Le livre ou le film qui vous a marqué à vie et pourquoi?

il y a 39 minutes, Sittelle a dit :

Je ne l’ai pas vu si beau . 

Je voudrais bien connaître ton interprétation

Il y a ce film, Imaginaerum.

C'est l'auteur-compositeur du groupe Nightwish qui l'a écrit. Cet auteur a l'habitude de composer les chansons d'un album comme la B.O. d'un film qu'il créé dans sa tête pour l'occasion. Pour l'album Imaginaerum, le film a réellement été tourné, il y joue le rôle principal et les autres membres du groupe sont là aussi.

C'est l'histoire de Big fish, mais sans le soleil ou les sourires. Juste le passé torturé d'un compositeur devenu grabataire, amnésique mais dont la mémoire est toujours peuplée de symphonies éparses sur les aspects de sa vie, à la recherche de son identité.

Je le poste ici car ce film a produit sur moi un effet que je n'ai jamais connu autrement. A la fin du film, pendant le générique, j'étais dans un état second, sous le coup d'une émotion intense, mon esprit conscient aux abonnés absents. Ma main a bougé seule, elle a pris la souris, remis le curseur au début et je suis reparti pour un second visionnage immédiatement après le premier. Seulement sur les premières images mon esprit conscient s'est rallumé pour se demander ce qu'il se passait. J'ai regardé ce film à nouveau le lendemain, et les 4 soirs suivants. Je le regarde encore pendant les vacances de Noël.

En tant que fan du groupe, ce film représente la quintessence de ce que je peux attendre d'un média filmé, je n'ai pas de mots pour décrire l'émotion qui s'en dégage, l'écho qui se fait avec toute l’œuvre musicale du groupe. En revanche, en tant que cinéphile, j'ai plein de mots pour expliquer le flop de ce film. Il est sans concession, il n'essaie pas de plaire, il n'adopte pas les codes, la grammaire du cinéma. Ce n'est pas facile à suivre, tout est symbolique, complexe, sombre. Seuls les amateurs d'énigmes poétiques trouveront toute la trame, tous les détails cachés en arrière-plan (il y a un easter egg avec des places backstage à gagner, il a été trouvé quelques semaines après la sortie du film). La musique prend beaucoup trop de place, elle crée les émotions des scènes, au lieu de laisser le jeu, la réalisation créer ces émotions. Quand on aime ce fond musical spécifique, c'est une perle, dans tous les autres cas, c'est un ovni.

(évitez la VF dont le doublage rend les personnages plats et niais, comparé à l'original)

Le 04/08/2025 à 13:50, de ghoul a dit :

C’était mon rêve secret : tout laisser tomber pour aller voir ailleurs si j’y suis.

As-tu vu "Into the wild" ? Ca pourrait bien te plaire.

Il y a 19 heures, de ghoul a dit :

Je voudrais bien connaître ton interprétation

Il n’y en a pas eu . 

Le 07/08/2025 à 12:11, ashaku a dit :

Il y a ce film, Imaginaerum.

C'est l'auteur-compositeur du groupe Nightwish qui l'a écrit. Cet auteur a l'habitude de composer les chansons d'un album comme la B.O. d'un film qu'il créé dans sa tête pour l'occasion. Pour l'album Imaginaerum, le film a réellement été tourné, il y joue le rôle principal et les autres membres du groupe sont là aussi.

C'est l'histoire de Big fish, mais sans le soleil ou les sourires. Juste le passé torturé d'un compositeur devenu grabataire, amnésique mais dont la mémoire est toujours peuplée de symphonies éparses sur les aspects de sa vie, à la recherche de son identité.

Je le poste ici car ce film a produit sur moi un effet que je n'ai jamais connu autrement. A la fin du film, pendant le générique, j'étais dans un état second, sous le coup d'une émotion intense, mon esprit conscient aux abonnés absents. Ma main a bougé seule, elle a pris la souris, remis le curseur au début et je suis reparti pour un second visionnage immédiatement après le premier. Seulement sur les premières images mon esprit conscient s'est rallumé pour se demander ce qu'il se passait. J'ai regardé ce film à nouveau le lendemain, et les 4 soirs suivants. Je le regarde encore pendant les vacances de Noël.

En tant que fan du groupe, ce film représente la quintessence de ce que je peux attendre d'un média filmé, je n'ai pas de mots pour décrire l'émotion qui s'en dégage, l'écho qui se fait avec toute l’œuvre musicale du groupe. En revanche, en tant que cinéphile, j'ai plein de mots pour expliquer le flop de ce film. Il est sans concession, il n'essaie pas de plaire, il n'adopte pas les codes, la grammaire du cinéma. Ce n'est pas facile à suivre, tout est symbolique, complexe, sombre. Seuls les amateurs d'énigmes poétiques trouveront toute la trame, tous les détails cachés en arrière-plan (il y a un easter egg avec des places backstage à gagner, il a été trouvé quelques semaines après la sortie du film). La musique prend beaucoup trop de place, elle crée les émotions des scènes, au lieu de laisser le jeu, la réalisation créer ces émotions. Quand on aime ce fond musical spécifique, c'est une perle, dans tous les autres cas, c'est un ovni.

 

(évitez la VF dont le doublage rend les personnages plats et niais, comparé à l'original)

As-tu vu "Into the wild" ? Ca pourrait bien te plaire.

