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Où est Alésia ?

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azinus

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Membre, 73ans Posté(e)
yagmort Membre 134 messages
Forumeur activiste‚ 73ans‚
Posté(e)

Je n'ai ni les moyens ni les capacités de juger les découvertes archéologiques alléguées sur Alise et relative à la bataille d'Alésia. Je n'en suis pas moins impressionné par la somme des arguments contre cette identification Alésia-Alise. Par exemple :

L'homonymie (relative) aurait dû jouer non pas pour mais contre cette identification. Une place rasée pour fait de résistance à Rome ne pouvait pas renaitre sous le même nom. Jérusalem, rasée pour cette raison par Titus en 70, a été reconstruite à partir de 135 par Hadrien, mais sous le nom d'Aelia qu'elle portait toujours lors de la conquête musulmane cinq siècles après (voir Tabari...). Or, le moine Eric, qui a le premier fait cette identification neuf siècle après, se fondait de toute évidence sur le nom (pour lui c'était purement décoratif, son sujet était tout autre).

A Alise il n'y a pas deux flumina (qui a donné "fleuve" et désigne un cours d'eau important) qui longent le pied de la montagne mais des ruisseaux qui passent à des centaines de mètres, bien trop modestes pour arrêter un fantassin digne de ce nom, que César n'aurait eu aucune raison de mentionner (on trouve l'équivalent partout sauf dans les déserts). On dit que les descriptions topographiques de César ne valent rien. Mais pour un épisode antérieur il décrit en quelques lignes le site de Vesontio où il ne s'est rien passé de décisif. Si on n'avait pas toujours su qu'il s'agit sans aucun doute de Besançon (la place n'a pas été détruite), on pourrait le retrouver dans tout le quart nord-est de la France rien qu'avec ces quelques lignes de César.

Diodore de Sicile, contemporain du siège, laisse entendre qu'il y avait une enceinte cyclopéenne (faite de blocs énormes et non taillés) à Alésia. Cela ne peut pas disparaitre sans laisser de trace et on n'en signale aucune. Il y en a une à Chaux-des-Crotenay.

Le dispositif romain tel qu'on le reconstitue depuis les années 1860 est aberrant sur de nombreux points. La largeur des lignes romaines (entre le pied du Mont Auxois et le fossé d'arrêt extérieur) varie du simple au triple, jusqu'à trois kilomètres à l'ouest. Les tracés des supposés camps romains sont très loin des dimensions et de la forme décrites par Polybe un siècle avant, et qu'on retrouve à Massada 125 ans après Alésia.

On cherche en vain une plaine fermée de 3000 pas (4,5 kms). On cherche en vain les escarpements que les Romains auraient pu négliger de fortifier, les jugeant à tort infranchissables et permettant à l'armée assiégée comme à l'armée de secours de contourner leurs lignes et mettant César en grand danger au troisième jour de la bataille.

On situe l'embuscade préalable de cavalerie à 60kms et plus d'Alise. Vercingétorix se serait donc ménagé une position de repli à plus d'une journée de marche de là où il voulait attaquer.

Il n'y a pas assez de sources sur le Mont Auxois pour une armée aussi nombreuse. César ne dit nulle part que l'eau a pu être un enjeu (il avait tenté de la couper à Gergovie, il allait y parvenir à Uxellodunum).

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