Aller au contenu

Psychanalyse freudienne : une religion séculaire

Noter ce sujet


Emergence

Messages recommandés

Membre, 39ans Posté(e)
timot-33 Membre 2 533 messages
Maitre des forums‚ 39ans‚
Posté(e)

Chaque individu est esclave de ses angoisses ! Qui sont les manifestations de l'expérience de la réalité dans L'Esprit.
Les psys Freud-Lacan : l'angoisse de perte de contrôle / pouvoir.
Et ce sont très loin d'être les seul.e.s dans ce cas : les politiques, les religions et sectes en sont blindées !
Mais pas uniquement. Il y en a partout de ces angoissé.e.s !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 73ans Posté(e)
yagmort Membre 699 messages
Forumeur expérimenté‚ 73ans‚
Posté(e)

Michel Onfray, à qui on peut reprocher bien des choses mais certainement pas de ne pas se renseigner, a approfondi l'histoire de Sigmund Freud, et du déclin de son mouvement dans Le crépuscule d'une idole.

Il a souligné des évolutions qui ne peuvent pas s'expliquer par une élaboration progressive. "Où se trouve donc le vrai Freud ? Est-ce le vendeur de cocaïne décrétée substance à tout faire en 1885 ? Ou le promoteur de l'électrothérapie de 1886-87 ? Sinon le prescripteur des bains et massages hydrothérapiques pendant la même époque ? A moins qu'il s'agisse du marchand de rêve hypnotique de 1888 ? Auquel il faudrait ajouter le toucheur de front ? Que faire alors de l'ordonnance avec sonde urétrale et giclées d'eau froide  dans la verge de l'année 1910 ?". 

Autre révélation : "Les historiens critiques, mais aussi les biographes autorisés dont Ernest Jones et Peter Gay, affirment que Freud ne respectait pas l'anonymat dans les correspondances, les congrès, les réunions d'analystes, dont la Société psychanalytique de Vienne. Il livrait les secrets du divan à qui bon lui semblait et n'a jamais gardé le silence dès qu'il s'agissait des détails croustillants de fantasmes sexuels, de vie intime et de secrets d'alcôve. Freud confie ainsi à Jones, puis à Ferenczi, les informations intimes livrées par leurs maitresses sur son divan...".

Bref, pas très scrupuleux, et plus acharné à exercer une emprise qu'à soulager. https://bouquinsblog.blog4ever.com/le-crepuscule-d-une-idole-michel-onfray 

Ce que confirme Carl Gustav Jung, disciple puis dissident bien connu de Freud, plus couramment suspecté de monter une religion : "Freud eut un rêve, dont je ne suis pas autorisé à dévoiler le thème. Je l'interprétai tant bien que mal et j'ajoutai qu'il serait possible d'en dire bien davantage s'il voulait me communiquer quelques détails supplémentaires relatifs à sa vie privée. A ces mots, Freud me lança un regard singulier - plein de méfiance - et dit : "Je ne puis pourtant pas risquer mon autorité !" A ce moment même, il l'avait perdue ! Cette phrase est restée gravée dans ma mémoire. Elle préfigurait déjà pour moi la fin imminente de nos relations. Freud plaçait l'autorité personnelle au-dessus de la vérité."

Autre réflexion de Jung sur Freud : "J'ai encore un vif souvenir de Freud me disant : "Mon cher Jung, promettez-moi de ne jamais abandonner la théorie sexuelle. C'est le plus essentiel ! Voyez-vous, nous devons en faire un dogme, un bastion inébranlable". Il me disait cela plein de passion et sur le ton d'un père disant : "Promets-moi une chose, mon cher fils : va tous les dimanches à l'église !" Quelque peu étonné, je lui demandai : "Un bastion - contre quoi ?" Il me répondit : "Contre le flot de vase noire de..." Ici il hésita un moment pour ajouter : "... de l'occultisme !" Ce qui m'alarma d'abord, c'était le "bastion" et le "dogme" ; un dogme c'est-à-dire une profession de foi indiscutable, on ne l'impose que là où l'on veut une fois pour toutes écraser un doute...". 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 5 242 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

