissèrent appréhender) avouaient qu'ils étaient là suite à menace de mort de la part d'agents du FLN.

Ce n'est pas du révisionnisme (avant qu'on ne me traite de la sorte) puisque le débat reste ouvert.

Pourrais tu citer tes sources svp

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Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le problème avec les anti-coloniaux forcenés c'est qu'ils arrêtent toujours l'histoire une fois la guerre terminée, puis se désintéressent complètement dudit pays et passent leur temps à demander des excuses pour "l'affreux passé colonial" ... ils oublient simplement de jeter un coup d'oeil sur la suite de l'histoire qui est souvent riches d' enseignements sur les méthodes et la véritable nature de ces mouvements libérateurs. C'est la même chose au Vietnam où les anticoloniaux tout esbaudit à la victoire des vietminhs sur les occidentaux ont oublié de voir que par la suite ce pays était devenu : un véritable camp retranché à ciel ouvert pendant 25ans ...

Le problème avec les pro-coloniaux forcenés, c'est qu'ils n'ont pas vécu à cette époque dans les pays cités

Née au Vietnam, partie de l'ex Indochine, puis ayant vécu au Cambodge, fille de deux enseignants français j'ai aussi les souvenirs des personnes connues là-bas, ainsi que la vision de ma mère et de mon père sur les personnes "autochtones" qui leur étaient très favorables et respectueueses, voire admiratrices de leur culture et mode de vie d'alors. Puis ayant vécu de 1954 à 1960 au Cameroun avec mes parents, une partie de ma scolarité là-bas, je peux confirmer que ce pays était bien sous administration entièrement française, mais que rien ne fut bien bâti pendant ces années sur le plan de la santé des hôpitaux en "brousse" ni de la sécurité sociale ni de l'état-civil et du recensement de la population, sauf éventuellement dans les grandes villes comme Douala et Yaoundé

Et je me rappelle bien des discours méprisants généralistes("les africains sont des paresseux") très infantilisants ("les africains sont de grands enfants") de français sur les personnes bien plus pauvres financièrement qu'eux natives de ce pays(Cameroun).Ainsi que l'exploitation forestière, où j'ai vu de mes propres yeux celui qui devint ensuite le mari de ma mère veuve faire fouetter jusqu'au sang un ouvrier forestier.

A l'école et au lycée, 6è et 5è, aucune discussion ni disputes entre enfants camerounais et français, aucun jeu commun: 2 rangs à peine de petits blancs devant et le reste de la salle de classe emplie des petits camerounais derrière. Etude de la carte du Cameroun seulement en 5è

Au primaire, en histoire, les enfants camerounais de l'époque ont entendu, étudié et écouté l'histoire de nos ancêtres les gaulois qui vivaient dans des huttes à la Astérix.

Ah! et j'oublie les cours de cathéchisme au lycée.

Et les "domestiques" employés dans chaque maison française, tant en Indochine qu'au Cameroun (sans sécurité sociale ni garantie de salaire ou de représentants syndicaux gôôôchistes pour les discussions sur le salaire et les horaires de travail ni garantie d'emploi)

C'est tout ce que j'ai à dire pour l'instant en tant que témoin (française et blanche) de l'époque coloniale.

... Tu témoignes à travers l'expérience de tes parents qui étaient des enseignants expats donc qui n'ont pas fait souche dans les pays où ils ont travaillés ... ils n'ont fait que passer ... Moi je te parlerai plutôt de ces milliers de pieds noirs qui on pu recréer tant bien que mal ici en métropole le commerce ou la petite entreprise qu'ils détenaient en Algérie reprenant leurs aides, ouvriers et compagnons arabes y compris chez les juifs pied-noirs comme à Belleville ou encore ces centaines de milliers d'ex-habitants de pays colonisés qui ont tout simplement choisi définitivement la France dès le mouvement de décolonisation ... On n'est peut être pas si monstrueux que ça?

Modifié par williama
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Membre, 113ans Posté(e)
echoo Membre 990 messages
Baby Forumeur‚ 113ans‚
Posté(e)

Pour sortir un peu de la necrologie et évoluer hors des caniveaux,je vous propose un article puisé dans la presse ce matin:

http://www.lematindz.net/news/6902-algerie-france-comment-nous-nous-voyons.html

"

Alors que s’ouvre l’année du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, les sociétés française et algérienne restent imbriquées de part et d’autre de la Méditerranée. Mais de façon différente.

