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Ce soir retour des "Traîtres", sur M6.

J'avais bien aimé les deux premières saisons, même si c'est parfois un peu énervant - comme souvent la télé-réalité. Mais c'est une émission qui permet de découvrir la vraie nature des gens. C'est ainsi qu'on a vu David Douillet ou Jean Lassalle faire preuve d'une subtilité (et d'un humour dans le cas du second) qu'on ne leur soupçonnait pas fatalement. On a vu aussi, l'année dernière, Norbert Tarayre faire un traître très convaincant. Et un pseudo-"philosophe" dont j'ai oublié le nom jouer les petits chefs et se comporter de façon parfaitement odieuse.

Cette année, Eric Antoine présente toujours le jeu, et parmi les 20 candidats on découvre les noms de Laurent Ruquier (et son compagnon), Bruno Solo, Frédérique Bel, Valérie Trierweiler etc.

Revu hier soir sur France 2 "le Samouraï" et "la Piscine", en hommage à Alain Delon.

"Le Samouraï". Je n'avais pas revu ce film, l'un des meilleurs de Melville - et de Delon - depuis sa sortie en 1967. Bon sang qu'il a vieilli! Les conditions miteuses dans lesquelles vit le personnage de Delon ne choquaient certainement personne à l'époque, mais vu d'aujourd'hui c'est assez surprenant. Et on n'imagine plus un commissaire de police envoyer "50 hommes et 20 auxiliaires" à la poursuite d'un fugitif. Amusant de retrouver le métro de Paris tel qu'il était à l'époque (1967, c'est l'année où j'ai déménagé de ma banlieue natale pour venir vivre dans la capitale - juste à temps pour mai 68!)

"La Piscine" a beaucoup mieux résisté aux outrages du temps. C'est un film emblématique des années 60-70. Delon était superbe, et Romy Schneider magnifique; ce film marque d'ailleurs son grand retour au cinéma, et le début de sa carrière en France. C'était aussi les débuts de Jane Birkin. Je ne me rappelais plus que ce film était si long, mais il est vrai qu'il s'agit d'une version restaurée (et peut-être rallongée).

Léa, Marc, Karine et Francis sont deux couples d'amis de longue date.
Le mari macho, la copine un peu grande-gueule, chacun occupe sa place dans le groupe.

Or, l'harmonie vole en éclat le jour où Léa, la plus discrète d'entre eux, leur apprend qu'elle écrit un roman, qui devient un best-seller. Loin de se réjouir, petites jalousies et méchanceté commencent à fuser.

C'est face au succès que l'on reconnait ses vrais amis. Le bonheur des uns ferait-il donc le malheur des autres ?

Assez savoureux je dois dire… 

"L'Eclipse", mini-série en 6 épisodes sur France2. Avec Claire Keim, Anne Charrier.

Une fête a lieu dans la petite ville de Bozouls (Aveyron), à l'occasion d'une éclipse. Quelques ados préfèrent célébrer l'évènement dans un coin de nature isolé. Un garçon met la main par erreur sur l'arme de service de sa mère, gendarme. Un coup de feu part accidentellement, et touche la jeune Nour. Paniqués, ses copains tentent de trouver des secours. Mais quand ils reviennent sur les lieux du drame, la jeune fille a disparu. L'enquête commence.

Tout se passe en milieu rural, parmi les fermes, au sein de familles paysannes qu'opposent parfois de sourdes rivalités. La petite ville de Bozouls et son site spectaculaire existent vraiment. Une série réaliste, qu'apprécieront les gens qui connaissent ces régions du sud de la France.

