J'ai fait une erreur et j'ai peur d'avoir tout détruit

Bonjour,

Tout se passe bien entre lui et moi, quand on a des soucis on finit par bien les résoudre avec un sentiment de progression.

Là, j'ai fais une crise, comme un délire. Ca m'arrive quand je suis seule, c'est très douloureux et violent. Je perds la tête, j'ai des sueurs froides, je tremble, pleure mais surtout je dis des choses horribles sur moi qui me font mal... Comme si j'étais possédée. C'est difficile à concevoir mais ça me dépasse, comme un gros coup de panique. Le truc c'est que s'est arrivé quand il était là. Et qu'entendre tout ça lui a fait très mal.

Depuis quelques jours ça passe difficilement, même si on se voit et rigole c'est encore là, et ça pèse. Il s'en veut des m'en vouloir, mais il a eu tellement mal. Et je lui laisse m'en vouloir parce que je peux que comprendre. Je m'en veux terriblement. J'ai tellement peur qu'on arrive pas à surpasser ça. J'imagine que c'est aussi une question de temps et de se laisser de la place.

On se l'ai dit, arrêter n'est pas une option. Et ce matin comme je lui ai dit que j'avais peur de le perdre il m'a dit qu'on allait pas faire ça et régler le tout comme des adultes. Mais il est bouleversé et il ne sait pas comment voir ça.

J'ai tellement peur qu'on y arrive pas. Je me doute que les personnes qui ont vécu toute leur vie ensemble se sont confrontées à des situations compliquées. Sauf que j'ai l'impression que c'est la fin du monde. Est ce que ça va aller ? 

J'aimerais que vous me parliez de vos expériences, des conseils, n'importe quoi. Je me sens seule, démunie et je m'en veux tellement de l'avoir mis dans cette situation. J'en avais aucune envie, ça m'a dépassé. C'est allait tellement vite dans ma tête. Au-delà des mots, comment est-ce que je peux apaiser tout ça, est-ce que je dois être patiente ..?

J'ai tellement mal.

.....

: ( 

Exactement !

Et oui @Naluue, tu as mal et il a eu mal mais ça va passer. Un couple c'est difficile à construire. Y a des hauts et des (parfois très) bas. Mais vaut mieux ça qu'un calme plat, crois-moi. J'ai vécu avec mon mari 31 ans, jusqu'à ce que ... comme dit Monsieur le curé, ... la faucheuse nous coupe en deux et bien je peux te dire qu'au début, des crises, il y en a eu et pas des petites, puis on s'apaise, on s'aime, on rigole, on se réconcilie sur l'oreiller (c'est ça qu'est bon), et on recommence et tant que ça arrive c'est que tout va bien. Quand il n'y a plus de prises de bec, plus d'engueulades, de ceci ou cela c'est que c'est foutu. Nous, on s'est aimés jusqu'au bout. C'est aussi ce que je te souhaite.

il y a 49 minutes, Naluue a dit :

Bonjour,

Tout se passe bien entre lui et moi, quand on a des soucis on finit par bien les résoudre avec un sentiment de progression.

Là, j'ai fais une crise, comme un délire. Ca m'arrive quand je suis seule, c'est très douloureux et violent. Je perds la tête, j'ai des sueurs froides, je tremble, pleure mais surtout je dis des choses horribles sur moi qui me font mal... Comme si j'étais possédée. C'est difficile à concevoir mais ça me dépasse, comme un gros coup de panique. Le truc c'est que s'est arrivé quand il était là. Et qu'entendre tout ça lui a fait très mal.

Depuis quelques jours ça passe difficilement, même si on se voit et rigole c'est encore là, et ça pèse. Il s'en veut des m'en vouloir, mais il a eu tellement mal. Et je lui laisse m'en vouloir parce que je peux que comprendre. Je m'en veux terriblement. J'ai tellement peur qu'on arrive pas à surpasser ça. J'imagine que c'est aussi une question de temps et de se laisser de la place.

On se l'ai dit, arrêter n'est pas une option. Et ce matin comme je lui ai dit que j'avais peur de le perdre il m'a dit qu'on allait pas faire ça et régler le tout comme des adultes. Mais il est bouleversé et il ne sait pas comment voir ça.

J'ai tellement peur qu'on y arrive pas. Je me doute que les personnes qui ont vécu toute leur vie ensemble se sont confrontées à des situations compliquées. Sauf que j'ai l'impression que c'est la fin du monde. Est ce que ça va aller ? 

J'aimerais que vous me parliez de vos expériences, des conseils, n'importe quoi. Je me sens seule, démunie et je m'en veux tellement de l'avoir mis dans cette situation. J'en avais aucune envie, ça m'a dépassé. C'est allait tellement vite dans ma tête. Au-delà des mots, comment est-ce que je peux apaiser tout ça, est-ce que je dois être patiente ..?

