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Marcuse

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Tout ce qui a été posté par Marcuse

  1. Le Danemark propose depuis plus de 50 ans un modèle d'aide financière directe aux jeunes en études supérieures. Conçu pour éviter les inégalités d’accès, ce système est devenu une référence mondiale, à rebours des logiques de prêts qui dominent ailleurs. Dans une Europe où le coût des études pèse lourdement sur les familles, un pays nordique a fait un choix radical en conférant aux jeunes une autonomie financière inédite. Les étudiants au Danemark perçoivent un soutien mensuel de l’État, non comme une faveur, mais comme un droit social inscrit dans la continuité d’un modèle égalitaire. Depuis des décennies, cette politique a façonné une jeunesse indépendante, considérée comme un investissement national, dans un pays qui a fait du savoir sa principale ressource. Le “SU” danois, un salaire étudiant pensé comme un droit social Au Danemark, entrer à l’université ne rime ni avec frais de scolarité ni avec dettes. Depuis plus de cinquante ans, les jeunes Danois bénéficient d’un soutien financier direct de l’État, appelé SU — pour “Statens Uddannelsesstøtte”, ou soutien public à l’éducation. L’idée est simple : chaque étudiant majeur perçoit une bourse mensuelle, comprise entre 170 et 860 euros selon sa situation familiale et son logement, afin de suivre ses études sans contrainte financière. Ce modèle repose sur un principe fondamental, l’éducation supérieure est un droit universel, non conditionné aux revenus des parents. Comme le souligne Le Monde, le SU fonctionne via 70 “bons mensuels” utilisables au cours de la vie, y compris en reconversion. Les étudiants peuvent également contracter un prêt public à taux préférentiel. Résultat, près d’un demi-million de jeunes perçoivent aujourd’hui cette aide, sans distinction sociale ni universitaire. Les conditions pour en bénéficier sont strictes mais accessibles. Il faut être inscrit dans une formation reconnue, passer ses examens, ne pas dépasser un certain revenu mensuel. Et surtout, ne pas dépendre de l’aide parentale. Car au Danemark, l’entrée dans l’âge adulte commence dès 18 ans, avec une autonomie institutionnelle assumée. Une politique d’investissement à long terme pour le pays Loin d’être un simple dispositif de redistribution, le SU est aussi un outil stratégique pour l’État danois. Dans un pays sans ressources naturelles majeures, le savoir est considéré comme une richesse nationale. C’est ce qu’explique Philipp Schröder, professeur d’économie à Aarhus University, interrogé par The World : “Le Danemark est une petite économie ouverte, sans matières premières, hormis les cerveaux. L’éducation est donc un investissement politique assumé”. Ce choix a un prix. Le SU représente chaque année plus de 2,7 milliards d’euros, soit 1% du produit intérieur brut. Cette dépense publique est financée par un système fiscal progressif, où les plus hauts revenus peuvent être imposés à plus de 50%. Mais dans une société où l’enseignement supérieur, la santé et les retraites sont gratuits, cette contribution est largement acceptée. Les étudiants, eux, peuvent se consacrer à leurs études avec moins de pression économique. “Cela enlève du stress à la vie étudiante”, confie Tobias Washeim, en licence de physique à Aarhus. Le modèle encourage aussi la mobilité sociale, en théorie. L’objectif affiché depuis 1970 est clair. Que “personne ne soit empêché d’étudier pour des raisons financières ». Dans les faits, cette ambition a permis d’augmenter significativement le nombre d’étudiants dans l’enseignement supérieur. https://www.science-et-vie.com/cerveau-et-intelligence/quand-le-danemark-transforme-ses-etudiants-en-salaries-de-la-connaissance-198218.html
