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ForumFr spécial dédicace


Caez

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Administrateur, Clyde Barrow, 42ans Posté(e)
Caez Administrateur 23 400 messages
42ans‚ Clyde Barrow,
Posté(e)

ForumFr spécial dédicace - Version poésie

Il y avait le sujet ici radio forumfr spécial dédicace voici maintenant la version Poésie

Le but est le même, vous devez dédicacer une poésie aux personnes de votre choix.

------

Je commence avec un petit poème pour Dolph

Mes deux filles

Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe,

L'une pareille au cygne et l'autre à la colombe,

Belle, et toutes deux joyeuses, ô douceur !

Voyez, la grande soeur et la petite soeur

Sont assises au seuil du jardin, et sur elles

Un bouquet d'oeillets blancs aux longues tiges frêles,

Dans une urne de marbre agité par le vent,

Se penche, et les regarde, immobile et vivant,

Et frissonne dans l'ombre, et semble, au bord du vase,

Un vol de papillons arrêté dans l'extase.

Victor Hugo

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Membre, 36ans Posté(e)
lycrah Membre 275 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)

Bonsoir,

Spéciale dédicace pour Grenouille Rouge, un magnifique poème :blush:

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,

Ce beau matin d'été si doux :

Au détour d'un sentier une charogne infâme

Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,

Brûlante et suant les poisons,

Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique

Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,

Comme afin de la cuire à point,

Et de rendre au centuple à la grande nature

Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe

Comme une fleur s'épanouir.

La puanteur était si forte, que sur l'herbe

Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,

D'où sortaient de noirs bataillons

De larves, qui coulaient comme un épais liquide

Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague,

Ou s'élançait en pétillant ;

On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,

Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,

Comme l'eau courante et le vent,

Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique

Agite et tourne dans son van.

Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,

Une ébauche lente à venir,

Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève

Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète

Nous regardait d'un oeil fâché,

épiant le moment de reprendre au squelette

Le morceau qu'elle avait lâché.

Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,

A cette horrible infection,

étoile de mes yeux, soleil de ma nature,

Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô reine des grâces,

Après les derniers sacrements,

Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses.

Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine

Qui vous mangera de baisers,

Que j'ai gardé la forme et l'essence divine

De mes amours décomposés !

Charles Baudelaire, Une charogne

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  • 4 semaines après...
Administrateur, Clyde Barrow, 42ans Posté(e)
Caez Administrateur 23 400 messages
42ans‚ Clyde Barrow,
Posté(e)

Pour Dolph :

L'amoureuse

Elle est debout sur mes paupières

Et ses cheveux sont dans les miens,

Elle a la forme de mes mains,

Elle a la couleur de mes yeux,

Elle s'engloutit dans mon ombre

Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts

Et ne me laisse pas dormir.

Ses rêves en pleine lumière

Font s'évaporer les soleils,

Me font rire, pleurer et rire,

Parler sans avoir rien à dire.

Paul Eluard

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Membre, ptitevalseuse, 54ans Posté(e)
ptitepao Membre 12 807 messages
54ans‚ ptitevalseuse,
Posté(e)

Pour Cyrano... et ses baisers...

Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?

Un serment fait d'un peu plus près, une promesse

Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,

Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ;

C'est un secret qui prend la bouche pour oreille,

Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,

Une communion ayant un goût de fleur,

Une façon d'un peu se respirer le c¿ur,

Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme !

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

Pour le garçon de par le vent...

"J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.

Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant

Et de baiser sur cette bouche la naissance

De la voix qui m'est chère?

J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués

En étreignant ton ombre

A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas

Au contour de ton corps, peut-être.

Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante

Et me gouverne depuis des jours et des années,

Je deviendrais une ombre sans doute.

O balances sentimentales.

J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps

Sans doute que je m'éveille.

Je dors debout, le corps exposé

A toutes les apparences de la vie

Et de l'amour et toi, la seule

qui compte aujourd'hui pour moi,

Je pourrais moins toucher ton front

Et tes lèvres que les premières lèvres

et le premier front venu.

