-
Compteur de contenus
622 -
Inscription
-
Dernière visite
Type de contenu
Profils
Forums
Blogs
Calendrier
Vidéos
Quiz
Movies
Tout ce qui a été posté par Anachel
-
Personnellement c'est surtout le principe de nature humaine (ou autre d'ailleurs) qui me gêne, c'est une expression qui véhicule une forme de pensée essentialiste.
-
Je me suis également prêté à l'exercice et voilà ce que cela donne: Je souffre actuellement d'une rupture somatique se manifestant par une insatisfaction stomacale. Aussi, besogneuse plébéienne, veuillez relocaliser à ma portée les coordonnées spatiales d'une combinatoire organique caractérisée par une intumescence panaire structurée autour d'une section longitudinale porcine enrichie d'une émulsion lactée que je vous rétribuerai de quelques deniers dans le cas prévisible et décevant où une manifestation de gratitude de ma personne ne suffirait pas. Mais je dois me rendre à l'évidence, n'imite pas le maitre qui veut. Ni vous ni moi (et manifestement pas même lui d'ailleurs) ne saurait contrefaire les fulgurances abracadabrantes de ce que j'hésite à encore qualifier de prose tant ce terme par trop populacier ne rend pas justice au délire manuscrit qui enchante ce forum et nous fait entrevoir à quelles étranges altitudes lévite ce sage depuis lesquelles il daigne faire tomber sur nous quelques bribes de son génie. Nous ne sommes pas dignes.
-
Que le terme wokisme soit fourre-tout est relativement discutable. Nombre des termes de la vie courante ne sont pas définis avec une rigueur extrême, surtout dans le langage populaire. Prenez par exemple le mot socialisme, il y a des dizaines de définitions possibles qui vont initialement d'une période de transition entre l'abolition du capitalisme et l'avènement du communisme avec la disparition de l'Etat en passant par l'appropriation des moyens de production par la collectivité jusqu'à la vision contemporaine qui non seulement accepte mais promeut la privatisation et le libéralisme économique, ce qui est la négation du sens premier. Alors oui la définition est certainement floue mais je ne vois pas que cela suffise à la disqualifier. J'ajouterai qu'initialement le terme woke ne vient pas de la droite, il est né chez les afro-américains des années 60 pour réapparaitre à la naissance du mouvement Black Lives Matter. Ce n'est qu'ensuite que la droite se l'est approprié pour moquer les méthodes et parfois les revendications ridicules de ceux qui s'en réclamaient. Je ne nierai pas qu'il ne s'agit pas d'un mouvement bien organisé et structuré ni même qu'ils sont bien moins nombreux que les activistes d'extrême droite. Cependant qu'ils n'occupent que peu de postes politiques n'empêche nullement qu'ils ont effectivement une influence culturelle, économique et politique dont les effets sont loin de se limiter à des déboulonnage de statues ou des interdictions de conférences dans des facs. Ils captent une partie de plus en plus grande des financements publics pour des travaux universitaires réalisés sans confirmation expérimentale et pèsent sur l'épistémologie contemporaine pour substituer la subjectivité aux données objectives. Leur influence gangrène le monde du cinéma qui nous abreuve de productions médiocres et militantes. Nombre de grandes entreprises promeuvent hypocritement leurs idées et les financent afin de leur complaire. Des gens sont renvoyés ou empêchés d'être promus pour avoir exprimés des idées en désaccord avec ce nouveau catéchisme. Ils organisent des persécutions en ligne, encouragent des gosses à se mutiler pour transitionner, on censure des livres pour les flatter, on réécrit l'histoire dans des films ou on la nie dans la vie réelle quand elle met à mal leur narratif. C'est 1984 revisité où Big Brother a été remplacé par une minorité inquisitoriale qui surveille et juge tout le monde. Pourquoi est-ce que je me préoccupe plus d'eux que de la montée de l'extrême droite ? Parce que c'est un phénomène nouveau tandis que l'extrême droite est un ennemi mieux identifié. Parce qu'ils se proclament moralement supérieurs et accusent de fascisme tous ceux qui osent les contredire. Parce qu'on nie leur existence ou minimise leur influence et qu'il me semble d'autant plus important de les dénoncer. Parce que je me réclame de l'humanisme des Lumières et qu'ils incarnent tout ce que je méprise. Parce qu'en se battant de la mauvaise façon pour des causes justes ils décrédibilisent ces dernières et parce que leurs idées délétères partitionnent la société à travers des positions identitaires où la victimisation et l'intimidation morale est devenue la norme, c'est désormais hommes contre femmes, gays contre hétéros, blancs contre tous les autres. Alors oui ils sont peut être peu nombreux mais les effets de leur influence sont partout.
