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Michelle Alliot-Marie doit démisionner

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Hamourabi

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Membre, 63ans Posté(e)
bel68 Membre 873 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

Oui elle doit démissionner !!

MAM est une honte de diplomatie française !

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Membre, 80ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 828 messages
Mentor‚ 80ans‚
Posté(e)
Oui enfin la réalité est que les pays méditéranéens d'Afrique sont tous des dictatures...

Après on peut les classer en plus ou moins totalitaire.

Mais face à une dictature qui réprime avec violence, comment se comporter ?

rappatrier ses ambassadeurs ou utiliser la diplomatie ?

La France a toujours eu la seconde attitude et cela l'honore.

Pour moi il existe une différence entre: dialoguer avec ces régimes ou collaborer avec eux.

Collaborer c'est se compromettre et ce n'est pas honorable

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Membre, 46ans Posté(e)
nanouchka47 Membre 6 379 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

La politique aujourd'hui a perdu de sa credibilite MAM a eu le culot de mentir pour sauver son fauteuil" et c'est grave ça donne au monde entier une mauvaise image du pays qu'elle devrait servir...

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Membre, forumeur révolutionnaire, 51ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
51ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Vu le niveau de compétence de e gouvernement elle ne devrait pas étre la seule a démisionner. :cray:

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Membre, Posté(e)
castor335 Membre 120 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

elle n'arrête pas de faire des bourdes, elle fait de la concurence à Bachelot, je pense que bientôt elle va trouver la porte de sortie

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Membre, 69ans Posté(e)
Yan-lu Membre 31 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)
Vu le niveau de compétence de e gouvernement elle ne devrait pas étre la seule a démisionner.

Encore quinze mois à tenir le coup , accrochons nous !!! :cray:

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Membre, Voyageur, 36ans Posté(e)
Timo-I Membre 28 516 messages
36ans‚ Voyageur,
Posté(e)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/p...liot-marie.html

L'histoire du fameux jet en question me parait assez bizarre. :cray:

Le rapport entre Karthago Airlines et Nouvelair m'intrigue tout autant. :o

Fin bref...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelair_Tunisie

On apprend plein de choses avec wikipédia.

Notamment que la compagnie Nouvelair a été fondée sous le nom de Air Liberté Tunisie et que c'était une filiale de la compagnie française Air Liberté.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Air_Libert%C3%A9

Comme on peut voir, il n'y a pas que en Tunisie qu'il y a eu des problèmes. :p

Mais un peu plus bas, c'est vraiment hallucinant comment on peut retrouver toujours les mêmes personnes impliquées à ces affaires là.

Le retentissement de la chute d'Air Lib, l'ampleur des fonds publics consacrés à son maintien en vie et le nombre considérable de salariés ayant perdu leur emploi ont conduit l'Assemblée Nationale à adopter, le 18 mars 2003, la proposition de résolution déposée par M. Patrick Ollier créant une commission d'enquête sur les causes économiques et financières de la disparition d'Air Lib. En février 2003,la 2e compagnie aérienne française déposait son bilan. Trois mille deux cent personnes se retrouvèrent, du jour au lendemain, au chômage. Quelques semaines plus tard, Jean-Charles Corbet, l'ancien PDG de la compagnie se retrouvait au c¿ur d'un véritable scandale économique.

On entendait déjà parler du conjoint de Mme Alliot-Marie lors de l'affaire d'Air Lib en 2003. :p

Enfin bon, si on devait chercher sur plein de choses, on pourrait voir que les coïncidences ne manquent pas.

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Membre, Posté(e)
juuken Membre 4 860 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

faut pas se voiler la face, les liens entre nations maintenant ont pour seuls but " les intérets économique"

la france soutenait le régime de ben ali, ou de la cote d'ivoire car elle y trouvé son compte graçe a l'autorisation d'exploiter les ressource des pays" et ferme les yeux sur les exaction par contre lorsqu'ils voient que le vent tourne alors la ils se font défenseur de la veuve et de l'orphelin

le plus marquant exemple et celui de la chine avec notre cher président. je vois déjà la scène :

sarkozy: Monsieur le président j'aimerais vous parlez des droit de l'homme ..

