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Totof44

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Tout ce qui a été posté par Totof44

  1. Je n'ai pas de rejet par principe du référendum, j'ai une grande méfiance quant à la façon dont il peut être utilisé. Il ne peut être une méthode de gouvernement, et un cadre d'utilisation assez strict doit être posé. Bêtise, lacunes béantes en vocabulaire ou mauvaise foi portée à son comble ? Ou retournement de veste avec erreur d'adversaire ? Auquel cas je me réjouis que tu défendes désormais l'égalité des droits, la séparation des pouvoirs, que tu ne veuilles pas sacrifier les libertés au nom de la sécurité, que tu montes au créneau face à toute discrimination... Bienvenue chez les wokistes !
  2. Je ne rejette pas catégoriquement le référendum, je soulève des points pour déconstruire l'idée qu'il s'agirait d'un outil démocratique par excellence. Mais là non : à moins d'envisager autant de votes que d'articles sur un texte, un référendum est forcément un vote bloqué. 1) c'est ton discours qui évolue là. Si le référendum est précédé d'une délibération confiée à des représentants, on fait un énorme pas en avant. Les élus ne sont plus des élites qui doivent inspirer automatiquement la défiance, ils sont une nécessité. 2) Ce référendum que propose le programme de Mélenchon est inconstitutionnel. Rien n'est immortel, la Vème mourra un jour, prochainement ou pas. La VIème, comme tous les régimes précédents, naitra dans l'illégalité. Mais cette illégalité doit apparaître comme un moindre mal, comme la seule solution viable. Et pour cela, il faut un contexte qui, à mon sens, n'existe pas encore. La crise actuelle vient d'un lent processus fait d'une succession d'interprétations présidentialistes de la Constitution, de mauvaises réformes (en particulier l'inversion du calendrier électoral) et de choix politiques pour le moins inopportuns. Cette crise se manifeste par des conflits sociaux d'ampleur, une abstention massive, une impopularité croissante des élus, des revers électoraux pour le pouvoir en place... Ce n'est donc pas une crise comparable à une guerre civile dans un processus de décolonisation, à la fin d'un régime collaborationniste pendant l'occupation, à l'incarcération d'un chef d'État dans une aventure belliqueuse... C'est pourquoi j'en conclus que les conditions ne sont pas (encore) réunies pour rendre l'illégalité d'une procédure acceptable ; que cette crise est bien plus celle d'un système politique que d'un régime ; et qu'on peut plus aisément s'entendre sur les corrections à apporter pour faire évoluer la pratique plutôt que sur un régime tout neuf. Donc, aussi critiquable soit il, l'article 89 s'impose à mes yeux comme la seule option aujourd'hui. Si tu réponds avec ces attaques sans prendre la peine de voir les arguments qu'on t'oppose, il ne sera pas intéressant de prolonger cette discussion. Qui n'est pas de ton avis est un traitre complaisant avec l'extrême droite... Avec ces discours plus que radicaux, tu te fais l'allié objectif du camp Hollande-Macron-Retailleau. Parce que tu achèves de convaincre qu'on ne peut pas soutenir partiellement la France insoumise. Tout ou rien. Et comme moi ce ne sera pas tout... Je ne vois pas à quel moment j'ai pu laisser entendre ça. Sauf si c'est ta conclusion automatique dès lors que je ne tombe à peu près d'accord avec toi que deux fois sur trois seulement. De quoi tu parles ? Je ne suis pas Nicolas Mayer Rossignol. Je n'ai voté à droite qu'une fois dans ma vie, au second tour de la présidentielle de 2012, mais je croyais ce jour là que le vote Hollande était un vote de gauche. Désolé. Je ne peux pas mettre Hollande et Faure sur le même plan. Je ne peux que regretter les formules masculinistes de trop d'insoumis, à commencer par Mélenchon qui ont poussé Faure à se rapprocher de Hollande. C'est en partie de votre faute.
  3. Ça pourrait être couplé d'une loi d'amnistie visant les petits trafics. On concentre les moyens répressifs sur les gros poissons et on dit aux autres "revenez dans le droit chemin, et on passe l'éponge".