J'ai tellement mal.

Si il y a de l'amour et que le garçon est robuste, patient, compréhensif et amoureux, ça va finir par s'arranger. Je comprends ce que tu veux dire par "Tout se passe bien entre lui et moi, quand on a des soucis on finit par bien les résoudre avec un sentiment de progression." Mais il y a toujours des rechutes et ce que l'on croyait derrière est en fait toujours là. C'est probablement le cas pour tous les couples où il y a des personnalités atypiques qui souffrent de ce que l'on appelle "maladie mentale" bien que j'ai ce terme en horreur. 

il y a 11 minutes, Anna Purna a dit :

Et oui @Naluue, tu as mal et il a eu mal mais ça va passer. Un couple c'est difficile à construire. Y a des hauts et des (parfois très) bas. Mais vaut mieux ça qu'un calme plat, crois-moi. J'ai vécu avec mon mari 31 ans, jusqu'à ce que ... comme dit Monsieur le curé, ... la faucheuse nous coupe en deux et bien je peux te dire qu'au début, des crises, il y en a eu et pas des petites, puis on s'apaise, on s'aime, on rigole, on se réconcilie sur l'oreiller (c'est ça qu'est bon), et on recommence et tant que ça arrive c'est que tout va bien. Quand il n'y a plus de prises de bec, plus d'engueulades, de ceci ou cela c'est que c'est foutu. Nous, on s'est aimés jusqu'au bout. C'est aussi ce que je te souhaite.

Merci pour ta réponse qui m'apaise un peu l'esprit. Je suis touchée et impressionnée par ton courage de pouvoir évoquer tout ça par bienveillance

il y a 16 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Si il y a de l'amour et que le garçon est robuste, patient, compréhensif et amoureux, ça va finir par s'arranger. Je comprends ce que tu veux dire par "Tout se passe bien entre lui et moi, quand on a des soucis on finit par bien les résoudre avec un sentiment de progression." Mais il y a toujours des rechutes et ce que l'on croyait derrière est en fait toujours là. C'est probablement le cas pour tous les couples où il y a des personnalités atypiques qui souffrent de ce que l'on appelle "maladie mentale" bien que j'ai ce terme en horreur. 

Merci beaucoup,

Oui c'est compliqué, il n'y a pas vraiment de mode d'emploi... 

Tu ne lui avais pas révélé que tu pouvais avoir des passages difficiles ?

Je suis mal placée pour te donner des conseils car d’abord je n’ai jamais vécu ces moments douloureux qui te submergent parfois.

L’on peut entendre que cela puisse être compliqué et possiblement impressionnant d’assister à une crise, se retrouver impuissant devant la souffrance de l’autre.

Le temps est un allié, il va atténuer petit à petit ce malaise entre vous, dans la mesure où il me semble avoir compris qu’il souhaitait poursuivre votre relation.

L’amour semblant être là, je pense possible un nouveau cap dans votre relation plus profond, intime, complice : vous allez pouvoir affronter vos angoisses, peurs, émotions ensemble jusqu’à retrouver le plaisir, la joie.

Hauts les coeurs, ça va s’arranger doucement ! 

La meilleure solution qui s’offre à toi, et en vérité la seule si tu veux un résultat, c’est la suivante.

Tu vas sur « pages jaunes » et tu cherches les neurologues de ton secteur. Tu en choisis un, de préférence en CHU. Pas en libéral. Les CHU font de la Médecine, les cliniques font de l’argent. Le résultat n’est pas le même. Les spécialistes hospitaliers ont davantage de temps à consacrer à chaque patient. Ils ne font pas de l’abattage comme les médecins de clinique qui voient un maximum de patients par jour because le grisbi.  

Tu demandes un rendez-vous avec un neurologue directement au secrétariat du service de neuro. Par téléphone. Tu n’as pas besoin de lettre de ton médecin traitant habituel. En ce moment tu peux attendre un peu, quelques semaines généralement selon les régions, voire un peu plus,  comme dans la plupart des établissements hospitaliers, mais la date de ton rendez-vous arrivera.

Tu racontes au médecin neurologue ce que tu as écrit ici. Et lui, règlera ton problème.

Il ne te répondra peut-être pas directement que tes crises sont en réalité :

-         «  des épisodes psychotiques » et un « trouble de la personnalité ».

Les neuros ont souvent la crainte d’effrayer leurs patients. Mais il y viendra vite.

Et te guériras. Il a sa disposition tout un arsenal médical et médicamenteux qui l’aideront à résoudre ton problème.