-
Il convient tout de même de nuancer cette notion de vouloir par le simple constat que plus de 95% des croyants croient en la religion qui leur a été inculquée par leurs parents, on ne peut nier une certaine forme de déterminisme environnemental et culturel en la matière. Il me semble que c'est moins une question de crédibilité que de choix. Le libre-arbitre repose sur la possibilité d'un choix (épistémique et non un choix réel *) et l'omniscience prive de cette possibilité puisque celui qui en est doté sait sans aucun doute possible ce qu'il doit faire pour arriver à ses fins. De même dans un domaine éthique, Dieu est contraint à la fois par son omniscience et sa supposée perfection morale puisqu'il sait ce qu'il doit faire et n'a pas le choix de ne pas être bon. *Concernant la différence entre un choix épistémique et un choix réel, prenons l'expérience de pensée du tramway: 2 personnes attachées sur un rail vont mourir écrasées à moins que vous n'activiez un levier qui le dirigera sur une autre voie où là se trouve une seule personne attachée mais qu'en réalité ce levier est bloqué. Le choix épistémique correspond au fait que vous pensez avoir la possibilité de changer le cours du destin tandis que le choix réel correspond au fait que quelle que soit votre décision, les deux personnes attachées mourront.
-
« S’il existait une preuve de l’existence de Dieu, tous les scientifiques seraient croyants »
Anachel a répondu à un(e) sujet de Kyoshiro02 dans Religion et Culte
Personnellement je suis prêt à aller beaucoup plus loin. Je suis convaincu que s'il existait une preuve de l'existence de Dieu, l'immense majorité des non croyants accepteraient cette preuve et ajusteraient leur croyance en conséquence tandis que cela ne modifierait qu'anecdotiquement la conviction des croyants. Ceux qui croient en un autre dieu (ou plusieurs autres) rejetteraient massivement cette preuve et garderaient leur croyance intacte. Il à été empiriquement mis en évidence qu'il existe des différences cognitives notables entre les croyants et les non croyants. Il faut néanmoins préciser que par non croyants il faut entendre non seulement ceux qui rejettent les discours religieux mais aussi magiques ou surnaturels, ce qui correspond à une très petite portion de la population. Les croyants sont plus susceptibles d'adopter une conviction sans preuve objective, de conserver leur croyance en dépit de preuves les réfutant, d'avoir une conception erronée du hasard, de souscrire à la pensée magique, au conspirationnisme, à la superstition, etc.... Il convient cependant de préciser que croyants et non croyants ne forment pas des groupes homogènes. Il n'y a pas de frontière clairement délimitée entre les deux groupes, c'est un spectre nuancé dans lequel la population s'étale et ainsi on peut par ailleurs trouver des croyants parfaitement rationnels sur d'autres sujets que sur leur croyance personnelle. -
Personnellement je serais curieux de l'entendre commander un jambon beurre.
-
Donc Dieu n'est pas omniscient. Mais surtout qu'est-ce qui vous permet de croire que le futur n'existe pas déjà ? De toutes les théories temporelles envisagées par la philosophie (présentisme, non futurisme, éternalisme) l'éternalisme est la seule qui bénéficie de confirmations expérimentales au travers de la relativité restreinte.
-
La principale différence psychologique entre les hommes et les femmes est que les premiers sont statistiquement plus intéressés par les choses quand les secondes le sont par les gens. Cela explique pour une bonne part la surreprésentation des hommes dans les métiers techniques et scientifiques et celle des femmes dans les métiers liés au "care", comme on dit dans la langue de Shakespeare. Il faut ajouter d'autres disparités telles que la plus grande prise de risques chez les hommes, leur plus grande propension à tout sacrifier à leur carrière, etc.....nombreux sont les facteurs purement biologiques qui interviennent. Personnellement ce qui me semble à interroger dans la surreprésentation masculine chez les leaders est moins une soi-disant iniquité structurelle que nos critères liés à au succès. Libre à vous de considérer qu'une personne, homme ou femme, travaillant 80 heures par semaine pour accéder à une haute rémunération et le statut allant avec soit quelqu'un qui ait réussi sa vie mais à mon sens cela tient plus du tragique et j'éprouve plus de pitié que d'envie envers ces gens-là.