J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,

Couché avec ton fantôme

Qu'il ne me reste plus peut-être,

Et pourtant, qu'a être fantôme

Parmi les fantômes et plus ombre

Cent fois que l'ombre qui se promène

Et se promènera allègrement

Sur le cadran solaire de ta vie."

Robert Desnos, "Corps et biens".

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

Toujours pour vous mon aérien, parce que le vent est intemporel.

"L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose

Avec des coussins bleus.

Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose

Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace,

Grimacer les ombres des soirs,

Ces monstruosités hargneuses, populace

De démons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue égratignée...

Un petit baiser, comme une folle araignée,

Te courra par le cou...

Et tu me diras: "Cherche!" en inclinant la tête,

Et nous prendrons du temps à trouver cette bête

Qui voyage beaucoup..."

Arthur Rimbaud

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

Pour vous mon Intime... merci...

"- L'ange reste près d'elle ; il sourit à ses pleurs,

Et resserre les noeuds de ses chaînes de fleurs ;

Arrachant une plume à son aile azurée,

Il la met dans la main qui s'était retirée.

En vain, elle résiste, il triomphe... il sourit...

Laissant couler ses pleurs, la jeune femme écrit."

Sophie d'Arbourville - extrait de la jeune fille et l'ange de la poésie...

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

Je t'en prie ne sois pas farouche

Quand me vient l'eau à la bouche...

"Bouche dont la douceur m'enchante doucement

Par la douce faveur d'un honnête sourire,

Bouche qui soupirant un amoureux martyre

Apaisez la douleur de mon cruel tourment !

Bouche, de tous mes maux le seul allégement,

Bouche qui respirez un gracieux zéphyr(e) :

Qui les plus éloquents surpassez à bien dire

A l'heure qu'il vous plaît de parler doctement ;

Bouche pleine de lys, de perles et de roses,

Bouche qui retenez toutes grâces encloses,

Bouche qui recelez tant de petits amours,

Par vos perfections, ô bouche sans pareille,

Je me perds de douceur, de crainte et de merveille

Dans vos ris, vos soupirs et vos sages discours."

Catherine Des Roches

Cette nuit près de moi tu viendras t'étendre

Oui je serai calme je saurai t'attendre

Et pour que tu ne t'effarouches

Vois je ne prend que ta bouche...

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

...tu respires où je palpite... et moi, que serais-je sans toi?...

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai tout appris de toi sur les choses humaines

Et j'ai vu désormais le monde à ta façon

J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines

Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines

Comme au passant qui chante on reprend sa chanson

J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne

Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu

Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne

Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne

Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux

Tu m'as pris par la main comme un amant heureux.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes

N'est-ce pas un sanglot que la déconvenue

Une corde brisée aux doigts du guitariste

Et pourtant je vous dis que le bonheur existe

Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.

Terre, terre, voici ses rades inconnues.

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre

Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant

Que cette heure arrêtée au cadran de la montre

Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

Aragon

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Membre, ptitevalseuse, 54ans Posté(e)
ptitepao Membre 12 807 messages
54ans‚ ptitevalseuse,
Posté(e)

Aragon, toujours...

Que ce soit dimanche ou lundi

Soir ou matin minuit midi

Dans l'enfer ou le paradis

Les amours aux amours ressemblent

C'était hier que je t'ai dit

Nous dormirons ensemble

C'était hier et c'est demain

Je n'ai plus que toi de chemin

J'ai mis mon coeur entre tes mains

Avec le tien comme il va l'amble

Tout ce qu'il a de temps humain

Nous dormirons ensemble

Mon amour ce qui fut sera

Le ciel est sur nous comme un drap

J'ai refermé sur toi mes bras

Et tant je t'aime que j'en tremble

Aussi longtemps que tu voudras

Nous dormirons ensemble.

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

Joli choix ptitepao...

Pour mon amour secret... les bons conseils de Victor...

é toi d'où me vient ma pensée,

Sois fière devant le Seigneur !

Relève ta tête abaissée,

é toi d'où me vient mon bonheur !