Hu Jintao: moi acheter avion, beaucoup milliard

sarkozy : ah ! vive la chine

Modifié par juuken
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Membre, Voyageur, 36ans Posté(e)
Timo-I Membre 28 516 messages
36ans‚ Voyageur,
Posté(e)

A mon avis MAM elle sait plein de choses.

Il y a qu'à regarder son parcours politique, elle a fait quasiment tout les postes. :cray: :p

Si ça se trouve sous le temps de Chirac, elle devait connaitre des informations classées secret défense. :o :p

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)
Aziz_Miled.gif

MAM et la Tunisie: le vrai visage d'un «ami» encombrant


05 Février 2011

Loin d'être une «victime» du régime Ben Ali, comme Michèle Alliot-Marie


Loin d'être une «victime» du régime Ben Ali, comme Michèle Alliot-Marie ne cesse de le marteler, son généreux «ami» Aziz Miled a en réalité été un pion central du système économique du régime déchu. En vingt-trois années de dictature, il a réussi à être associé en affaires avec rien de moins que trois gendres et un beau-frère de l'ancien despote Ben Ali, qui l'a par ailleurs nommé personnellement à un haut poste politique en 2008. Notre enquête.


[ Lire la suite de l'Article.. ]

Source: Médiapart
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Membre, Voyageur, 36ans Posté(e)
Timo-I Membre 28 516 messages
36ans‚ Voyageur,
Posté(e)

Le plus mystérieux dans tout ça, c'est d'essayer de comprendre comment notre ministre a pu faire pour connaitre Aziz Miled.

Où a t-elle bien pu le connaitre ? En quelle année ?

Mystère, les dossiers sont bien cachés pour ne pas être dévoilés. :cray::o

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Membre, Dazzling blue², 52ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
52ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

pour ceux qui sont pas abonné voici l'article

La défense de Michèle Alliot-Marie continue de s'écrouler. Loin d'être une «victime (...) spoliée» par le clan Ben Ali, comme la ministre ne cesse de le marteler depuis plusieurs jours, Aziz Miled, le chef d'entreprise tunisien qui lui a fait profiter gracieusement d'un jet privé pendant les vacances de Noël, a en réalité été un pion central du système économique du régime déchu.

En vingt-trois années de dictature, il a réussi à être associé en affaires avec rien de moins que trois gendres et un beau-frère de l'ancien despote Ben Ali, qui l'a par ailleurs nommé personnellement à un haut poste politique en 2008, au sein de l'équivalent du Sénat tunisien.

D'après les éléments recueillis en Tunisie et en France par Mediapart, Aziz Miled peut en effet s'enorgueillir d'être l'un des rares entrepreneurs tunisiens à avoir été en affaires, dans la finance, le tourisme ou l'aviation, avec à peu près toutes les composantes de ce qu'il était convenu d'appeler le «clan Ben Ali». Que ce soit les familles Materi, Trabelsi, Chiboub ou Mabrouk.

Z. Ben Ali© Reuters

Gravitant au départ dans l'entourage de Habib Bourguiba, le père de l'indépendance tunisienne, Aziz Miled opère très tôt un rapprochement avec le pouvoir Ben Ali, après le «coup d'Etat médical» de novembre 1987, ont rapporté plusieurs sources tunisiennes, dont un ancien membre du clan Ben Ali.

A l'époque, ZineEl-Abidine Ben Ali promet la «démocratie» et le respect de «la souveraineté populaire». Il n'en sera rien.