C presque comme ''sur le fil du rasoir '' sauf que le héros ne meurt pas, au contraire il sauve le mari de la femme qu'il allait épouser, d'une mort certaine.

La Naissance de la tragédie de Nietzsche.

Je l'ai déjà dit, ça : mais je l'ai traîné dans ma valise pendant des années sans rien y comprendre...

Pourquoi je le gardais ? Parce que je ne comprenais pas !

Puis un jour je l'ai pris et je l'ai dévoré !

Tout était devenu évident !

Le 17/09/2025 à 15:06, Engardin a dit :

La Naissance de la tragédie de Nietzsche.

Je l'ai déjà dit, ça : mais je l'ai traîné dans ma valise pendant des années sans rien y comprendre...

Pourquoi je le gardais ? Parce que je ne comprenais pas !

Puis un jour je l'ai pris et je l'ai dévoré !

Tout était devenu évident !

J'ai oublié de dire pourquoi !

 Tout simplement à cause de l'opposition entre les deux pôles de l'Art : l'Apollonien et le Dionysiaque... D'un côté le délire, la folie, l'intuition, l'inconscient et de l'autre la mesure, l'équilibre, la construction, la raison. Ce sont en même temps les deux pôles de toute notre existence, de notre vie, de la vie elle-même... De l'humanité...

De fait c'était l'aspect dionysiaque qui pour moi n'existait pas auparavant ! Et je me suis longtemps cru totalement rationnel !  (Peut-être parce que je n'avais pas assez souffert jeune ?  )  Il m'en est resté un goût prononcé pour la ... "construction" !... La fabrication...

La folie, le délire se construisent-ils ?  C'est ça je crois le but ou la fonction de l'Art... Un délire construit n'est plus vraiment un délire... tout en en gardant l'attrait, le questionnement... l'étonnement... la dynamique...

Le 04/08/2025 à 13:50, de ghoul a dit :

C’était mon rêve secret : tout laisser tomber pour aller voir ailleurs si j’y suis.

Le problème, c'est que tous " les Saints Antoine dans le désert ", et pas mal d'autres avant et après, se sont rendus compte qu'ils avaient emmenés leurs Diables avec eux. Mais même cette réserve faite, je comprends, moi aussi, j'y ai pensé, et, dans une certaine mesure je l'ai fait. L'un des moteurs de ma vie (mes vies) professionnelle, ça a été de rentrer " chez moi " dans les meilleures conditions possibles.

Pour répondre au sujet du fil. Il y en a plein. Mais je place l'Odyssée en premier. Quelques années après ma première lecture de celle-ci, je lis mes premiers philosophes en texte intégral (j'ai 17 ans), ça a fait tilt. Et à 21 ans, je prends des décisions qui ont conduites et qui conduisent encore ma vie.

il y a une heure, Neopilina a dit :

Le problème, c'est que tous " les Saints Antoine dans le désert ", et pas mal d'autres avant et après, se sont rendus compte qu'ils avaient emmenés leurs Diables avec eux. Mais même cette réserve faite, je comprends, moi aussi, j'y ai pensé, et, dans une certaine mesure je l'ai fait. L'un des moteurs de ma vie (mes vies) professionnelle, ça a été de rentrer " chez moi " dans les meilleures conditions possibles.

Pour répondre au sujet du fil. Il y en a plein. Mais je place l'Odyssée en premier. Quelques années après ma première lecture de celle-ci, je lis mes premiers philosophes en texte intégral (j'ai 17 ans), ça a fait tilt. Et à 21 ans, je prends des décisions qui ont conduites et qui conduisent encore ma vie.

Pour moi, toute personne qui prend le temps de réfléchir et d’interroger ses actes est déjà philosophe. Être philosophe, ce n’est pas accumuler des livres mais reconnaître par soi-même le bien et le mal et choisir librement de suivre le bien. En avançant ainsi, on se dégage peu à peu du brouillard et le chemin se déblaie tout seul. »
 

il y a 57 minutes, de ghoul a dit :

Pour moi, toute personne qui prend le temps de réfléchir et d’interroger ses actes est déjà philosophe. Être philosophe, ce n’est pas accumuler des livres mais reconnaître par soi-même le bien et le mal et choisir librement de suivre le bien.

Dans certains cas, c'est le cas ici !, quand il y a deux hypothèses, alternatives, il faut de facto en supposer une troisième : les deux premières à la fois ! Et pis les livres, je les accumule pas, je les lis, et si on voyait mes bibliothèques (sciences et sciences humaines), on tomberait des nues : régulièrement, je dégraisse le mammouth, et c'est violent. Je pose mon doigt sur chaque livre, sur le premier, tout en haut à gauche, et ainsi de suite : " Te relirais-je ? Ai-je encore besoin de toi ? Oui ? Non ? " Non : tu sors de là, cartons puis dons, ventes, voire poubelle (je trie, hein !, bac jaune,  ).

Un livre  :   TEXACO   de Patrick CHAMOISEAU   !   le genre de livre que vous garder entre les mains après l'avoir terminé  !  de crainte de le poser dans un endroit  indigne de lui  !

Un film  :  COLOR PURPLE  !    qui vous fait comprendre beaucoup de choses   !  poignant