C'est moi qui souligne :

Le 16/10/2025 à 12:21, Leverkuhn a dit :

D'une manière générale la psychologie et la psychiatrie occupent des " fonctions " assimilables à des pratiques religieuses, celles de la guérison des âmes. C'est une guérison qui ne passe pas par une pédagogie traditionnelle de la punition ou de la récompense, en ce que les maux, auxquels s'intéresse la psychologie ne sont pas nécessairement conscients ou rationalisables pour celui qui en est atteint. Le Sujet y est absent. Et c'est cette absence qui pose problème à la guérison  dans ce cadre.  Le Sujet doit être retrouvé au moyen d'un exorcisme, exorcisme chimique, physique, ou discursif. 

Hé oui, c'est ça qui est absolument spécifique dans ce domaine. Mais dans la formule soulignée, " Le Sujet y est absent ", il fallait bien sûr dire : " La conscience du Sujet est absente des troubles du Sujet ", c'est une position épistémologique absolument spécifique, unique, singulière. Il faut un " Tiers " médiateur entre Soi et Moi. Et tout le travail du thérapeute (toutes disciplines confondues) consiste à remédier à cela.

Modifié par Neopilina
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 60ans Posté(e)
Black3011 Membre 80 messages
Forumeur activiste‚ 60ans‚
Posté(e)

On a beaucoup fait de reproches à la psychanalyse d'une part, et à Freud d'autre part (celui-ci n'est pas celle-là !). On a dit notamment que Freud était un obsédé sexuel, un pervers, ... D'autre part, que les psychanalystes étaient tous des charlatans, des arnaqueurs, etc. Et donc que la psychanalyse était une nouvelle relkigion.

Le problème est que ceux qui parlent ainsi, qui critiquent la psychanalyse, n'ont jamais fait eux-mêmes une psychanalyse (au moins un nombre appréciable de séances), ni même une psychothérapie, et parlent donc sans connaître ce que c'est vraiment... Il faut savoir d'abord que pour avoir le droit d'exercer en tant que psychanalyste, il est obligatoire d'avoir suivi une thérapie personnelle et une thérapie didactique par un psychanalyste reconnu. Sinon, on n'est pas reconnu par la communauté psychanalytique, et c'est une sorte d'exercice illégal comparable à celui de la médecine. 

Critiquer la psychanalyse, d'une façon ou d'une autre, quand on n'est pas soi-même psy, c'est ce qu'on appelle une résistance. C'est un mécanisme de défense qui s'explique parfaitement dans le cadre de la théorie freudienne. Il est clair que seuls les freudiens comprennent vraiment ce que ça suppose, d'où une impression de circularité... Pourtant, je trouve que c'est une fausse impression. C'est un peu comme si on critiquait la chirurgie parce que les chirurgiens font saigner leurs patients, leur laissent des cicatrices, et parfois même ne peuvent pas empêcher qu'ils meurent ! 

Comme le dit Neoplina : la psychanalyse se situe dans un contexte épistémologique très spécifique, très singulier, et il n'est pas évident de la critiquer de façon pertinente... (et je ne dis pas non plus que mes commentaires sont absolument corrects !)

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 5 242 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, Black3011 a dit :

Comme le dit Neoplina : la psychanalyse se situe dans un contexte épistémologique très spécifique, très singulier, ...

Je n'ai pas dit " psychanalyse ", c'est valable pour le psychologue de base, même pas médecin, pour toutes ces disciplines.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 60ans Posté(e)
Black3011 Membre 80 messages
Forumeur activiste‚ 60ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Neopilina a dit :

Je n'ai pas dit " psychanalyse ", c'est valable pour le psychologue de base, même pas médecin, pour toutes ces disciplines.