  2. De plus en plus de villes touristiques interdisent la construction de résidences secondaires. Prises pour limiter la pression immobilière sur les habitants, ces mesures ont aussi des bienfaits écologiques. À Cancale, charmante bourgade bretonne réputée pour ses huîtres et ses balades le long du littoral, c’en était trop. Avec près de 41 % de résidences secondaires sur son territoire, la commune d’Ille-et-Vilaine a décidé de reprendre la main. Le 29 août, le conseil municipal a voté une restriction de construction de logements secondaires sur plusieurs parcelles de la commune. Des décisions similaires ont été prises à Chamonix (Haute-Savoie) et Bonifacio (Corse-du-Sud), ou encore par la communauté d’agglomération du Pays basque. Si la motivation principale est de freiner l’augmentation des prix de l’immobilier et de maintenir des habitants à l’année dans ces villes touristiques, ces mesures ont aussi un effet sur le plan écologique. « En Bretagne, on a bouffé des terres pour ces résidences secondaires. Ces restrictions permettront de réduire l’artificialisation des sols », estime le journaliste Benjamin Keltz, auteur du livre Bretagne secondaire (éd. du Coin de la rue, 2023). « Ici, dans le neuf, les résidences secondaires sont plus consommatrices de mètres carrés que le logement permanent », détaille Éric Fournier, maire (UDI) de Chamonix. En mars, il avait été le premier maire à faire restreindre la construction de ces habitations, qui sont au nombre de 3,7 millions sur le territoire français. « La problématique de l’eau est cruciale » https://reporterre.net/On-a-bouffe-des-terres-les-residences-secondaires-un-gouffre-ecologique-et-social
  3. L’orage ne prend jamais fin. Depuis bientôt 10 ans, il oscille entre la rue et les urnes : – 2016 : Nuit Debout marque un début avec une mobilisation des classes intellectuelles urbaines qui placent la démocratie directe en son cœur de leurs revendications, mais aussi le début d’une répression d’État qui change de dimension, avec les nouvelles méthodes ultra-violente de la police vallsiste. – 2017 : La présidentielle révèle le tournant dans la société avec la disparition du Second tour du bloc dirigeant PS-LR. Là aussi, une nouvelle force politique émerge, la France Insoumise de Mélenchon et son projet de Constituante, là aussi la répression prend son visage grimaçant avec Lepen face à Macron, le fascisme est désormais durablement installé dans les urnes. – 2018 : Alors que tout le monde croyait à l’État de grâce pour Jupiter, le plus fort mouvement révolutionnaire depuis mai 68 va faire chanceler l’Élysée. La foudre des Gilet Jaunes sort de l’Orage, et les deux années précédentes paraissent désormais comme des avertissements timides en comparaison. La France est paralysée par des blocages sur des milliers de ronds-points. Les Champs Élysées sont noirs de jaune. Une France ouvrière déclassée reprend parole, forme des assemblées sur les barricades modernes que sont devenus les giratoires et demandent la démission du Président, de meilleurs revenus et à ne pas payer le coût de la crise climatique causée par le capitalisme. Le mouvement mobilise toutes les franges de la population, des lycéens aux retraités et même les forces de police au début hésitent sur la marche à suivre. Mais le syndicat de Police Alliance va conclure un pacte de barbarie avec le gouvernement, marquant le début d’une Terreur Bleue pour museler les Gilets Jaunes. – 2019 : Malgré l’ultra-violence policière marqué par des mutilations au flashball, à la matraque et à la grenade de désencerclement, et la destruction systématique des barricades giratoires, le mouvement des Gilets jaunes a continué avec beaucoup de force jusqu’à l’été. Le tonnerre après la foudre a grondé dans le centre des grandes villes, des alliances se sont souvent formés avec les manifestations des jeunes pour le climat et des Assemblées des Assemblées ont tenté d’inscrire dans le temps long la dynamique. – 2020 : L’orage social ne s’arrête pas malgré l’affaiblissement des Gilets jaunes. Une première bataille des retraites est remportée par les syndicats cheminots et les étudiants contre la « retraite à point » voulu par le groupe d’investissement américain Black Rock. Puis le confinement face à la pandémie de Covid a plongé le monde entier dans une ère glaciaire. Malgré cette crise exceptionnelle, la colère a continué à gronder avec le mouvement contre le pass-sanitaire durant l’été. C’est cependant le moment où l’extrême droite est parvenue, à l’aide d’un vaste réseau d’informations complotistes et eugénistes fleurissant sur les mensonges du gouvernement, à reprendre le contrôle de vastes franges du mouvement social. – 2021 : En dépit des divisions politiques qui se creusent dans la société et la suite du confinement, l’orage continu et s’attaque particulièrement à la répression policière avec le mouvement Black Live Matters partie des États-Unis, et de l’émotion suscité par plusieurs crimes racistes commis par la police. De plus, la loi sécurité globale préparant