Pour Aziz Miled, l'opération séduction réussit en 1989. Cette année-là, l'ami de MAM intègre le comité de soutien officiel de Ben Ali et s'acoquine avec un gendre du président, Slim Chiboub, son associé en affaires ¿ les deux hommes exploiteront par exemple dès 1994 2.000 hectares de terres agricoles entre Mornag et Djebel Ressas ¿ à qui il prend l'habitude d'offrir la suite 104 de son hôtel Phénicia, à Hammamet.

En 1995, avec l'appui de Slim Chiboub (époux de Dorsaf Ben Ali), sa société Tunisian Travel Service (TTS) devient l'actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne Air Liberté, jusqu'ici filiale tunisienne du groupe français, fondée six ans plus tôt par un spécialiste du secteur, Lotfi Belhassine.

Air Liberté deviend Nouvelair l'année suivante, en 1996. Le nouveau nom de la compagnie aérienne d'Aziz Miled ne doit rien au hasard. Selon un entrepreneur tunisien qui connaît bien M. Miled, il l'a baptisée ainsi pour «faire plaisir» à Ben Ali, en référence à un leitmotiv politique du régime mille fois entendu en Tunisie depuis le coup d'Etat: «L'ère nouvelle».

M. Miled:«Je n'ai pas de réponse à donner aux journalistes»

Parallèlement à l'explosion de ses activités économiques, Aziz Miled se fait fort de soutenir financièrement et politiquement le régime Ben Ali. Membre du Comité de réélection du président depuis au moins 1999, il devient un bailleur de fonds régulier des campagnes électorales du despote, chaque fois réélu avec des scores invraisemblables.

Pour les ¿élections¿ de 2009, que Ben Ali remporte avec... 89,62% des voix, Aziz Miled aurait ainsi versé 500.000 dinars tunisiens (258.645 euros) en faveur du dictateur-candidat, selon une source proche de l'ancien clan Ben Ali.

Contacté par Mediapart, samedi 5 février, pour évoquer ses dons électoraux, M. Miled a eu pour seule argumentaire: «Je n'ai pas de réponse à donner aux journalistes, pour rien. J'ai un attaché de presse dans mon groupe pour cela.» Un porte-parole du groupe Miled reconnaît quant à lui des contributions au financement de campagnes électorales de M. Ben Ali, mais, communication post-révolution oblige, il explique qu'Aziz Miled y était «obligé».

Richissime homme d'affaires, qui déclarait sans rire en février 2010 dans une interview au journaliste Walid Kéfi qu'il n'était pas du genre à s'«offrir un jet privé», Aziz Miled est associé financièrement avec toutes les branches du clan Ben Ali élargi.

Outre le gendre Slim Chiboub, avec qui il fait également affaire dans le cadre d'un immense projet immobilier et touristique dans la baie de Gammarth, M. Miled est associé à un autre gendre du président déchu, Marouane Mabrouk, notamment dans la banque BIAT et l'entreprise de services Tunisavia.

L'ami de la ministre française est aussi en affaires avec le redoutable Shakr El-Materi (un autre gendre, marié à Nesrine Ben Ali) dans la banque Zitouna. Une photo prise le 21 octobre 2009, jour de la création de la banque, montre tous les associés de la nouvelle institution financière en train de poser fièrement sur une terrasse ensoleillée de Tunis. Parmi eux: Aziz Miled et Shakr El-Materi, actionnaire majoritaire avec plus de 51% des parts.

Détesté par le peuple tunisien, El-Materi fait aujourd'hui partie, selon la presse tunisienne, des membres du clan Ben Ali sur lesquels pèse un mandat d'arrêt international pour détournements de fonds.

C'est aussi le cas du plus célèbre beau-frère de Ben Ali, Belhassen Trabelsi, réfugié depuis la chute du dictateur au Canada, où les autorités n'hésitent pas à le traiter publiquement de «criminel». Miled et Trabelsi ont fait affaire ensemble en 2008 après la fusion de leurs compagnies aériennes respectives, Nouvelair et Khartago Airlines.

