La France n'a jamais été aussi proche de perdre sa note AAA

La France n'a jamais été aussi proche de perdre sa note AAA

En raison de leurs difficultés budgétaires, la France, les Etats-Unis, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont avancé d'un pas dans leur risque de perdre leur note maximale chez l'agence de notation Moody's.

Moody's prend des princettes et choisit ses mots. Quand il s'agit de commenter les notes de la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, mieux vaut faire très attention. Le «triple A» - la meilleure note que l'agence de notation peut attribuer - de ces pays n'est pas menacé, assure Moody's. Mais «les défis liés aux ajustements budgétaires impliquent que le chemin à parcourir avant un abaissement de la note de ces pays s'est encore réduit».

En réalité, les notes de ces pays ne seront pas dégradées de sitôt, si dégradation il y a. D'autant que l'agence publierait d'autres notes pour bien informer la planète finance de l'évolution de son opinion, en passant notamment par la case «mise sous surveillance négative». L'objectif est d'éviter d'affoler les investisseurs, et que les marchés intègrent progressivement l'état de santé de ces économies développées en fonction de leurs performances et de leur volonté d'arranger leurs comptes publics.

Ainsi, il n'y a rien d'alarmant dans cette note publiée ce mardi. Moody's assure que le AAA de Paris, Berlin, Londres et Washington est «solide» et que les perspectives restent stables. Les gouvernements ont en effet mis en place des mesures pour réduire leur déficits, reconnaît l'agence, quoique les Etats-Unis ont encore des efforts colossaux à fournir en matière d'endettement public.

Des taux extrêmement bas

Alors même que leur dette bat des records, l'Allemagne et la France parviennent ces derniers jours à se refinancer à des conditions extraordinairement favorables sur le marché obligataire.

Jamais ils n'ont emprunté à des taux aussi bas, respectivement 2,36% et 2,67% pour une obligation à dix ans. Soit deux fois moins cher que l'Irlande. Selon les analystes, les inquiétudes sur la solidité de la reprise économique poussent en effet les investisseurs à revenir notamment vers les obligations d'Etat notées triple AAA.

Mais le message de Moody's n'est tout de même pas de très bon augure.

Ce qu'il reste à faire

Parmi les nouveaux défis, Moody's met en avant la nécessité de relancer la croissance, alors même que ces pays ne disposent plus de marges de manoeuvre budgétaires pour soutenir l'économie.

Ces pays doivent aussi mener des programmes d'assainissement des finances publiques et faire face au viellissement de leur population, enchaîne Moody's, alors que les questions des financements des retraites est au coeur des préoccupations des politiques.

Le cas de l'Espagne, autre grand pays bénéficiant pour l'heure d'un «AAA», est à part, rappelle l'agence. Moody's avait prévenu fin juin qu'elle pourrait abaisser, d'ici fin septembre, de «un ou deux crans» la note souveraine de l'Espagne en raison de la faiblesse des perspectives de croissance de sa fragile économie.

Si on perd cette note, on va en chier grave...

J'ai du mal a comprendre. Que représente la note AAA ?

Fiable, rembourse bien, y en a bon placement

Alors certains dirons holala, vous avez vu on va perdre nos trois A, c'est la politique du gouvernement qui en est responsable, ça m'étonne pas on à une dette colossale, normale que le monde perde confiance.

Et d'autres vous dirons, malgré la crise et tout ce que certains racontent on à encore nos Trois A, c'est donc que tout ne va pas si mal et que la France n'est pas au bord du gouffre comme on veut bien nous le faire croire.

Une question d'appréciation, de point de vu défaitiste ou pas, d'idée politique, d'élection prochaine ou pas, de plein de chose en somme.

Et la je vous parle pas du citoyen lambda, je vous parle des spécialistes, des économistes, des politiques, de toutes ces personnes là qui sont sensées nous informer et nous dire ce qu'il en est réellement, mais qui ne sont jamais d'accord sur rien.

Un peu comme avec le réchauffement climatique, tellement de version d'opinion controversées, de rapports et d'analyses, qu'au final de quoi réellement devons nous réellement nous alarmés, si t'en t'es que nous devions nous alarmer, paniquer ou rester calme.

Mais ce n'est que mon humble opinion, opinion d'une non spécialiste.

Merci.

ce qui me gêne au possible c'est que ces agences de notation sont les mêmes qui accordées leur confiance au système bancaire lors de la mise en place des subprimes dont on sait la crise dans laquelle nous nous trouvons!

L'objectif une fois de plus est simple : diminuer le nombre de fonctionnaires, donc principalement les enseignants, la police, les infirmières,etc...

Chose qui me révulse puisque je suis moi-même enseignant et que je vois dans quelle situation cela plongera notre formation des jeunes qui pourtant n'a pas besoin de cela pour être réformée!