-
La baisse de la pratique religieuse : une tendance mondiale complexe et multifactorielle.
Anachel a répondu à un(e) sujet de Fantasio128 dans Religion et Culte
J'ignore à quelle partie de mon propos vous faites référence mais j'ai pris soin d'éviter d'émettre de jugement de valeur et de rapporter aussi fidèlement que possible les informations que j'ai glanées au cours de mes lectures. -
La baisse de la pratique religieuse : une tendance mondiale complexe et multifactorielle.
Anachel a répondu à un(e) sujet de Fantasio128 dans Religion et Culte
S'il est vrai que l'on assiste à un déclin continu de la participation religieuse dans la plupart des pays occidentaux, comme la France, où la part des agnostiques, athées, et autres personnes n'adhérant à aucune religion est en hausse constante, la situation est bien différente à l'échelle de la planète. Principalement en raison des dynamiques démographiques à l'œuvre dans le monde, la part de la population adhérant à une religion est amenée à augmenter au cours des années à venir, comme l'indiquent les projections de Pew Research. Si les tendances actuelles se poursuivent, d'ici 2060, les chrétiens resteront le groupe religieux le plus important (32 % de la population mondiale), mais c'est l'islam qui connaîtra la croissance la plus rapide, avec une part qui devrait passer de 24 % à 31 % de la population en l'espace de quatre décennies. Selon les projections, la proportion des populations hindoue et juive devrait se maintenir à peu près au même niveau qu'aujourd'hui, tandis que le bouddhisme connaîtra un déclin. Mais c'est le groupe des "sans religion" qui devrait voir son importance diminuer le plus à l'échelle mondiale, avec une part qui devrait fondre de plus de trois points en quarante ans pour descendre à 12,5 % en 2060. Oui, en France c'est un fait. En plus des raisons que vous avez avancées et qui sont conscientes, il me semble opportun d'ajouter la baisse constante de la criminalité, les progrès de la médecine ainsi que la hausse du niveau de vie. En effet il a récemment été mis en évidence par les neurosciences que la religion est un anxiolytique naturel, celle-ci agissant comme un régulateur de stress on peut sans peine imaginer que la hausse continue du confort moyen - pris dans un sens large - des citoyens a contribué à l'abandon d'une béquille émotionnelle devenue superflue. -
Je suis également athée et une seule chose pourrait changer cela: des preuves.
-
Personnellement je ne vois pas bien en quoi les deux thèses sont incompatibles, au contraire on pourrait même imaginer que cette polarisation de la société par radicalisation de franges extrêmes s'explique par une boucle de rétroaction. Je ne prétends pas que cela soit ce qu'il se passe je déclare juste que ce pourrait être le cas, après tout cela ne serait pas sans précédents. Je suis moi-même plutôt de gauche -bien que j'estime que les bonnes idées et la vérité ne sont d'aucune couleur politique- mais mes convictions sont aux antipodes de ces minorités revendicatrices qui, si elles ont le droit de vivre en paix, s'expriment principalement par autovictimisation et postures moralisatrices. Et j'avoue sans peine que leur hypocrisie ou leur aveuglement à ne pas voir que leurs méthodes persécutrices et leur pensée dogmatique est le parfait miroir de ce qu'ils prétendent dénoncer chez les autres met à mal ma propre patience. Les gens qui prétendent imposer la tolérance n'en ont manifestement pas compris l'esprit et si j'estime que nombre de leurs causes sont justes, leur façon de les défendre est absolument détestable et me fait parfois réagir avec excès alors je comprends aisément la colère que peuvent ressentir ceux qui ne partageraient pas leurs idéaux.
-
Je ne prétends pas connaitre précisément l'ampleur de ce phénomène et peut être le monde médiatique dans lequel nous vivons me le fait voir plus gros qu'il ne l'est, cependant ce phénomène existe et ses effet son bien réels: le danger qu'il fait peser sur nous est à la mesure du déni qu'il suscite. Peut être est-il mal nommé, sans doute est-il mal défini mais le rejet du terme de wokisme n'en fera pas taire les effets. C'est un phénomène récent et ceux qui sont le mieux à même de l'étudier en sont les premières victimes aussi est-il normal qu'un certain flou entoure encore cette notion mais nier sa réalité sans s'être un tant soit peu documenté sur le sujet comme certains le font sur le présent forum m'apparait comme une insouciance coupable et je ne saurais être plus en accord avec vous lorsque vous nous exhortez à rester vigilants.