Le jet Challenger 604, dans lequel a voyagé gracieusement par deux fois la famille Alliot-Marie à Noël en Tunisie, à une période où le régime commençait à réprimer dans le sang les manifestations, appartient d'ailleurs à Khartago, selon les relevés de l'office européen d'aviation EuroControl, comme Mediapart l'a déjà raconté. Les deux dernières lettres de l'immatriculation de l'avion (TS-IBT) signalent même les initiales de son principal utilisateur, Belhassen Trabelsi.

Le jour de la chute du régime Ben Ali, le 14 janvier, la police italienne a même cru que l'appareil pouvait transporter le dictateur en fuite.

Désigné à la Chambre des conseillers par Ben Ali

Mais pour se défendre de toute collusion avec le régime Ben Ali, la ministre des affaires étrangères française affirme que la fusion des sociétés de MM. Trabelsi et de son «ami» Miled avait été forcée par le premier. Voici ce qu'à l'époque de cette association «forcée», M. Miled déclarait pourtant à la presse: «Nous avons estimé, à mon avis à juste titre, que, chacun seul, nous serons tout petits. En revanche, ensemble, nous serons mieux outillés et pourrons mieux résister.»

Michèle Alliot-Marie souligne aussi que le nom de son «ami» ne figure plus sur la liste des avoirs gelés par la Suisse. Mais elle omet de préciser que les autorités helvétiques, qui avaient commis quelques erreurs dans la première version, ont choisi de ne retenir que les membres de l'ancienne famille régnante, excluant de facto tous les hommes d'affaires proches du régime qui y figuraient. Leur cas doit être examiné par la commission sur la corruption récemment mise en place en Tunisie.

La ministre ne pourra en revanche nier que le même Aziz Miled apparaît comme membre du comité central du RCD, le parti présidentiel, à la 90e place, juste derrière un certain... Belhassen Trabelsi.

Un collaborateur de M. Miled a en outre expliqué à Mediapart que son patron, étant un expert en aviation, est réputé pour être un entremetteur de choix dès qu'il s'agit d'acquérir un avion privé en Tunisie: «Il a ainsi participé à l'achat des trois jets (du clan Ben Ali), le TS-IBT, celui de la famille Mabrouk, dans le cadre d'une joint-venture entre Aziz Miled et Marwan Mabrouk, et il a aussi conseillé Shakr El-Materi pour le sien.»

Si Aziz Miled est donc une victime de l'ancien régime Ben Ali, comme Michèle Alliot-Marie l'a juré devant l'Assemblée nationale le 2 février, tout laisse aujourd'hui à penser qu'il en était une victime consentante.

Car preuve supplémentaire de la proximité de M. Miled avec l'ancienne dictature tunisienne, il a été nommé en 2008 par Zine el-Abidine Ben Ali en personne à la Chambre des conseillers (sorte de Sénat tunisien) au titre des «personnalités et compétences nationales».

Contrairement aux autres collèges de membres de l'assemblée, la composition de celui auquel appartient M. Miled n'est pas le résultat d'une élection, mais d'une désignation relevant du fait du prince, en l'occurrence de Ben Ali lui-même.

En novembre 2009, M. Miled a également reçu des mains de l'ancien président tunisien le Grand Cordon de l'Ordre du 7 novembre, l'une des plus hautes distinctions honorifiques de l'ancienne dictature visant à consacrer «les efforts méritoires déployés en faveur de la consécration du projet de civilisation et du renforcement de ses attributs».

Selon les archives de l'agence de presse officielle TAP, la cérémonie a eu lieu à Carthage dans le cadre des célébrations du 22e anniversaire du «Changement du 7 Novembre», jour du coup d'Etat de 1987 qui a marqué l'arrivée au pouvoir de Ben Ali.

Tout un symbole.

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Membre, Posté(e)
castor335 Membre 120 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
A mon avis MAM elle sait plein de choses.

