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Fraction

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  1. Fraction

    Gouvernance mondiale

    Je suis d'accord avec vous : le Traité de Lisbonne est interprétable comme une trahison envers le peuple. Mais d'un point de vue légaliste, les référendums n'ont pas vocation à être respectés. Permettez-moi d'être cynique : on ne fait pas de référendum quand on n'est pas sûr de son résultat. Que notre Europe soit une Europe fédérale ou une Europe des nations, le peuple n'a qu'un droit consultatif. Ce ne sont pas les peuples qui ont manifesté d'amour et de passion pour créer l'Europe. Ce sont les nations qui ont compris que c'était un enjeu géostratégique essentiel.
  2. Fraction

    Gouvernance mondiale

    Face aux difficultés croissantes que va connaître la France, je crois que notre division est un luxe qu'on ne peut plus se permettre. Il est faux de dire que c'est l'Europe qui gouverne à la place de nos élus. Certes, il existe un doublonnage entre l'Assemblée européenne et l'Assemblée Nationale. Certes, certaines directives européennes influencent notre exécutif. Mais même si notre Union Européenne connait quelques zones grises de souveraineté, la France reste elle-même : elle ne se soumet pas, elle délègue. Oui, la France est dirigée par des amateurs. Mais en matière de politique exécutive, il n'y a pas de professionnels, il n'y a que des amateurs. Si vous souhaitez rencontrer l'homme le plus incompétent d'un ministère, alors vous devrez vous rendre au dernier étage, celui du Ministre lui-même. C'est cet amateurisme qui fait la légitimité de notre démocratie. C'est aux ministres de savoir s'entourer, à bon ou à mauvais escient.
  3. Fraction

    Gouvernance mondiale

    Comme disait Monsieur Macron : "il n'y a pas d'argent magique". Quelle que soit la manœuvre monétaire, il y a toujours quelqu'un qui paye à la fin. Le levier monétaire, c'est-à-dire la planche à billet, a le même effet qu'une TVA. La planche à billet est même anti-redistribution, puisqu'elle pénalise les riches et les pauvres sans progressivité. Cessez-donc d'incriminer la monnaie européenne alors que la Nation a encore un levier fiscal souverain.
  4. Fraction

    Gouvernance mondiale

    Si la France a une balance commerciale négative, ce n'est pas la faute des autres. Etant un grand consommateur de BFM Business, je peux vous dire que chaque économiste a son propre diagnostic. Toujours est-il que le coût du travail joue un rôle clé dans la compétitivité. En cela, les charges sociales et patronales sont souvent prohibitives, et le smic est une résistance hétérogène dont je préconiserais la régionalisation. Les fédéralistes européens se font rares, ou sont inaudibles. L'évolution de l'Europe a scindé son nord et son sud, ses cigales et ses fourmis, puis ses "immigrationistes" et ses "frontiéristes". Si bien que l'uniformité est aujourd'hui à la marge par rapport au consensus et au compromis. Or les allemands sont experts en la matière, et le départ de Madame Merkel, le Brexit, comme la présidence de la France à la commission risquent de bouger des lignes. Les leaders européens ont sans doute pris conscience que certains clivages sont plus existentiels que d'autres pour la survie de l'Europe.
  5. Fraction

    Gouvernance mondiale

    Oui, chaque fois que l'Europe acquiert une compétence, la France perd un peu de sa souveraineté. Mais ma foi, depuis qu'on a adopté l'Euro, certes on a perdu le levier monétaire, mais on emprunte à zéro, ce qui revient au même. Et d'un point de vue strictement mathématique et géométrique, il coûterait beaucoup moins cher de contrôler les frontières de Schengen que les frontières nationales. C'est ce qu'on appelle une synergie. Reste à savoir lesquelles de nos souverainetés européennes sont synergiques, et lesquels représentent une dilution magmatique et chaotique. La règle de l'unanimité est sclérosante, mais son inertie permet de ne pas s'emballer dans une euphorie fédérale à l'américaine, qui n'est pas transposable en Europe.
  6. Fraction