la séquence olympique déclenche d’importantes manifestations. – 2022 : Ce n’est pas tant à la présidentielle que la colère s’exprime. Macron parvient à se maintenir au pouvoir grâce à la peur d’une invasion européenne par la Russie fasciste de Poutine. C’est au législative, où il est privé de majorité absolue et où pour la première fois, lors du premier tour, le bloc de gauche parvient à lui prendre la première place. – 2023 : La Foudre est tombée à nouveau, avec la grande bataille contre les retraites et ces émeutes urbaines, des millions de gens sont redescendus dans la rue. L’assassinat par la police de Nahel à Nanterre a déclenché une vague d’émeutes de la jeunesse des quartiers populaires. Là aussi la répression a été exceptionnellement féroce, et une alliance a commencé à se dessiner entre le bloc bourgeois et le bloc fasciste, autour du soutien à la police contre les jeunes racisés traité comme une vermine par les élites racistes. – 2024 : Cette fois c’est aux paysans que le mouvement social s’est étendu, avec d’important blocage, culminant avec la bataille du salon de l’agriculture. Malheureusement, la mainmise du syndicat corporatiste lié au pouvoir : la FNSEA n’a pas permis une connexion entre le monde agricole et le reste de la population. Mais c’est aussi dans les urnes avec la dissolution que le mouvement a le plus fortement pesé sur le pays, portant un Nouveau Front Populaire, incluant les syndicats et de nombreuses associations a fortement mobilisé la société civile via des assemblées du NFP. – 2025 : Le 10 septembre s’annonce comme la nouvelle vague de l’Orage sociale. Il est la réaction populaire au budget austéritaire annoncé par Bayrou, incluant la suppression de jours fériés et des destructions massives dans les services publics sur le modèle de Trump et Mileil. Ce mouvement nous y participerons comme nous avons participé aux précédents. Si certaines forces de gauche sont encore réticentes en raison du relai de cette mobilisation par des forces fascistes, nous ne le sommes pas. D’abord parce que d’autres camarades comme Extinction Rébellion ou Révolution Permanente appelle aussi à la mobilisation, ensuite parce que nous sommes lucides sur la place de l’extrême droite dans notre société. Elle construit aujourd’hui une majorité culturelle grâce aux milliards de Bolloré et Stérin, et a toujours été présente même si minoritaire dans le mouvement social. Il est toujours temps de combattre sur le terrain son hégémonie naissante. Aucun basculement n’est définitif, et c’est notre responsabilité à chaque mobilisation d’accompagner la colère populaire pour qu’elle ne se dirige pas vers de nouveaux tyrans, mais vers la constitution d’un pouvoir populaire. Il était nécessaire de rappeler l’histoire de l’orage social qui parcours notre pays depuis des années pour bien mesurer la place qu’à le 10 septembre et pourquoi il est aussi important de s’y mobiliser pour ne pas trahir la dynamique à l’œuvre des vagues successives qui déstabilisent l’ordre capitaliste français. N’oublions pas qu’en parallèle des mobilisations cités, trois autres mouvements forment le climat révolté actuel : la 4e vague féministe du mouvement mondial Metoo contre les viols et les féminicides qui structurent l’ordre patriarcal au quotidien, dont la dynamique de transformation sociale est absolument centrale ; le mouvement écologique, maintenant contre les méga-bassines ou l’autoroute A69, est toujours aussi vigoureux même si les ZAD sont plus rares, les Soulèvements de la Terre sont parvenus à donner une incarnation unifié aux batailles pour la protections de milieux naturels face aux grands projets inutiles et imposés, récemment les 2 millions de signatures contre la loi Duplomb montre la vigueur de la culture politique écolo ; enfin le mouvement décolonial, contre le génocide et l’occupation de la Palestine a fortement repolitisé les questions internationales dans la jeunesse et les classes populaires racisées, via des occupations de facs et de place, la contestation de l’ordre colonial blanc capitaliste s’étend également aux colonies françaises en Kanaky où à la situation génocidaire au Congo. Dans ses AG parisiennes, le mouvement du 10 septembre s’inscrit dans la continuité des révoltes et affiche une ligne politique très claire : anti-raciste, anti-militariste, démocratie directe locale, anti-loi Duplomb. Un des slogans proposés serait « le problème c’est les patrons, pas l’immigration ! ». Mais ce qui est intéressant aussi ce sont les modes d’actions, avec une volonté de garder la stratégie de blocage sur des points stratégiques de la logistique capitaliste. Beaucoup espère que les syndicats suivront le mouvement, pour l’instant des appels à la grève circule début septembre du côté de FO ou dans des sections de Solidaires. Il faut espérer que le mouvement du 10 septembre fera la synthèse des précédents épisodes du mouvement révolutionnaire rampant actuel : arrivant à ramener une base populaire, y compris avec des gens sensibles aux discours fascisants, faire la jonction entre cette base et le mouvement syndical, ne pas perdre trop de temps dans des défilés d’organisation et privilégier les blocages, diffuser un discours révolutionnaire sociale et écologique, construire des assemblées autogérées dans le mouvement pour faire naître la démocratie directe que nous appelons de nos vœux et qui a déjà été expérimentée plusieurs fois lors des années précédentes. La force du 10 septembre et des dates suivantes viendra de là. Pour nous militants de PEPS, l’enjeu n’est pas seulement de poursuivre notre engagement dans la dynamique du 10 septembre et d’être présents sur les blocages. Il s’agit aussi de tout faire pour que la colère contre le régime et la politique mi-capitaliste mi-fasciste du gouvernement ne soit pas une explosion temporaire et impuissante malgré sa force. L’État bourgeois français est très solide, il est composé de blocs de granit qui résiste depuis des siècles aux vagues insurrectionnelles. Il ne sera renversé qu’à la condition qu’une base solide derrière nous, de lieux d’entraide et de contre-institutions permettent au mouvement de remporter la guerre de position avec le pouvoir. Il faut que l’orage social qui dure depuis 2016 forme une nouvelle Commune ici et maintenant en parallèle de l’État. L’enjeu n’est pas de constituer l’avant-garde bien-pensante du monde ouvrier, mais de d’organiser les moyens de subsistances et d’autonomie du peuple pour qu’il puisse vivre sans le marché et l’État. Nous connaissons les failles du régime : sa dépense au pétrole et autres fossiles, la logistique marchande en flux tendu permanent, les data centers qui concentre nos données et la circulation des informations de commandement, les triangulaires électorales où la droite se divise. Mais pour réellement briser la ligne de front de leur hégémonie, il remporter ici et là des batailles éphémères est quasi contre-productif car les failles sont alors comblées et mieux protégées. D’où le besoin d’asphyxier l’ensemble avec une contre société organisé en Commune qui ne laisse jamais retomber la tension et qui permet aux gens de se reposer, non sur leur maigre capital accumulé pour survivre sous le régime capitaliste, mais sur l’entraide. Nous devons être le figuier sauvage qui pousse sur le mur chancelant de notre prison marchande. Dans cette stratégie de révolution lente car elle veut gagner sur le long terme, l’enjeu des soulèvements n’est pas tant les poussières que l’on fait tomber sur mur, mais les racines que l’on construit pour solidifier notre propre assise sociale et culturelle. La force du 10 septembre ne se mesurera donc pas forcément aux hypothétiques concessions ou capitulations macronistes, mais à chaque assemblée locale qui continuera à vivre après le gros de la vague, à chaque groupe d’entraide alimentaire, à chaque média indépendant, à chaque coordination de lieu alternatif, à chaque personne sortie de l’isolement social pour se soulever pour la première fois, à chaque peinture, chanson, danse, édifice qui renforcera le corpus révolutionnaire de notre temps. La Commune ne se fera pas en un jour, mais elle peut durer mille ans si nous saisissons le temps hors du temps que nous offre les épisodes insurrectionnels pour bâtir quelques choses qui nous dépasse et nous rassemble. Que le 10 septembre soit une Seconde Commune écologique et sociale ! https://confpeps.org/10-septembre-nouvelle-vague-de-lorage-social/
  4. Marcuse

    Architectures

    La Cathédrale de Cologne
  5. Marcuse

    La citation du jour

    "Sans rêve et sans réalité, aux images nous sommes condamnés." Serge Utgé-Royo
  6. sinon pour changer un peu l'approche du personnage, il y a le point de vue de Michel Onfray
  7. ça se prépare pour la manif https://onneveutplus.fr/
  8. Marcuse

    Similitudes musicales...

