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Jean-EB

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Tout ce qui a été posté par Jean-EB

  1. Le scepticisme en science étant plutôt une disposition de l'esprit et une façon de questionner le monde qui conviennent à l'acquisition des connaissances, il n'est pas souhaitable d'assimiler les personnes qui rejettent en bloc l'origine anthropique du réchauffement climatique à un quelconque scepticisme. Le négationnisme, de définition récente dans l'historiographie, n'a jamais pris pour objet d'étude que l'Histoire et la contestation de ses crimes les plus grands, ceux-ci consensuels parmi les historiens. Une définition élastique, qui étendrait le domaine de validité du concept social-historique, ne peut que retirer au concept propre à une discipline un sens qui n'amendera aucune autre discipline, que l'on pense par exemple à l’épistémologie ou à l'étude sociologique des controverses scientifiques (Dominique Raynaud). Et puis criminaliser l'adversaire, subtilement peut-être mais quand même au moyen d'une reductio ad Hitlerum déjà moquée par Strauss, désigne un ennemi trop grand pour que l'on considère avec sérieux la proposition. Le dénialisme, ici climato-dénialisme, aurait ma préférence parmi les termes. L'anglicisme est assez certain mais là n'est pas la raison qui m'empêche d'adopter pleinement le mot. Le denialism, qui décrit une attitude humaine étudiée par la psychologie comportementale, désigne chez les individus le choix de nier un consensus scientifique solidement établi. On pourrait donc sans barguigner parler de climato-dénialisme pour désigner l'attitude caractérisée par le rejet des preuves qui ne cessent de s'empiler dans les rapports du GIEC. C'est bien plutôt l'usage de ce mot que l'on ne devrait pas agréer sans questionnement. Car si le bât blesse, c'est là ! Utilisé à tort et à travers, mis à toutes les sauces, accablant indistinctement l'ignorant, le menteur, le scientifique en dehors de son domaine de compétence mais juché sur la montagne de Dunning et Kruger, le rentier de la fake-news et le conspirationniste reptilien, le mot ainsi employé circonscrit trop de monde pour ne pas perdre un peu de sa pertinence. À telle enseigne que le conspirationnisme, dans toute sa gradation, est un objet d'étude de la psychologie sociale qui ne recouvre que très imparfaitement l'étude du jugement dénialiste. Aussi, et en grossissant un peu le trait, je ferais une remarque du même ordre que celle qui termine le paragraphe précédent : de la psychologie à la psychiatrie il n'y a pas loin dans l'esprit de beaucoup et nombreux sont ceux qui, bien hâtivement, mettent les climato-dénialistes en consultation, ou même dans les jardins de Saint-Anne. Voilà, j'en suis là dans mes réflexions sur la terminologie à adopter pour qualifier au mieux certains jugements faux en matière de climat. Jean
  2. Je n’ai trouvé aucun papier du GIEC évoquant l’engloutissement de l’Angleterre . Pourrais-Tu partager l’article où le GIEC évoque cette disparition ? Elle non plus ! Mais quand on préfère croire plutôt que savoir on bâtit des mythes qui renforcent les croyances. Jean
  3. J’avais donc raison... et vous dites la première chose sensée ici. Jean
  4. C’est juste un mec qui se branle en faisant des phrases. Jean
  5. Jean-EB

