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DKKRR

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  1. DKKRR

    Vit-on indignement au SMIC ?

    Le problème c'est que l'on ne pourra jamais déterminer avec certitude qui sont ces personnes là. On ne pourra que supputer à partir de quelques éléments au risque de nombreuses dérives en sanctionnant des gens que l'on considèrera comme "n'ayant juste pas envie de travailler" lors même que leur cas pourrait être en réalité plus complexe.
  2. Précisément. Le prosélytisme consiste en une attitude zélée expressément motivée par la perspective d'imposer son point de vue, de susciter de l'adhésion concernant ses schèmes de perception par le biais de la propagande notamment. En l'occurrence, le prosélytisme n'est donc nullement réductible au domaine du religieux. L'athée qui raille, critique une religion dans le but d'asséner ses vérités est un prosélyte. Nous le sommes tous, plus ou moins, quotidiennement par-ailleurs. Il n'y a aucune différence entre un religieux qui exprime ses idées religieuses en tentant de convaincre les gens du bien-fondé de celles-ci et un athée qui déroule ses idées, dans le domaine de la Croyance, en tentant de convaincre du bien-fondé de celles-ci. L'on en déduit ainsi que les athées, en France, sont les plus grands adeptes du prosélytisme qui soient puisque l'on peut incessamment les entendre nous imposer leurs vérités sur un ton péremptoire. Les Croyants se disent assurément la même chose. Maintenant, qui de l'oeuf ou de la poule.....
  3. Il fut un temps où Jules Ferry proclamait le droit des races supérieures à civiliser les races inférieures. Il faut noter que ce principe, qui occasionna nombre de ravages sur le continent Africain (pour prendre cet exemple), était émis par un homme profondément laic et que cette leçon de civilisation qu'il théorisait se plaçait elle-même dans une approche non-religieuse. Doit-on, à partir de la logique que vous mettez en avant, disqualifier la laicité, et la non-croyance plus généralement, parce que certains, au service d'une idéologie particulière, occasionnèrent des dégâts importants (ce qui ne fut pas le cas de ce jeune Américain par-ailleurs) ? Je pense qu'en terme de prosélytisme, les athées sont en tête de peloton (tout du moins en France). En effet, que n'entendons-nous pas quotidiennement nombre d'insultes sur les fondements religieux, moqueries en tout genre et tentatives de disqualification de ceux-ci. Que n'entendons-nous pas également nombre de critiques à l'égard des religieux accusés de tous les maux et volontés de minorer fortement l'expression visuelle et auditive des religions. En conséquence, il n'y a pas de doute concernant le fait que les athées Français assènent bien plus fréquemment, et avec plus de vigueur, leur idéologie que ne le font les Croyants.
  4. Vous savez il n'y a pas besoin de religion pour que se développent les guerres, les haines (une simple lecture de certains posts suffirait à le constater), les dictatures etc... Historiquement, deux des idéologies les plus criminelles de l'histoire furent athées et profondément anti-religieuse pour l'une d'entre elle (en découla d'ailleurs de nombreuses dictatures inspirées par ses principes). S'il fallait donc disqualifier la religion sur ces bases, l'on disqualifierait tout autant l'athéisme (si ce n'est même plus). Quant au bourrage de crâne que vous percevez à travers les enseignements religieux, sachez que les religieux développent les mêmes schèmes de perception à l'égard des enseignements qui, certainement, vous siéent mieux. Herbert Spencer disait qu'une éducation rationnelle consiste à laisser à l'enfant le choix de faire tout ce qu'il désire car en effet, selon lui, le fait d'orienter l'enfant vers telle ou telle direction, de lui inculquer tel ou tel principe, telle ou telle valeur morale est déjà une certaine forme de bourrage de crâne. En conséquence, une éducation religieuse n'est pas plus irrationnelle qu'une éducation qui ne l'est pas. Seules nos croyances, donc seule la subjectivité inhérente à nos êtres nous conduit à penser que nos enseignements s'avèrent plus sages que ceux des autres. Il n'est donc pas forcément pertinent que de remettre en cause les écoles confessionnelles sous prétexte que, nous, possèdons un paradigme différent de celui qui est exposé en leur sein.