  4. Ben il faut voir. Moi j'ai un collègue qui, à sa sortie de prison pour trafic de drogue, s'est fait embaucher en CDD pour se farcir des tâches particulièrement ingrates dans un cadre de travail pas franchement agréable. Il l'a fait avec zèle. Maintenant il a été formé, il a un poste plus sympa, en CDI, et il touche 1700 euros par mois. Aujourd'hui, être revenu dans le droit chemin est sa plus grande fierté. L'argent facile et l'exhibition de richesses, c'est sympa un temps. Il a pris conscience que ça n'est pas si facile que ça, qu'il est bien plus heureux aujourd'hui qu'hier et que sa vie ne va pas prendre fin prématurément dans un règlement de comptes.
  5. https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/13/antimanuel-de-droit-constitutionnel-de-l-irresponsabilite-politique-du-president-de-la-republique_6545161_3232.html L'analyse d'un dangereux islamogauchiste sur les dysfonctionnements de nos institutions. Jamais les questions institutionnelles n’ont été à ce point au coeur de l’actualité ! Pour la Ve République, c’est l’heure du crépuscule. L’érosion de ses institutions les rend chaque jour plus bancales. Usé et maintes fois rapiécé, le régime né en 1958 dont fut longtemps vantée la solidité n’offre plus aux citoyens ce qu’il devrait garantir : permettre que la France soit sereinement gouvernée. Cette détérioration n’est pas une malédiction céleste mais la conséquence de dérèglements qui ne cessent de s’intensifier depuis l’adoption du quinquennat, il y a plus de vingt ans. Entre un droit étroitement institutionnel et une science politique inutilement complexe, cet Antimanuel propose une lecture plus accessible et plus dynamique de la Ve République en conjuguant la réflexion politique avec la technique juridique. Il décortique pour nous les rouages concrets du pouvoir et les dysfonctionnements du régime tels qu’ils se sont révélés dans la pratique. Il nous indique aussi quelles réformes permettraient à notre Constitution et, au-delà, à notre vie politique de retrouver toute son efficacité et toute sa légitimité démocratique
  6. Non, un parlementaire peut voter pour l'article 1, amender l'article 2 et voter contre l'article 3. Ce qui est pratiquement infaisable avec le référendum. Retourne voir sur le sujet en question, je suis revenu sur ma position sur la stratégie du PS. Là le sujet n'est pas de savoir si le texte est bon ou mauvais, si la politique menée est légitime ou non... Ces 49.3 restent différents de ceux de Borne car ils sont arrivés à l'issue du débat. Ils ont empêché le vote, pas le débat. Un référendum est un 49.3 à une autre échelle. La faiblesse de ton argumentaire te pousse à ce genre d'attaque. C'est tout ce que tu as à répondre ? Tu mélanges tous les sujets. On parle de quoi ? De la représentativité des élus ou de ton idéal de république plébiscitaire ? Une fois de plus, qui n'est pas de ton avis et d'accointances avec l'extrême droite... En même temps, c'est cohérent avec le projet. Pas de possibilité d'amender, d'accepter partiellement, de mesurer, de réclamer des contre-parties... Le référendum est finalement assez cohérent avec le tout ou rien.
  7. Malheureusement les adeptes de la post vérité se sont emparé du sujet. Pour ma part je préfère reprendre ce débat ailleurs.
  8. J'aimerais bien savoir à quel moment un maire est censé lutter contre les réseaux mafieux. Il n'en a pas la compétence. En attendant tout doit être de la faute de la gauche. Le résultat nullissime de la politique répressive menée par tous les gouvernements depuis des années et des années ne peut pas être mise en cause. À lire les inepties postées à la suite de ce message, on croirait presque que c'est la mairie de Grenoble qui a lancé cette grenade. 12 blessés, vous regrettez presque que le bilan ne soit pas plus lourd, plus ça fera la une longtemps, plus on peut espérer pousser plus loin les mesures liberticides qui traitent n'importe qui comme un trafiquant potentiel, qui font du bruit et du chiffre mais ne règlent RIEN ! En attendant lui cherche, tant bien que mal, avec des moyens de plus en plus faibles, à aménager un semblant de tranquillité à côté d'un problème de société qui, une fois de plus, NE RELÈVE PAS DE SA COMPÉTENCE.
