Pour avoir porté un tee-shirt où l’on pouvait lire « Allah is lesbian » (Allah est lesbienne), la militante féministe marocaine Ibtissame Lachgar, connue sous le prénom de Betty, sera jugée aujourd’hui, le 3 septembre, au Maroc, pour « atteinte à l’islam ». Cette affaire s’inscrit dans une tendance mondiale de répression de l’émancipation des femmes, qui frappe avec une intensité particulière les militantes féministes et LGBTQIA+.

« Allah est lesbienne » : libérez Betty Lachgar ! - La chronique féministe de Violaine de Filippis Abate - 2 septembre 2025 | L'Humanité : lire, agir

Y’a 10 milles façons de faire passer son message, elle décide de le faire passer comme ça en connaissance de cause. Si elle avait mis un message du genre par ex : je suis lesbienne, dieu m’aime. Elle n’aurait pas eu toussa. 

il y a 28 minutes, Kyoshiro02 a dit :

Cette affaire s’inscrit dans une tendance mondiale de répression de l’émancipation des femmes

Non au Maroc elle n’a pas le droit de dire ce qu’elle a dit. Rien à voir avec une quelconque émancipation ou quoi. 

Cette nana a mené pleins d’actions au Maroc en faveur des communautés gays. Il ne lui ai jamais rien arrivé. Elle vit d’ailleurs avec un gars. Elle milite aussi pour la légalisation de l’avortement qui se pratique largement mais de manière hypocrite. Enfin voilà elle a mis en place pleins de choses concernant l’émancipation des nanas, elle n’a jamais rien eu, là c’est une limite qu’il ne faut pas dépasser en tant que marocain vivant au Maroc. 

Il y a de grandes chances qu' elle   "mange bon "   pour ses actes  !

il y a 7 minutes, G2LLOQ a dit :

Il y a de grandes chances qu' elle   "mange bon "   pour ses actes  !

Elle a pris 2 ans ferme et une amende. C’est cher payé mais c’est la loi. Pourtant elle avait par ex organisé un pique nique géant en plein ramadan, une manif où les personnes gays et autres s’embrassaient, elle a distribué des pillules abvortives. Elle a eu quelques soucis avec les keufs sans plus. Elle a fait de la garde à vue parce qu’elle était bourrée et un peu violente lors d’une manif. Mais ça c’est non pour le gouvernement marocain. Elle le sait. 

il y a 5 minutes, hanss a dit :

Elle a pris 2 ans ferme et une amende. C’est cher payé mais c’est la loi. Pourtant elle avait par ex organisé un pique nique géant en plein ramadan, une manif où les personnes gays et autres s’embrassaient, elle a distribué des pillules abvortives. Elle a eu quelques soucis avec les keufs sans plus. Elle a fait de la garde à vue parce qu’elle était bourrée et un peu violente lors d’une manif. Mais ça c’est non pour le gouvernement marocain. Elle le sait. 

J'ai séjourné quelques temps au Maroc , je sais les précautions qu'il faut prendre , il suffit de le savoir  ;

il y a une heure, Kyoshiro02 a dit :

Allah is lesbian

C'est pas très futé effectivement comme tournure de phrase, puisqu'au premier degrés c'est du blasphème à plusieurs niveaux.

Après, si on a l'esprit plus ouvert, on comprend que c'est un genre d'équivalent du "Je suis Charlie", donc ici "Allah est Charlie".

il y a 5 minutes, G2LLOQ a dit :

J'ai séjourné quelques temps au Maroc , je sais les précautions qu'il faut prendre , il suffit de le savoir  ;

Oui et en plus tu risquais pas grand chose en tant que français. 

il y a 2 minutes, Apator a dit :

C'est pas très futé effectivement comme tournure de phrase, puisqu'au premier degrés c'est du blasphème à plusieurs niveaux.

Après, si on a l'esprit plus ouvert, on comprend que c'est un genre d'équivalent du "Je suis Charlie", donc ici "Allah est Charlie".

Oui ben  y’a pas de Charlie ni au Maroc. 

il y a 35 minutes, hanss a dit :

Oui ben  y’a pas de Charlie ni au Maroc. 