Quand je traverse cette lieue

Qui nous sépare, au sein des nuits,

Ta patrie étoilée et bleue

Rayonne à mes yeux éblouis.

C'est l'heure où cent lampes en flammes

Brillent aux célestes plafonds ;

L'heure où les astres et les âmes

échangent des regards profonds.

Je sonde alors ta destinée,

Je songe à toi, qui viens des cieux,

A toi, grande âme emprisonnée,

A toi, grand coeur mystérieux !

Noble femme, reine asservie,

Je rêve à ce sort envieux

Qui met tant d'ombre dans ta vie,

Tant de lumière dans tes yeux

Moi, je te connais tout entière

Et je te contemple à genoux ;

Mais autour de tant de lumière

Pourquoi tant d'ombre, ô sort jaloux ?

Dieu lui donna tout, hors l'aumône

Qu'il fait à tous dans sa bonté ;

Le ciel qui lui devait un trône

Lui refusa la liberté.

Oui, ton aile, que le bocage,

Que l'air joyeux réclame en vain,

Se brise aux barreaux d'une cage,

Pauvre grande âme, oiseau divin !

Bel ange, un joug te tient captive,

Cent préjugés sont ta prison,

Et ton attitude pensive,

Hélas, attriste ta maison.

Tu te sens prise par le monde

Qui t'épie, injuste et mauvais.

Dans ton amertume profonde

Souvent tu dis : si je pouvais !

Mais l'amour en secret te donne

Ce qu'il a de pur et de beau,

Et son invisible couronne,

Et son invisible flambeau !

Flambeau qui se cache à l'envie,

Qui luit, splendide et clandestin,

Et qui n'éclaire de la vie

Que l'intérieur du destin.

L'amour te donne, ô douce femme,

Ces plaisirs où rien n'est amer,

Et ces regards où toute l'âme

Apparaît dans un seul éclair,

Et le sourire, et la caresse,

L'entretien furtif et charmant,

Et la mélancolique ivresse

D'un ineffable épanchement,

Et les traits chéris d'un visage,

Ombre qu'on aime et qui vous suit,

Qu'on voit le jour dans le nuage,

Qu'on voit dans le rêve la nuit,

Et les extases solitaires,

Quand tous deux nous nous asseyons

Sous les rameaux pleins de mystères

Au fond des bois pleins de rayons ;

Purs transports que la foule ignore,

Et qui font qu'on a d'heureux jours

Tant qu'on peut espérer encore

Ce dont on se souvient toujours.

Va, sèche ton bel oeil qui pleure,

Ton sort n'est pas déshérité.

Ta part est encor la meilleure,

Ne te plains pas, ô ma beauté !

Ce qui manque est bien peu de chose

Quand on est au printemps vermeil,

Et quand on vit comme la rose

De parfums, d'ombre et de soleil.

Laisse donc, ô ma douce muse,

Sans le regretter un seul jour,

Ce que le destin te refuse

Pour ce que te donne l'amour !

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Membre, 54ans Posté(e)
koï Membre 5 695 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

Ces maux en toi empéchent que ta vie soit belle

ces mots de toi sont comme un arc en ciel

qui m'emmènent dans un monde aussi beau qu' alice aux pays des merveilles

merveilleuse et si loin de toi

elle te donne la foi en toi, de croire et de voir

un monde meilleur , ou les armes sont des fleurs

la ou personne n'aurait peur

dans chaque oeil une lueur de bonheur

ou tous les mots viendrait du c¿ur

pas de maux , de malheur , de douleur

reste à faire beaucoup pour un peu de bonheur

tu vois que tout est triste le matin quand le soleil se lève

ne vois tu pas que tout est beau quand tu regarde le ciel

tu vois que tout est vide quand la nuit se révèle

ne vois tu pas que toutes ces étoiles qui brillent sont si belles

vie ta vie , vie tes rêves

tes rêves ne sont pas ta vie , ta vie n'est pas un rêve

toutes ses larmes versés arroseront tes oliviers

elle sème l'amour , pour récolter la paix

elle n'a pas de mauvaises pensées

ils emmèneront dans la cité

la ou résonne les mots paix , amour et unité

ne te retournes pas , pas à pas suit le chemin

ne te soucies pas, la bas il n'y a rien de malsain

ne t'arrête pas, tu n'as pas attendue en vain

été 2009

Barakallah oufik

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

"Naguère le vent m'apprit

à boire l'eau noire au jet

à préparer du café chaud

avec des larmes de crocodile

et à bâtir dans mes tresses

un nid pour les oiseaux.