    My Favorite Things - John Coltrane (1960) Ariana Grande - 7 rings (2019)
  9. non seulement on en a conscience, mais maintenant on le sait grâce aux neurosciences, qui nous apprend beaucoup sur le développement du cerveau de l'enfant. L'enfant reproduit ce qu'il voit et ce qu'il vit, grâce aux neurones miroir. Voulons-nous lui apprendre la violence ? ou préférons-nous lui transmettre les gestes d'affection ? En tout cas, on ne peut plus dire qu'on ne savait pas. A ce sujet, il y a un livre très bien fait de Catherine Gueguen : Pour une enfance heureuse : repenser l'éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau 1 - La relation adulte-enfant (pp 24-65) 2- le cerveau de l'enfant, encore immature (pp 66-83) 3- Cerveau, affectivité et vie relationnelle chez l'enfant (pp 84-154) 4- Cerveau et stress chez l'enfant (pp 155-202) 5- Neurones fuseaux et neurones miroirs chez l'enfant (pp 203-215) 6 - Les molécules du bien-être et la vie relationnelle ((pp 216-254) 7-Le gout de vivre (pp 255-269) 8- La violence éducative ordinaire (pp 270-299) 9- Etre parent (pp 300-319)
  10. Le Conseil d’analyse économique a rendu, mardi 2 septembre, sa note dédiée aux effets de l’exil fiscal sur l’économie au premier ministre, François Bayrou. Contrairement à la panique agitée par le gouvernement, comme par les plus riches, l’étude démontre que la taxation des plus foyers les plus fortunés n’entraîne qu’une hausse « relativement modeste », environ 0,2 %, des exils fiscaux. Le Conseil d’analyse économique (CAE) l’affirme : « Les hauts patrimoines et hauts revenus du capital sont relativement peu mobiles, lorsqu’on les compare à la population moyenne ou aux hauts revenus du travail. » Pour résumer, la disquette répétée par les multimilliardaires et le camp macroniste – qui voudrait que la taxation des riches amène à un exode massif de ces derniers – n'est pas étayée. https://www.humanite.fr/social-et-economie/exil-fiscal/le-conseil-danalyse-economique-rattache-a-matignon-demonte-le-mythe-de-lexode-des-riches-taxes
  11. Le ministère de l’Intérieur vient de sortir son « Schéma national des violences urbaines », véritable mode d’emploi d’action-réaction des forces de l’ordre durant les émeutes. Au passage, le document valide l’interdiction de la presse lors de ces évènements. Les syndicats de journalistes déposent un recours devant le Conseil d’État contre cette attaque en règle contre la liberté d’informer et d’être informé. Juin 2023, la France entière est en proie à des émeutes urbaines, en réaction à l’assassinat de Nahel Merzouk, abattu à bout portant par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre. Le ministère de l’intérieur a observé et pensé, depuis deux ans, un futur plan d’action pour guider les policiers sur le terrain lors d’émeutes ou de manifestations un peu trop vivaces. L’aspect imprévisible de ces émeutes « a mis les services de la police nationale sous tension et mis en lumière la nécessaire adaptation des moyens urbains, matériels et des doctrines d’emploi. » explique en préambule, ce document de 52 pages, constitués de tableaux, de graphiques, de modes d’opérations exhaustifs. On y trouve un modèle de procès-verbal, de la cartographie des opérations, des tableaux de suivi des effectifs, un modèle des transmissions, des fiches techniques en veux-tu en voilà. Une zone d’ombre pour empêcher les journalistes d’informer Ce Schéma national des violences urbaines, tel est son titre, semble avoir été conçu comme « un guide pratique pour la gestion des violences urbaines. » Ni plus ni moins. Les phases de préparations au terrain, du rétablissement de l’ordre public et les démarches à effectuer une fois l’ordre rétabli, y sont méticuleusement détaillées. Au passage, il y est indiqué noir sur blanc qu’il est inutile de faire des sommations au préalable, partant du principe que la police intervient dans le cadre de la légitime défense, l’état de nécessité, la dissipation de l’attroupement et le code de la sécurité intérieure relatif à l’usage des armes par les policiers et les gendarmes. La mission de protection des citoyens et des territoires exclut pourtant la presse. https://www.humanite.fr/medias/emeutes-urbaines/violences-urbaines-en-douce-le-ministere-de-linterieur-interdit-les-journalistes-en-manifestation