    Gouvernance mondiale

    Bonjour, Je ne partage pas votre optimisme de citoyen du monde. Je ne souhaite pas un gouvernement mondial dans lequel les afghans auraient le même pouvoir que les français. Tout ne se vaut pas, et une certaine hiérarchie des nations est souhaitable. C'est sans doute le modèle multipolaire qui écrira l'Histoire. En cela, la France a un besoin existentiel d'Europe. Le Conseil de Sécurité est composé, au sommet de sa pyramide, par les alliés de la Seconde Guerre. Ma foi, le premier principe de la sagesse n'est-il pas de respecter la force, et de ne pas administrer de claques au gorille ? Mais n'ayez crainte pour ces pauvres dictateurs cleptomanes, car ils sont représentés par la Russie et la Chine. Le monde des nations est un champ de possibilités dissocié, et il n'a pas vocation à s'unifier. Mais pourtant, il existe des intérêts communs, et cette pandémie le démontre, tout comme la nécessité d'une transition énergétique. C'est donc par nécessité existentielle, et non par idéologie, ni par amour, que le monde doit faire converger ses intérêts communs. Cordialement, Fraction
  7. Bonjour, Le peuple possède-t-il la Nation ? Le peuple a-t-il le droit de vendre la Tour Eiffel pour s'acheter du Pastis ? La Nation n'a-t-elle pas le droit de faire des choix cultuels, culturels, et scientifiques qui ne sont pas unanimes ? La Nation vénère le Soldat Inconnu, alors que le peuple aculturé, ivre de séries américaines, n'en aura bientôt que faire. N'est-ce pas alors le rôle de la Nation de la jouer Moïse, le patriarche du monothéisme, guide spirituel d'un peuple égaré ? N'est-ce pas alors le rôle de la Nation de faire valoir le prix du sang versé, pour nous indiquer les non-sens fratricides de l'humanité ? Le catholicisme du Moyen-âge n'est pas celui de l'imprimerie. Le catholicisme de 1905 n'est pas celui de 2022. On a progressivement privatisé et libéralisé le catholicisme. Si bien que cette confession, ce culte, cette culture, est aujourd'hui contrainte de séduire, à la manière des élus. Si nos aînés l'ont fait, c'est probablement parce que l'excès inverse était invivable. Mais, pour autant, est-il légitime d'associer le catholicisme ou la monarchie à l'esclavage, par exemple ? L'humanité a connu des républiques esclavagistes, et des mécréants cannibales. Les associations, les corrélations, n'ont aucune valeur de causalité. Oui, la France a des origines chrétiennes, et même catholiques. Pour ma part, je considère le catholicisme comme une moralisation excessive du comportement humain, et comme un arbitrage clérical boulimique d'arguments d'autorité. Mais je tiens cet esprit critique de plus de 2000 ans d'histoire, dont la démocratie et le libéralisme n'en sont que les enfants gâtés, peut-être même sujets à la décadence. Bien malin celui qui pourra le diagnostiquer et l'anticiper. Cordialement, Fraction
  8. Bonjour, Vous avez raison, la contradiction n'est pas frontale. Le vaccin est très efficace contre les formes graves, et beaucoup moins contre la contamination. Mais peut-on honnêtement comparer deux jours de fièvre et deux semaines d'agonie ? En outre, les non-vaccinés ne sont pas tous des anti-vax idéologiques. Ces derniers sont pour beaucoup irrécupérables, et on ne pourra pas les convaincre, ils n'auront qu'à prendre leurs responsabilités. Mais beaucoup de non-vaccinés manquent d'information, de lien social, et certains têtus ignorants manquent peut-être d'incitations plus coercitives. Combien de non-vaccinés hospitalisés ont déclaré "si j'avais su ..." ? Et c'est cette probable grande majorité qui a besoin qu'on lui prenne la main. Il n'y a pas de responsabilité pleine sans information. Certains ne savent même pas que l'ARN messager est aussi produit par l'organisme. Cordialement, Fraction
  9. Votre article confirme mon propos. Soit vous m'avez mal lu, soit j'ai mal interprété votre intention.
  10. Vous persistez dans la désinformation irresponsable. Selon Libération, 76% des réanimés de moins de 65 ans seraient non-vaccinés. Et pourtant, ils ne représentent que 10 % de la population. Soit vous avez un problème avec les maths, soit vous avez un problème avec le gouvernement.