Il m'apprit à poursuivre ma quête

à ne pas mettre mes mots au placard

à entourer les cernes soulignant mes yeux

de talismans d'argent

et à ceindre le ciel de palmes.

Et le vent m'apprit encore

à danser avec le sable

à étreindre les Pléiades

et à tisser le fil des vagues

en tunique du Sauveur".

Mina Said Alayyan

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Membre, ptitevalseuse, 54ans Posté(e)
ptitepao Membre 12 807 messages
54ans‚ ptitevalseuse,
Posté(e)

Dors !

L'orage de tes jours a passé sur ma vie ;

J'ai plié sous ton sort, j'ai pleuré de tes pleurs ;

Où ton âme a monté mon âme l'a suivie ;

Pour aider tes chagrins, j'en ai fait mes douleurs.

Mais, que peut l'amitié ? l'amour prend toute une âme !

Je n'ai rien obtenu ; rien changé ; rien guéri :

L'onde ne verdit plus ce qu'a séché la flamme,

Et le coeur poignardé reste froid et meurtri.

Moi, je ne suis pas morte : allons ! moi, j'aime encore ;

J'écarte devant toi les ombres du chemin :

Comme un pâle reflet descendu de l'aurore,

Moi, j'éclaire tes yeux ; moi, j'échauffe ta main.

Le malade assoupi ne sent pas de la brise

L'haleine ravivante étancher ses sueurs ;

Mais un songe a fléchi la fièvre qui le brise ;

Dors ! ma vie est le songe où Dieu met ses lueurs.

Comme un ange accablé qui n'étend plus ses ailes,

Enferme ses rayons dans sa blanche beauté,

Cache ton auréole aux vives étincelles :

Moi je suis l'humble lampe émue à ton côté.

Marceline Desborde Valmore

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Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

L'Homme

Jeté par le hasard sur un vieux globe infime,

A l'abandon, perdu comme en un océan,

Je surnage un moment et flotte à fleur d'abîme,

épave du néant.

Et pourtant, c'est à moi, quand sur des mers sans rive

Un naufrage éternel semblait me menacer,

Qu'une voix a crié du fond de l'étre : « Arrive !

Je t'attends pour penser. »

L'Inconscience encor sur la nature entière

étendait tristement son voile épais et lourd.

J'apparus ; aussitôt à travers la matière

L'Esprit se faisait jour.

Secouant ma torpeur et tout étonné d'être,

J'ai surmonté mon trouble et mon premier émoi.

Plongé dans le grand Tout, j'ai su m'y reconnaître ;

Je m'affirme et dis : « Moi ! »

Bien que la chair impure encor m'assujettisse,

Des aveugles instincts j'ai rompu le réseau ;

J'ai créé la Pudeur, j'ai conçu la Justice :

Mon c¿ur fut leur berceau.

Seul je m'enquiers des fins et je remonte aux causes.

A mes yeux l'univers n'est qu'un spectacle vain.

Dussé-je m'abuser, au mirage des choses

Je prête un sens divin.

Je défie à mon gré la mort et la souffrance.

Nautre impitoyable, en vain tu me démens,

Je n'en crois que mes v¿ux et fais de l'espérance

Même avec mes tourments.

Pour combler le néant, ce gouffre vide et morne,

S'il suffit d'aspirer un instant, me voilà !

Fi de cet ici-bas ! Tout m'y cerne et m'y borne ;

Il me faut l'au-delà !

Je veux de l'éternel, moi qui suis l'éphémère.

Quand le réel me presse, impérieux, brutal,

Pour refuge au besoin n'ai-je pas la chimère

Qui s'appelle Idéal ?

