Aller au contenu

de ghoul

Membre
  • Compteur de contenus

    867
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    1

Tout ce qui a été posté par de ghoul

  1. Dire "la langue de Rabelais" comme si elle résumait tout le français me semble réducteur. Rabelais écrivait au XVIᵉ siècle, Molière au XVIIᵉ, Voltaire au XVIIIᵉ. La langue évolue sans cesse. Et aujourd’hui encore, elle continue de se transformer avec nous tous
  2. La fermeture progressive des magasins en France me rappelle celle des salles de cinéma en Algérie. En 1975, ce pays décroche la Palme d’or à Cannes — une première dans le monde arabe. Puis tout s’effondre : crise pétrolière, fin des subventions, privatisation des salles, et surtout, l’arrivée de la vidéo. Les projections sur cassette remplacent les films en pellicule : le public fuit, les salles ferment, et le cinéma tombe dans le coma. Aujourd’hui, c’est le commerce physique qui vacille face à la montée fulgurante du numérique. Boutiques vides, vitrines à louer, achats en ligne et drives automatisés. Comme le cinéma d’hier, les magasins doivent se réinventer pour survivre, faute de quoi ils risquent, eux aussi, de devenir des lieux du passé.
  3. Le parfait n'existe pas Je n'avais pas remarqué me s dans fais. J'étais attiré par ''fôte'' Bonne nuit
  4. Je suis majeur et vacciné je peux facilement reconnaître ce petit jeu.
  5. J'ai fais attention à ne pas faire des fôtes
  6. Je ne suis pas Français, l’arabe et le kabyle sont mes deux langues. Mais si vous me le permettez, il y a quelque chose qui me taraude l’esprit depuis très longtemps, et je profite de cette occasion pour poser une question qui me gêne un peu. Vous avez parlé de cet ami qui répète souvent le même mot : « à la limite ». Mais vous avez proposé des synonymes. Or, nous savons bien qu’un synonyme ne remplace jamais totalement un mot. Un synonyme n’est souvent qu’une définition approchée, pas une équivalence parfaite. Dire « je vois une chose devant moi » n’a pas le même sens que « je regarde », « je constate », « je reluque », ou « je vise ». Chaque mot a sa nuance propre, son ton, son contexte. En français, comme en arabe d’ailleurs, le choix du mot dépend du contexte et de l’intention. Chaque terme porte un sens précis, une couleur, parfois même une émotion.
  7. La religion a commencé avec l'écriture. Le plus ancien écrit est celui de l'épopée de Gilgamesh. Il se pourrait qu'il existe de plus ancien, mais l'histoire doit- être écrite et débute par l'écriture. Pour la proto ou préhistoire, les fouilles et les dessins montrent certains signes religieux, mais il s'agit d'interprétation. La plus ancienne religion monothéiste est le Zoroastrisme, elle s'apparente beaucoup dans ses rites et ses principes àl'islam Donc il est complètement de citer uniquement les religions comme monothéistes, il y en a quatre
  8. L'inde faît partie de l'Asie
  9. Pensez-vous que le langage scientifique doit s’adapter aux évolutions sociales, quitte à y perdre parfois en clarté ou en rigueur ? Si nous considérons uniquement cette question, la réponse selon moi est la suivante. Le langage scientifique c'est la rigueur et la précision. Et les scientifiques possèdent le droit de remettre en question tel mot ou autre. Et ien sur, le contraire est valable. Et le langage scientifique n’est pas figé : il évolue . Nous pouvons avoir comme exemple le mot race.
  10. de ghoul

    Les déviances....

    les parcours ne sont ni linéaires ni logiques, ils dépasse t même tout psychologie. la logique de l’un n’est jamais vérité pour l’autre. Cette vie à la Bonny and Clyde est une onde par rapport à notre vécu linéaire, une passion plus forte que la raison.Eux ils aiment les ondes et nous le linéaire. Beaucoup ont connu la chute pour de relever, mais ils sont revenus une nouvelle fois à leur vice pour retomber une nouvelle fois, et c'est ainsi ils nagent dans les méandres des ondes, et ils aiment ça. D'autres ils n’avaient qu’à tendre les bras pour cueillir les fruits du monde. Mais une rencontre, une voix, un amour trop fort ou trop mal placé les a fait basculer. Et c'est ainsi nous ne pouvons qu'assister et parler sans que nous puissions trouver une solution, il s'agit du destin qui glisse entre les mains. ---
  11. de ghoul

    Boubarek

    Et pourtant c'est vrai jusqu'à l'adolescence je n'ai jamais menti. En plus mon père est mort quand j'avais six mois et ma mère ne s'est jamais occupé de moi. Je me suis fait de moi-même. Mais après l'adolescence, le monde adulte te pousse à mentir. Exemple tu veux relier des bonnes relations entre deux copains qui ne se parlent plus entre eux. Tu choisis de mentir à l'un comme à l'autre en affirmant par exemple que l'un dit du bien de l'autre. Une fille te plaît, une bombe comme on dit. Elle te demande si tu l'aimes...dire à sa femme je ne t'aime, c'est le divorce alors que tu as des enfants avec elle...
  12. de ghoul

    Boubarek

    Ça c'était au temps où je n'avais pas encore connu des filles
  13. Quand j'avais planté des arbres tout au long du périmètre de mon jardin et qu'ils ont poussé, une joie indescriptible m'avait conquise. J'ai senti peut- être le bonheur d'une femme qui met au monde un enfant.
  14. Bien fait pour lui, il faudrait j'attende une bévue de ma femme...
  15. J'ai fais la même chose mais avec une videuse. J'ai di à ma femme qui n'a pas cessé de m'em...... On dirait une vieille femme qui a pris un voleur.
  16. Bou barak Je sais ça ne vous dit rien, mais tout le monde le connait chez nous. Oui tout le monde. Et en France, Maupassant l'avait rencontré sans qu'il ne sache que son nom était boubarak. Je le sais et il se pourrait que c'est à cause de lui que Maupassant est mort. Non ce n'est pas la syphilis qui l'avait tué mais c'est Bou barak, c'est le Horla. Il est connu dans tous les pays du monde avec un autre nom que je ne connais pas sauf pour les pays nordiques (la sorcière qui s'assoit sur ta poitrine). Dans sa nouvelle ''le Horla'' Maupassant le décrit, c'est ce qui m'est arrivé à moi, ce sont les symptômes exacte. Et je n'avais aucune maladie et je n'ai toujours aucune maladie. Il est venu plusieurs fois me persécuter. Avant de dormir je l'imaginait entrain d'attendre que je me mette au lit. Dès que le sommeil m'emporte, il vient il pose tout son énorme corps sur moi. Je me débats, j'essaie de le faire tombé, mais il ne bouge pas d'un iota. J'essaie de glisser pour tomber du lit, mais je ne peux pas. J'appelle de toute ma force de l'aide, mais personne ne m'entend. Rien c'est le silence complet. Ma mère m'avait dit que c'est Bou barek et il vient pour persécuter les menteurs...et pourtant je n'ai jamais menti.
  17. de ghoul

    Un mur implacable

    L’officier réapparut enfin, une nouvelle liasse de passeports en main. Son arrivée provoqua un brusque mouvement de foule : les passagers, fébriles, se ruèrent vers lui comme des naufragés agrippant une bouée. Les visages étaient tendus, les regards pleins d’une espérance usée. Dans cette cohue, chacun cherchait à percer la foule du regard, à identifier la couleur familière de son propre passeport, à deviner son sort au moindre geste de l’officier. Moi, ma fille, et quelques autres restions en retrait, adossés au mur comme des ombres invisibles. Nous ne participions plus à cette ruée vers l’éventuelle délivrance. L’espoir s’était effiloché au fil des heures, remplacé par une lassitude muette, une résignation sourde. On n’attendait plus rien. Ni la justice, ni le hasard, ni même la pitié. Devant nous, les mains se levaient vers l’officier comme vers un prêtre distribuant des hosties, ou un fonctionnaire divin distribuant des sorts. Certains pleuraient presque en recevant leur passeport, ce précieux sésame, fruit d’années de sacrifices, d’exils, de combats et de rêves, comme s’ils recevaient enfin le diplôme de leur dignité humaine. Et le lion — cet ami inattendu que j’avais rencontré dans cette épreuve commune, ce frère d’âme qui portait la rage digne des voyages avec sa petite famille — eut enfin son dû. D’un bond, il s’arracha à notre petit groupe, tenant dans ses mains son précieux passeport comme un trophée. Il courut aussitôt vers la PAF, droit, fier, déterminé, prêt à affronter la dernière ligne droite vers la délivrance. Je le suivis du regard, silencieux, avec une étrange sensation mêlée d’envie, de respect et de fatigue. Peut-être que le combat valait encore la peine. Peut-être.
  18. de ghoul