Il y a qu'à regarder son parcours politique, elle a fait quasiment tout les postes. :cray: :p

Si ça se trouve sous le temps de Chirac, elle devait connaitre des informations classées secret défense. :o :p

elle connait certainement plein d'informations, peut être secrètes, mais il faudrait qu'elle arrête de faire des gaffes car elle va se trouver dans une position inconfortable

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Membre, 42ans Posté(e)
libero03 Membre 112 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
Aziz_Miled.gif

MAM et la Tunisie: le vrai visage d'un «ami» encombrant

05 Février 2011

Loin d'être une «victime» du régime Ben Ali, comme Michèle Alliot-Marie

Loin d'être une «victime» du régime Ben Ali, comme Michèle Alliot-Marie ne cesse de le marteler, son généreux «ami» Aziz Miled a en réalité été un pion central du système économique du régime déchu. En vingt-trois années de dictature, il a réussi à être associé en affaires avec rien de moins que trois gendres et un beau-frère de l'ancien despote Ben Ali, qui l'a par ailleurs nommé personnellement à un haut poste politique en 2008. Notre enquête.

[ Lire la suite de l'Article.. ]

Source: Médiapart

il fallait dire la France(les gouvernement successive) et la Tunisie(RCD); il est plus facile de se libérer en faisant porter la faute à une seule personne.

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 109ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
109ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)
pour ceux qui sont pas abonné voici l'article

La défense de Michèle Alliot-Marie continue de s'écrouler. Loin d'être une «victime (...) spoliée» par le clan Ben Ali, comme la ministre ne cesse de le marteler depuis plusieurs jours, Aziz Miled, le chef d'entreprise tunisien qui lui a fait profiter gracieusement d'un jet privé pendant les vacances de Noël, a en réalité été un pion central du système économique du régime déchu.

En vingt-trois années de dictature, il a réussi à être associé en affaires avec rien de moins que trois gendres et un beau-frère de l'ancien despote Ben Ali, qui l'a par ailleurs nommé personnellement à un haut poste politique en 2008, au sein de l'équivalent du Sénat tunisien.

D'après les éléments recueillis en Tunisie et en France par Mediapart, Aziz Miled peut en effet s'enorgueillir d'être l'un des rares entrepreneurs tunisiens à avoir été en affaires, dans la finance, le tourisme ou l'aviation, avec à peu près toutes les composantes de ce qu'il était convenu d'appeler le «clan Ben Ali». Que ce soit les familles Materi, Trabelsi, Chiboub ou Mabrouk.

Z. Ben Ali© Reuters

Gravitant au départ dans l'entourage de Habib Bourguiba, le père de l'indépendance tunisienne, Aziz Miled opère très tôt un rapprochement avec le pouvoir Ben Ali, après le «coup d'Etat médical» de novembre 1987, ont rapporté plusieurs sources tunisiennes, dont un ancien membre du clan Ben Ali.

A l'époque, ZineEl-Abidine Ben Ali promet la «démocratie» et le respect de «la souveraineté populaire». Il n'en sera rien.

Pour Aziz Miled, l'opération séduction réussit en 1989. Cette année-là, l'ami de MAM intègre le comité de soutien officiel de Ben Ali et s'acoquine avec un gendre du président, Slim Chiboub, son associé en affaires ¿ les deux hommes exploiteront par exemple dès 1994 2.000 hectares de terres agricoles entre Mornag et Djebel Ressas ¿ à qui il prend l'habitude d'offrir la suite 104 de son hôtel Phénicia, à Hammamet.

En 1995, avec l'appui de Slim Chiboub (époux de Dorsaf Ben Ali), sa société Tunisian Travel Service (TTS) devient l'actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne Air Liberté, jusqu'ici filiale tunisienne du groupe français, fondée six ans plus tôt par un spécialiste du secteur, Lotfi Belhassine.