  5. La démocratie est une chimère à mes yeux. Tout d'abord cela fait des millénaires qu'elle n'existe plus car il me parait évident que notre système n'est pas démocratique si l'on reprend la définition originelle de ce que doit être une démocratie. De plus, il est matériellement impossible de la mettre en oeuvre dans des contrées de plusieurs millions d'habitants. Elle pourrait éventuellement s'appliquer au sein de petites communautés pas trop nombreuses mais pas à l'échelle d'états. Ainsi, au-delà du fait que la démocratie n'existe pas en France et qu'il est impossible qu'elle puisse exister (que tous les citoyens puissent prétendre, à égal niveau, à des rôles de pouvoir et aient leur mot à dire sur les décisions à prendre), il ne me paraît, de toutes façons, pas souhaitable qu'il en soit autrement au vu de ce que j'exprimais quant au danger que représentent les foules. Je pense qu'il existe de nombreux autres axes vers lesquels s'orienter afin de réformer positivement le système.
  6. Vous illustrez parfaitement ce que j'entends signifier. A savoir qu'il est dangereux de confier le pouvoir au peuple. Le simple fait que je puisse émettre un avis différent du vôtre vous irrite au point où vous vous situez à deux doigts de l'insulte à mon encontre et où vous m'exprimez sans gêne le mépris que vous inspirent mes propos ainsi que ma personne. C'est dire si au niveau personnel nous avons encore un long chemin à faire avant de pouvoir aspirer à prendre le pouvoir. C'est d'abord sur le plan individuel que doit se faire la révolution avant d'espérer que la collectivité y parvienne car nous sommes individuellement supérieurs au groupe. Lorsque nous nous retrouvons entrainés dans la foule nous régressons. Cela nécessite donc que nous ayons, auparavant, atteint un niveau suffisamment haut afin de prétendre évoluer avec la foule sans produire des réactions particulièrement inférieures. En effet, si nous ne sommes pas capables de nous contenir devant l'expression d'une certaine altérité lorsque nous nous trouvons seule face à elle, que dire de ce qu'il adviendrait une fois réunis avec la foule au sein de laquelle tous nos sentiments de pudeur et de retenue disparaitraient. C'est notamment pour pallier à ce potentiel pouvoir destructeur dont sont capables les foules qu'il faut impérativement les écarter des cercles de décision et ce pour la sauvegarde des minorités entre autres. Quant à la démocratie, elle n'a existé que durant un court laps de temps en Grèce. Nous ne l'avons, en France, jamais connu puisque les régimes que nous appelons démocratie n'en sont pas. Au contraire, le vote est anti-démocratique par essence et le seul pouvoir du peuple est de choisir, une fois tous les 5 ans, quelle personne aura tout le pouvoir (parmi une liste très restreinte de personnes).
  7. Je ne comprends pas où se situe le problème. La liberté d'expression n'a jamais été totale et ce de tout temps et en tout lieu. Il n'a jamais existé un endroit sur terre où l'on pouvait tout dire (ce qui est d'ailleurs impossible dans une perspective de vivre-ensemble). Une tolérance molle qui permettrait tout rendrait la société impossible à vivre. C'est ainsi que la liberté d'expression doit s'astreindre au respect de nombreuses restrictions (variant d'une société à l'autre) qui lui donnent du sens. La notion de respect d'autrui en fait partie. Or, la religion étant sacrée pour les individus, le blasphème consiste en une attitude particulièrement grave et injuriante pour ceux adeptes de la religion visée. Dénigrer ouvertement, avec haine, la religion de millions d'individus constitue un grand manque de respect à l'égard de ces derniers. Dans quel but un individu sain d'esprit se permettrait d'agir ainsi sachant qu'il ne fera que développer les haines et les rancoeurs. Le faire ne conduirait, en effet, qu'à créer de la discorde et à dangereusement menacer le lien social. C'est la raison pour laquelle il semble plus sage que de l'interdire (normalement il n'y aurait même pas besoin de loi pour se faire, les individus devant comprendre d'eux-même l'ineptie d'une telle attitude). Plus prosaiquement, si je n'aime pas la tenue de ma collègue, quel intérêt y a t-il à ce que je lui dise que celle-ci est moche et ne lui sied guère ? Je n'ai rien à y gagner et au contraire beaucoup à perdre (en l'occurrence développer sa haine à mon égard et perdre son respect). Quant à l'histoire de vérité/pas vérité. Chacun, croyant comme athée pense détenir la vérité. Tout est question de croyances mais le religieux n'est pas plus irrationnel que le mécréant.
  8. Je vous remercie pour votre amabilité, cependant je dissocie le fait que le pouvoir s'exerce à partir d'un individu (macron) ou d'une masse informe de gens (la majorité par le biais d'un ric notamment) pour signifier que, nonosbtant la forme de la tête, le poids du corps restera le même pour ceux qui auront à subir ce pouvoir s'il est mal exercé (quoique dans le cas d'un individu, l'on peut avoir affaire à quelqu'un d'éclairé, ce qui est matériellement impossible dans le cas d'une masse qui est, par essence, incompétente).
  9. DKKRR