    Un mur implacable

    C’était fini. Le mur était là, infranchissable. Et notre ami, brisé mais digne, se laissa conduire, pendant que sa femme, les larmes aux yeux, regardait la scène sans pouvoir intervenir. Une injustice de plus, dans ce théâtre cruel qu’est la frontière. Un regard lourd de sens, s’échangea entre moi et ma fille. Plus besoin de mots. Ce qui venait de se produire balayait nos derniers fragments d’espoir. La scène avait été trop brutale, trop claire : l’arbitraire venait encore une fois d’avoir le dernier mot. Alors, en silence, nous avons pris notre décision. Il n’était plus question de résister, ni de tenter de parlementer avec des sourds-muets institutionnalisés, aussi indifférents qu’un automate bien huilé. Je remis mon sac à dos sur mes épaules, comme un dernier geste de dignité, le seul qu’il me restait à opposer à cette farce tragique. Ma fille, elle, traînait son cabas d’un geste las, mais dans ses yeux brillait une lueur farouche. Avant de tourner les talons, elle lança un regard meurtrier en direction du pupitre, vers cette dame de béton qui, sans un mot, venait de briser une vie, un plan, un rêve. Nous nous sommes approchés de la grande porte de l’Office, là où un mastodonte en uniforme, véritable mur humain, faisait office de cerbère. Il prit nos passeports, les feuilleta lentement, nous détailla du regard comme pour s’assurer de notre insignifiance, puis désigna un coin vide. Il n’y avait ni chaise, ni banc, ni même une once d’accueil. Juste un bout de mur décrépit. Nous avons eu la chance — ou la résignation — de nous y adosser, comme d’autres l’auraient fait dans une cour de prison. Autour de nous, d’autres Algériens attendaient, debout, fatigués, silencieux. Tous piégés dans cette salle d’attente sans fin, entre le néant administratif et l’humiliation rampante. Une heure s’écoula. Puis deux. Enfin, un officier sortit de sa guérite, une liasse de passeports à la main. Il commença à appeler des noms. Les visages, les oreilles se tendaient. L’un repartait avec un soupir de soulagement, l’autre avec les yeux baissés, refoulé. Mais notre tour tardait à venir. Mon nouvel ami, lui, ne tenait plus en place. On aurait dit un lion en cage. Il errait d’un coin à l’autre, accostant chaque uniforme, chaque badge, chaque regard fuyant. Il parlait, suppliait, tentait de comprendre, d’expliquer. Rien à faire. Il se heurtait, inlassablement, à ce mur de silence bureaucratique, froid et inébranlable. Il était devenu l’ombre de lui-même, vidé, presque fou. Et nous, assis contre ce mur, nous assistions impuissants à ce naufrage
  19. de ghoul

    Un mur implacable

    Mon nouvel ami, traînant derrière lui sa petite famille, arriva enfin au purgatoire — ce poste-frontière absurde où les espoirs se brisent aussi vite que les illusions se forment. C’était l’épreuve ultime, celle que chacun redoutait en silence. Pour sa femme et ses enfants, tout se passa comme dans un rêve tranquille : ils glissèrent à travers le contrôle comme un filet d’eau pure sur les cascades d’Iguazú. Pas une question, pas un regard de travers. Mais pour lui, le chef de famille, le meneur, l’éclaireur de notre petit groupe solidaire, le destin avait réservé une tout autre scène. À peine son passeport feuilleté que l’impensable tomba : il fut sommé de suivre un agent vers le poste de police. D’un ton sec et mécanique, la dame de la PAF lui fit signe. Pas un mot d’explication, pas une once d’empathie. Il resta figé un instant, l’air hébété. Puis il tenta le tout pour le tout : il gesticula, tenta de convaincre, les yeux implorants. Il passa du français à l’anglais, de l’anglais à l’arabe. Il pria, jura, supplia. Il en vint presque à se mettre à genoux, ses mains jointes comme s’il implorait le ciel lui-même. Mais la dame de la PAF, imperturbable, demeurait de glace. Inflexible. Hermétique. Aussi dure et muette qu’un bloc de béton. Elle ne bronchait pas, ne cillait même pas. Elle avait ce regard vide, celui des fonctionnaires qui ont vu trop d’âmes passer pour encore s’émouvoir.
  20. de ghoul