-
Déjà cela un impact sur la recherche, en France il devient compliqué pour les chercheurs de se voir allouer des fonds quand leurs travaux ne portent pas sur les studies. Aux USA dans certaines universités il est demandé même aux physiciens ou aux chimistes d'expliquer en quoi leur travaux vont permettre de faire progresser la cause des femmes (ou une autre). C'est un grave problème épistémologique puisque par nature la science doit être neutre idéologiquement, hors il n'en est rien pour ce mouvement profondément militant. Ils revendiquent également que la subjectivité doit se substituer à l'objectivité, qu'un ressenti personnel à tout autant d'importance, voire plus, que la vérification expérimentale et l'adéquation avec les faits. Culturellement c'est encore plus patent, regardez le cinéma et les séries d'aujourd'hui qui sont envahis de "femmes fortes" ou de surexposition des minorités, ce qui ne serait pas un problème si ce n'était forcé au burin, sans subtilité aucune qui transforme du simple divertissement en brûlots politiques d'une médiocrité crasse. En 2024 les oscars du meilleur film ne récompenseront plus que ceux respectant des quotas d'inclusion des minorités. Au Royaume-Uni un prix Nobel de biologie à été licencié pour avoir fait une plaisanterie jugée sexiste, non par ses collègues féminines mais par le tribunal des réseaux sociaux. Des gens sont virés ou empêchés d'avoir une promotion pour un post maladroit daté de parfois plus de 10 ans. Dans certaines grandes entreprises les hommes n'osent plus s'adresser aux femmes et exigent même d'être logé à un autre étage lorsque les employés doivent partir à l'hôtel pour un colloque d'entreprise. Le nombre d'agressions sexuelles sur les campus universitaires à explosé ces dernières années, non parce qu'il y a plus d'agressions mais parce que la définition du terme à été tellement élargie qu'il devient terriblement compliqué pour mâles et femelles de se côtoyer. Des militants transgenres, parfois les professeurs eux-mêmes expliquent à des enfants de 4 ans qu'ils peuvent choisir leur genre; Des opérations chirurgicales et des traitements hormonaux sont faits sur des mineurs avec des conséquences irréversibles. La liste est malheureusement (très) loin d'être exhaustive et il serait naïf de penser que cela n'est pas exportable ici.
-
Ce n'est pas un épiphénomène, c'est un phénomène disons local ou ciblé. Aux états unis c'est une véritable guerre politique et culturelle qui a gagné tout le pays. Cela a commencé dans les universités puis cela s'est propagé dans le monde culturel en général pour enfin se répandre un peu partout. Le phénomène est un peu moins important au Royaume-Uni et beaucoup moins en France mais il a néanmoins déjà gangréné la plupart des universités.
-
Tout cela démontre surtout qu'à force d'utiliser les mots à mauvais escient, ceux-ci perdent leur sens. La gauche traite les gens de droite de racistes pour les raisons les plus frivoles et la droite fait de même avec les gens de gauche. Parler en terme d'ethnie est raciste et ne pas en parler c'est les invisibiliser et c'est aussi raciste....nous vivons dans un âge singulier où manifestement tout le monde est raciste alors même que jamais dans l'histoire du monde il n'y a eu de lieu ou d'époque moins discriminante à l'égard des autres ethnies.
-
C'est vrai pour certaines personnes, soit qu'elles aient des prédispositions heureuses soit qu'elles aient eut un parcours qui leur aura permis d'entrevoir la complexité du monde malheureusement tout le monde n'a pas ces aptitudes naturelles ou cette formation et l'on voit nombre de nos ainés englués dans les certitudes et n'ayant que mépris pour toute forme de circonspection. On peut d'ailleurs le constater sur le présent forum. De façon un peu plus élaborée on pourrait aussi dire je sais que la Terre est sphérique car son ombre est toujours arrondie sur la Lune ou parce que cela est cohérent avec le reste de nos connaissances établies. Pour qui comprend la gravitation il est évident que tout objet suffisamment massif sera nécessairement sphérique, sphéricité pouvant éventuellement être déformée si d'autres forces extrêmes sont en jeu. Vraiment ? Qui a-t-elle pris en otage et avec quel pistolet ? Quelles troupes a-t-elle déployées pour censurer une institution rivale ? Quelle menace ou quel chantage exerce-t-elle, et sur qui ? La science a des résultats observables dont l'omniprésence rend évidente aux yeux de tous son efficacité. C'est malheureusement cette même fiabilité faisant défaut à d'autres systèmes de pensée que certains partisans de ces derniers jalousent et qui fonde leur rejet de la science qui souvent prouve leur impuissance à décrire le monde. Si seulement cela fonctionnait comme ça. Malheureusement la plupart des gens se font une opinion sans même chercher de preuves. On peut ajouter que les preuves ne sont pas accessibles à tous, je serais bien incapable de reconnaitre des formalismes mathématiques comme des preuves ou même plus simplement la plupart des confirmations expérimentales dans les domaines où je ne suis pas expert, c'est à dire tous. Et même si l'on considérait la formidable efficacité de la science comme une preuve en soi, on peut constater sans peine que de la sphéricité de la Terre à l'évolution des espèces, il n'y a aucune théorie ou même fait observable qui ne puisse être remis en cause par une large partie de la population malgré cette supposée évidence.