    Penser la révolution

    C'est totalement inepte à mon sens. Une révolution n'a de chance d'aboutir que si elle commence, au préalable, par se faire au niveau personnel. A savoir, changer ses habitudes de consommation, ses attitudes envers les autres, son mode de vie plus généralement. Le système n'est qu'une photocopie de ce que nous sommes intrinsèquement. Nos représentants qui entretiennent le mouvement ne sont qu'à notre image. Changer la carrosserie pour garder le même moteur ne nous fera pas avancer plus vite. D'autant plus qu'à chaque révolte, se trouvent quelques individus qui tentent de prendre la lutte à leur compte en s'élevant au-dessus des autres au nom desquels ils prétendent parler (ce sont de bons orateurs généralement) et ceci afin de se vautrer dans les fauteuils délaissés par ceux qui étaient, jusqu'à présent, aux responsabilités. Ainsi, non seulement je pense qu'il y aura toujours des gens qui détourneront les principes révolutionnaires pour s'installer à la place de ceux qui dirigeaient mais en plus, tant qu'il n'y a pas de révolution intérieure (au sein même des individus), alors il ne pourra y avoir d'amélioration substantielle car de la même façon que le + ne peut émaner du - un système sain, juste, écologique ne peut émaner d'un peuple qui ne remplit pas, au niveau des individus, toutes ces caractéristiques.
  10. Que la dictature émane de la majorité ou de macron cela ne change rien pour ceux qui la subissent. Lorsque je constate que dès lors qu'un politique désigne un objet comme constituant un problème à résoudre, la masse s'empresse d'adhérer à cette perception qu'elle ne partageait aucunement jusqu'à présent, alors je ne peux que m'inquiéter des conséquences des décisions d'une foule dont les caractéristiques principales sont la malléabilité, la versatilité et le poids des émotions en tant que facteurs influant fortement les décisions.
  11. Ce serait une grave erreur que d'instaurer un tel référendum au vu des nombreux écueils qui se posent systématiquement entre la réalité et l'interprétation collective qui se fait de celle-ci. D'autant plus que la masse constitue une sorte de pâte à modeler facilement malléable que peuvent utiliser quelque sophistes mal intentionnés qui n'auraient ainsi aucun mal à la faire aller dans tel ou tel sens (l'on a toujours pu constater dans les mouvements de foule des personnes cherchant à s'extraire de la masse pour prétendre la diriger et tirer profit de son combat). Une telle initiative, si elle n'est pas fortement encadrée, ne peut que conduire à une dictature de la majorité où les minorités seront inlassablement visées par les mesures exprimées et ceci avec la bénédiction de quelque porte-parole autoproclamés qui en profiteraient alors pour asseoir leur autorité sur la masse au nom de laquelle ils se sentiront investis d'une mission sacrée. De plus, le peuple n'a aucune compétence. Il n'y a rien de plus inférieur que la masse. René Guénon disait que la somme des interactions mentales qui se produisaient au sein d'une foule aboutissait à la constitution d'un avis qui se trouvait au même niveau que les avis individuels les plus inférieurs parmi les gens composant cette masse. Ainsi, rien de bon ne peut émaner d'une consultation populaire (et on le voit lorsque l'on constate les représentants du peuple qui sont, en fait, à l'image du peuple qu'ils représentent : soit incompétents, menteurs, voleurs, hypocrites, égoistes etc...)
  12. Je pense qu'une règle morale vertueuse ne souffre d'aucunes exceptions. Or si l'on parvient à en trouver de multiples, c'est donc que cette règle morale est essentiellement imparfaite et son suivi strict ne permet aucunement d'aspirer à une vie vertueuse. L'individu qui se donne pour principe générateur de ses actions cette règle morale sera donc confrontée, tôt ou tard, à certaines situations dans lesquelles sa règle morale ne pourra s'appliquer. Il se devra donc d'effectuer de nombreux choix personnels qui ne seront pas forcément bons puisque la raison humaine est naturellement faillible. Ainsi, la seule certitude que vous pouvez avoir en vous astreignant à ce principe, c'est que vous serez forcément, à des moments donnés (pas si rares que cela), dans l'erreur.
  13. DKKRR

    Vit-on indignement au SMIC ?