    Un mur implacable

    Nous avancions, imperturbables en apparence, mais le cœur serré, vers ce qui ressemblait de plus en plus à un mur implacable. Chaque pas nous rapprochait d’un système froid, arbitraire, presque mécanique. Ce n’était plus tant la crainte d’être séquestrés, ni même celle d’un renvoi immédiat qui nous habitait. Non, ce qui pesait désormais, c’était une menace plus subtile mais durable : celle de voir nos passeports irrémédiablement entachés par la PAF égyptienne. Les agents, postés comme des gardiens de frontière invisible, procédaient à un tri silencieux. Aucun critère apparent, aucune logique perceptible. À certains, ils faisaient un simple signe de la main : passez. À d'autres, ils demandaient poliment mais fermement : donnez votre passeport, tout en les désignant du regard à un policier qui les attendait à quelques mètres, adossé à une porte latérale. Cette porte, nous le savions, menait ailleurs — vers une salle de rétention ou directement vers le retour. Nous observions la scène, impuissants. — Nous serons sans doute de cette catégorie-là, murmura ma fille, les yeux rivés sur les policiers. Je n’ai pas répondu tout de suite. Le silence, parfois, vaut mieux qu’un faux espoir. Puis j’ai articulé, presque machinalement : — Mais il reste notre ami… le voyageur. Celui de la file. Peut-être qu’avec lui… Elle m’a regardé sans ciller. Son visage était calme, mais son regard trahissait une lucidité presque cruelle. — Peut-être… a-t-elle simplement répondu, d’une voix douce, comme pour ne pas éveiller les soupçons de l’espoir.
  21. de ghoul

    Un mur implacable

    Il y avait plusieurs longues files devant les guichets de la PAF. Nous avancions lentement, au rythme des regards méfiants et des tampons bureaucratiques. À notre droite, un homme accompagné de sa femme et de leurs quatre enfants attendait patiemment. Je l'avais rencontré quelques heures plus tôt, dans la salle d’embarquement à Alger. Nous avions échangé quelques banalités, comme le font souvent les voyageurs qui tentent d’oublier l’ennui. Il m’avait confié qu’il organisait chaque année un voyage avec sa petite famille. Cette fois, c’était l’Égypte. Il parlait de Louxor, d’Assouan, d’un rêve qu’il avait depuis longtemps. Mon idée était simple : feindre une proximité, me présenter comme un ami proche, dans l’espoir que cela faciliterait mon passage. Mais soudain, un bruit confus monta depuis l’extrémité de la salle. Un brouhaha qui se mua rapidement en clameur. Une centaine de personnes entraient dans le hall, encadrées de près par des policiers. Certains criaient, d'autres chantaient d’une voix rageuse et éraillée des hymnes à la gloire de la Palestine. Leurs visages étaient tirés, leurs vêtements froissés, certains portaient encore des couvertures de l’aéroport sur les épaules. C’étaient les refoulés du vol du 10 juin. Ils avaient passé la nuit entassés dans un coin de l’aéroport du Caire, sans lit, sans information claire, avec seulement les néons blafards pour compagnon d’insomnie. Et ce matin-là, plutôt que d’être autorisés à rejoindre le Caire comme ils l’espéraient, ils étaient rassemblés de force, remis dans un avion pour être renvoyés d’où ils venaient. Un retour sec, amer, brutal. Ils défilaient sous nos yeux, une marée humaine blessée, escortée jusqu’au tarmac comme une troupe de condamnés silencieux… sauf qu’eux, ils chantaient. Leurs voix portaient loin, comme un dernier acte de dignité. Ma fille, qui jusque-là était restée absorbée par son téléphone, leva brusquement les yeux. — Papa, regarde ! C’est Karim ! Elle se dressa sur la pointe des pieds. Dans cette foule en mouvement, elle venait de reconnaître son fiancé. Son visage s’illumina d’une émotion intense, contenue mais palpable. Karim, malgré la fatigue, marchait la tête haute, en scandant les slogans avec les autres. Il nous aperçut, esquissa un sourire et nous fit un petit signe de la main, furtif, presque clandestin, avant d’être englouti par le flot.
  22. de ghoul

    Un mur implacable

    J'espère que ce rire soit spontané et qu'il fasse office de l'enterrement de la hache de guerre. Faire des ennemis dès mon baptème n'est guère rassurant
×