Air Liberté deviend Nouvelair l'année suivante, en 1996. Le nouveau nom de la compagnie aérienne d'Aziz Miled ne doit rien au hasard. Selon un entrepreneur tunisien qui connaît bien M. Miled, il l'a baptisée ainsi pour «faire plaisir» à Ben Ali, en référence à un leitmotiv politique du régime mille fois entendu en Tunisie depuis le coup d'Etat: «L'ère nouvelle».

M. Miled:«Je n'ai pas de réponse à donner aux journalistes»

Parallèlement à l'explosion de ses activités économiques, Aziz Miled se fait fort de soutenir financièrement et politiquement le régime Ben Ali. Membre du Comité de réélection du président depuis au moins 1999, il devient un bailleur de fonds régulier des campagnes électorales du despote, chaque fois réélu avec des scores invraisemblables.

Pour les ¿élections¿ de 2009, que Ben Ali remporte avec... 89,62% des voix, Aziz Miled aurait ainsi versé 500.000 dinars tunisiens (258.645 euros) en faveur du dictateur-candidat, selon une source proche de l'ancien clan Ben Ali.

Contacté par Mediapart, samedi 5 février, pour évoquer ses dons électoraux, M. Miled a eu pour seule argumentaire: «Je n'ai pas de réponse à donner aux journalistes, pour rien. J'ai un attaché de presse dans mon groupe pour cela.» Un porte-parole du groupe Miled reconnaît quant à lui des contributions au financement de campagnes électorales de M. Ben Ali, mais, communication post-révolution oblige, il explique qu'Aziz Miled y était «obligé».

Richissime homme d'affaires, qui déclarait sans rire en février 2010 dans une interview au journaliste Walid Kéfi qu'il n'était pas du genre à s'«offrir un jet privé», Aziz Miled est associé financièrement avec toutes les branches du clan Ben Ali élargi.

Outre le gendre Slim Chiboub, avec qui il fait également affaire dans le cadre d'un immense projet immobilier et touristique dans la baie de Gammarth, M. Miled est associé à un autre gendre du président déchu, Marouane Mabrouk, notamment dans la banque BIAT et l'entreprise de services Tunisavia.

L'ami de la ministre française est aussi en affaires avec le redoutable Shakr El-Materi (un autre gendre, marié à Nesrine Ben Ali) dans la banque Zitouna. Une photo prise le 21 octobre 2009, jour de la création de la banque, montre tous les associés de la nouvelle institution financière en train de poser fièrement sur une terrasse ensoleillée de Tunis. Parmi eux: Aziz Miled et Shakr El-Materi, actionnaire majoritaire avec plus de 51% des parts.

Détesté par le peuple tunisien, El-Materi fait aujourd'hui partie, selon la presse tunisienne, des membres du clan Ben Ali sur lesquels pèse un mandat d'arrêt international pour détournements de fonds.

C'est aussi le cas du plus célèbre beau-frère de Ben Ali, Belhassen Trabelsi, réfugié depuis la chute du dictateur au Canada, où les autorités n'hésitent pas à le traiter publiquement de «criminel». Miled et Trabelsi ont fait affaire ensemble en 2008 après la fusion de leurs compagnies aériennes respectives, Nouvelair et Khartago Airlines.

Le jet Challenger 604, dans lequel a voyagé gracieusement par deux fois la famille Alliot-Marie à Noël en Tunisie, à une période où le régime commençait à réprimer dans le sang les manifestations, appartient d'ailleurs à Khartago, selon les relevés de l'office européen d'aviation EuroControl, comme Mediapart l'a déjà raconté. Les deux dernières lettres de l'immatriculation de l'avion (TS-IBT) signalent même les initiales de son principal utilisateur, Belhassen Trabelsi.

Le jour de la chute du régime Ben Ali, le 14 janvier, la police italienne a même cru que l'appareil pouvait transporter le dictateur en fuite.

