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Pourquoi l'armée ne veut faire "aucun commentaire"


Aaltar

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Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)
Pourquoi l'armée ne veut faire "aucun commentaire"

Depuis l'affaire Germaneau, les armées françaises communiquent très peu, voire pas du tout, sur les opérations en cours dans la région sahélienne. Alors qu'elles avaient conduit une politique active d'ouverture depuis une dizaine d'années, cette attitude peut faire craindre un retour à une pratique plus restrictive. En réalité, d'après les militaires que nous avons interrogés, cette attitude ne s'explique pas seulement par des consignes politiques très strictes, auxquelles tous les acteurs de ce dossier sont soumis. Elle tient aussi à la nature même des opérations antiterroristes, que les armées veulent pouvoir conduire dans la plus grande discrétion. Contrairement à l'habitude, la Dicod (Direction de l'information et de la communication de la défense) n'a dépêché aucun officier de presse à Niamey et toutes les demandes d'information adressées à l'état-major des armées s'entendent répondre la même chose : "pas de commentaire". Signe tout de même que la situation n'est pas irrémédiablement bloquée, le général de division Christian Baptiste, numéro deux de la Dicod, a accepté de répondre à nos questions.

Le Point.fr : On vous sent comme "coincés" sur l'affaire des otages du Niger, et parfois même agacés par les questions de la presse. Que se passe-t-il ?

Général de division Christian Baptiste : Nous assistons en ce moment à une forte demande d'informations et de commentaires, ce qui est bien normal. Mais certains journalistes veulent aussi des choses plus curieuses, comme des embarquements à bord des avions Atlantic basés à Niamey, ou des intégrations dans des unités des forces spéciales pour le cas où elles interviendraient. C'est très étonnant. Je comprends les besoins de la presse, mais pas quand cela va jusqu'à nous demander des points de contact avec des unités qui pourraient se trouver, ou non, à droite ou à gauche. Cela devient assez incongru, quand certains voudraient couvrir en direct une éventuelle opération destinée à libérer des otages !

Mais pourquoi ne communiquez-vous pas ?

Ce qui se déroule en ce moment appartient par excellence au domaine opérationnel exigeant la plus grande discrétion. Il nous est impossible de communiquer en ce moment sur ce sujet. Il est extrêmement désagréable de nous entendre accuser d'être redevenus la "grande muette", de se faire reprocher de nous bloquer quand les affaires deviennent graves, d'être faussement ouverts. Alors qu'on ne peut vraiment pas répondre à ces questions qu'on nous pose des dizaines de fois par jour sur ce que nous préparons, où se trouvent nos unités, quand nous partirons du point A pour aller au point B, avec qui et avec quels moyens !

La lutte antiterroriste serait-elle différente d'une autre guerre ?

Nous sommes en démocratie, nous devons rendre compte de ce que nous faisons des armes de la France, au nom de la France. Mais là, nous sommes face à une prise d'otages. Et notre devoir d'informer passera après celui de sauver les otages. Happés par l'évènement, certains journalistes sur le terrain peuvent, de bonne foi, méconnaître ces impératifs. Il est plus étonnant que certaines rédactions ne comprennent pas notre attitude. Face aux terroristes, nos démocraties sont des colosses aux pieds d'argile. Le terroriste choisit le lieu, le moment, la forme de ses actions. Il n'a de compte à rendre à personne, ne représente que lui-même et n'est pas identifiable. Et il faudrait lui annoncer nos intentions ? C'est non... Nos limites sont très claires et nous ne communiquons pas si cela risque de mettre en jeu la vie de nos soldats, de faire courir un risque à des otages ou de faire échouer la mission en cours.

Du coup, allez-vous prendre des dispositions similaires sur tous les terrains d'opérations ?

Mais pas du tout ! Sur notre terrain d'engagement le plus emblématique en ce moment, à savoir l'Afghanistan, nous avons accueilli en 2009 dans nos rangs, pour quelques heures, quelques jours ou plusieurs semaines, 167 journalistes, pour plus de 600 journées cumulées de reportage. Les trois quarts sont partis de France avec nous sur des vols militaires. C'est l'équivalent d'un journaliste pour 20 soldats. Pour les Britanniques, c'est un journaliste pour 55 soldats. Nous allons plus loin qu'eux. Mais il faut bien comprendre la différence entre les opérations "classiques", qui nous permettent de donner du sens à nos actions et de valoriser nos personnels. Dans l'affaire actuelle, personne n'est empêché de faire son travail. Mais nous n'apportons ni information ni commentaire. La priorité n'est pas à la médiatisation, c'est clair !

Source : Lepoint.

Nous pourrons toujours nous poser la question du pourquoi le reportage de lundi sur France2, pourquoi sait-on aujourd'hui dans lepoint que la France a demander l'aide US pour localiser les membres d'AQMI etc... d'un coté on nous vend du silence et de l'autre on a tout un tas d'informations pratiques sur ce qui se fait sur le terrain.

Il y a 2 vitesses dans cette communication.

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Membre, 57ans Posté(e)
stank Membre 1 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
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je verrais bien un silence militaire et une fuite politique...

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Membre, Posté(e)
hamid76 Membre 190 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ben c est claire. Quand il y a des oteges français c'est l'Afrique qui doit payé la rençon ; le vendredi passe la Mauritanie a perdu 8 soldats; tués par AQMI au Mali sous pretexte qu'ils vont partciper a la souvetages des otages français.

Maintenant à chaque operation mené par AQMI contre les resortissants occidanteaux dans la sous regions ; on met la main sur le coeur ; car en fin c'est nous - les sitoyens de l'afrique - qui paye le prix au bout du compte.

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Membre+, Posté(e)
goods Membre+ 35 581 messages
Posté(e)

Quel serait le risque à présent de travailler en Afrique pour les ressortissants français?

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Membre, 57ans Posté(e)
stank Membre 1 478 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

pas plus pas moins qu'avant... faut pas perdre de vue qu'on est pas en France, faut pas faire n'importe quoi, et ça se passe pas mal

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Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)
Quel serait le risque à présent de travailler en Afrique pour les ressortissants français?

de payer plus cher en protection armée.

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Membre, 51ans Posté(e)
ixtab Membre 1 162 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Il me semble assez normal que l'armée communique peu au sujet des tentatives de libération des otages, dans ces cas là la discrétion est de mise, non ?

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Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
Posté(e)

Oui, forcément, surtout qu'on voit bien la volonté première de faire du scoop des journalistes, autant garder la main sur les informations données publiquement.

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