-
Une future nomination aux Darwin awards ? Les Russes y sont scandaleusement sous représentés ! -
Il y a beaucoup que l'on pourrait faire mais, grosso modo, on peut retenir 2 façons de faire que je vais classer arbitrairement en 2 catégories mais qui s'inscrivent dans un spectre continu qui n'a rien d'aussi tranché que ce que je vais exposer ici mais que j'utiliserai tout de même pour la clarté de mon propos. La première façon de faire est démocratique et consentie, la seconde ne l'est pas. La première permettra à quelques générations de plus de profiter de nos sociétés de l'abondance au prix de notre postérité mais en se donnant bonne conscience, on aura sacrifié un peu de notre confort mais sans mesures décisives et réellement impactantes sur l'habitabilité future de notre planète. La seconde permettrait à la civilisation humaine de perdurer plusieurs siècles, voire millénaires, mais en sacrifiant quelques générations. Cela exigerait d'abandonner beaucoup de nos libertés et de notre bien-être en opérant des changements radicaux de nos sociétés, principalement en réduisant de façon drastique l'utilisation de la technologie qui nous facilite la vie dans presque tous les aspects de notre vie et en réduisant la population mondiale de façon tout aussi draconienne. La première vise essentiellement la préservation de la civilisation actuelle et de nos modes de vie quand la seconde s'inscrit dans une perspective de survie de l'espèce. En gros le choix se résume à choisir entre le présent et l'avenir. Nous finirons probablement à en venir à la seconde alternative mais bien trop tard. Aucun homme politique censé ne se présenterait dans l'espoir d'être élu en nous promettant des lendemains qui déchantent et même si un tel fou existait il y a fort à parier qu'il ne serait jamais élu. Mais même si tout cela se réalisait cela ne servirait à rien, encore faudrait-il que tous les pays agissent de concert pour que cela soit efficace. Encore une fois nous y viendrons probablement mais contraints et forcés par la moindre habitabilité de la Terre et la raréfaction des ressources mais il sera sans doute trop tard pour assurer la pérennité de la civilisation. Pour que nos dirigeants agissent plus tôt il faudrait que la pression viennent d'en bas, que le climat devienne un enjeu électoraliste mais le désir de préserver notre mode de vie conjugué au déni de la réalité empêchera probablement que cela se réalise. Nous avons à choisir entre la perte de notre confort et l'extinction, nous aurons les deux.
-
C'est également mon opinion mais l'intérêt d'un tel topic est avant tout de voir ce qu'en pense les croyants. On le sait ? Il l'a prouvé ? J'ai pris soin d'écrire Dieu avec un D majuscule comme il convient lorsque l'on parle du dieu des monothéismes afin de le distinguer des divinités des polythéismes. Certains autres animaux manifestent des comportements prosociaux, même si l'on peut difficilement les qualifier de morale au même titre que celle humaine, j'en conviens. Même réponse qu'à Frank_N. Donc vous admettez que si Dieu avait commandé que le viol, la torture et le meurtre soient des vertus, ce seraient les choses à faire ? Merci pour votre conseil, l'article est intéressant. Cependant tout l'intérêt d'un tel topic est de pouvoir comprendre la pensée des croyants sans qu'ils ne se réfèrent à une élite théologique ou intellectuelle.
-
Ce qui est moral est-il commandé par Dieu par ce que c'est juste ou est-ce juste parce que commandé par Dieu ? La première alternative implique que la morale est indépendante de Dieu et que celui-ci y est lié tout comme ses créatures le sont. Dieu ne serait donc guère plus qu'un messager d'une connaissance morale qui serait extérieure à lui. La seconde alternative implique que ce qui est bon est arbitraire, que ce qui est moral dépend de l'humeur divine; si Dieu avait créé le monde de sorte que le viol, le meurtre et la torture étaient des vertus alors que la miséricorde et la charité étaient des vices, alors il en serait ainsi. Cela signifierait également que dire que Dieu est bon n'a guère de sens.
