Recherche sur l'embryon : les députés maintiennent l'interdiction

Le hic est que l'on repousse sans arrêt un peu plus les limites. On s'habitue, et ensuite on arrive à faire des monstruosités. Je ne doute pas que dans certains labos plus ou moins officiels, on a depuis longtemps dépassé le stade de l'embryon pour les recherches.

Je ne comprends pas l'obstination de certains de vouloir à tout prix banaliser l'embryon... d'autant plus que la recherche sur les cellules de sang de cordon, les cellules souche adultes ont déjà donné des résultats a priori prometteurs... sans poser de problèmes éthiques !

Archaisme conventionnel. C'est avec de telles lois qu'on stagne au lieu d'aller plus loin dans le domaine médical comme scientifique.

Afarensis,

Il n'est pas inutile de retirer ses lunettes idéologique quelquefois...

Que nos responsables politiques aient une attitude prudente et conservatrice dans le domaine du vivant est une démarche responsable que j’approuve.

Les recherches sur l’embryon, ne sont pas interrompues pour autant, puisqu’une demande de dérogation le permet.

Quand on analyse les effets des OGM, leurs retombées positives dans l’économie des traitements chimiques de l’agriculture, mais l’aspect négatif qu’elles engendrent sur la diversité des espèces, il n’est point besoins d’être un grand spécialiste pour anticiper toutes les dérives et les catastrophes potentielles qu’elles peuvent engendrer, si le marché seul devait résoudre l’équation.

Il n’y pas si longtemps, l’idée saugrenue, au prétexte de rentabilité économique, de nourrir des bovins herbivores avec des farines de carcasse animales, puis la catastrophe que cette démarche a provoqué sur le cheptel en Europe, devrait inciter chacun à un peu plus de réflexion et de prudence dans ses propos.

pour ma part je reste ouvert à toutes avancées scientifiques quelles qu'elles soient. Les exemples que tu donnes sont du domaine économique appliqué et là évidement il y aurait une éthique scrupuleuse à respecter, mais faut pas couper les racines de la recherche, seulement les "mauvais gourmands" qui peuvent pousser de là.

Euh... je dirais qu'on stagne justement en étant buté, en préférant continuer à travailler sur l'embryon plutôt que sur les cellules de sang de cordon ou les cellules souches humaines.. :D

Bonjour,

moi ce qui me gêne ce sont ces "dérogations".

Pour qui, dans quelles circonstances (avortement spontané, grossesse arrêtée, IVG avec "don" de l'embryon, FIV pour étude,...)????

Par contre Feuille, j'aimerais une petite précision... (si tu sais, bien sûr) : pour les études sur les cellules de cordon ou de placenta ne faut il pas l'accord de la mère? (nan je demande car il ne m'a jamais été demandé de "donner" placenta et cordon à la recherche).

pour ma part je reste ouvert à toutes avancées scientifiques quelles qu'elles soient. Les exemples que tu donnes sont du domaine économique appliqué et là évidement il y aurait une éthique scrupuleuse à respecter, mais faut pas couper les racines de la recherche, seulement les "mauvais gourmands" qui peuvent pousser de là.

La recherche scientifique, son autofinancement, sa réputation, est indissociable des retombées économiques qu’elle peut engendrer au niveau de la collectivité

Considérer que la recherche scientifique ne serait qu’une simple démarche altruiste et généreuse, est une croyance de bisounours.

Ce qui ne veut pas dire pour autant, que cette dimension altruiste et généreuse soit inexistante.

Alors je ne sais pas... il me semble que oui, il faut l'accord de la mère (case à cocher sur un formulaire, dans ma maternité, il me semble ?) mais ma mémoire me joue peut-être des tours, je ne suis pas très sûre qu'on me l'ait proposé. Et ça me chiffonne, justement.