OK, mais à mon avis c'est surtout valable pour la psychanalyse. D'autant plus que c'est le sujet de cette conversation ! Ceci dit, tu as entièrement raison : toute démarche thérapeutique pose ce type de questions.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 73ans Posté(e)
yagmort Membre 699 messages
Forumeur expérimenté‚ 73ans‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Black3011 a dit :

Le problème est que ceux qui parlent ainsi, qui critiquent la psychanalyse, n'ont jamais fait eux-mêmes une psychanalyse (au moins un nombre appréciable de séances), ni même une psychothérapie, et parlent donc sans connaître ce que c'est vraiment... Il faut savoir d'abord que pour avoir le droit d'exercer en tant que psychanalyste, il est obligatoire d'avoir suivi une thérapie personnelle et une thérapie didactique par un psychanalyste reconnu. Sinon, on n'est pas reconnu par la communauté psychanalytique, et c'est une sorte d'exercice illégal comparable à celui de la médecine. 

A titre personnel, j'ai effectué, il y a un bail, une analyse jungienne longue et couteuse, dont je me suis félicité. Pour le coup je sais ce qu'est une intégration de quelque chose d'inconscient, et que ça peut marcher avec Freud, mais aussi Alfred Adler (qu'on a un peu trop oublié à mon sens) et bien d'autres y compris des approches comme l'AT ou la PNL ou Palo Alto (qui revendiquent une action sur les psychoses, que la psychanalyse freudienne la plus classique déclare inguérissables...). Mais justement, Freud a prétendu verrouiller alors que lui-même a beaucoup fluctué, ne serait-ce qu'entre les première et deuxième "topiques". A quoi rime cette haine des dissidents ?

Et aussi, s'agissant de Freud lui-même, ses propres cas classiques, le "petit Hans" devenu grand, Dora, le président Schreiber, l'"homme aux rats", l'"homme aux loups", ont tous eu des objections. Les qualifier en bloc de "résistances" est un peu facile. Pour le "petit Hans", Herbert Graf de son vrai nom, il suffit d'un minimum de bon sens pour estimer que si un petit garçon éprouve une peur panique des chevaux après en avoir vu un s'écrouler lourdement tout près de lui il n'y a pas lieu de chercher des histoires de zizi, même si histoires de zizi il y a par ailleurs. Même le site Cairn, d'inspiration freudienne, admet, tout en s'efforçant de minimiser et édulcorer, que son grand homme était complètement à côté de la plaque. https://www.cairn.info/

Je ne retrouve plus la page précise, elle a pu sauter, mais j'avais copié ceci : "Freud reste étonnamment silencieux quant aux menaces de punition des parents [par rapport à la masturbation, sévèrement réprouvée à l’époque] ; et, tout comme le père de Hans, il ne relève pas le mauvais traitement de la petite Hanna [petite sœur de Hans, suicidée par la suite]. Il a laissé de côté le trauma extérieur, les conflits et agissements des parents au profit des conflits œdipiens et des fantasmes inconscients de l’enfant. Voulant mettre en évidence les conflits du petit Hans, l’interprétation analytique a mis de côté l’interaction parents-enfant (...) Tandis que la mère reste en arrière-plan, comme dans tous les cas de Freud, son dysfonctionnement parental sévère, particulièrement avec sa fille Hanna, n’avait jamais fait l’objet d’un examen analytique minutieux. Ou plutôt, Freud avait paradoxalement remarqué à l’origine : « Nous devons aussi prendre le parti de la mère de Hans, si bonne et si dévouée »...". Cette mère, Freud l'avait psychanalysée.

Il y aurait beaucoup à dire sur Jacques Lacan, épinglé à juste titre comme "imposteur intellectuel" par Alan Sokal et Jean Bricmont. 

Modifié par yagmort
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 47ans Posté(e)
Emergence Membre 57 messages
Forumeur inspiré‚ 47ans‚
Posté(e)
il y a une heure, yagmort a dit :

 Il y aurait beaucoup à dire sur Jacques Lacan, épinglé à juste titre comme "imposteur intellectuel" par Alan Sokal et Jean Bricmont. 

Cela pourrait faire l'objet d'un sujet séparé sur le forum, s'il n'existe pas déjà, afin d'éviter de tout mélanger et y accueillir les informations que vous proposez de nous partager.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 73ans Posté(e)
yagmort Membre 699 messages
Forumeur expérimenté‚ 73ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Emergence a dit :

Cela pourrait faire l'objet d'un sujet séparé sur le forum, s'il n'existe pas déjà, afin d'éviter de tout mélanger et y accueillir les informations que vous proposez de nous partager.

