Parlez moi d'un budget de crise

Valérie Pécresse et François Baroin ont présenté un plan qui doit permettre à la France de respecter ses engagements européens et de rassurer les marchés.

Le gouvernement a présenté ce matin le Budget qui doit permettre à la France de garder sa note financière AAA. L'an dernier, le gouvernement de Nicolas Sarkozy se voulait «vertueux» ; cette fois-ci, s'il ne met toujours pas de mot sur ce qui attend l'hexagone l'année prochaine, les choses sont claires : l'austérité est devant nous. Car la France n'a plus les moyens de dépenser un euro inutilement. La ministre du Budget, Valérie Pécresse, et son collègue de l'Économie, François Baroin, ont donc présenté un feuille de route pour 2012 qui « s'inscrit dans la continuité de la stratégie derestauration de nos finances publiques».

La France, qui n'a plus enregistré un seul budget excédentaire depuis 1974, se fixe des objectifs ambitieux : le déficit budgétaire est prévu à 80,8 milliards d'euros l'an prochain, après 95,7 milliards cette année. Et le déficit public doit passer de 5,7 % cette année à 4,5 % en 2012 et 3 % en 2013. Il s'agit non seulement de respecter les engagements prix auprès de la Commission européenne, mais aussi de donner un signal fort aux marchés.

Il ne sera néanmoins pas suffisant pour faire refluer la dette l'an prochain, qui culminera alors à 87,4 % du PIB. «La crise a eu sur nos finances publiques un impact sans précédent. Cette hausse de la dette n'est pas spécifique à la France», relève Bercy. Les intérêts versés par l'État pour la financer sont le deuxième postes de dépenses derrière le budget de l'Enseignement scolaire.

Crise de la dette

Ces prévision s'inscrivent dans un climat économique incertain, alors que la crise de la dette fait rage en Europe. Bercy a néanmoins voulu s'appuyer sur des prévisions de croissance volontaristes. Il prévoit une progression du PIB de 1,75 % cette année et d'autant l'année prochaine. En 2012, selon les chiffres publiés par le ministère, l'activité serait davantage soutenue par l'investissement des entreprises que par la consommation des ménages. L'inflation, elle, atteindrait 1,7 % sur l'année.

Les grandes lignes de ce budget, ont été dévoilées par François Fillon dès cet été. Il repose sur une réduction des dépenses et sur une hausse des recettes, pour un effort total de 45 milliards, selon Bercy.

On y trouve notamment une partie des mesures du plan anti-déficit du 24 août dernier (coup de rabot sur les niches, taxe exceptionnelle sur les très hauts revenus, etc.), d'autres mesures ayant déjà été votées par le Parlement dans le cadre d'un collectif budgétaire, au début du mois (taxe sur les mutuelles et assurances, contribution supplémentaire sur les revenus du capital, etc.). Y figure aussi une taxe exceptionnelle l'an prochain sur le chiffre d'affaires hors taxe des gros industriels soumis aux quotas de CO2. «Nous mettons en place une fiscalité plus équitable, plus efficace et plus compétitive», martèle Valérie Pécresse.

Dans ce contexte, les prélèvements obligatoires -impôts, taxes, cotisations sociales et CSG- vont continuer d'augmenter, jusqu'à 44,5 % du PIB en 2012, après 43,7 % en 2011. Les Français savent désormais à quoi s'attendre. A un détail près : ce budget n'engage que le gouvernement actuel…

Source Le Figaro

Mais enfin on se fout carrément du monde, hier Sarko voulait faire adopter la règle d'or et aujourd'hui on nous présente un budget prévisionnel déficitaire de plus de 80 Mds, mais de qui se moque t'on!!!! De plus dans ce budget 90% de "l'économie" est représenté par une hausse des prélèvements (ça prend des allures de racket) et 10% par des réductions de dépenses, alors que le bon sens aurait voulu que ce soit la proportion inverse. Bref, les gabegies vont perdurer et une fois encore les français vont les financer.

A quand un vrai budget ?

aux calendes grecques :D

Tant que l'on sera pas à égalité avec les pays émergeants au niveau coût du travail, on pourra autant qu'on veut taxer les pauvres, cela ne sortira pas le pays de l'ornière. Il y a 30 ans, il aurait fallu mettre en place une vraie économie européenne qui nous défende, au lieu de cela on a gentiment baissé notre froc, ouvert les frontières en France, et laisser partir nos entreprises à l'étranger. Pourquoi les produits étrangers ne sont pas plus taxés ?

quelle crise ???? celle qui fait que les pauvres sont pauvres et encore plus pauvres ????

au fait, il à combien le kg de patates aujourd'hui ? va falloir acheter des nouilles aux italiens

tout ça ça m'emm - je sais bien que je vais payer à la sortie, alors je préfère jeuner que d'enrichir les multinationales qui sont, elles, les véritables patrons des états

c'est sur que c'est avec un budget de misère qu'on va relancer l'économie. tout va fonctionner au minimum, les français tondus vont restreindre leur consommation, les emplois vont baisser, ce qui fera encore moins de consommation et moins de rentrée d'argent, il faudra encore plus de restrictions et plus de prélèvements pour tenir les engagements européens, et puis... on va tous crever.

il y a de plus en plus de richesses produites, mais les états ont de moins en moins d'argent pour faire fonctionner la machine, ça ne vous semble pas étrange. mais elle passent ou, toutes ces richesses ?êtes vous sur que les politiciens actuels gèrent les choses au mieux pour le peuple en disant qu'il n'y a pas assez d'argent et qu'il faut qu'il se serrer la ceinture ?