J'ai regardé entre deux, la mini série Mum sur Arte  en VO , arrivée de la soixantaine pour une mère de famille, humour british : petits sujets dérisoires  et  vacheries , l'héroïne encaisse patiemment, ce qui la rend touchante. 

https://www.arte.tv/fr/videos/106275-000-A/hallelujah-leonard-cohen/

La genèse d'"Hallelujah", chanson la plus populaire de Leonard Cohen, est unique à plus d'un titre. D'abord parce qu'il lui fallut cinq ans pour en mûrir le texte, dont les couplets n'ont cessé d'être réécrits. Ensuite parce que Cohen en a interprété deux versions aux sens totalement opposés : la première, aux accents religieux, qui figure sur l'album studio ; et la seconde, au romantisme profane, qu'il lui a finalement préférée sur scène. D'abord rejeté par le label Columbia qui, pour des raisons obscures, refusa de distribuer le disque, "Hallelujah" a trouvé le chemin du succès à travers les reprises de Bob Dylan, de John Cale et bien sûr de Jeff Buckley, qui en fit un hymne vibrant et mélancolique. Avant que Leonard Cohen ne se la réapproprie au cours d'un come-back triomphal, la chanson avait même gagné un nouveau public grâce à un intermédiaire inattendu : le dessin animé Shrek ! Empreinte spirituelle Une chanson comme porte d'entrée dans une vie : c'est l'angle choisi par les réalisateurs Dan Geller et Dayna Goldfine pour brosser ce portrait de Leonard Cohen, incomparable troubadour canadien débarqué tardivement sur la scène musicale après des débuts dans la littérature. Miroir de son âme paradoxale, "Hallelujah" apparaît comme l'emblème achevé d'une œuvre qui réunit sensualité et spiritualité dans des textes à la poésie d'apparence spontanée, dont le mystère est toujours opérant. Une riche et émouvante exploration de l'univers de Cohen qui se déploie à travers des archives rares et des extraits de concerts, commentés par des proches et des collaborateurs clés.

Les Amish, la loi de l'omertà 

D'anciens membres des communautés chrétiennes traditionalistes Amish et Mennonite dénoncent le fonctionnement toxique de ces groupes fermés au monde extérieur.

Uniquement dirigées par des hommes, ces communautés sont le théâtre d'abus sexuels, dont les victimes sont réduites au silence. Qu'elles viennent de Pennsylvanie, du Michigan, du Wisconsin, de l'État de Washington ou de Caroline du Nord, les victimes dénoncent un système dans lequel les prédateurs peuvent donner libre cours à leurs pulsions sans risquer d'être inquiétés.

Certaines victimes ont cependant décidé de dénoncer leur communauté, voire leur propre famille, à la police, dans l'espoir d'obtenir justice.

Sordide !

Le sort des enfants est terrible, victimes d’agressions sexuelles dès le plus jeune âge, toutes les maltraitances,  la place de la femme dans ce type de communauté.

Tout est glauque et d’une violence sans nom ! 

"Les Traîtres" 3e saison, suite et fin sur M6.

Décidément ce jeu est toujours aussi génial. Il permet de découvrir sous un jour nouveau des gens pour lesquels on n'a peut-être pas une immense sympathie (comme Laurent Ruquier, dont j'ai fait une overdose depuis longtemps, ou Stomy Bugsy).

Seul bémol : vraiment trop de pub, mais M6 est une des chaînes les plus polluées par cette foutu publicité.

Et aussitôt la 3e saison finie, début de "Les Traîtres nouvelle génération", avec des influenceurs et des personnalités d'Internet, en général assez jeunes. Et aussi Briac, vu dans "Pékin Express". Découverte de personnalités que je ne connaissais pas, comme Monsieur Pof, "fils naturel de Nadine de Rothschild et de Stéphane Bern", comme le dit Léa Salamé.

A propos des "Traîtres" : je ne veux pas spoiler, pour les gens qui n'auraient pas vu ce jeu, mais à chaque fois les traîtres sont très forts. La raison est facile à comprendre : un groupe uni et déterminé de deux à quatre personnes est obligatoirement avantagé par rapport à une quinzaine de "loyaux" qui jouent chacun pour leur pomme, vu qu'ils ne savent pas à qui faire confiance. De plus, les joueurs vraiment perspicaces courent le risque d'être bannis en priorité.