Ce n'est quand même pas hors sujet puisque Lacan et les lacaniens se réclament de la psychanalyse freudienne. Cela posé, pourquoi pas ? On pourrait aussi faire un sujet particulier (si ce n'est déjà fait en effet) sur la personnalité même de Freud, et un autre pour celle de Lacan.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 47ans Posté(e)
Emergence Membre 57 messages
Forumeur inspiré‚ 47ans‚
Posté(e)

Je ne suis pas modérateur de forum, et je serais plus attristé de ne pas lire vos contributions évoquées que de les voir mal classées, même si le sujet actuel est la psychanalyse freudienne vue telle une religion. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 5 242 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

On pourrait également refaire " Le livre noir de la psychanalyse ". Etc. Ma conclusion ne changera pas : on ne jette pas le bébé avec l'eau du bain. Et, bis repetita, celui qui veut exclure la psychanalyse de sa vie peut le faire. Pour les religions, c'est moins facile, pour le moins.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 60ans Posté(e)
Black3011 Membre 80 messages
Forumeur activiste‚ 60ans‚
Posté(e)

@yagmort : il est clair que Freud s'est beaucoup trompé, qu'il a beaucoup hésité sur sa "ligne directrice" : je pense qu'il l'a reconnu lui-même. Mais il faut dire qu'il n'a pas suivi un processus thérapeutique en bonne et due forme (son "auto-analyse" ne suffisait certainement pas à "faire advenir le Moi là où était le Ça"...), par un thérapeute compétent !...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 1ans Posté(e)
Engardin Membre 1 721 messages
Forumeur vétéran‚ 1ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, yagmort a dit :

 

Autre réflexion de Jung sur Freud : "J'ai encore un vif souvenir de Freud me disant : "Mon cher Jung, promettez-moi de ne jamais abandonner la théorie sexuelle. C'est le plus essentiel ! Voyez-vous, nous devons en faire un dogme, un bastion inébranlable". Il me disait cela plein de passion et sur le ton d'un père disant : "Promets-moi une chose, mon cher fils : va tous les dimanches à l'église !" Quelque peu étonné, je lui demandai : "Un bastion - contre quoi ?" Il me répondit : "Contre le flot de vase noire de..." Ici il hésita un moment pour ajouter : "... de l'occultisme !" Ce qui m'alarma d'abord, c'était le "bastion" et le "dogme" ; un dogme c'est-à-dire une profession de foi indiscutable, on ne l'impose que là où l'on veut une fois pour toutes écraser un doute...". 

 

Un bastion - contre quoi ?" Il me répondit : "Contre le flot de vase noire de..." Ici il hésita un moment pour ajouter : "... de l'occultisme !"

100/100 d'accord ! :)

la sexualité, c'est simple, net, incontournable, nécessaire, obligatoire, "universel" ! Et l'occultisme c'est quoi ?... Le patriotisme par exemple ! Ou la morale ! Ou le droit au travail ! Ou le Sport !...... tous ces transferts sexuels... :shok:

:laugh:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 5 242 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, Black3011 a dit :

@yagmort : il est clair que Freud s'est beaucoup trompé, qu'il a beaucoup hésité sur sa "ligne directrice" : je pense qu'il l'a reconnu lui-même. Mais il faut dire qu'il n'a pas suivi un processus thérapeutique en bonne et due forme (son "auto-analyse" ne suffisait certainement pas à "faire advenir le Moi là où était le Ça"...), par un thérapeute compétent !...

J'ai la flemme de chercher. Il faut lire la dernière lettre de Jung à Freud et la réponse de celui-ci, tout est rompu. D'abord un homme, ou une femme, ensuite ceci ou cela, Freud n'échappe pas à la règle. Il aurait bien voulu que la psychanalyse reste SA chose. Alors que Freud c'est Christophe Colomb qui pose le pied sur une plage des Caraïbes. Ça pouvait pas le faire.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 935 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, yagmort a dit :

Michel Onfray, à qui on peut reprocher bien des choses mais certainement pas de ne pas se renseigner, a approfondi l'histoire de Sigmund Freud, et du déclin de son mouvement dans Le crépuscule d'une idole.