Pas compris.

il y a une heure, hanss a dit :

Elle a pris 2 ans ferme et une amende. C’est cher payé mais c’est la loi.

Chaud 

Il y a 1 heure, hanss a dit :

Elle a pris 2 ans ferme et une amende. C’est cher payé mais c’est la loi. Pourtant elle avait par ex organisé un pique nique géant en plein ramadan, une manif où les personnes gays et autres s’embrassaient, elle a distribué des pillules abvortives. Elle a eu quelques soucis avec les keufs sans plus. Elle a fait de la garde à vue parce qu’elle était bourrée et un peu violente lors d’une manif. Mais ça c’est non pour le gouvernement marocain. Elle le sait. 

C'est malheureux. Surtout qu'il parait qu'elle a le cancer et qu'elle doit avoir son traitement.

Il y a 3 heures, hanss a dit :

Y’a 10 milles façons de faire passer son message, elle décide de le faire passer comme ça en connaissance de cause. Si elle avait mis un message du genre par ex : je suis lesbienne, dieu m’aime. Elle n’aurait pas eu toussa. 

Non au Maroc elle n’a pas le droit de dire ce qu’elle a dit. Rien à voir avec une quelconque émancipation ou quoi. 

En effet c'est purement de la provocation. 

Il y a 2 heures, hanss a dit :

Oui et en plus tu risquais pas grand chose en tant que français. 

Oui ben  y’a pas de Charlie ni au Maroc. 

En tant que Français non , mais comme je "fricotais" avec des filles du coin , il fallait de la prudence    

Il y a 12 heures, hanss a dit :

Elle a pris 2 ans ferme et une amende. C’est cher payé mais c’est la loi.

chez nous c pareil , si tu t'affiche avec un T-shirt Macron est un PD Brigitte un travlo ........... tu prend pareil .

il y a 57 minutes, Elbaid1 a dit :

chez nous c pareil , si tu t'affiche avec un T-shirt Macron est un PD Brigitte un travlo ........... tu prend pareil .

Quelle idée aussi 

Il y a 10 heures, G2LLOQ a dit :

En tant que Français non , mais comme je "fricotais" avec des filles du coin , il fallait de la prudence    

Vaut mieux fricoter que polémiquer, t’as raison 

Il y a 11 heures, vizizio a dit :

En effet c'est purement de la provocation. 

Ben valait mieux qu’elle continue ses actions que ça c’est une limite à ne pas franchir quand t’es marocaine du Maroc. 

Il y a 12 heures, Apator a dit :

Pas compris.

Au Maroc y’a pas le concept de « Je suis Charlie » je peux blasphémer. 

Il y a 12 heures, Kyoshiro02 a dit :

C'est malheureux. Surtout qu'il parait qu'elle a le cancer et qu'elle doit avoir son traitement.

Elle l’avait plus jeune je ne sais pas si elle est encore malade la pauvre. 

Il y a 2 heures, Elbaid1 a dit :

chez nous c pareil , si tu t'affiche avec un T-shirt Macron est un PD Brigitte un travlo ........... tu prend pareil .

Dans ce cas, il y a quelques membres de ce forum qui devraient être en prison depuis longtemps !

Il y a 2 heures, hanss a dit :

Au Maroc y’a pas le concept de « Je suis Charlie » je peux blasphémer. 

Oui c'est ce que je viens de dire dire du coup, mais sans généraliser à tout le Maroc.

Il faut une certaine ouverture d'esprit.

Et l'exemple "Je suis x" c'est un concept ancien, une aphorisation, modernisée à coup de Hashtag par les réseaux sociaux, une façon de dire quelque-chose, qui n'est pas spécifique à "Charlie hebdo".

L’article se propose d’apporter un éclairage linguistique sur le slogan « Je suis Charlie », et de mettre au jour les propriétés verbales susceptibles d’expliquer indépendamment de toute lecture politique, religieuse, sociologique, historique, etc., les raisons qui ont pu motiver, à la suite des attentats de Paris 2015, son succès planétaire. Outre sa spécificité en tant que forme brève (« Spruch »), le slogan « Je suis Charlie » possède une signifiance qui lui a permis de dépasser les frontières des langues. Son statut d’iconotexte, ainsi que le flou référentiel créés par l’emploi du nom propre et la structure « Je suis X » lui permettent d’effectuer une multitude d’actes de langage indirects, extrêmement polémiques dans un contexte d’attentats terroristes. L’article montre que toute tentative d’en circonscrire le sens de manière définitive contredit les conditions mêmes de son emploi et de sa réutilisation, tant sur le plan énonciatif que pragmatique. Pour chaque manifestant, la difficulté à dire l’indicible après les attentats a trouvé sa solution dans le prêt-à-dire équivoque de « Je suis Charlie ».

Le slogan comme forme brève

Le slogan comme « phrase sans texte » par excellence

En tant que slogan, « Je suis Charlie » fait partie du type de texte Spruch en allemand, une catégorie englobante qui peut, suivant son contexte d’emploi, renvoyer à quantité de formes brèves² : proverbe, dicton, maxime, formule, instruction, mais aussi verset, lieu commun, lapalissade, etc. En français, ces formes brèves et hétérogènes étaient dépourvues de désignation générique, mais le concept d’« aphorisation » forgé par Dominique Maingueneau dans son ouvrage Phrases sans texte (2012) permet désormais de les rassembler sous un régime d’énonciation spécifique. Il définit comme suit l’« énonciation aphorisante »

La « signifiance » du slogan

Les aphorisations, ou « Sprüche », se doivent d’être « mémorables et mémorisables » (Maingueneau 2012 : 23), et l’on trouvera dans toute définition – je choisis ici de ne citer que des travaux en allemand – le renvoi à des propriétés formelles qui varient en nombre selon les auteurs, par exemple « saillances, figures d’opposition, rimes⁴ » (Röhrich / Mieder 1977 : 56, cité par Fix 2007 : 463), « caractéristiques métriques (rythme, rimes, assonances, allitérations), parallélismes de toutes sortes⁵ » (Lüger 1999 : 71), etc. Toutes ces propriétés renvoient à la prédominance de la « fonction poétique » de Jakobson, « [l]a visée (Einstellung) du message en tant que tel, l’accent mis sur le message pour son propre compte » (1963 : 218). C’est l’association son et sens qui fonde l’efficacité du slogan : « La force du slogan est inséparable de sa forme. Il doit “frapper” (cf. l’allemand Schlagwort) autant par sa manière que par sa matière » (Reboul 1975 : 28-29).

Universalité de « Je suis Charlie »

Une signifiance universelle

Dire l’indicible de la « catastrophe »

On peut rappeler brièvement la genèse du slogan et la fulgurance de sa propagation. Le 7 janvier 2015, une demi-heure après les attentats perpétrés par des islamistes radicaux sur Charlie Hebdo, le graphiste Joachim Roncin poste sur Twitter le message graphique « Je suis Charlie », qui, avec 5 millions de tweets en moins d’une semaine, devient le hashtag le plus utilisé dans l’histoire des réseaux sociaux⁷. Le slogan se répand dans le monde « à la vitesse de la lumière⁸ » ou encore « comme le feu dans une pinède⁹ ». Toute la France est touchée par cette pandémie (ou « panaphorisation », Maingueneau 2012 : 88) : manifestants, écrivains, musiciens, politiciens, institutions publiques et privées, etc., tous se rassemblent sous la bannière du « Je suis Charlie ». Étymologiquement, le mot slogan désigne un cri de guerre : « Empr. à l’angl. slogan, du gaëlique sluagh-ghairm comp. de gairm “cri” et sluagh “troupe”, désignant le cri de guerre ou le cri de ralliement de troupes écossaises ou d’Irlandais […]¹⁰. » « Je suis Charlie » apparaît d’abord comme une réaction verbale primitive face à des attentats qui ont transformé l’impensable en réalité. L’émotion est internationale ; dans la presse étrangère occidentale, les attentats de janvier 2015 ont pu être qualifiés de « 11 septembre français¹¹ », ce qui leur octroie d’emblée le degré maximal sur l’échelle de gravité dans l’évaluation des actes terroristes. En philosophie, la notion de catastrophe peut être décrite comme « événement absolu » ou « événement pur » :

https://journals.openedition.org/ceg/2258