  9. Avec cette phrase tu surpasses nettement les insoumis en termes d'indécence.
  10. Quand on est normalement constitué, on a une idée de loi d'abord et une idée de méthode ensuite. Quand on s'appelle Macron... Ou de piège à cons. Après il y a la démarche intermédiaire. On pioche dans toute la population, avec droit de désistement.
  11. Totof44

    Le conseil constitutionnel

    Je crois que toutes les lois pourtant sur la sécurité sous l'ère Macron ont été partiellement retoquées. Tu es en train de nous dire qu'il suffit de connaître le cadre pour le respecter ? C'est de la naïveté ou c'est encore ce discours illibéral sur le soit disant État profond ? D'ailleurs leur rôle consiste aussi à vérifier la légalité des scrutins nationaux. Mais on peut revenir à la IVème où les députés contrôlaient eux même la régularité de leur propre élection si tu veux. Et macron, le fameux rempart, fait tout pour leur donner des arguments C'est possible par décret. Article 16... On le supprime tant qu'il est encore temps ou on laisse le Pen s'en emparer ? Pas pour un temps limité.
  12. Sans aller jusqu'à spolier, il y a moyen de faire nettement mieux que ce budget sans que les riches ne partent davantage qu'aujourd'hui. Ce budget n'est pas seulement une occasion manquée. C'est une régression au regard du programme porté par la gauche. Laquelle se serait déjà montrée suffisamment complaisante en renonçant à gouverner. Je défends le PS versus la FI quand il prétend incarner les petits pas... En avant ! Pas en arrière. Ce qu'il fait là, sous la pression des hollandistes. J'attends de voir ce que donnera leur congrès avant de savoir si je peux envisager de voter à nouveau PS.
  13. @ouest35 du coup je ne comprends pas où tu veux en venir...
  14. En disant cela, tu oublies le fait que nous ne sommes plus sous la Constitution de 1958. Tu oublies qu'elle a été souvent révisée et que ces révisions, globalement, tendent vers davantage de parlementarisme. Il n'y aucune raison a priori pour que le Parlement aille dans le sens opposé. Je sais d'avance que tu t'apprêtes à railler cet argument, à répondre que le compte n'y est pas. Certes. Mais en la matière, un changement a vocation à être pérenne, pas à être déconstruit à la moindre alternance. La conséquence, c'est que la sagesse commande d'avancer à taton, à accepter l'imperfection, à prendre le temps nécessaire pour évaluer les conséquences d'une réforme et à ce moment là d'en suggérer une nouvelle pour corriger les principaux déséquilibres, dysfonctionnements et archaïsmes. Et tu négliges la proposition formulée juste avant consistant à faire travailler en amont une convention citoyenne tirée au sort, dont le poids politique devra pousser les parlementaires vers les idées que fera émerger cet échantillon représentatif. Ne pas passer par l'article 89, c'est violer la Constitution en vigueur, donc faire un coup d'État. Je me désole de voir un tel antiparlementarisme dans le discours de quelqu'un qui prétend abroger la monarchie républicaine.
  15. Une somme d'individus se fait Peuple quand on met en place des institutions qui permettent aux hommes et aux femmes, aux citadins et aux ruraux, aux riches et aux pauvres, aux natifs et aux immigrés de se rencontrer, de se parler, de chercher à comprendre quelles difficultés rencontrent les autres et quelles solutions on peut envisager. Un référendum, bien souvent, ne permet pas cela. Lors d'un référendum, tu ne peux dire un petit peu, tu ne peux pas dire oui mais à condition de, tu ne peux pas dire oui mais pas à ce point là... Bref, c'est oui ou c'est non, zéro nuance. Si bien qu'il peut être un formidable outil de division dont on use pour dresser une partie de la population contre une autre. C'est donc exactement le contraire de la démocratie délibérative. Mal employé, il soulève bien plus les passions et les haines que l'intelligence collective.