-
En effet. Féminicène, le livre de Vera Nikolski qui elle-même s'appuie sur les travaux d'Emmanuel Todd. En ce qui concerne la guerre au paléolithique nous sommes d'accord (bien que ces sociétés aient loin d'être été exemptes de violences) mais pour ce qui est de l'éventuelle grande proportion de femmes à la chasse je me sais trop incompétent pour juger de ces sujets aussi me semble-t-il que pour un non expert la stratégie la plus fiable est de se fier au consensus scientifique, ainsi ma position restera la même tant que ce dernier n'aura pas évolué. Je vous l'accorde bien volontiers mais la régularité de certaines pratiques au sein desdites tribus plaide en faveur du fait qu'il existe certains invariants sur lesquels il convient de s'interroger. De la même façon dans les sciences sociales le fait qu'un trait psychologique se retrouve systématiquement dans différentes populations n'ayant jamais pu entrer en contact entre elles est un indice fort d'une origine biologique et non culturelle à ce trait. Personne ne prétend que ces tribus soient l'exact reflet des sociétés préhistoriques mais symétriquement, penser qu'elles n'auraient absolument rien à nous enseigner sur les modes de vie de ces dernières me semblerait quelque peu péremptoire. Avoir la capacité de faire preuve de comportements prosociaux ne signifie pas que ceux-ci prévalent systématiquement devant la nécessité. Tiraillé entre l'envie de survivre et celui d'aider son prochain, l'individu (ou le collectif) dans le besoin ne s'embarrasse pas toujours de hautes considérations morales et fera bien souvent ce que la nécessité impose. Nous ne sommes pas plus moraux qu'avant, ce sont les conditions environnementales qui ont changées. Là où primates et hommes préhistoriques vivaient en petites sociétés où tous les individus se connaissaient, la sédentarisation et l'apparition de grandes structures humaines ont imposé de vivre ensemble à des individus qui ne se connaissaient pas où la violence ne pouvait plus être inhibée par les fortes relations intragroupes et qui a nécessité l'apparition de dieux moralisateurs et d'institutions étatiques efficaces pour la juguler. L'abondance qui a par la suite suivit l'industrialisation ne nous a pas non plus rendus plus moraux mais ces nouvelles conditions ont largement participé à permettre la question de certaines égalités -dont celle des sexes- de se poser.
-
Personne ici ne nie que les femmes aient pu pratiquer des besognes traditionnellement exercées par les hommes, que ce soit la chasse, des travaux de force ou même des activités guerrières, seulement que cela ait été fait de façon massive. Les disparités biologiques et psychologiques telles que les différences de force, de vitesse ou encore l'agressivité et la propension aux comportements à risques ont imposés pour des raisons d'efficacité et de rentabilité que les activités les plus dangereuses et les plus exigeantes physiquement aient été très majoritairement pratiquées par les mâles. Ces différences se sont ensuite encore accentuées avec la domestication des animaux et l'élevage. De nouvelles pathologies sont apparues et ont drastiquement augmenté la mortalité infantile, imposant aux femelles de l'espèce de passer l'essentiel de leur période de fertilité enceintes, diminuant ainsi leur aptitude à se déplacer. Enfin pour ce qui est de la place des femmes à la guerre, en plus des raisons citées plus haut il faut bien entendu ajouter que si vous avez une tribu composée de 100 hommes et 100 femmes, si les femmes vont à la guerre et que seule une d'entre elle revient, la tribu n'a plus d'avenir; Si ce sont les 100 hommes qui partent et un seul revient, elle peut être repeuplée. Si les femmes avaient eu une place plus importante dans les activités citées que celle déduite des travaux antérieurs, comment justifier que cela n'a jamais été observé parmi plus de 1000 tribus contemporaines ? Il ne s'agit en aucun cas de nier la capaciter des femmes à pratiquer la chasse, la guerre, des travaux de force ou d'occuper des positions d'autorité. Elles peuvent le faire et elle l'ont fait mais statistiquement les hommes sont mieux disposés pour le faire plus efficacement et à une époque ou la survie primait sur des considérations éthiques de justice sociale -apanage des sociétés d'abondance- les populations concernées n'ont pas hésité à faire ce qu'il fallait pour optimiser leurs chances de survie.