  12. Le grand enfermement était-il nécessaire ? Au printemps 2020, le premier confinement sanitaire fait partie des très rares sujets sur lesquels tout le monde exprime une opinion, souvent assez tranchée. Et qui s’appuie sur un horizon et des exemples limités : la gestion « totalitaire » chinoise, le « laxisme » suédois, les décisions erratiques de MM. Donald Trump aux États-Unis ou Jair Bolsonaro au Brésil. Au milieu, un flou marécageux dans lequel se dessinerait quelque chose comme un modèle mondial de gestion de la pandémie mélangeant avec plus ou moins de dureté une fermeture des frontières, des écoles, des commerces et des lieux de travail « non essentiels », une interdiction des rassemblements et des événements publics, et enfin une assignation à résidence avec contrôle policier. Cinq ans plus tard, l’image a gagné en netteté. Face à une même situation de grande incertitude (« Nous devons prendre 100 % des décisions avec 50 % du savoir », disait à l’époque le premier ministre néerlandais), les gouvernements ont opté pour des politiques parfois très différentes. Ce constat soulève une question à la fois simple et essentielle : le choix d’un enfermement strict était-il inévitable ? Autrement dit, la dureté des mesures prises a-t-elle conduit à empêcher la progression mortelle du Covid-19, ou d’autres solutions, moins restrictives sur le plan des libertés publiques, ont-elles abouti à de meilleurs résultats ? Y répondre n’a pas pour objet de « refaire le match », mais d’inviter à réfléchir à ce que l’on fait quand on suspend l’État de droit, fût-ce au nom de politiques de protection sanitaire. Quelques semaines après le début de la pandémie, de nombreuses équipes de chercheurs ont commencé à archiver et classer les politiques sanitaires, pour les publier sous forme de bases de données librement accessibles (1). Mais il faut, pour les analyser, lever un malentendu sur le terme même de « confinement » — en anglais, lockdown. Utilisé dans de nombreuses recherches, il désigne pêle-mêle la fermeture des écoles, celle des frontières, l’interdiction des rassemblements et l’assignation à domicile. Dans ces conditions, on serait bien en peine de trouver un pays non confiné au printemps 2020, la plupart ayant adopté au moins l’une de ces dispositions. Dans un sens plus restrictif, le confinement se rapporte à l’assignation à domicile (stay-at-home order), c’est-à-dire l’interdiction de sortir de chez soi sauf exception et la vérification par les forces de l’ordre du bien-fondé des sorties : une situation « à la française », où toute personne désirant sortir doit alors se munir d’une attestation de déplacement dérogatoire précisant l’identité du porteur, son adresse, la date, l’heure et le motif, incluant la possibilité de faire de l’exercice physique une fois par jour. En Europe, une minorité de pays — dont la France, l’Italie et la Grèce — en font l’expérience. D’autres, comme l’Espagne ou la Serbie, n’imposent pas d’attestation mais refusent les promenades. La plupart des États du nord de l’Europe (Danemark, Norvège, Pays-Bas, Suède, Islande) et la majorité des Länder allemands ne réglementent pas les sorties, tout en interdisant les rassemblements — sans toutefois que la police puisse demander aux habitants ce qu’ils font dehors. Enfin, si les autorités du Royaume-Uni ou de la Belgique n’imposent aucune limite aux promenades, ils exigent leur justification : les sorties sont libres de facto. La mise en œuvre s’écarte parfois des règles : certains États ayant pris des mesures strictes, comme l’Ukraine, ne répriment guère les infractions. En Europe, l’Espagne (1 million d’amendes, à 601 euros pour la première infraction) (2), la France (1,1 million) et l’Italie (420 000) occupent le podium de la répression. Si l’on rapporte les amendes au nombre d’habitants, le risque de verbalisation au printemps 2020 était cinquante-six fois moins élevé au Royaume-Uni qu’en France, où toute personne présente dans l’espace public apparaissait comme un contrevenant potentiel. Les données de géolocalisation des smartphones agrégées et publiées par Google pendant la pandémie offrent une bonne image du niveau de rigueur des enfermements dans chaque pays. Leur analyse montre par exemple l’évolution de la fréquentation des magasins « essentiels » et « non essentiels », des espaces verts ainsi que du temps moyen passé au domicile par rapport à une période de référence en janvier-février 2020. Du 1er mars au 1er juin 2020, trois groupes de pays européens se différencient. En Italie, en Espagne et en France, la fréquentation des espaces verts baisse de 25 à 50 % par rapport au cœur de l’hiver. Au Royaume-Uni, elle reste stationnaire. En Allemagne, aux Pays-Bas, en Lituanie, en Norvège, en Finlande, en Suède ou au Danemark, elle augmente de 35 à 80 %, comme lors d’un printemps normal. Ainsi, tandis que Français, Italiens et Espagnols demeurent rigoureusement claustrés, une partie significative des populations européennes se promènent librement. Pour autant, la propagation du virus et la mortalité ont-elles été plus élevées en leur sein ? https://www.monde-diplomatique.fr/2025/03/BOULAKIA/68143
  13. Italie : Meloni ouvre ses portes aux migrants pour "répondre aux pénuries de main d'œuvre"
  14. Marcuse

    Qui est le vrai Macron?