Il a souligné des évolutions qui ne peuvent pas s'expliquer par une élaboration progressive. "Où se trouve donc le vrai Freud ? Est-ce le vendeur de cocaïne décrétée substance à tout faire en 1885 ? Ou le promoteur de l'électrothérapie de 1886-87 ? Sinon le prescripteur des bains et massages hydrothérapiques pendant la même époque ? A moins qu'il s'agisse du marchand de rêve hypnotique de 1888 ? Auquel il faudrait ajouter le toucheur de front ? Que faire alors de l'ordonnance avec sonde urétrale et giclées d'eau froide  dans la verge de l'année 1910 ?". 

Autre révélation : "Les historiens critiques, mais aussi les biographes autorisés dont Ernest Jones et Peter Gay, affirment que Freud ne respectait pas l'anonymat dans les correspondances, les congrès, les réunions d'analystes, dont la Société psychanalytique de Vienne. Il livrait les secrets du divan à qui bon lui semblait et n'a jamais gardé le silence dès qu'il s'agissait des détails croustillants de fantasmes sexuels, de vie intime et de secrets d'alcôve. Freud confie ainsi à Jones, puis à Ferenczi, les informations intimes livrées par leurs maitresses sur son divan...".

Bref, pas très scrupuleux, et plus acharné à exercer une emprise qu'à soulager. https://bouquinsblog.blog4ever.com/le-crepuscule-d-une-idole-michel-onfray 

Ce que confirme Carl Gustav Jung, disciple puis dissident bien connu de Freud, plus couramment suspecté de monter une religion : "Freud eut un rêve, dont je ne suis pas autorisé à dévoiler le thème. Je l'interprétai tant bien que mal et j'ajoutai qu'il serait possible d'en dire bien davantage s'il voulait me communiquer quelques détails supplémentaires relatifs à sa vie privée. A ces mots, Freud me lança un regard singulier - plein de méfiance - et dit : "Je ne puis pourtant pas risquer mon autorité !" A ce moment même, il l'avait perdue ! Cette phrase est restée gravée dans ma mémoire. Elle préfigurait déjà pour moi la fin imminente de nos relations. Freud plaçait l'autorité personnelle au-dessus de la vérité."

Autre réflexion de Jung sur Freud : "J'ai encore un vif souvenir de Freud me disant : "Mon cher Jung, promettez-moi de ne jamais abandonner la théorie sexuelle. C'est le plus essentiel ! Voyez-vous, nous devons en faire un dogme, un bastion inébranlable". Il me disait cela plein de passion et sur le ton d'un père disant : "Promets-moi une chose, mon cher fils : va tous les dimanches à l'église !" Quelque peu étonné, je lui demandai : "Un bastion - contre quoi ?" Il me répondit : "Contre le flot de vase noire de..." Ici il hésita un moment pour ajouter : "... de l'occultisme !" Ce qui m'alarma d'abord, c'était le "bastion" et le "dogme" ; un dogme c'est-à-dire une profession de foi indiscutable, on ne l'impose que là où l'on veut une fois pour toutes écraser un doute...". 

 

Onfray qui se renseigne, tu te fous de notre gueule ? 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 73ans Posté(e)
yagmort Membre 699 messages
Forumeur expérimenté‚ 73ans‚
Posté(e)
il y a 21 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Onfray qui se renseigne, tu te fous de notre gueule ? 

C'est qui, le "nous" de ce "notre" ? Désolé, je ne suis pas un inconditionnel de Michel Onfray, mais je constate qu'à chaque sujet qu'il traite il s'efforce d'y regarder de plus près. Par exemple sur Sade : https://bouquinsblog.blog4ever.com/la-passion-de-la-mechancete-michel-onfray-1 

S'agissant de Freud, il n'était pas le premier à dénoncer ce qu'il dénonce.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 73ans Posté(e)
yagmort Membre 699 messages
Forumeur expérimenté‚ 73ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Black3011 a dit :

@yagmort : il est clair que Freud s'est beaucoup trompé, qu'il a beaucoup hésité sur sa "ligne directrice" : je pense qu'il l'a reconnu lui-même. Mais il faut dire qu'il n'a pas suivi un processus thérapeutique en bonne et due forme (son "auto-analyse" ne suffisait certainement pas à "faire advenir le Moi là où était le Ça"...), par un thérapeute compétent !...