Il y a un autre élément qui peut paraître gênant : on parle d'"enquête", mais sur quoi enquêter, étant donné qu'il n'y a ni crime, ni éléments matériels de preuves? En fait les joueurs ne peuvent se fier qu'à des impressions, des intuitions, qui parfois sortent directement de leur imagination (comme on vient d'en voir un exemple flagrant dans l'épisode 4 des "Traîtres nouvelle génération").  Ou encore espérer que les fameux traîtres commettent des erreurs, mais c'est rare. Et les épreuves, parfois sadiques, n'apportent que des avantages très limités (une amulette permettant d'échapper à un éventuel bannissement ou un couteau donnant deux voix lors des votes), mais aucun moyen de progresser dans l'"enquête". Le plus impressionnant étant certainement l'aspect "jeu de rôle" : certains joueurs se prennent vraiment au jeu, au point d'oublier parfois les liens d'amitié qui les lient depuis des années à d'autres participants. Tout ça pour dire, ce jeu, aussi passionnant qu'il soit, est certainement perfectible.

Cultissime… 

il y a 22 minutes, Elisa* a dit :

Cultissime… 

Tiens je suis entrain de regarder. 

"Loups garoux" sur Canal +.

Cette adaptation "officielle" du fameux jeu "Les Loups-garoux de Thiercelieux", autoproclamée "meilleure partie du monde", semble une copie minable et fauchée des "Traîtres", le fameux jeu de M6 avec Éric Antoine. Alors qu'en fait c'est le jeu de M6 qui s'est inspiré du "vrai" jeu. J'ai regardé juste le premier épisode (en clair), je vais quand même pas m'abonner à Canal + pour suivre ce machin.

les évadés sur paris premiere

Le 15/10/2024 à 22:37, Gouderien a dit :

"Loups garoux" sur Canal +.

Cette adaptation "officielle" du fameux jeu "Les Loups-garoux de Thiercelieux", autoproclamée "meilleure partie du monde", semble une copie minable et fauchée des "Traîtres", le fameux jeu de M6 avec Éric Antoine. Alors qu'en fait c'est le jeu de M6 qui s'est inspiré du "vrai" jeu. J'ai regardé juste le premier épisode (en clair), je vais quand même pas m'abonner à Canal + pour suivre ce machin.

"Loups Garous" est aussi le titre d'un film qui va sortir sur Netflix, encore une variation sur ce fameux jeu, décidément très à la mode, cette fois sous forme de fiction; avec Jean Reno.

J'ai regardé "Le Maître du Jeu" sur TF1, avec Laurent Ruquier (tout juste sorti des "Traîtres") et douze célébrités dont Chantal Ladesou, Jeanfi Janssens, Valérie Damidot etc. Le but est de trouver l'identité d'une star qui se cache dans un château, parmi 100 possibles. Mais attention, le Maître du Jeu a un complice parmi les joueurs... Pas mal, sans atteindre le niveau des "Traîtres".

Autant je déteste l'infâme et sadique "Koh-Lanta"*, autant j'adore "Pékin Express". Ça c'est de la vraie aventure, où l'on découvre de magnifiques paysages et on rencontre des gens intéressants.

Hier soir c'était la grande finale en Inde. Jean-Claude et Axel, le papy de 75 ans et son petit-fils, ont gagné. Enfin ils ont gagné la course, mais pas d'argent, puisque leurs concurrents Clément et Emeline "les animateurs de camping", avaient tout raflé (100.000 euros, quand même!) au cours des épreuves précédentes. Ce genre de situation s'était déjà produit dans le passé et avait suscité la colère des râleurs, mais là je dois dire que ce dénouement inattendu m'a ravi, car Clément et Emeline s'étaient conduits de façon particulièrement peu sportive au cours de l'épreuve finale.

* Qui pourrait être sous-titré : "Comment apprendre à être traité comme de la m... et à traiter les autres pareil". Une émission tout à fait en adéquation avec notre société néo-libérale, donc.

