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Steve Mac Queen, l’idéalisation d’un salaud

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Mite_Railleuse

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 41 101 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Je viens de lire ça, et j’en reste un peu sur le cul. Comment peut-on parler ainsi d’une relation, alors que Mac Queen était un violent, qui maltraitait physiquement et psychologiquement "ses" femmes. Qui était un ingérable, un incontrôlable qui abusait de son pouvoir. Ou comment se construisent les légendes en occultant le côté (très) obscur...

 

"C'était en 1975, un dimanche après-midi tranquille, lorsqu’Ali MacGraw, après une longue matinée de yoga et d’écriture dans son journal, était assise seule dans le jardin derrière sa maison à Malibu, les larmes aux yeux. Steve McQueen n'avait pas appelé depuis des semaines. Depuis qu'il était parti furieux après une dispute à propos d’un rôle qu’elle envisageait d’accepter. Mais au lieu de ressentir du ressentiment, son cœur était rempli d’inquiétude.


Puis, sans prévenir, elle entendit le rugissement d’un moteur qui approchait. Le pickup Ford de Steve, couvert de poussière, entra dans l’allée. Il en descendit, tenant un sac en papier gras contenant ses tamales préférés, achetés dans une petite échoppe au bord de la route près de Barstow. Il lui tendit le sac — sans excuses, sans grand discours — simplement les yeux remplis de cette vulnérabilité silencieuse que seule elle avait jamais vue. Elle prit le sac, s’assit à ses côtés sur l’herbe, et ils mangèrent sans un mot. Ce moment disait tout. C’était un amour né non pas du glamour, mais de la reddition silencieuse.


Ils s’étaient rencontrés en 1972 sur le tournage de The Getaway. Steve était déjà une légende, un homme qui courait en voiture dans la vraie vie et transformait chaque sourire en or au box-office. Ali, elle, rayonnait, portée par le succès immense de Love Story, et mariée alors à Robert Evans, patron de Paramount. Leur première rencontre sur le plateau n’était pas digne d’un film romantique — elle était intense. Steve la défiait du regard, et elle répondait non par de la séduction, mais par de la curiosité. Leur alchimie était immédiate, mais ce n’était pas une séduction. C’était une tension enracinée dans quelque chose de plus profond.


Un après-midi, lors d’une pause de tournage à El Paso, Ali se dirigea vers les caravanes et aperçut Steve, seul, en train de fumer cigarette sur cigarette, regardant l’horizon désertique. Elle s’assit près de lui. Aucun mot ne fut échangé pendant presque dix minutes. Puis il dit : « Tu as déjà eu envie de tout quitter ? » Elle ne hocha pas la tête. Elle ne répondit pas. Mais elle lui prit la main, et ce geste fut le début de tout.
Le monde de Steve était rude, imprévisible, souvent orageux. Il ne croyait ni aux plans, ni aux apparences, ni aux longues explications émotionnelles. Mais Ali choisit d’entrer dans ce monde. Elle quitta Evans, non pas pour faire scandale, mais pour poursuivre quelque chose d’authentique. Steve ne lui promit pas le luxe. Ce qu’il lui offrit, c’était la vérité brute. Il la montrait par des gestes, comme lui construire une moto sur mesure pour qu’elle puisse rouler à ses côtés, ou encore acheter un ranch isolé dans l’Idaho pour fuir le bruit de Los Angeles.


Leur lien était fait de contrastes. Steve, méfiant envers les élites d’Hollywood, entraîna Ali loin des tapis rouges et vers les circuits automobiles. Elle s’adapta, non pas parce qu’il l’exigeait, mais parce qu’elle aspirait à la profondeur que leur relation lui offrait. Un moment marquant eut lieu lors du tournage de Papillon en Jamaïque. Steve s’était isolé, évitant tout contact. Ali, sentant son retrait, prit l’avion sans l’en avertir. À son arrivée, il ne l’accueillit pas avec chaleur. Il était distant. Elle ne força rien. Elle se rendit simplement sur le lieu de tournage, s’assit calmement avec l’équipe technique pendant des heures, et ne fit que sourire lorsqu’il croisa son regard. Plus tard dans la nuit, Steve posa la tête contre son épaule et lui murmura : « Tu ne parles pas quand je craque. C’est pour ça que je reviens. »


Leur dynamique était souvent incomprise. Certains disaient qu’Ali avait trop abandonné, que Steve était dominateur. Mais elle déclara plus tard, dans des interviews pour Vanity Fair et People, que ce que le monde ne comprenait pas, c’était l’échange. Steve lui donnait la vérité, une présence rare dans un monde de sourires forcés et de contrats bien ficelés. Il n’aimait pas bruyamment. Il aimait par ses actes. Lorsqu’elle tomba malade d’une pneumonie, il resta éveillé trois nuits de suite, assis à son chevet, un fusil sur les genoux, convaincu que quelqu’un pourrait tenter de s’introduire chez eux.
Ils se marièrent en 1973, mais leur union émotionnelle avait commencé bien avant. Même après leur séparation en 1978, Ali avoua qu’aucun homme, après Steve, n’avait jamais touché son âme de la même façon. Des décennies plus tard, elle décrivit un rêve récurrent : elle se retrouvait sur la route avec lui, tous deux remontant la côte californienne. La radio diffusait un vieux blues, sa main à lui reposait sur le levier de vitesse, et elle se sentait en sécurité. Elle disait ne jamais vouloir se réveiller de ces rêves.


Dans ce langage silencieux qu’ils partageaient, où les regards remplaçaient les déclarations, et où le silence portait plus d’intimité que mille poèmes, Steve et Ali avaient créé un amour brûlant de rébellion, de fragilité, et de temps."

Modifié par Mite_Railleuse
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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 308 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Je suis entrain de me demander si ce n’est pas justement toi, lors d’un échange sur lui, qui m’avait appris que cet homme si charismatique, magnifique n’était en fait qu’une raclure. 

Après il y a la légende que l’on a forgée au détriment de la sombre réalité…

Modifié par Elisa*
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