    Cela s'appelle la solidarité car dans le même ordre de raisonnement, l'on pourrait dire. Est-ce à la communauté de payer les soins d'une personne ayant contracté un cancer suite au fait d'avoir trop fumé ? Est-ce à la communauté de payer les soins d'une personne ayant eu un accident suite au fait qu'elle ait roulé trop vite ? Est-ce à la communauté de payer le chômage d'une personne s'étant fait licencier à cause de son mauvais comportement ? Est-ce à la communauté d'intervenir lorsqu'une personne tombe dans l'eau après avoir basculé d'un pont du fait de son mépris des risques ? En fait, avec ce principe, il faudrait supprimer le rsa, supprimer les allocations chômage car il y aurait toujours des métiers pénibles qui seraient susceptibles d'être faits. Il faudrait que l'assurance maladie n'intervienne pas dès lors que l'on peut trouver la moindre responsabilité à la personne souffrante (mode de vie, goût des risques etc...) Et au final l'on se retrouverait dans une jungle où, pour survivre, les gens sombreraient dans la violence la plus extrême qui soit et les principaux perdants seraient ceux-là même qui fustigent la solidarité qui s'exprime présentement envers les plus "fragiles". Il vaut donc mieux, il me semble, pour la communauté que celle-ci continue à être solidaire au risque d'être en situation de grave danger permanent.
  14. Seulement il faut adapter sa morale au fait que tout le monde ne dispose pas de la même sinon l'on parvient à des écueils irréductibles tels que ceux que je prenais en exemple (quid du fait de dénoncer le meurtrier; quid du fait de causer du tort à autrui en le critiquant publiquement par-exemple). Ainsi votre morale est inepte dans le monde dans lequel l'on vit et, de toutes façons, le serait tout autant quand bien même tout le monde disposerait de celle-ci. Ainsi, par-exemple, une femme s'habillerait-elle en mini-jupe en sachant qu'elle créerait des pulsions sexuelles chez certaines personnes confrontées à sa vue sachant qu'elle même ne souhaiterait pas que se créent en elle de telles pulsions si elle n'avait pas la possibilité de les assouvir. Conclusion, elle ne s'habillerait pas ainsi puisqu'elle ne souhaite pas faire aux autres ce qu'elle ne souhaite pas qu'on lui fasse. Ou encore, un boxeur mettrait-il ko son adversaire sachant qu'il n'aimerait pas qu'il le lui fasse ?
  15. Seulement c'est une morale partielle et égoiste il me semble. En effet, c'est ce que vous ne voulez pas que l'on vous fasse qui s'avère être le déterminant de vos actions. Votre "sensibilité" est donc au coeur de ce qui meut vos actes envers les autres. Ce n'est non pas leur ressenti, leur susceptibilité que vous prenez en compte dans votre rapport à l'autre mais les vôtres uniquement. En conséquence, par-exemple, si cela dérange fortement quelqu'un que vous puissiez formuler des critiques publiques à son encontre, cela ne vous découragera pas de le faire à partir du moment où vous ne trouveriez pas l'action mauvaise si elle était appliquée à votre encontre. Pour le volet partiel de cette morale, imaginons que vous assistiez à un meurtre. Dénonceriez-vous le meurtrier sachant qu'à sa place vous ne voudriez pas qu'on le fasse ? Si vous constatez que quelqu'un agit mal (selon vos schèmes de perception), interviendrez-vous si, à sa place, vous ne souhaiteriez pas qu'on le fasse avec vous ? En réalité, pour en revenir au sujet central, un monde sans croyants ce serait un monde invivable où l'humain ne pourrait jamais faire société. En effet, tellement d'êtres humains ne sont pas des poisons pour la société justement parce qu'ils ont une morale religieuse qui les cadre et sans celle-ci, ceux-ci ne consentiraient jamais à se conformer aux normes édictées par une poignée d'aristocrates au pouvoir. Malheureusement l'homme n'a pas besoin de la religion pour se faire la guerre. Les régimes les plus criminels en terme de victimes, ces derniers temps, furent des régimes qui n'étaient pas religieux, si ce n'est même qu'ils étaient essentiellement areligieux (les frères siamois nazisme et communisme). Bon nombre d'individus qui tuent au nom de la religion constituent des êtres par essence violents. S'ils n'avaient pas le prétexte religieux alors ils trouveraient d'autres justifications pour exprimer une violence qui aurait quand même lieu. Il n'y a aucun doute concernant le fait qu'un monde sans religion ne serait absolument pas plus paisible qu'un monde avec la religion (si ce n'est même le contraire selon moi).