Je puis avec orgueil, au sein des nuits profondes,

De l'éther étoilé contempler la splendeur.

Gardez votre infini, cieux lointains, vastes mondes.

J'ai le mien dans mon c¿ur !

Louise Ackermann, Poésies Philosophiques

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Modérateur, Nikita, 154ans Posté(e)
_Dolph Modérateur 60 554 messages
154ans‚ Nikita,
Posté(e)

A un ptit ange endormi.

VIE

J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables,

j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables

et

oublier des personnes inoubliables.

J'ai agi par impulsion,

j'ai été déçu par des gens que j'en croyais incapables,

mais j'ai déçu des gens aussi.

J'ai tenu quelqu'un dans mes bras pour le protéger

j'ai ri quand il ne fallait pas

je me suis fait des amis éternels

j'ai aimé et l'ai été en retour,

mais j'ai aussi été repoussé,

j'ai été aimé et je n'ai pas su aimer,

j'ai crié et sauté de tant de joie,

j'ai vécu d'amour

et fait des promesses éternelles,

mais je me suis brisé le c¿ur

tant de fois!

J'ai pleuré en écoutant de la musique ou en

regardant des photos,

j'ai téléphoné juste pour entendre une voix,

je suis déjà tombé amoureux d'un sourire,

j'ai déjà cru mourir par tant de nostalgie et.....

J'ai peur de perdre quelqu'un de très spécial

(que j'ai fini par perdre)....

Mais, j'ai survécu!

Et je vis encore!

Et la vie, je ne m'en passe pas....

Et toi non plus tu ne devrais pas t'en passer,

Vis!!!

Ce qui est vraiment bon,

c'est de se battre avec persuasion,

embrasser la vie et vivre avec passion,

perdre avec classe et vaincre en osant,

parce que le monde appartient à celui qui ose

et

LA VIE C'EST BEAUCOUP TROP

pour être insignifiante!

Charles Chaplin

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  • 3 semaines après...
Invité Cheyenne song
Invités, Posté(e)
Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

Et l'étoile dit au papillon :

Naître avec le printemps, mourir avec les roses,

Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,

Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,

S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,

Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,

S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,

Voilà du papillon le destin enchanté!

Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,

Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,

Retourne enfin au ciel chercher la volupté!

Lamartine

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Membre, Posté(e)
sadsky Membre 1 139 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

à une personne, si elle passe par là...

é
chère Solitude ! mèr(e) de beaucoup d'écrits

Qui allège la vie tout comme elle l'alourdit

Toi qui surprends les gens au plus fort de leur âge

Ecoutes moi ce soir même si l'heure n'est pas sage.

C
omment peux - tu oser être si sinueuse

Que tu paraisses vile aussi bien que joyeuse ?

Pourquoi t'en prendre à moi et transformer ma vue

Alors que bien des fois tu étais mon salut ?

C
ar je ne pense pas qu'aider à se morfondre

Quelqu'un qui par malheur te laisse le corrompre,

Puisse être une telle joie pour toi qui l'envahis,

Que l'homme par ta faute se soit déjà trahi.

P
our ma part en tous cas, j'ai cessé de pleurer,

Car cela ne soigne pas tous tes coups répétés.

J'ai donc pris une plume et écrit quelques lignes

Et te voilà chassée aussi bien que par Vigne !

Antoine Grange

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Membre, Posté(e)
sadsky Membre 1 139 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Forough Farrokhzad

JE CONNAIS UNE PETITE FEE TRISTE

Je connais une petite fée triste

Qui demeure dans un océan

Et joue son c¿ur dans un pipeau de bois

Doucement doucement

Une petite fée triste

Qui la nuit venue d'un baiser meurt

Et à l'aube d'un baiser renaît.

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Invité Cheyenne song
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Invité Cheyenne song
Invité Cheyenne song Invités 0 message
Posté(e)

Adieu Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'on empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de ces deux êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois : mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

On ne badine pas avec l'amour (acte 2 scène V)

Alfred de Musset

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