Quand l'élysée reçoit, il y a pas de budget de crise, j'ai failli tomber par terre en voyant un reportage, sur les centres de table en rose rouge de première qualité. Quand on sait le prix d'une rose... C'est toujours aux mêmes qu'on demande de faire des sacrifices, comme le disait ce cher ******* de Balladur. Lui, il a pas du en faire beaucoup vu le gras qu'il a au dessous du menton.

Tant que l'on sera pas à égalité avec les pays émergeants au niveau coût du travail, on pourra autant qu'on veut taxer les pauvres, cela ne sortira pas le pays de l'ornière. Il y a 30 ans, il aurait fallu mettre en place une vraie économie européenne qui nous défende, au lieu de cela on a gentiment baissé notre froc, ouvert les frontières en France, et laisser partir nos entreprises à l'étranger. Pourquoi les produits étrangers ne sont pas plus taxés ?

Mais enfin, on ne sera jamais au même niveau de coût que les pays émergents et là n'est pas le problème, du moins en ce qui concerne le budget. Les allemands qui ont un coût de main d'oeuvre similaire au notre ont une balance commerciale excédentaire, seulement eux, ils sont positionnés sur le haut de gamme et ça marche...

Oui, mais on peut pas tous faire du haut de gamme. Putain d'allemands :smile2:

Les allemands aiment leur industrie et en sont très fiers, tandis que nous on a toujours trouvé ça non valorisable... C'est une culture dont on paye aujourd'hui le prix, et l'Allemagne a bien raison d'être fier de ses usines.

Faut pas croire, l'Allemagne ne fait pas que du haut de gamme, mais ils font du fiable et ça par les temps qui courent et les produits trop bon marché, c'est un plus indéniable.

Ce que pratique l'Allemagne aussi, c'est l'outsourcing et il est certain que ça favorise leurs échanges avec les pays qui participent aussi à leur chaine de production. Là où nous on aura tendance à produire tout ici mais à manquer de déboucher pour vendre nos produits. Si par exemple tu produits une télé, que tu importes 60 venant d'un pays partenaire, et que tu peux leur revendre 100, tu ne feras peut être que +40, mais elle est vendue. Nous, on fait des télés à 100 et on ne doit rien à personne... mais on n'a aussi personne à qui la vendre. Au final, ça joue énormément.

Vu que les grosses entreprises et les banques n'ont jamais fait autant de fric on peut sire que la crise n'est pas vécue pareille pour tout le monde.

Seul moyen relancer la croissance.

Seul moyen relancer la croissance.

Vite vite, la baguette magique... :smile2:

Lagarde aussi prévoyait la croissance, parler c'est facile.

La remarque d'Aaltar sur l'industrie est pertinente mais partielle.

Les Allemands ont gardé tout un pan industriel ,que nos politicards ont bradé.

En france nous n'avons plus aucune production française d'électro ménager,idem pour la pétro chimie,machines outil (la dernière plastimécanique est partie en Allemagne) verrerie,placo et plasturgie etc tout est allemand pour la fabrication ,nous reste l'assemblage ,mais purement anecdotique sur les bénéfices.

Quand on voit tous les usines de textile qui ont fermé, déjà cela explique beaucoup de choses.

Mais enfin on se fout carrément du monde, hier Sarko voulait faire adopter la règle d'or et aujourd'hui on nous présente un budget prévisionnel déficitaire de plus de 80 Mds, mais de qui se moque t'on!!!!

Cela fait déjà 3 ou 4 ans que le gouvernement Fillon présente des budgets en déficit pour 80 à 100 milliards d’euros.

C’est en effet ce même gouvernement qui nous présente depuis 3 ou 4 ans les budgets avec les pires déficits (et de loin) de l’histoire de la république, qui a récemmment prétendu instaurer l’interdiction constitutionnelle du déficit public.

Oui, mais on peut pas tous faire du haut de gamme. Putain d'allemands :smile2:

Très juste. Le modèle allemand n’est pas reproductible pour cette raison précise qu’il n’est pas coopératif : on ne peut avoir tous une balance commerciale excédentaire.

Pour le reste, il est exact que le redressement de l’économie passe par la réindustrialisation. Pour la consommation du pays, pour commencer, et pas nécessairement pour l’exportation.

Seul moyen relancer la croissance.

Vite vite, la baguette magique... :smile2:

Le troisième point de croissance, il faut l’arracher avec les dents. C’est vrai : c’est le président qui l’a dit. Un homme énérgique, et compétent, qui va relever le pays. Vous allez voir ce que vous allez voir.

La croissance, on s’en fout. Qu’est-ce que ça peut nous foutre que le PIB augmente ? Ce qui importe est que l’on produise ce dont on a besoin, que tous aient de quoi bouffer, un toit, et un emploi. L’objectif ne devrait plus être la croissance, mais la satisfaction des besoins sociaux.

C’est pour le candidat qui propose cela qu’il faut voter, et pas celui qui promet la croissance, si vous voulez mon avis.