Désigné à la Chambre des conseillers par Ben Ali

Mais pour se défendre de toute collusion avec le régime Ben Ali, la ministre des affaires étrangères française affirme que la fusion des sociétés de MM. Trabelsi et de son «ami» Miled avait été forcée par le premier. Voici ce qu'à l'époque de cette association «forcée», M. Miled déclarait pourtant à la presse: «Nous avons estimé, à mon avis à juste titre, que, chacun seul, nous serons tout petits. En revanche, ensemble, nous serons mieux outillés et pourrons mieux résister.»

Michèle Alliot-Marie souligne aussi que le nom de son «ami» ne figure plus sur la liste des avoirs gelés par la Suisse. Mais elle omet de préciser que les autorités helvétiques, qui avaient commis quelques erreurs dans la première version, ont choisi de ne retenir que les membres de l'ancienne famille régnante, excluant de facto tous les hommes d'affaires proches du régime qui y figuraient. Leur cas doit être examiné par la commission sur la corruption récemment mise en place en Tunisie.

La ministre ne pourra en revanche nier que le même Aziz Miled apparaît comme membre du comité central du RCD, le parti présidentiel, à la 90e place, juste derrière un certain... Belhassen Trabelsi.

Un collaborateur de M. Miled a en outre expliqué à Mediapart que son patron, étant un expert en aviation, est réputé pour être un entremetteur de choix dès qu'il s'agit d'acquérir un avion privé en Tunisie: «Il a ainsi participé à l'achat des trois jets (du clan Ben Ali), le TS-IBT, celui de la famille Mabrouk, dans le cadre d'une joint-venture entre Aziz Miled et Marwan Mabrouk, et il a aussi conseillé Shakr El-Materi pour le sien.»

Si Aziz Miled est donc une victime de l'ancien régime Ben Ali, comme Michèle Alliot-Marie l'a juré devant l'Assemblée nationale le 2 février, tout laisse aujourd'hui à penser qu'il en était une victime consentante.

Car preuve supplémentaire de la proximité de M. Miled avec l'ancienne dictature tunisienne, il a été nommé en 2008 par Zine el-Abidine Ben Ali en personne à la Chambre des conseillers (sorte de Sénat tunisien) au titre des «personnalités et compétences nationales».

Contrairement aux autres collèges de membres de l'assemblée, la composition de celui auquel appartient M. Miled n'est pas le résultat d'une élection, mais d'une désignation relevant du fait du prince, en l'occurrence de Ben Ali lui-même.

En novembre 2009, M. Miled a également reçu des mains de l'ancien président tunisien le Grand Cordon de l'Ordre du 7 novembre, l'une des plus hautes distinctions honorifiques de l'ancienne dictature visant à consacrer «les efforts méritoires déployés en faveur de la consécration du projet de civilisation et du renforcement de ses attributs».

Selon les archives de l'agence de presse officielle TAP, la cérémonie a eu lieu à Carthage dans le cadre des célébrations du 22e anniversaire du «Changement du 7 Novembre», jour du coup d'Etat de 1987 qui a marqué l'arrivée au pouvoir de Ben Ali.

Tout un symbole.

Michelle Aliot Marie avait donc menti pour se défendre. Ce n'est guère étonnant.

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Membre, Voyageur, 36ans Posté(e)
Timo-I Membre 28 516 messages
36ans‚ Voyageur,
Posté(e)

Les députés UMP, eux ils là soutiennent.

Alors qu'ils ne connaissent pas la moitié de la vie de Mme Alliot-Marie.

Ils défendent une personne sans trop savoir pourquoi. :cray:

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Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

D'après un député UMP, c'est la faute des socialistes si MAM a des ennuis.

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Invité Danaos
Invités, Posté(e)
Invité Danaos
Invité Danaos Invités 0 message
Posté(e)

la pire des défenses c'est quand même de balancer qu'en vacances elle n'est plus ministres des affaires étrangères :cray: donc un ministre peut aller dans une villégiature en pays non ami!

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