Mais dans le même temps, Moody's dit-elle qu'il faudrait avoir les moyens de financer l'Etat à savoir faire en sorte de ne plus faire de cadeaux fiscaux? Dit-elle que les Etats sont dans cette situation parce qu'entre autre chose il a fallu renflouer le système bancaire et qu'en contre partie il faudrait peut-être fiche la paix aux citoyens qui ont contribué à sauver ceux qui veulent nous couler?

Les générations futures paieront chers cette volonté des agences de détruire les démocraties, clairement! Parce qu'en mettant en difficulté les Etats, on décrédibilise clairement les politiques dans leur possibilité à changer le monde, donc on tue à petit feu la démocratie.

Je suis tout à fait d'accord avec toi Danaos.

On se fait baiser par les banques depuis le début de cette crise et on risque bien de le payer très cher au final.

Parmi les nouveaux défis, Moody's met en avant la nécessité de relancer la croissance, alors même que ces pays ne disposent plus de marges de manoeuvre budgétaires pour soutenir l'économie.

Ces pays doivent aussi mener des programmes d'assainissement des finances publiques

C'est un peu contradictoire.

L'augmentation du déficit public d'une centaine de milliards d'euros et son maintien à ce niveau est ce en quoi consistent les « plans de relance » et autres mesures de soutien aux entreprises visant à « relancer la croissance ».

On ne peut mathématiquement pas continuer et augmenter la « relance de la croissance », et réduire le déficit public.

Sauf à trouver les recettes (impôts) ou supprimer d'autres dépenses (service public) dans une mesure formidable. Supprimer la totalité de la fonction publique immédiatement (police, armée, école, hopitaux) suffirait à peine à combler le déficit public actuel.

En ce sens, il n'y a pas d'issue à la crise du capitalisme. En tout cas, pas dans le cadre du capitalisme, et des « plans de relance » qui ne servent qu'à le maintenir sous perfusion d'argent public.

Au plus fort de la crise, un certain nombre de pays ont nationalisé quelques banques.

La dette ne peut s'accroître éternellement. Soit l'état mettra un terme à la contre-révolution capitaliste, soit l'état providence sera liquidé. Rassurez-vous, entre ces deux options, le gouvernement a fait son choix.

Il ne faut pas perdre de vue qu'il est parfaitement antidémocratique qu'une agence de notation privée puisse dicter à un pays sa politique sociale et économique. Car si on réfléchit bien ç'est bien à ça que correspond ce nouvel objectif pour le gouvernement de conserver la note AAA.

Et puis comme par hasard la solution qu'ils préconisent c'est ... suspense ... d'appliquer le projet politique de la droite. C'est juste un nième moyen pour essayer de justifier la mise en place des régressions sociales, du démentellement de l'état et des services publics au profit des marchés privés et des cadeaux aux plus riches qu'elle sait ne pas pouvoir faire accepter aux gens autrement.

Cette histoire de notation est une alliance objective entre les financiers et les gouvernements pour nous plumer et nous manipuler.

On est dans une crise de la dette privée à la base, et en socialisant les pertes des banques ( aides, plans de relance, explosion des déficits sociaux ), ils ont créé cette crise de la dette publique qui non seulement sert à justifier leurs politiques, mais en plus ( gràce aux taux d'intérêts ) qui leur permet de s'enrichir encore plus comme le prouve le résultat record des banques en 2010 alors que tout le reste de l'économie a subit une sévère récession et alors que des centaines de milliers de personnes se sont retrouvés au chomage.

J'ai du mal a comprendre. Que représente la note AAA ?

Arnaque Américaine pour Andouilles.

franchement ca m'étonne qu'on ne soit pas déscendu dans le classement jusqu'a la note C

Remarque vu les rares pays qui ne son pas dans la merde, même pas étonnent qu'on est AAA, y'en à bien un qui à dit un jour "au royaume des aveugles le borgne est roi!"

Bonjour,

Les agences ne demandent pas toujours rétribution aux Etats qu'elles notent. En revanche, depuis les années 1970, les agences de notation ne sont plus payées par les investisseurs qui utilisent la notation dans leur stratégie d'investissement, mais par les émetteurs des produits soumis à notation. D'où le risque de conflit d'intérêt et de situations où les agences pourraient être enclines à fournir des notations accommodantes.

Reste que ces entreprises ne connaissent pas la crise. Ni en termes de développement d'activité (le développement de la titrisation leur a fourni des marchés considérables) ni en termes de rentabilité (supérieure à 20 %).

Cela amène à réflexion quand l'utilisation de ses outils que sont les agences de notation par les gouvernements, banques et grandes entreprises???