Auger

Je ne vois pas du tout à quoi tu peux faire allusion...

Suis d'accord. Le mieux c'est de traiter tous les autres de "susceptibles", ça évite de trop se compliquer la vie...

C'est justement là où c'est compliqué... Je peux donner deux ou trois exemples de ce qu'est l'hypersensibilité pour/chez moi (je me garderai bien de le faire, me doutant par expérience de ce qui peut en advenir). ça ne correspondra sans doute pas aux critères chez une autre personne. En même temps, quelqu'un qui pique une crise au restaurant pour ne pas avoir eu son dessert au chocolat assez vite est-il hypersensible ? ou con ? ou capricieux ? (ces deux derniers traits étant également pas simples à définir ! ) Est-on forcément "soupe au lait" quand on est hypersensible ? Ou hypersensible quand on est "soupe au lait" ? En même temps, ce qui n'est pas clairement visible chez les autres (hypersensibilité, fibromyalgie, acouphènes, dépression dans une certaine mesure, etc.) prête souvent à mépris, moquerie, incrédulité ou indifférence : ça n'existe pas puisque ça ne se voit pas !

Il y a-t-il une définition précise pour toute chose ? Il y a-t-il une définition réellement satisfaisante de la nostalgie, de l'émotivité, du chagrin, de l'espérance...enfin, de tout ce qui relève de l'émotion ou du ressenti ?

Ah ! Tu confonds pas hypersensibilité et envie de castagner ?

Après avoir été longuement et patiemment torturé, bien entendu.

Ah, je comprends : je n'avais pas saisi la différence entre émotivité et sensibilité ! (comme quoi, on peut être hypersensible et pas très malin )

Pourquoi penses-tu ne pas l'être finalement ? (sauf si c'est perso., évidemment)

Je pense que l'hypersensibilité est une réalité, mais que l'on ne la reconnaît et "diagnostique" que récemment. Auparavant, c'était une source de moqueries, taxée de "susceptibilité". Pour autant, je ne pense pas qu'un hypersensible soit forcément plus empathique qu'un autre : j'en connais quelques uns (pas la majorité, c'est vrai) qui sont hypersensibles pour eux-mêmes et... relativement indifférents aux autres.

Je réfléchis, je réfléchis...Au fond, rien. Tout est éphémère et finalement sans réelle importance.

Bizarre, mais j'ai l'impression que c'est une partie de ma vie qui s'en va : je voyais ce gars à la télé alors que je n'étais qu'un gosse, son côté vieux pote/baba cool/sympa... (Le pire, c'est que je ne suis pas un dingue de foot...)

(critiquer la violence physique tout en pratiquant la violence verbale : quelle ironie...)

Je ne sais pas pourquoi, mais je m'en doutais... Nous sommes d'accord.

Je suis abasourdi par ce que j'entends jour après jour au sujet de ce type : contreparties sexuelles à des services rendues, véritables pulsions obsessionnelles,... Il faut que les choses soient dites et qu'on attende pas 15 ans pour les prochaines fois, s'il devait y en avoir (et malheureusement, il y en aura).

Je changerais tout et rien à la fois : comment je m'habille, comment je mange, mon rythme de vie peut-être... Mais pas mes opinions ou mes amis. Après, est-ce que tout cela dure... Je ne sais pas...

Changer de religion par amour ? Je connais des gens qui l'ont fait, j'ai toujours trouvé ça complètement absurde, pour moi l'amour (d'une personne) n'a rien de commun avec la foi.

Depuis une dizaine d'années, la résilience a été mise à toutes les sauces : résilience de l'économie, résilience du marché de l'emploi, résilience des vignes en Haut-médoc... Volonté des médias de tout simplifier quitte à appauvrir un concept et, peut-être, excès de médiatisation de Cyrulnik à un moment donné (il était partout, ensuite ça a été le tour de Christophe André avec la méditation, concept qui a aussi été complètement vidé de sa substance par les médias)

Entièrement d'accord avec ça !

La haine succède parfois à l'amour (je l'ai vu beaucoup autour de moi) Le contraire, je ne sais pas...

Je te tire mon chapeau ! (tu t'en rappelleras pour les jours où on se "frittera" un peu...)

C'est vrai. Se moquer de l'indigence n'était pas l'objectif de ma plaisanterie... Il faut vraiment faire attention à tout ce que l'on dit...

Ne prenez surtout pas de décision à la légère, vous pouvez venir ici en discuter avant tout acte irréfléchi !

Quels sont nos marges de manœuvres réelles pour notre santé, si des saloperies sont incorporées dans notre nourriture, l'air que l'on respire, les matériaux des maisons ou des appartements, les médicaments (je n'évoque même pas les vaccins...), l'eau,... J'avoue être un peu pessimiste, désabusé, sur l'impact des efforts individuels.

Je vais faire mon scrogneugneu... On culpabilise les gens (les "ménages", le peuple quoi) sur leur façon de vivre polluante. Pendant ce temps-là les industriels déversent des tonnes et des tonnes de m.rde sans être inquiétés et parfois avec des reconductions d'autorisations de polluer (oui, il faut bien préserver les bassins d'emplois !) Bientôt, on va nous imposer de limiter l'usage du papier toilette en légiférant sur le nombre de feuilles à utiliser. Un exemple "caractéristique" ? Il faut implorer pour obtenir le ticket de caisse dans un supermarché (bah oui, ça pollue) alors qu'on nous tend, sans pouvoir le refuser, plein "d'écobons" sur papier couleur, incitant à acheter (par lots) des articles moyennant des réductions... Du coup, j'ai vraiment l'impression qu'on demande des efforts qui voudraient vider la mer avec une petite cuillère pendant que d'autres la remplissent de cochonneries à grande échelle. Je ne prétends pas non plus que chaque individu n'est pas responsable et qu'il ne faut rien faire à titre individuel. Propos de vieux, de réac ? Peut-être... j'assume.

J'ai toujours été fasciné par les collectionneurs (alors que je ne le suis pas du tout) : la constance dans une passion, la patience, l'obstination... J'ai vu un reportage il y a pas longtemps sur des collectionneurs de lego ou de playmobil, de tous âges et conditions. Leur passion était presque contagieuse. J'ai tendance à en chercher les ressorts, les motivations : mais quand je demande, la plupart des collectionneurs m'envoient bouler, ils collectionnent un point c'est tout et ne cherchent pas à en faire une analyse psychologique... ...au fond, ils ont raison : mieux vaut vivre sa passion que d'y songer sans cesse.