Le trailer est efficace, en tout cas. On accroche ou pas au sujet, mais je dois avouer qu'il est plutôt bien amené. Et Soderbergh n'en est pas à son coup d'essai. A voir...

2000 dollars de l'heure?

Hum. Je vais économiser un peu.

Sinon j'escorte toute personne en région Paca n'importe où et n'importe quand pour le même tarif :smile2:

Aaaaaaaaaaaaaah! Cela fait 3 mois que je piaffe d'impatience à l'idée de voir ce film, au risque d'être déçu! :smile2:

The Girlfriend Experience : document d'époque Mercredi 08 Juillet - 09:19 [/Justifier]

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Il serait malhonnête de dire que l'on sort de la projection de The Girlfriend Experience bouleversé, les yeux pétillants. La seconde «expérience» de Steven Soderbergh (après le sublime Bubble) stimule davantage le cerveau que l'esprit.

D'une part, ce récit sur quelques jours dans la vie d'une escorte de luxe (Chelsea) se veut une riposte aux romances hollywoodiennes insipides de la prostituée-au-coeur-d'or-qui-finit-dans-les-bras-de-son-prince-charmant. Avec son approche très froide du sujet, le réalisateur limite l'identification avec sa protagoniste; son sort nous est plus ou moins indifférent. La psychologie de Chelsea, à peine développée, est ici impertinente. Elle sert plutôt de conduit à l'élaboration d'une thèse, à savoir sex is bussiness, business is sex.

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Ce n'est un secret pour personne que la série des Ocean's lui a servi de monnaie d'échange pour faire des projets plus personnels (Ocean's 13 a servi à financer son diptyque sur Che). En «vendant» ainsi ses talents, Soderbergh offre le Director Experience; il façonne un produit parfait pour les besoins de l'industrie et qui rapporte beaucoup d'argent aux proxénètes d'Hollywood, mais qui est vide à l'intérieur. Soderbergh l'admet lui-même : il est une pute.

Par Josef Siroka

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Qui est vraiment Soderbergh l'homme fragile mis à nue dans sexes mensonges et videos et dans bubble ou le maître d'oeuvre au service de la machine hollywoodienne de la série des oceans ?Le grand publique se contentera du second , les amateurs de cinéma indépendant garderont le premier .Soderbergh illustre parfaitement le terrible dilemme des cinéastes indépendants , qui à partir des années 90 ,ont du se vendre à Miramax puis aux majors pour avoir l'opportunité de réaliser des oeuvres plus personnelles mais vouées d'avance à l'échec commerciale .

Ainsi Girlfriend experience est une oeuvre intimiste aux contours volontairement flou .Ce film à la trame narrative éclatée dépeint une tranche de vie d'une escort girl perdu dans un paysage politique et économique teintés d'incertitude par la crise et les proches élections . l'esthétique général du film reflète toute l'inquiétude des personnages perdus dans le marasme ambiant , le flou des esprits deteint sur les visages , le monde exterieur à la lumière tamisée s'efface ou efface l'individu au gré des états d'âme alors que la musique à base de percussions douces proches du trip hop maintient une atmosphère très lounge new yorkaise assurant une certaine superficialité à l'ensemble en imprimant une impression de douceur quasi constante proche du rêve .

Rêve ou cauchemar dont tous les protagonistes semblent ne pas vouloir se réveiller , pressurés par la récession tous se concurrencent, se vendent et tentent de l'oublier en manoeuvrant tant bien que mal leur barque dans l'illusoire quête d'un plaisir individuel à court terme et des convictions branlantes .

Au final ce film intimiste un brin expérimental voir à dessein hermétique risque de rebuter la majorité au profit d'un petit nombre d'amateur qui prendront grand plaisir à suivre cette merveilleuse créature dans sa vie d'escort girl new yorkaise .

Je trouve l'analyse d'Acharon très juste.

Je n'ai pas son talent pour parler d'un film. Je me contenterai d'écrire maladroitement pourquoi j'ai aimé celui-ci. Le découpage savamment éclaté est assez déconcertant, mais quand on commence à assembler les pièces du puzzle, celui-ci donne une morale assez cynique. J'y ai vu une façon de dire que le physique ne suffit pas pour séduire et surtout pour garder: même si elle va très loin - la girlfriend experience s'éloigne du rôle des geishas - l'escort ne livrant pas son âme et n'ayant somme toute pas suffisamment d'intelligence et d'élégance pour envoûter, elle ne gagne pas le droit d'aimer et d'être aimée, elle reste un objet (c'est assez rassurant quelque part pour les femmes physiquement ordinaires :smile2: ). Et pourtant comme l'actrice est jolie!

Je ne suis pas cinéphile, mais j'ai trouvé que le cadrage, la photo, le rythme et la bande-son donnaient un film très esthétique.

Hum, sur ce, je vais jeter mes livres de développement personnel.

@Acharon : qu'est ce que tu écrits bien dès que tu te dé-stiller-rarise ! :smile2:

Plus sérieusement , si ce film est de la même veine que Sexe, mensonges et vidéo , il vaut effectivement le coup d'être vu.

On m'avait prévenue que la fin était nulle¿ mais alors pour être nulle, elle l'est ! Je serai curieuse de savoir comment Soderbergh explique ce choix final.

Il y a quelques longueurs (je me serais bien passée du fond de crise économique et des élections présidentielles américaines), et certains dialogues entre personnages secondaires manquent parfois de crédibilité.

Mais le tout est très très bien rattrapé par une Sasha Grey impeccable dans le rôle de Chelsea, une bande-son des plus agréables, ainsi que par une photographie et une mise en scène superbes.

Je regrette seulement que Soderbergh n'ait pas plus creusé à l'intérieur du personnage de Chelsea¿

Mon enthousiasme s'estompe... Mais pas tout à fait! :blush:

Je regrette seulement que Soderbergh n'ait pas plus creusé à l'intérieur du personnage de Chelsea¿

Moi j'ai l'impression qu'il a fait exprès de ne pas donner trop de profondeur au personnage, soit pour faire réfléchir le spectateur sur la valeur de cette escort girl, soit pour de lui-même lui en faire perdre (selon comment on l'interprète). Enfin cela ne m'a pas gêné ; pour le coup j'ai apprécié de définir par moi-même les contours d'un caractère flou plutôt que d'absorber une image nette.

@Yavin: va le voir quand même, tu risques quoi?

@Yavin: va le voir quand même, tu risques quoi?

Il n'est pas sorti et il ne va sans doute pas sortir en Suisse. J'attends le DVD. :blush: