Les médecins en France: une démographie préoccupante

PARIS - Médecins âgés, mal répartis géographiquement, avec des jeunes praticiens délaissant la pratique libérale et les zones rurales: les chiffres de la démographie médicale dressent à nouveau un bilan préoccupant pour le système de soins à la française.

Le nombre de médecins par rapport aux habitants n'est pourtant pas en cause: le nouvel "atlas de la démographie médicale en France" publié mardi par le Conseil National de l'Ordre des médecins (CNOM) en recense un total de 261.378 au 1er janvier 2010, dont 216.450 en activité. En trente ans, leur nombre a augmenté de 93,1%, bien plus que la population.

En tenant compte seulement des médecins en activité régulière (sans les médecins remplaçants ou temporairement sans activité), la densité moyenne nationale est de 308,8 médecins pour 100.000 habitants. Un chiffre qui masque une réalité préoccupante car les médecins vieillissent et les départs à la retraite s'annoncent massifs dans les années à venir.

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Bonsoir,

D'aprés la carte il faut croire que dans le sud ou en île de France les gens sont plus fragiles et donc plus malades??? Trop de pollution ou surdoses de pastis peut-être???

Le choix de ces régions par les jeunes médecins généralistes ne seraient donc pas motivés par le gain ou le climat???

Salutations

Avec le délitement des structures de santé dans les zones rurales (fermeture de services ou d'hopitaux), ça va faire un bon combo : on va crever seul dans sa campagne, n'ayant même plus un généraliste à portée pour assurer quoique ce soit et tenir les 30 kilomètres nous menant à l'hôpital le plus proche... je caricature à peine.

Il me semble qu'il y a eu des appels et cadeaux de l'état pour inciter les jeunes médecins à reprendre la boutique d'un généraliste s'en allant. C'est pourtant un bon plan : nature et calme, clientèle moins dense, statut social au max,...

Mais bon, la vocation à la mode, c'est le profit personnel.

Bien sur que si, il est plus intéressant et sympa de soigner de vieux friqués au soleil que de jeunes sans l'sou au milieu de la Creuse. N'empêche que le problème est posé.

Une remise en cause du système libéral est peut être à envisager afin de permettre à toutes les régions de France d'avoir un accès égal aux soins... Pensons à une rémunération des médecins autre qu'à l'acte.

Une loi existe pour les infirmières libérales,la même loi devrait être appliquée aux toubibs,avec un autre paramètre ce sont les régions qui financent principalement les facs,donc juste retour des choses une obligation de soigner dans la région qui a financé les études,je n'aborde pas le temps , ce n'est pas mon domaine ,mais je me veux logique tout simplement.

quant tu as réussi a étre médecin,tu as le choix du lieu,et c,est dicté

par le fric bien souvent

pourquoi plus dans le sud,certainement parce que la vie y est plus douce,et aussi que les gens habitant ,il y a,beaucoup de retraités anciens parisiens,et bien sur ,qui ont les moyens

alors,si nous étions médecins,que ferions nous

Franchement à part pour les non sectorisés (qui sont minoritaires) , les chirurgiens esthétiques et à la limite les oncologues privés , habiter à Guéret ou à St Tropez ne change pas grand chose d'un point de vue financier.

D'une part la patientèle est plus dense pour les médecins de campagne (moins de concurrence , voir les chiffres de l'ordre) et les taxes beaucoup moins chères (quand on a une clinique ça compte).

Les vraies raisons d'une telle démographie sont plutôt le carriérisme , le climat ou le "bon vivre" en général , et justement le fait qu'on subit paradoxalement moins de pression qu'en campagne , ou des horaires relativement "légers" seraient synonymes de refus de soin (étant donné la démographie). Cette dernière raison en étant bien entendue postérieure aux autres , traduit le cercle vicieux dans lequel s'enlise l'ordre.

C'est à peu près le même problème pour toutes les professions de santé.

Il me semble qu'il y a eu des appels et cadeaux de l'état pour inciter les jeunes médecins à reprendre la boutique d'un généraliste s'en allant. C'est pourtant un bon plan : nature et calme, clientèle moins dense, statut social au max,...

Mais bon, la vocation à la mode, c'est le profit personnel.

Effectivement de nombreuses aides leur ont été accordées, ainsi que des bourses d'état pour les étudiants en médecine souhaitant s'installer en rural.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les avantages réservés à nos chers médecins:

Aides publiques à l'installation des médecins de campagne

Une autre explication possible de l'accroissement des disparités serait qu' actuellement, nombre de médecins ruraux ont plus de 50 ans or le nombre de médecins nouvellement thésés est nettement inférieur au nombre de médecins partant à la retraite. (merci le numerus closus!)