Auger

Ce type a été sincère jusqu'à, quoi, 30 ans ?

Oui, mais c'est quand même pas "Chanson pour Pierrot" ou "Mimi l'ennui" ou encore "Manu"... chansons sincères et émouvantes.

Tu es indulgent, moi j'aurais dit plutôt 40 ans...

Moi qui me trouve au-dessous de tout : quel joli paradoxe !

Ah ! Je ne connaissais pas...

Bibine ?

L'âme, toussa, je sais pas trop quelle réalité ça recouvre... Par contre, vivre sans aimer et sans être aimé : bof, bof... (avis complètement personnel bien sûr )

Ah ? C'est plus sympa de dire "j'en aime une autre" ? C'est vrai qu'il y a tout le discours préfabriqué : "j'ai rencontré quelqu'un, tu n'y es pour rien, c'est le hasard des rencontres, quelque part, je t'aime toujours, mais cette rencontre irrépressible... bla-bla-bla" Les Joies de la Comédie Humaine (mais bon, il y a-t-il réellement un autre choix ?)

Je préfère être trompé (par envie de sexe, d'autre chose, d'autres pratiques) que de me sentir abandonné lorsqu'une difficulté survient, là est pour moi la vraie trahison : le désintérêt, l'indifférence, laisser tomber quelqu'un... Après, l'un n'empêche pas l'autre...

Je partage ton point de vue. Finalement, est-ce si grave ? Et si c'était tout simplement la nature humaine : l'impermanence, la lassitude, l'envie d'autre chose... Le problème, pour moi, c'est de se leurrer avec des fantasmes de vies idéalisées qui se heurtent au Réel.

Qu'il y a-t-il de peu glorieux que de s'ennuyer ?

Il y des moments où j'ai l'impression d'avoir beaucoup changé et d'autres où je réagis comme si j'avais toujours 8 ans... Voilà ma réponse de Normand qui n'apportera rien à personne.

The Man From Holocene ?

Highlander ? The Man From Holocene ?

La persévérance ça ne peut pas non plus être un puits sans fond, sans réciproque, sans contrepartie, consenti éternellement sans rien en retour.

Houleux non, car même si nous semblons être en désaccord complet, on discute calmement, avec respect mutuel et tolérance (ce n'est pas si courant, et ça mérite d'être souligné )

L'attirance des âmes va-t-elle toujours de pair avec l'attirance des culs ? Vaste débat...

Ce n'est pas "pour moi", mais pour bon nombre (pas tous, certes) de chercheurs, psychologues, sexologues... Bref, si j'en reviens au sujet et que je relie la "passion" à une attirance sexuelle irrésistible (et, bien souvent, provisoire), je ne considère pas que ce soit un des piliers de "l'amour profond", je dirais que c'est plutôt le contraire. C'est juste mon avis, et je comprends tout à fait (encore heureux !) qu'on puisse voir les choses autrement !

Un lien intéressant (quoique l'article est un peu long) qui traite, en partie, de l'état de fascination amoureuse (proche effectivement de la passion amoureuse) https://www.toutestpossible.be/wp-content/uploads/2017/02/La-fascination-amoureuse.pdf

Voir ma réponse à @Crom-pour préciser ce que j'entends par "fascination", il ne s'agit pas de l'utilisation commune/habituelle de ce terme.

Je ne crois pas que nous parlions de la même chose avec le concept de "fascination". Dans ce que j'ai pu lire (ne me demande pas chez qui, je ne m'en souviens plus), c'est un état initial de séduction sexuelle au cours duquel tu es "fasciné", en dehors de toute rationalité, par l'objet du désir. C'est ce désir sexuel intense qui te ferait aimer absolument tout ce qui émane de l'être désiré : ses mots, son odeur, son regard, sa démarche, son physique... absolument tout et sans discernement. Evidemment quand le désir sexuel diminue, cette fascination laisse la place au réel. C'est en cela que je relie la fascination à la passion et que ces deux concepts (aussi ressemblants qu'ils le soient) me semblent incompatibles avec l'amour profond (pour peu qu'il existe).

Synonymes non. Mais l'état de fascination peut conduire (s'il est extrême) à la passion... Pour moi, la passion ou la fascination, ce sont des états que je qualifierais, pour l'essentiel, "d'hormonaux", donc pas compatibles avec "l'amour profond" qui dépasse largement, à mon sens, ce simple stade.

Pour ma part, je pense que la passion (ou phénomène de "fascination") est difficilement compatible avec "l'amour profond". Mais ça n'engage que moi, je ne suis pas Robert Sternberg...