  11. Vous m'avez mal compris. La quantité d'hospitalisations n'équivaut pas au temps de l'occupation des lits, et notamment des lits de réanimation.
  12. J'ai entendu parlé de ce rapport. Mais il est biaisé. Parce qu'il ne tient compte que du volume des hospitalisations, et non du volume des lits occupés. En outre, si 99% de la population était vaccinée, alors il serait à prévoir que la majorité des hospitalisés seraient vaccinés. Mais cela ne signifierait évidemment pas que le vaccin est inefficace. C'est une façon chère aux sceptiques de truquer les chiffres.
  13. Tel que vous le décrivez, il ne s'agit pas de faute mais de causalité. Il existe une charge virale individuelle, et une charge virale nationale. Et effectivement, cette charge virale nationale est en grande partie la conséquence des non-vaccinés. On est responsable de sa maîtrise, mais on est également responsable de ses négligences.
  14. Bonsoir, Le mot "emmerder" fait partie du langage populaire, et il véhicule une relative douleur émotionnelle. Mais mettre en danger la vie d'autrui, engorger les hôpitaux, risquer sa propre vie et celle de ses intimes, n'est-il pas déjà une violence ? A qui revient la primeur de la provocation ? D'un point de vue administratif, l'emmerdement fait déjà partie de l'arsenal répressif. Lorsqu'on augmente arbitrairement le prix du tabac, on emmerde les fumeurs avec le mobile de la bienveillance. Lorsqu'on fait payer le juste prix de l'énergie carbonée, on emmerde les chaînes de production polluantes. Il n' y a rien d'inédit dans cette notion d'emmerdement administratif. Les gestes barrières ne suffisent pas, et les traitements antiviraux sont encore immatures. La politique vaccinale doit alors être le navire principal de la flotte. Monsieur Macron a fait un parallèle entre la politique sanitaire et la politique de guerre. Ce parallèle, pris sous son angle analogique, était parfaitement fidèle à la vérité. Soit on emmerde les non-vaccinés, par un système de pénalités intelligent et humain, soit on rend la vaccination obligatoire. Les professionnels de l'indignation ont eu du grain à moudre pendant 24 heures. Mais j'espère que les français ont suffisamment de jugeote pour relativiser la violence du propos par la gravité imprévisible de la pandémie, mais surtout par ce qui obsède l'exécutif : la capacité hospitalière dont la saturation aurait des conséquences d'une inhumanité qui ne ressemble pas à la France. Cordialement, Fraction
  15. Bonjour, Je suis né en 1976, et j'ai été éduqué à l'ancienne. A cette époque, on pouvait encore acheter des martinets au supermarché pour frapper ses enfants. A cette époque, on ne coupait pas la parole aux parents. A cette époque, la télévision était nationale, régionale, verticale, et pédagogique. Aujourd'hui, les choses ont changé. Internet a corrompu la jeunesse, et les pédagogues progressistes se sont enlisés dans leur idéologie. Et effectivement, la démocratie et l'état de droit connaissent certains excès inquiétants. Les commissariats sont en état de siège, et les lycées sont gangrénés par la racaille. Mais ni la démocratie ni l'état de droit ne sont en cause. Ce qui est en cause c'est notre faillite personnelle. Si mon fils de quinze ans se la joue racaille avec moi, alors je n'aurais pas peur de finir ma vie en prison. Si ma fille de douze ans souhaite sortir après 22 heures, alors je n'aurais pas peur d'être un père indigne. Ce n'est ni le gouvernement ni la civilisation qui est en faillite, c'est la famille, c'est nous. C'est nous qui avons peur, c'est nous qui faiblissons. La famille existait avant l'Etat, et elle survivra à l'Etat. Les antivax ne sont qu'une dérivée indigne du libertarisme. La liberté ne consiste pas à contaminer son voisin. La sécurité est le préalable de la liberté. Les antivax sont les pourris gâtés du libertarisme idéologique. Cordialement, Fraction
  16. Fraction