Pour les Français, l'Algérie est un pays frère mal connu

"On ne s’est pas entrelacé pendant cent trente ans sans que cela descende très profondément dans les âmes et dans les corps." C’est ainsi que le grand sociologue et islamologue Jacques Berque jaugeait les relations entre Français et Algériens. Certes, mais, pour le moins, l’union n’était pas consentie. Et l’histoire du vieux couple franco-algérien reste douloureuse. "L’histoire est traumatique", affirme Pascal Blanchard, spécialiste au CNRS de l’histoire coloniale et des migrations. "Même les viols enfantent", dit crûment Ali Bensaad, qui étudie les migrations et les relations euro-méditerranéennes à l’Institut de recherche et d’études sur le monde arabe et musulman. "Mais si elle est née sous de mauvais augures, la rencontre entre les deux peuples est très forte", ajoute-t-il.

De fait, les sociétés française et algérienne sont restées imbriquées. Jamais le fil n’a été rompu. Le flux migratoire de l’Algérie vers la France s’est poursuivi y compris pendant et après la guerre. Inversement, des dizaines de milliers de coopérants français sont allés travailler dans la nouvelle Algérie indépendante. "Ils ont été très bien accueillis, alors que la guerre avait été épouvantable", relève Jean-Robert Henry, historien émérite au CNRS.

"Plusieurs millions de personnes ont eu un rapport humain direct avec l’autre société dans des conditions extrêmement diverses", précise l’historien, évoquant les émigrés, les rapatriés, les harkis, les soldats, les coopérants… qui cultivent chacun leur propre récit mémoriel, mais aussi les doubles nationaux (évalués à deux millions), sans oublier le brassage et le métissage des populations. "Il y a beaucoup plus de mariages mixtes franco-algériens que franco-allemands", note-t-il.

"L’Algérie ? Un pays repoussoir qui fait peur"

Si cette proximité franco-algérienne n’a pas d’équivalent, elle n’est pas pour autant assumée. La population de quelques millions d’Algériens et descendants d’Algériens en France "est le trait d’union mal aimé entre les deux pays, en raison du passé traumatique inscrit dans le soubassement de cette relation", explique l’historien Gilbert Meynier. Et la relation souffre de déséquilibre. Les Algériens sont en prise directe avec la société française, tandis que les Français ont perdu de vue l’Algérie, devenue presque une "terra incognita", déplore François Gèze, PDG des Éditions La Découverte qui publient de nombreux ouvrages sur l’Algérie.

"Qui a envie d’aller en Algérie ? C’est un pays repoussoir qui fait peur", reconnaît Pascal Blanchard. "L’Algérie terre de violence reste un stéréotype très présent, et la vérité historique, la décennie noire, joue dans ce sens", ajoute Sylvie Thénault, spécialiste de l’Algérie qui publie cette semaine Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale. Pour autant, l’historienne est plus prompte à penser que les Algériens sont rejetés non pas en raison de l’histoire, mais comme l’ensemble des Arabes et des musulmans, "ennemis d’aujourd’hui, dans un contexte d’islamophobie, de racisme antimaghrébin et d’instrumentalisation politique".

Mais les Algériens cristallisent plus que les autres l’image du migrant indésirable. "Pourquoi les Algériens continuent-ils à venir en France, alors qu’ils se sont battus pour leur indépendance ? Cela n’a pas été compris, et n’a jamais été géré. Ce sont les éclaboussures de l’empire", regrette Pascal Blanchard. Cette incompréhension a explosé violemment sur fond de crise économique lors des « ratonnades » de 1973 et des arabicides qui se sont poursuivis les années suivantes.

Le racisme a perduré. Les visas sont de plus en plus chichement accordés à des Algériens perçus comme de potentiels envahisseurs. Et ces refus de mouvement sont vécus comme des coups de poignards dans les étroites relations humaines. "Un million d’Algériens venaient chaque année en France avant l’instauration des visas en 1986", rappelle Ali Bensaad pour témoigner du brassage franco-algérien.

"On pense à tort que le temps apaise le rapport au passé, or le caractère brûlant du passé dépend du sens de l’événement au présent", explique Sylvie Thénault, qui doute que l’année du cinquantenaire de l’indépendance soit propice à l’apaisement et au dépassement du contentieux historique. "La surenchère des discours en matière de politique sécuritaire et de lutte contre l’immigration est en contradiction avec une politique de réconciliation", estime l’historienne, qui voit cependant dans l’évolution de la société civile des raisons d’être optimiste. Si le cinquantenaire des massacres du 17 octobre 1961 n’a fait l’objet d’aucune commémoration officielle cet automne, l’historienne a recensé "une multiplicité d’initiatives locales qui montrent que la société bouge et qu’elle est soucieuse de construire un avenir commun".