Le sujet étant "psychanalyse freudienne une religion séculaire", il n'est pas hors sujet de se demander si ou dans quelle mesure son fondateur a été, s'est comporté comme, un gourou (au pire sens du terme) ou un chercheur désintéressé. Il y a toujours un peu des deux, mais dans son cas les éléments à charge pèsent très lourd.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 35ans Posté(e)
Virtuose_en_carnage Membre 6 935 messages
Maitre des forums‚ 35ans‚
Posté(e)
il y a 43 minutes, yagmort a dit :

C'est qui, le "nous" de ce "notre" ? Désolé, je ne suis pas un inconditionnel de Michel Onfray, mais je constate qu'à chaque sujet qu'il traite il s'efforce d'y regarder de plus près. Par exemple sur Sade : https://bouquinsblog.blog4ever.com/la-passion-de-la-mechancete-michel-onfray-1 

S'agissant de Freud, il n'était pas le premier à dénoncer ce qu'il dénonce.

Onfray, c'est le mec qui venait d'écrire un livre sur le COVID-19 et qui dit que c'est parce qu'il y en a eu 18 avant. 

N'importe qui qui a écrit un minimum dans sa vie saura qu'une personne qui écrit autant de livre ne peut qu'écrire de la merde.

 

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 73ans Posté(e)
yagmort Membre 699 messages
Forumeur expérimenté‚ 73ans‚
Posté(e)
il y a 26 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Onfray, c'est le mec qui venait d'écrire un livre sur le COVID-19 et qui dit que c'est parce qu'il y en a eu 18 avant. 

Hé ! Le deuxième degré, l'humour, ça existe !

il y a 26 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

N'importe qui qui a écrit un minimum dans sa vie saura qu'une personne qui écrit autant de livre ne peut qu'écrire de la merde.

Les collaborateurs, les "nègres" (ça doit être très politiquement incorrect à présent, mais comment dire ?) ça existe. 

En l'occurrence, d'autres avaient écrit en substance les mêmes choses avant lui. Par exemple Thomas Szasz (Le mythe de la psychothérapie, pbp) : "Ainsi, dès 1995, nous pouvons avoir un aperçu de ce qui sera le truc favori de Freud : faire passer une métaphore affublée d'un nom à consonance scientifique pour le compte rendu d'observations exactes de phénomènes intervenant dans le cerveau ou dans l'esprit de l'homme. Mais le fait que Freud ait réussi dans cette entreprise et que les métaphores qu'il "lançait" soient parvenues à entrer dans les moeurs, nous prouve une fois de plus ses grands talents de rhétoricien, mais ne plaide guère en faveur de la "valeur scientifique" de ses élucubrations neurochimiques".

NB l'ouvrage de Szasz date de 1978. La psychanalyse freudienne a perdu beaucoup de son influence depuis.

Modifié par yagmort
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 60ans Posté(e)
Black3011 Membre 80 messages
Forumeur activiste‚ 60ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, yagmort a dit :

Le sujet étant "psychanalyse freudienne une religion séculaire", il n'est pas hors sujet de se demander si ou dans quelle mesure son fondateur a été, s'est comporté comme, un gourou (au pire sens du terme) ou un chercheur désintéressé. Il y a toujours un peu des deux, mais dans son cas les éléments à charge pèsent très lourd.

Je n'ai jamais dit le contraire ! Je voulais dire que Freud n'avait théoriquement pas le droit d'exercer en tant que psychanalyste, n'ayant jamais été lui-même analysant (et pour cause : il n'existait pas de psychanalyste avant lui !). A vrai dire, Jung non plus, apparemment (ce n'est pas mentionné dans sa biographie)... Mais alors... Qui a été le premier ou la première analysant(e) de l'histoire ? :mef2:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×