    Laïcité et athéisme d'Etat

    Les matérialistes vous diront que la matière est récursive, j'entends par là auto-justificatrice. Les théistes vous diront que c'est Dieu qui est récursif, que par exemple, son jugement se suffit à lui-même. Mais moi, je vous invite à envisager la récursivité de votre conscience. A votre grand âge, c'est encore le meilleur pari que vous puissiez faire.
  17. Fraction

    Laïcité et athéisme d'Etat

    Bonsoir, Je vous concède qu'un non-choix repose sur un non-objet, et non sur son absence. Mais ce non-choix n'exclut ni Dieu ni son absence, il admet au contraire la nécessité de l'un ou de l'autre. Et malgré sa démission, l'agnostique reconnait malgré tout l'évidence d'une métaphysique, qu'il revendique seulement comme intimement indéterminée.
  18. On m'a même fait le reproche de parler trop bien français. De celui qui ne comprend pas, ou de celui qui n'est pas compris, je ne sais pas qui doit s'excuser. Toujours est-il que l'argument démocratique n'est ni un argument rationnel ni un argument scientifique. Depuis 20 ans que je fréquente les forums, j'ai appris à bosser ma pédagogie et à segmenter mes phrases. Mais une question aussi complexe que l'existence de Dieu implique une réponse d'une complexité irréductible et d'un vocabulaire élitiste.
  19. Je comprends votre frustration. Mais si la réponse était simple, alors nous la connaitrions déjà. Il n'existe probablement pas de réponse analytique. La seule réponse proportionnée est nécessairement globale et macrocosmique. Dans un système rétroactif ou finaliste, ce n'est pas l'un qui détermine l'autre, mais Tout qui détermine tout. En d'autres termes, celui qui ne sait pas tout ne sait rien.
  20. Bonsoir, J'ai peur que ce soit vous qui inversiez la charge de la preuve. Peut-on prouver une absence absolue ? Peut-on prouver que nous ne sommes pas dans une matrice omnisciente, omnipotente, et bourrée de superlatifs ? Et pouvez-vous prouver que je ne suis pas Emmanuel Macron ? La moindre des honnêtetés intellectuelles consisterait a postuler la nécessité divine en décrivant les impossibilités péremptoires de nos parents déterministes face à l'expérience humaine. Cela s'appelle l'abduction. Mais soit. J'entends souvent dire que la Nature serait trop parfaite pour que Dieu n'existe pas. Il existe un biais qui prend le problème à l'envers, en sous-entendant l'exclusivité déterministe du passé vers le futur. Comme si Dieu ou le Big Bang avait jeté les dés du sort dès le début, dans un "aléa jacta est" des plus improbables, de l'ordre d'une chance sur 10 puissance beaucoup. Deux principes viennent contrecarrer cet argument. _ On connait aujourd'hui la rétroactivité du temps, par la physique quantique, et l'on sait notamment que cette rétroactivité est de nature subjective et interprétative, d'où la possibilité d'une émergence de complexité intelligible ex-nihilo. En extrapolant le phénomène, on peut même envisager que la réalité n'est qu'un champ de crédibilité, c'est l'hypothèse solipsiste et idéaliste. Par analogie : Le formel précède le notionnel chronologiquement, mais le notionnel précède le formel interprétativement. _ Certains envisagent l'identité du cosmos sous le signe du Principe Anthropique, de telle sorte que la précédence de ce principe ne serait pas chronologique mais ontologique. En d'autres termes, le Commencement ou le Big Bang précèderaient chronologiquement l'Univers, mais le Principe Anthropique le précèderait ontologiquement. Par analogie : L'ordre précède le droit chronologiquement, mais le droit précède l'ordre ontologiquement. Moralement parlant, Adolf Hitler a prouvé par l'absurde, sinon que Dieu n'existe pas, tout au moins qu'il s'agit d'un Dieu incorporé, c'est-à-dire d'un Dieu dont le verbe transiterait par le verbe de ses créatures plus ou moins fidèles, et qui n'aurait pas de prise sur le réel, ni d'administration transcendantale unilatérale. Il s'agirait alors d'un dieu induit et accessoirement transcendantal dont la précédence chronologique resterait à débattre. Il est alors à craindre que les barbares nazis avaient leur propres invocations et leur propre magie, une magie rigoureusement aussi amorale que la causalité. Soit j'en dis trop, soit je n'en dis pas assez, c'est toujours comme ça sur les forums. Cordialement, Fraction
  21. Fraction