    Les chasseurs

    Ce qui est curieux c’est votre capacité à ne pas vous renseigner. Jean
  6. Oui j’ai besoin de lire l'étude pour connaître le niveau des enjeux et les impacts du projet sur l’environnement. Rien que la polysémie du terme « forêt » devrait susciter la curiosité. Merci ! Mais, vous vous en doutez, ce n’est pas du tout ce que je voulais. Jean
  7. C’est les pies et les migrateurs iront un peu plus loin pour trouver la fraîcheur. Tout va bien donc selon les Jean-Michel Apeuprès qui cependant feraient mieux de comprendre la littérature scientifique des deux dernières décennies plutôt que de raconter des histoires qui valident leurs présupposés mais jamais le réel sous nos yeux. Sinon, l’étude est là : Farmland practices are driving bird population decline across Europe | Rigal et al., PNAS, 2023 Jean
  8. Ou alors vous confondez facteur de charge et durée annuelle de production effective. Jean
  9. Non. Elles produisent 22% de la capacité éolienne installée. Elles tournent 80% du temps annuel (chiffre grossier donné de mémoire). Ces deux considérations sont très différentes et elles signifient, pour faire simple, qu'une éolienne tourne souvent en deçà de sa capacité maximale de production. Jean
  10. Il y a plusieurs raisons qui expliquent qu'une éolienne ne tourne pas. Citons ces raisons : Il n'y a pas assez de vent ou bien il y en a trop. L'inégalité dans la répartition de la force du vent au sein d'un même parc peut d'ailleurs expliquer le fait que certaines éoliennes tournent quand d'autres sont à l'arrêt. Il y a des opérations de maintenance ou de réparation. Les éoliennes ne sont pas raccordées au réseau électrique (situation très temporaire entre la fin de la construction des éoliennes et la mise en service). Il y a quelques années RTE, gestionnaire du réseau électrique, pouvait demander au gestionnaire du parc de stopper les machines pour éviter la surproduction et pour éviter la situation de surcapacité (production plus forte que la demande). Sauf erreur cette situation est aujourd'hui très marginale (inexistante ?). J'espère vous avoir éclairé un peu. Que les intervenants me corrigent si j'ai dit des bêtises. Jean
  11. Si vraiment elles ne tournent pas c’est probablement qu’elles ne sont pas raccordées au réseau. Ou sinon elles tournent et cela vous a échappé. Jean
  12. Salut Jacky, elles sont là depuis quand ? Je pense que votre estimation est mauvaise car il est interdit en France d’implanter une éolienne à moins de 500 mètres d’une habitation. Jean
  13. Un peu sous-estimée cette distance non ? Grosso modo le facteur de charge moyen de l’éolien terrestre en France varie, bon an mal an, entre 20 et 25% de la puissance installée. Jean
  14. Six pages d’échanges, pas une seule mention de l’étude d’impact ! La biodiversité est évoquée du bout des lèvres. Il serait moins généreux, mais plus juste, de dire qu’elle n’est pas mentionnée du tout. Le forum du vieux monde. Jean
  15. Jean-EB

    Les oiseaux de nos jardins

    Il prend des photos sur internet car il n’a jamais mangé ni même tué les espèces dont il parle. Jean
  16. Jean-EB

    Les oiseaux de nos jardins

    Ahah nan je n’ai pas besoin d’aller aux oiseaux pour sortir le mien. Mais si vous voulez venir aussi... Jean
  17. Jean-EB

    Les oiseaux de nos jardins

    Que vous vous trompez. Ce n’est pas grave de se tromper. Mais on peut aussi réviser son jugement. Je peux me tromper également. Mais vous conviendrez, en compulsant la littérature ornithologique par exemple, que votre sentiment premier est probablement erroné. Ce n’est pas une corneille. Oui, d’accord. Je vous propose de faire un inventaire ornithologique avec moi si vous voulez. Jean
  18. Jean-EB

    Les oiseaux de nos jardins

    Je suis naturaliste par passion et j’en ai fait mon métier. Je travaille en bureau d’études. Je mène des inventaires naturalistes toute l’année, en semaine comme le week-end. En 10 ans j’ai réalisé des inventaires, pour la flore et la faune, oiseaux compris, dans la moitié des départements français. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel chez la Corneille noire. En plus, en période de reproduction, l'espèce vit davantage en couple qu’en groupe. Le grégarisme est observé l’hiver. Les groupes sont alors mixtes. Jean
  19. Jean-EB

    Les oiseaux de nos jardins

    Il n’y a pas de dimorphisme sexuel chez la Corneille noire. Jean
  20. Jean-EB

    Les oiseaux de nos jardins

    Il fait comment le petit vieux pour distinguer mâles et femelles ? Jean
  21. Jean-EB

    Les oiseaux de nos jardins

    Je suis d’accord avec vous. C’est des pinsons sur la première des trois photos du message. Jean
  22. Peut-être serez-vous un peu moins péremptoire après avoir vu cette conférence de Jean-Marc Moriceau : Jean
  23. C'était donc ça qu'il fallait commenter... On est assez loin de Tchernobyl. Jean
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