    "Macron gouverne sans les urnes"
  15. Pour le député de Sumar Manuel Lago, le gouvernement espagnol prouve que les politiques de progrès social favorisent à la fois les travailleurs et l’économie. Comment expliquez-vous le dynamisme de l’économie espagnole ? Manuel Lago, député de Sumar Nous sommes face à ce que j’appelle un cercle vertueux, multifactoriel, mais principalement stimulé par les moteurs que sont l’emploi et le travail, c’est-à-dire à contre-courant du modèle classique libéral. L’élément clé de notre croissance est la demande intérieure. Cette demande est stimulée par la consommation des ménages, l’investissement, les dépenses publiques… Effectivement, mais à cela s'est ajouté un changement de paradigme en matière de relations de travail. https://www.humanite.fr/monde/austerite/salaire-emploi-temps-de-travail-comment-lespagne-a-tourne-la-page-du-neoliberalisme-reponses-du-depute-de-sumar-manuel-lago
  16. oui il est concerné aussi Faciliter la sortie du régime d’ALD Quant aux personnes en affection de longue durée (ALD) prises pour cible par le locataire de Matignon, Catherine Vautrin réaffirme qu’il s’agira bien de « faciliter la sortie de ce régime (prise en charge proche du 100 % des dépenses – NDLR) quand le médecin déclare que vous êtes pleinement guéris d’un accident vasculaire cérébral ou d’un cancer, par exemple ». Imaginant que les maladies s’arrêtent net comme un couperet et méconnaissant les affections chroniques qui comptent leur lot de symptômes et de pathologies associées, la ministre assure qu’il faut « interroger le maintien du remboursement à 100 % des cures thermales et des médicaments dont le service médical rendu est faible pour les patients en ALD ». https://www.humanite.fr/social-et-economie/austerite/arret-de-travail-raccourci-ald-affaiblie-catherine-vautrin-fait-le-sav-de-bayrou-sur-la-destruction-de-lassurance-sante "Ne parlez pas d'acquis, mais de conquis sociaux, car le patronat ne désarme jamais". Ambroise Croizat
  17. Sécurité sociale, arrêtsmaladies... Ces décrets que le gouvernement veut faire passer avant sa chute annoncée le 8 septembre Alors que le vote de confiance du 8 septembre approche, le gouvernement Bayrou poursuit, en toute discrétion, sa politique antisociale. Un coup de force dénoncé par les élus de gauche. C’est un vieux truc d’illusionniste : profiter de ce que l’attention du public se concentre sur une main pour, de l’autre, réaliser son tour de passe-passe en douce. Alors que l’échéance du 8 septembre, journée durant laquelle le premier ministre engagera la responsabilité de son gouvernement à l’Assemblée nationale lors d’un vote de confiance, est dans toutes les têtes, l’exécutif poursuit discrètement sa politique antisociale. Comme l’Humanité le révèle, François Bayrou s’apprête à s’attaquer à l’assurance-maladie en imposant, entre autres, par décrets, le doublement des franchises pour les assurés. Contre les avis des syndicats, mais également du président de la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam), qui, dans une lettre que l’Humanité s’est procurée, a réclamé au premier ministre un report de ces mesures. « En imposant une expression du Conseil de la Cnam dans un délai d’urgence en période estivale, les pouvoirs publics ne laissaient pas le temps à la démocratie sociale de s’exprimer », écrit-il. https://www.humanite.fr/politique/francois-bayrou/securite-sociale-arrets-maladies-ces-decrets-que-le-gouvernement-veut-faire-passer-avant-sa-chute-annoncee-le-8-septembre
  18. La narse de Nouvialle, zone humide exceptionnelle située dans le Cantal, est menacée par un projet de carrière. Les défenseurs de cet espace naturel ont, du 29 au 31 août, organisé une grande fête en sa défense. « Ne faites pas du Cantal un gruyère, pas de diatomite dans la truffade ! » Les Auvergnats ont de l’humour et aussi une sacrée énergie. Plusieurs milliers d’entre eux se sont retrouvés du 29 au 31 août pour la cinquième fête de la narse de Nouvialle. La narse, c’est cette zone humide classée sur 400 hectares de plateau d’altitude au pied des monts d’Auvergne, dans l’est du Cantal. C’est là que la multinationale Imerys envisage depuis trente ans la création d’une nouvelle carrière d’extraction de diatomite, une roche sédimentaire rare issue de la décomposition d’algues aux propriétés ultra absorbantes, transformée notamment en terre de diatomée et déjà exploitée dans le secteur. La lutte pour défendre cette terre est aussi ancienne que le projet de carrière. Dès 1995, la Fédération de pêche avait lancé une première mobilisation contre la volonté d’exploiter ce gisement de diatomite considéré comme l’un des plus purs d’Europe. Mais c’est en 2021 que le collectif de sauvegarde de la narse de Nouvialle s’est reconstitué plus activement face à l’imminence du dépôt du projet de carrière… qui n’est toujours pas venu à ce jour. Un sursis pour les militants qui œuvrent depuis quatre ans à rassembler toutes les forces : les élus des trois communes riveraines et de l’intercommunalité, les associations environnementales (Ligue pour la protection des oiseaux, France Nature Environnement, Naturalistes des terres), mais aussi de la chambre d’Agriculture qui refuse la destruction de terres utilisées par des éleveurs locaux, et même la Fédération française de la randonnée pédestre. https://reporterre.net/Ne-faites-pas-du-Cantal-un-gruyere-les-defenseurs-d-une-zone-humide-se-mobilisent
  19. Marcuse

    Box Rap !