Sur arte, va commencer

En 1937, à Kansas City, Walter Bridge, avocat, règne avec fermeté sur son cabinet, tout comme il dirige sa famille. Conservateur résolu, Walter est marié avec India, qui aimerait obtenir un peu plus de considération, et tous deux sont les parents de trois enfants, Carolyn, Douglas et Ruth. Cette dernière, l'aînée, est plus que tout passionnée par le théâtre, ce que son père, qui envisage pour elle un travail plus classique, ne voit pas d'un très bon oeil. Deux ans plus tard, alors que Walter emmène India pour un voyage de couple en Europe, l'Allemagne envahit la Pologne.

"Dans l'ombre", mini-série sur France2, d'après un roman d'Édouard Philippe.

Une série de politique-fiction, un  genre hélas trop rare à la télévision; voilà qui rappelle "Baron noir"'. Ce qui se passe dans un parti de droite, après une primaire dont les résultats ont peut-être bien été truqués... J'avoue que j'apprécie particulièrement le personnage de César Casalonga, conseiller occulte d'origine corse, joué par Swann Arlaud. A signaler aussi Melvin Poupaud et Karin Viard. Sans se référer à une situation politique particulière, cette série rappelle des thèmes d'actualité.

En plus d'une musique originale composée par Julie Roué, la BO comporte des extraits d'oeuvres de Schubert (quatuor "la Jeune fille et la mort", symphonie inachevée), ce qui est bien agréable.

A signaler qu'on peut regarder toute la série dès maintenant en replay.

En général je ne suis pas du genre à "binger" les séries (pour employer un affreux anglicisme), mais là j'avoue que j'ai regardé les 6 épisodes de "Dans l'ombre" très vite. Vraiment excellent, aussi bon que le fameux "Baron noir".

Vers la fin du 6e épisode, Karin Viard, qui incarne Marie-France Trémeau, la rivale de Paul Francoeur (Melvin Poupaud) dans le parti de droite, explique dans une longue et impressionnante tirade, pourquoi les femmes en politique sont (presque) toujours battues par les hommes. Ça m'a fait réfléchir aux élections américaines. Les électeurs et électrices des États-Unis vont-ils préférer un imbécile comme Trump, juste parce que c'est un homme? C'est à désespérer de la nature humaine. C'est ce que les féministes appellent "le patriarcat". Et oui, ça existe... et à priori c'est parti pour durer.

Le 15/10/2024 à 22:37, Gouderien a dit :

"Loups garoux" sur Canal +.

Cette adaptation "officielle" du fameux jeu "Les Loups-garoux de Thiercelieux", autoproclamée "meilleure partie du monde", semble une copie minable et fauchée des "Traîtres", le fameux jeu de M6 avec Éric Antoine. Alors qu'en fait c'est le jeu de M6 qui s'est inspiré du "vrai" jeu. J'ai regardé juste le premier épisode (en clair), je vais quand même pas m'abonner à Canal + pour suivre ce machin.

Déjà que le "vrai" jeu est copieusement pompé d'un jeu créé en Russie en 1986. Le pauvre créateur n'a apparemment pas fait les démarches pour poser un copyright, et donc PAF ! dans le cul.

"Music by John Williams", documentaire de Laurent Bouzereau, sur Disney+.

Toute la vie et la carrière de l'illustre compositeur, sans doute le plus grand musicien vivant, toutes catégories confondues. Passionnant.

Une anecdote amusante : désireux de faire composer la musique du film "la Liste de Schindler" par Williams, Spielberg lui montre un montage du film, à peu près terminé. Le musicien est atterré, ne se sentant pas à la hauteur d'un tel défi. "Trouvez un meilleur compositeur que moi", dit-il à Spielberg. "Je veux bien, réplique le metteur en scène, mais ils sont tous morts!" Finalement, John Williams composera bien la BO de "la Liste de Schindler".