Pour les Algériens, la France est devenue plus fréquentable

Pour 36 millions d’Algériens, la France, c’est d’abord les "cousins" qui ont "un passeport bleu", ceux d’entre eux qui ont fait souche dans l’Hexagone. "Ils ont leurs réussites et leurs échecs, s’acceptent de plus en plus comme Français, tout en maintenant un lien avec l’Algérie. Ils achètent ce qui est bon marché à Alger pour l’emporter avec eux, racontent facilement les difficultés de la vie en France."

Pour Samir Brikly, chercheur associé au Centre national des études sociales appliquées, "les binationaux ont humanisé la France, ces vingt dernières années. Ils l’ont descendue d’un piédestal. Elle est devenue sans mystères pour les Algériens." Et le chercheur de préciser : "La diversité algérienne a fait miroir ces dernières années à une diversité française intuitivement mieux perçue aujourd’hui par les Algériens." Les Algériens parlent moins de "la France", plus des Français, de la gauche et de la droite, des Blancs et des immigrés, de Paris et de la banlieue.

Conséquence, "la francophilie s’est désinhibée dans un pays plus tranquille sur sa propre identité", poursuit Samir Brikly. Dans une Algérie qui a légalisé une seconde langue nationale, le tamazight (langue berbère), en 2002, aux côtés de l’arabe, "le retour en grâce de la langue française, qui restait l’apanage des élites occidentalisées, indique que la France n’est plus vécue comme une menace culturelle majeure par une partie plus large de la société", affirme Houari Beradji, universitaire à Sidi Bel Abbès, à 400 km à l’ouest d’Alger.

Face à la prolifération des écoles privées qui appliquaient le programme scolaire français, l’État a dû rattraper « un fait de société » au milieu des années 2000 en commençant l’enseignement de la première langue étrangère, le français, dès la seconde année primaire. On commençait à l’apprendre en quatrième année pendant les vingt-cinq années précédentes. Pour un jeune en fin de cursus, "bien manier le français est d’abord vu comme un atout social, estime Houari Beradji, tout comme est en train de le devenir, très vite, l’anglais". L’Europe aussi change le regard des Algériens. Les griefs sur un visa réputé inaccessible ne visent plus la France. "La faute à Schengen", incrimine-t-on désormais. Les harraga (les migrants illégaux) vont d’ailleurs plutôt vers l’Espagne et l’Italie, plus proches. S’ils sont pris et refoulés, la France reste à l’écart.

"Les Algériens ont besoin que les Français brillent"

Ce n’était pas ainsi, il y a trente ans, au début de la montée islamiste. Pour Nadia Hamlaoui, politologue, "la guerre civile algérienne a eu des effets inattendus. Les tueries entre Algériens ont agi sur l’inconscient collectif. La France est toujours coupable, mais plus fréquentable. Car s’il faut pardonner aux nôtres, alors pourquoi ne pas pardonner à la France."

Il faudra toutefois pour cela que l’État français reconnaisse un jour le préjudice historique. "Cette demande de repentance de la France n’est pas un simple fonds de commerce politique pour le FLN en Algérie. Elle correspond à un vrai besoin de reconnaissance d’une souffrance encore portée par près de trois millions d’Algériens qui ont bien subi la période coloniale", souligne Nadia Hamlaoui. Le sentiment antifrançais, qui reste, finalement, vivant chez une grande partie des Algériens, repose sur l’idée qu’une France "traditionnelle", une sorte de "pays profond" ne peut pas "vouloir du bien à l’Algérie". "Le mandat de Nicolas Sarkozy, son atlantisme et le zèle de son intervention en Libye ont permis de relancer, à Alger, le spectre de l’ingérence étrangère, avec la main de la France en sous-entendu", constate Nadia Hamlaoui.

Mais le regard des officiels algériens sur la France est loin d’être aussi méfiant : "L’eau d’Alger est gérée par Suez, le métro par la RATP, l’aéroport international d’Alger par ADP, et Alstom va livrer cette année les tramways d’Alger, Oran et Constantine, rappelle le patron d’un bureau de conseil en ressources humaines à Alger. La France est choyée dans les contrats qui comptent ici. Les froids diplomatiques n’ont jamais diabolisé les enseignes françaises en Algérie"

Les Algériens concèdent volontiers un savoir-faire aux Français et ne comprennent pas toujours que ceux-ci "s’autoflagellent" sur un prétendu retard technologique français : "Une solidarité filiale peut exister, les Algériens ont besoin que les Français brillent. Ils estiment détenir une part de ce mérite, fait valoir le consultant en ressources humaines. J’appelle cela le syndrome Zidane en équipe de France." Filiale, mais parfois concurrente.