  16. Parce que tu appelles "démocratie" ce qui serait un régime plébiscitaire.
  17. C'est ton point de vue. Il semble évident pourtant que la défiance à l'égard des institutions ne cesse de s'accroître. Et que depuis toujours le Président de la République exerce une influence illégitime et une pression sur le gouvernement et le parlement. Ce qui déséquilibre complètement les pouvoirs. Il faut que, comme dans n'importe quel autre pays européen, le premier ministre puisse exister indépendamment du Président. Cohabitation ou non.
  18. Totof44

    Le conseil constitutionnel

    Ce qu'en pense J-J Urvoas : « C'est consternant. On peut d’abord se demander si le président de la République a une claire conscience de ce que fait le Conseil constitutionnel. Ensuite, l’évolution du Conseil, qui étend son contrôle pour mieux protéger les droits fondamentaux, n’a produit aucune influence sur les choix du président de la République, à chaque fois totalement politiques : avant Richard Ferrand, il y a eu Jacqueline Gourault (nommée en 2022), passée directement du gouvernement au Conseil. Richard Ferrand a probablement d’éminentes qualités, mais rien dans son parcours ne lui donne une quelconque compétence pour, par exemple, exercer le contrôle de la constitutionnalité des traités. C’est navrant, parce que ça nourrit le procès en délégitimation du Conseil. » « Il traduit une forme de société de connivence, qui n’est vraiment pas à la hauteur du moment. » La seule chose qui me reste en mémoire de cette ministre c'est qu'elle s'était insurgée à l'idée que l'Assemblée lui demande des comptes sur son action. Christian Jacob avait dû intervenir pour lui faire un cours de droit constitutionnel élémentaire.
  19. Dernier recours pas nécessairement. Il y a quelques réformes pour lesquelles cela peut être intéressant, voire préférable, à condition qu'il s'agisse d'un vote consistant à confirmer ou infirmer le fruit du travail de la représentation. Je pense par exemple aux révisions constitutionnelles parce que c'est le cadre supérieur. Tout à fait. Sans être favorable à une liste matières restrictive, un référendum ne devrait jamais avoir pour objet de suspendre, limiter ou supprimer des droits.
  20. Pour une simple et bonne raison : les contre pouvoirs sont faibles. Si le pouvoir doit revenir à quelqu'un qui a des aspirations despotiques, il est préférable que ses plans soient déjoués maintenant. T'as une vision court termiste. Mais on part en HS.
  21. On a tendance à voir le référendum comme l'outil démocratique par excellence. Il n'en est rien ! Un référendum est un vote bloqué géant auquel participent essentiellement des gens qui voteront en fonction de leurs idées préconçues. La démocratie réside dans les processus de délibération collective. Ce que le référendum empêche.
  22. Si, on peut. Ce n'est pas une révision constitutionnelle, ça relève de l'organisation des pouvoirs publics, donc ça devrait passer. Par contre modifier cela sans réfléchir à la façon dont s'articulent les pouvoirs ensuite me semble complètement sot. Ça devrait être couplé à l'instauration de la motion de censure constructive, elle même devant avoir pour pendant une obligation de nommer le Premier ministre au sein de la coalition majoritaire.
  23. Voilà déjà un point sur lequel une révision est nécessaire. Le mode de nomination des membres du Conseil constitutionnel a été conçu pour une institution dont le rôle était relativement marginal à sa création. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Le procès en partialité est inévitable avec cette méthode, car le doute est plus que légitime. Les personnes nommées ont des connaissances assez limitées du droit public, ont comme par hasard toutes collaboré avec ceux qui les nomment et ont proposé, défendu, combattu et amendé des lois dont ils doivent maintenant en juger, y compris a posteriori, la conformité à la Constitution. https://www.francetvinfo.fr/politique/conseil-constitutionnel-pourquoi-la-nomination-de-trois-nouveaux-sages-est-particulierement-importante-dans-le-contexte-politique-actuel_7058780.html On pourrait par exemple envisager d'écarter tout ancien parlementaire ou tout ancien membre du gouvernement, demander l'avis du Conseil supérieur de la Magistrature ou encore faire approuver les propositions de nominations à la majorité qualifiée par une commission parlementaire.
  24. Il sait comment il compte procéder, mais ignore sur quoi. Il pédale vraiment dans la semoule.
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