    Youssoupha - Menace de Mort
  20. Europe, la capitulation permanente Rarement les discours sur la grandeur de l’Europe, phare démocratique battu par la déferlante « populiste », ont été aussi exaltés. Et rarement l’Union européenne a essuyé autant de revers en matière de diplomatie, de stratégie et de commerce. Plus attachés au lien transatlantique qu’à l’intérêt des populations, les dirigeants du Vieux Continent multiplient les génuflexions devant M. Donald Trump. L’Union européenne a été promue comme un moyen de renforcer le Vieux Continent face aux grandes puissances, en particulier les États-Unis. Pourtant, au cours du quart de siècle qui a suivi le traité de Maastricht, l’inverse s’est produit : l’Europe se trouve aujourd’hui plus inféodée politiquement, économiquement et militairement à Washington, et donc plus faible et moins autonome. En matière de commerce, d’énergie, de défense ou de politique étrangère, les pays européens ont, ces dernières années, systématiquement agi contre leurs propres intérêts afin de coller aux priorités stratégiques américaines. L’annonce le 27 juillet dernier d’un accord commercial entre l’Union et les États-Unis en vertu duquel les produits américains entreront librement en Europe, tandis que les exportations européennes vers l’Amérique acquitteront un droit de douane forfaitaire de 15 %, l’illustre jusqu’à la caricature. Cette reddition s’accompagne d’une promesse d’acheter pour 700 milliards d’euros d’hydrocarbures américains et d’investir 550 milliards d’euros outre-Atlantique. L’économiste grec Yánis Varoufákis y voit la version européenne du traité de Nankin de 1842 (1). Premier d’une série de « traités inégaux » imposés à la Chine par les puissances occidentales, il accordait des concessions importantes au Royaume-Uni et marquait le début du « siècle d’humiliation ». Mais « contrairement à la Chine en 1842, l’Union européenne a choisi l’humiliation librement », plutôt qu’à la suite d’une défaite militaire écrasante, poursuit l’ancien ministre des finances. Les images de Mme Ursula von der Leyen se déplaçant sur le terrain de golf écossais de M. Trump, le 27 juillet, pour entendre le président américain fulminer contre les éoliennes, puis annoncer des mesures commerciales punitives, contrastent avec l’accueil spectaculaire réservé à M. Vladimir Poutine à Anchorage quelques semaines plus tard. Cette scène déconcerte d’autant plus que l’Europe avait de sérieux atouts à jouer dans un bras de fer transatlantique. La volonté d’impuissance Dans le domaine diplomatique, le Vieux Continent oscille entre relégation et marginalisation. Cantonnés aux antichambres et aux seconds rôles après le « sommet de paix » entre MM. Trump et Poutine en Alaska, les dirigeants européens en sont réduits à quémander des bribes d’information et à flagorner sans retenue le locataire de la Maison Blanche ; ils « se démènent pour ne pas paraître dépassés », se moque le Washington Post (10 août 2025), alors que les négociations portent sur l’avenir de leur propre continent. « Le meilleur parallèle historique ne se trouve pas en Europe, mais ironiquement dans les pratiques impériales que l’Europe avait autrefois instaurées vis-à-vis des nations plus faibles », explique le chef d’entreprise et analyste géopolitique français Arnaud Bertrand (2). https://www.monde-diplomatique.fr/2025/09/FAZI/68681
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