Depuis l’affaire des quotas de la Fédération française de foot, la tension est montée d’un cran avec la Fédération algérienne, qui ne se cache pas de vouloir "recruter" le maximum de "beurs" talentueux pour emmener à nouveau l’Algérie à la Coupe du monde de football. En 2010, les Verts ont été au Mondial avec une équipe à 90 % algéro-française. Les Algériens ont apprécié à la fois la qualité de la formation à la française et la "bêtise" de la droite populaire qui poussent les jeunes beurs vers le pays de leurs parents. Pas ingrats, ils étaient, aussi, tristes de l’élimination de la France. C’est nouveau.

Amine Kadi et Marie Verdier

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
Posté(e)
Moi je te parlerai plutôt de ces milliers de pieds noirs qui on pu recréer tant bien que mal ici en métropole le commerce ou la petite entreprise qu'ils détenaient en Algérie reprenant leurs aides, ouvriers et compagnons arabes y compris chez les juifs pied-noirs comme à Belleville ou encore ces centaines de milliers d'ex-habitants de pays colonisés qui ont tout simplement choisi définitivement la France dès le mouvement de décolonisation ... On n'est peut être pas si monstrueux que ça?

Et d'où tenez vous cette vision idyllique ?

A un témoignage vécu vous opposez des images d'Epinal.

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Invité caminde
Invités, Posté(e)
Invité caminde
Invité caminde Invités 0 message
Posté(e)

Les Algériens concèdent volontiers un savoir-faire aux Français et ne comprennent pas toujours que ceux-ci "s’autoflagellent" sur un prétendu retard technologique français : "Une solidarité filiale peut exister, les Algériens ont besoin que les Français brillent. Ils estiment détenir une part de ce mérite, fait valoir le consultant en ressources humaines. J’appelle cela le syndrome Zidane en équipe de France." Filiale, mais parfois concurrente.

Depuis l’affaire des quotas de la Fédération française de foot, la tension est montée d’un cran avec la Fédération algérienne, qui ne se cache pas de vouloir "recruter" le maximum de "beurs" talentueux pour emmener à nouveau l’Algérie à la Coupe du monde de football. En 2010, les Verts ont été au Mondial avec une équipe à 90 % algéro-française. Les Algériens ont apprécié à la fois la qualité de la formation à la française et la "bêtise" de la droite populaire qui poussent les jeunes beurs vers le pays de leurs parents. Pas ingrats, ils étaient, aussi, tristes de l’élimination de la France. C’est nouveau.

Amine Kadi et Marie Verdier

A propos du foot et de ses recrutements un film documentaire est sorti en septembre 2010

Black Diamond de Pascale Lamche tourné en 2009

http://www.allocine....ilm=110681.html

Synopsis et détails

C'est une vieille histoire : auparavant on parlait de la traite négrière, aujourd'hui c'est simplement un business qui va de l'artisanat local au réseau organisé.

Le film tisse la toile d'un réseau anarchique et international de spéculation et de trafic de jeunes garçons africains, agissant sous l'égide du culte du football mondialisé. Des taudis d'Accra et d'Abidjan aux rutilants temples du sport financés par les pétrodollars, il nous mène sur la piste d'Ananse, l'araignée, figure ancestrale du folklore, qui ruse, trompe et manipule ses pairs.

Des familles entières sont prêtes à y sacrifier leurs seuls biens. Alors sur le marché des êtres humains, faute de trouver le diamant, l'or des fous fera l'affaire.

http://www.blackdiamond-lefilm.com/

Modifié par caminde
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Membre, 47ans Posté(e)
Miss.Tic Membre 2 094 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

@echoo :

Beaucoup de conneries dans votre exposé, cela démontre votre propagande : pardonner au FLN et ne pas le faire envers la France alors qu'ils sont tous les deux coupables de même crimes ?

N'y a-t-il pas un paradoxe là ?

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Invité caminde
Invités, Posté(e)
Invité caminde
Invité caminde Invités 0 message
Posté(e)

@echoo :

Beaucoup de conneries dans votre exposé, cela démontre votre propagande

echoo fait de la propagande en donnant un article de journal dont l'esprit de fonds est modéré?:o

Faut arrêter, là, quand même.

Ou accusez votre propre interprétation de départ qui aveugle votre lecture :bad:

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Membre, 47ans Posté(e)
Miss.Tic Membre 2 094 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Ou accusez votre propre interprétation de départ qui aveugle votre lecture :bad:

Euuuhh... pardon.... mais.... on se connaît ?

À priori non... donc gardez votre venin pour vous s'il vous plaît...

Si j'ai mal interpréter le post d'echoo, c'est à lui de me le signaler... pas à vous.

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