    Laïcité et athéisme d'Etat

    Bonsoir, La laïcité semble présenter l'athéisme comme une neutralité métaphysique. Or, il n'en est rien. Il n'existe pas de neutralité métaphysique, tout comme il ne peut pas exister d'anarchie. Parce que la nature n'aime pas le vide, et que même le chaos est un ordre émergent. Notre cosmologie a nécessairement un contexte ontologique et analogique. La moindre des métaphysiques, c'est le Principe Anthropique, partagé par de nombreux scientifiques. Je ne vais pas épiloguer sur ce principe, mais il s'agit d'une tentative d'identification de l'Univers, plus ou moins indépendante de sa causalité intrinsèque selon la force allouée à ce principe. Evidemment, il ne s'agit là que de science et non de religion. Mais la question de Dieu n'était-elle pas, en préalable, une question scientifique ? Sur le plan confessionnel, je partage votre avis. Et je ne comprends pas au nom de quel principe nous interdirions les crèches de Noël, ou le voile dans le périscolaire. Ce qui est prohibé dans certains cas, c'est le prosélytisme et le trouble au bon fonctionnement, et non pas l'appartenance strictement déclarative. De la même manière, l'Etat aurait le droit de choisir autre chose que l'athéisme, puisque les athéismes induisent des positionnements métaphysiques comme je viens de vous le développer. Cordialement Fraction
  22. En tordant ainsi vos raisonnements, vous pourriez également déduire que les hypermarchés sont d'intérêt général et qu'ils méritent d'être nationalisés. Et pourquoi pas le gel hydroalcoolique ? Evidemment qu'on mutualise les dettes, puisque personne n'en veut. Quant à la privatisation des bénéfices, les libéraux la justifient par le fait que l'Etat serait un mauvais actionnaire, sans doute parce qu'il politise l'économie, alors que l'objectif d'une entreprise c'est d'abord de faire des bénéfices. Ce que je ne comprends pas, c'est que l'on privatise les rentes, comme les autoroutes. C'est simplement parce que les élus ont besoin de cash pour agir. Ca alors, pour une coïncidence ! Je vous parle du bilan comptable de la RATP, et comme par hasard, votre père vous a montré une feuille de bilan de la RATP. C'est mon professeur d'histoire-géo qui m'a parlé de ce taux de rentabilité, mais ça date d'il y a 25 ans. En fait, il ne parlait que des recettes des billets vendus. Un cahier des charges non respecté est sujet à des pénalités. Si l'Etat est incapable de les imputer, c'est encore parce que l'Etat ne sait pas gérer ses sous-traitants.
  23. Bonsoir, Vous suggérez que la privatisation des transports publics est idéologique, et non pragmatique. Mais l'un n'empêche pas l'autre. Analytiquement, le caractère public des transports n'est pas un intérêt général, bien que le PIB territorial en dépende directement. En outre, les recettes de la RATP par exemple, sont bien en deçà de ses coûts (33% si mes souvenirs sont exacts). En ce sens, son financement public peut être considéré comme un investissement, mais pas comme un dû. La notion de service public est parfaitement compatible avec la privatisation, la contractualisation, ou la sous-traitance, car les partenaires privés doivent répondre à un cahier des charges. Mais je vous accorde que c'est hypocrite, car le but recherché n'est pas la baisse des coûts, mais la décharge de responsabilité envers le personnel et la suppression des statuts. Cordialement, Fraction
  24. Bonjour, La victoire de la droite républicaine sur la droite nationale sera aussi la victoire du légitimisme sur le légalisme, ou encore de l'autorité contractuelle sur l'autorité factuelle. Le projet Pécresse se réapproprie la valeur travail dont on sait qu'elle est la seule solution à la relance. Reste à savoir si la révision du temps de travail sera équitable et gagnant-gagnant. La régulation de l'immigration se joue entre la porosité intelligente d'une frontière administrative, et l'hermétisme brutal d'une frontière physique. La préférence nationale est souvent injuste et clivante, et elle travestit une variable d'ajustement budgétaire en argument identitaire. La France accroit les difficultés régaliennes d'année en année, et l'idéologie doit céder la place au pragmatisme. Or, on connait le pragmatisme de Madame Pécresse dans sa gestion régionale. L'objectif principal c'est l'optimisation de la bureaucratie, de l'administration, car on sait qu'un cerveau de 10 kilos, ça ne fonctionne pas. Cordialement, Fraction
  25. Bonjour, L'annonce de Monsieur Zemmour n'est ni racoleuse ni hystérique. Elle m'évoque, sur la forme, la chanson "désenchantée" de Mylène Farmer. Elle oscille entre un pathos qui se voudrait populaire et un spleen bourgeois patriote. En cela, par le choix assumé de sa cible, cette annonce est cohérente et ne présente pas de faute de style. Mais ceux qui s'attendaient à un programme descriptif ont été déçus, autant que ceux qui s'attendaient à un spectre politique large, enthousiaste, et fédérateur. L'amateurisme communicationnel de Monsieur Zemmour s'est récemment manifesté dans sa campagne, par sa spontanéité trumpienne. Entre le dramatique de l'endolori et de l'engagé, et l'impunité ludique de l'enfant tout-puissant, il devra choisir. La Vérité est impudique par essence. C'est en cela que le politiquement correct joue un rôle inhibiteur et diplomate, c'est ce qu'on nomme la langue de bois. Nous avons tous une personnalité off d'un côté, et une personnalité immergée de l'autre. Un candidat de la véracité impudique est une valeur ajoutée certaine, mais le monde politico-médiatique marginalisera cette impudeur s'il la juge obscène. Cordialement, Fraction
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