Je n’ai strictement aucune compétence médicale. Mais quand j’étais petit j’ai été louveteau chez les Scouts.  Et dans le cadre du traitement des premiers secours, l’on nous a évidemment parlé des épisodes psychotiques, tels que ceux qui t’affligent.  

Haut les cœurs, Naluue ! Le bout du tunnel arrive. Le seul fait que le neuro te donne son diagnostic, et tu commenceras à te sentir moins oppressée par l’angoisse qui doit participer grandement à tes symptômes.  

il y a 12 minutes, Elisa* a dit :

Tu ne lui avais pas révélé que tu pouvais avoir des passages difficiles ?

Et bien si, mais... pas dans le détail et entre l'entendre et le voir il y a une marge. Merci pour votre message vraiment, je vais faire preuve de patience

@Témoudjine C'est gentil je suis déjà suivie depuis plusieurs années.

il y a une heure, Naluue a dit :

Merci beaucoup,

Oui c'est compliqué, il n'y a pas vraiment de mode d'emploi... 

Pour avoir une partenaire "comme ça", je comprends. Le seul mode d'emploi, c'est le vivre, être patient et trouver des solutions à deux pour avoir un mode d'emploi efficace. 

il y a 46 minutes, Virtuose_en_carnage a dit :

Pour avoir une partenaire "comme ça", je comprends. Le seul mode d'emploi, c'est le vivre, être patient et trouver des solutions à deux pour avoir un mode d'emploi efficace. 

Merci beaucoup, ça me donne du courage

Il y a 2 heures, Naluue a dit :

C'est gentil je suis déjà suivie depuis plusieurs années.

Si tu étais suivie depuis quelques mois, l’on pourrait exciper de la difficulté, parfois, de parvenir à un bon diagnostic.

Mais si tu l’es depuis plusieurs années, alors c’est qu’il te faut changer de soignant. Et voir un médecin plus spécialisé dans les symptômes que tu présentes.

Vu ce que tu en as dit, je présume que ton médecin habituel est un médecin généraliste.

Va voir un neurologue.

il y a 4 minutes, Témoudjine a dit :

Vu ce que tu en as dit, je présume que ton médecin habituel est un médecin généraliste.

C'est une vertu de ne pas parler de ce dont on ignore tout.

Il y a 6 heures, Naluue a dit :

(...) j'ai fais une crise, comme un délire (...) c'est très douloureux et violent. Je perds la tête, j'ai des sueurs froides, je tremble, pleure mais surtout je dis des choses horribles sur moi qui me font mal... Comme si j'étais possédée. C'est difficile à concevoir mais ça me dépasse, comme un gros coup de panique. Le truc c'est que s'est arrivé quand il était là. Et qu'entendre tout ça lui a fait très mal.

(...) Il s'en veut de m'en vouloir, mais il a eu tellement mal (...) il est bouleversé et il ne sait pas comment voir ça.

(...) Au-delà des mots, comment est-ce que je peux apaiser tout ça, est-ce que je dois être patiente ..? (...)

Y eut-il un facteur déclencheur à cette "crise" ou survient-elle sans que rien de particulier ne la provoque ?

Il est normal qu'il soit inquiet (à l'idée que cela puisse se reproduire) et qu'il ait le plus grand mal à comprendre ce qu'il s'est passé et cela, tu l'as bien compris.

"Au-delà des mots" dis-tu mais c'est justement grâce à tes mots que tu pourras le rasséréner.

Alors bien sûr mieux vaut éviter les promesses que tu crains de ne pas être capable de tenir: "plus jamais cela ne se reproduira, je te le promets !" mais dis-lui que grâce à lui, grâce à sa patience, à sa bienveillance, aux efforts qu'il fait pour te comprendre et à son amour, tu feras ton possible pour éviter que cela ne se reproduise.

Je vous souhaite à tous deux que votre amour soit suffisamment fort pour surmonter, ensemble, cette épreuve. 

Il y a 18 heures, Naluue a dit :

C'est une vertu de ne pas parler de ce dont on ignore tout.

Alors, si ce que tu racontes est vrai, en guise de « suivi médical » il ne peut s’agir que de l’un de ces « groupes de parole » à la mode des séries américaines.  Et dont se repaissent de plus en plus nombre de Services Sociaux à la recherche d’emplois « tranquilles » pour ses personnels dont ils ne savent pas quoi faire .

Mais si cela est le cas, ce que tu expliques, si ce système a fait ses preuves en matière d’alcoolisme, voire un peu de drogues, sur le plan médical il n’a jamais rien donné en matière de troubles de la personnalité.

Et si c’est bien le cas, à l’âge de la retraite tu attendras encore des résultats positifs.

@Témoudjine

C'est une vertu de ne pas parler de ce dont on ignore tout.