En fait, il me semble que la majorité du sang de cordon et des placenta finit avec les déchets médicaux... ce qui, étant donné le potentiel de ce matériel, est à mon sens un énorme gâchis, et je trouve que si ce que l'on souhaite, c'est réellement faire avancer la recherche, il serait bon, au lieu de dépenser de l'énergie pour obtenir de travailler sur l'embryon, on devrait se préoccuper de récupérer le sang de cordon...

Ok aussi avec ta gêne sur la "provenance" des embryons qui feraient l'objet d'une dérogation... il se semble, sans en être certaine, qu'il s'agit des embryons issus de fiv, soit crées dans un but de recherche, soit pour lesquels il n'existerait plus de "projet parental" (et pour moi ça coince, autant je peux comprendre qu'on utilise des cellules embryonnaires issues d'un avortement naturel ou provoqué, autant ne pas donner sa chance à la vie me heurte).

(Quelques liens sur "cellules souches et sang de cordon, fournis vite fait par l'ami google : http://www.docteur-benchimol.com/prelevement_sang_cordon_ombilical_cellules_souches.html et http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/cellules_souches/acc.cellulessouches.htm )

La recherche scientifique, son autofinancement, sa réputation, est indissociable des retombées économiques qu’elle peut engendrer au niveau de la collectivité

Considérer que la recherche scientifique ne serait qu’une simple démarche altruiste et généreuse, est une croyance de bisounours.

Ce qui ne veut pas dire pour autant, que cette dimension altruiste et généreuse soit inexistante.

je suis d'accord avec toi, la recherche et ses aboutissants sont indissociables. Ce que je défend ici c'est surtout la capacité qu' a le génie humain à aller sans cesse plus loin et pour ça il lui faut l'autorisation de travailler dans ce sens. Les limites sociales sont à mettre dans l'application de ces découvertes, pas dans l'arret net de l'intellect, promulgué par une loi. Le travers de ça c'est qu'on aura toujours des docteurs frankenstein qui seront là pour s'illustrer, comme ce toubib italien ou Rael dans le clonage, et eux par contre tu ne peux pas les controler.

je considère le cerveau humain comme un fruit qui doit s'épanouir et tant pis s'il en sort du fiel, il peut aussi être trés sucré.

Alors je ne sais pas... il me semble que oui, il faut l'accord de la mère (case à cocher sur un formulaire, dans ma maternité, il me semble ?) mais ma mémoire me joue peut-être des tours, je ne suis pas très sûre qu'on me l'ait proposé. Et ça me chiffonne, justement.

En fait, il me semble que la majorité du sang de cordon et des placenta finit avec les déchets médicaux... ce qui, étant donné le potentiel de ce matériel, est à mon sens un énorme gâchis, et je trouve que si ce que l'on souhaite, c'est réellement faire avancer la recherche, il serait bon, au lieu de dépenser de l'énergie pour obtenir de travailler sur l'embryon, on devrait se préoccuper de récupérer le sang de cordon...

Je suis tout à fait d'accord avec toi Feuille, trop peu de maternités sont aujourd'hui équipées pour la collecte du sang de cordon ombilical et des précieuses cellules souches qu'il contient.

Des centaines de cordons sont ainsi vulgairement jetés, et ceci faute de moyens financiers dédiés à leur collecte et leur traitement.

Alors oui, on nous dit que ces nouvelles techniques sont coûteuses pour l'Etat et que des efforts sont faits petit à petit pour les développer, mais c'est encore insuffisant.

Le don de sang de cordon devrait être proposé systématiquement à toutes les futures mamans, ce bien est trop précieux pour être jeté, il peut sauver des vies. Il existe même des possibilités de le conserver pour sa famille à l'étranger. C'est inadmissible qu'un tel manque d'information sur le sujet existe en France.

Dans certains pays, il existe des partenariats public-privé, les banques de cellules souches privées viennent alors soutenir le réseau public, permettant ainsi d'accroitre le nombre d'unités de sang de cordon disponibles et de supporter les coûts de leur collecte/traitement. Je me demande pourquoi ceci n'existe pas encore en France !!