  16. De la même façon qu'il existe des dogmes religieux, il existe parallèlement des dogmes "républicains" qui ont une certaine force coercitive en terme d'obligation d'adhésion à ceux-ci sous peine d'exclusion, de sanction (symbolique ou non) pour les réfractaires. Ainsi en est-il de sujets ayant trait à la question hommes-femmes, à l'histoire telle que la shoah, à des questions d'ordre morale etc.... Il y a donc dans nos systèmes non-religieux des discours qui s'avèrent être de moins en moins contestables (et qui ne le sont légalement pas pour certains, ex : loi Gayssot). Concernant la raison, non seulement elle ne permet pas d'atteindre l'objectivité absolue mais étant mise à l'oeuvre par un être essentiellement imparfait, les conclusions auxquelles elle mène ne peuvent être qu'à l'image de la nature de l'auteur de la réflexion portée, à savoir imparfaites/erronées. La raison, menée sans aide extérieure, sans un regard Transcendant (si vous voyez à quoi je fais allusion) constitue donc la source d'un égarement évident et aboutit nécessairement au relativisme moral. En effet, la raison peut permettre de tout justifier, aussi bien le mal que le bien (qui deviennent des notions essentiellement subjectives, n'ayant plus aucune réelle portée), aussi bien le meurtre que la sauvegarde de la vie, le vol que l'honnêteté etc... De ce fait, la raison d'untel équivaudra forcément à la raison d'un autre et personne ne pourra décréter détenir la vérité ou, ne serait-ce que se situer dans une plus grande part de vérité. Il n'y a donc pas plus de sagesse et d'objectivité dans un système profondément athée, bien au contraire. A quoi bon disposer d'une plus grande marge de manoeuvre si cela conduit au règne du relativisme le plus complet.
  17. C'est un discours récurent qui, à mes yeux, se définit plutôt comme une ineptie. Je m'explique. Concrètement, une grande partie du paradigme qui est le nôtre est constitué de références que l'on a intériorisées du fait d'injonctions extérieures. Ainsi, bon nombre de vos perceptions ne sont, sans doute, que le fruit d'un relatif "matraquage" que vous subissez depuis votre naissance. C'est parce que vos parents ou votre cercle d'amis ou autres ont cette vision sur les étrangers que vous en avez développée une plus ou moins similaire (c'est un exemple). Il n'y a pas d'éducation rationnelle et d'éducation irrationnelle. Herbert Spencer disait qu'une éducation rationnelle consisterait en une éducation où l'on permettrait tout à sa progéniture sous prétexte que la moindre interdiction, que la moindre injection consisterait déjà en une imposition irrationnelle de croyances à des êtres jusque là "neutres/objectifs". En conséquence, il n'y a pas d'un côté le religieux, bête, naif, endoctriné et de l'autre l'athée, instruit, clairvoyant, objectif. Tout deux ont eu à vivre diverses socialisations, tout deux ont à faire face à diverses tentatives d'intrusion mentale de la part d'agents extérieurs, tout deux ont à faire face à divers écueils sur le chemin de l'indépendance totale d'esprit (dont l'effectivité n'est qu'une chimère en réalité). Là où finalement vous ne sortez pas du lot, c'est lorsque vous vous illustrez par ce mécanisme cognitif si fréquent qui veut que l'on pense spontanément que l'autre, l'altérité en général, celui qui pense différemment, constitue nécessairement un abruti en puissance qui ne pense pas par lui-même (et cette pensée vous l'avez justement intériorisée non pas du fait d'une réflexion profonde que vous auriez été amené à effectuer mais uniquement du fait d'y avoir été trop souvent confrontée).
  18. DKKRR

    Les crop-circles

    De la même façon que ne jamais croire peut aussi se définir comme une attitude psychologique consistant à tenter de se rassurer par rapport à son incertitude face aux théories émises, à sa peur de se confronter à une réalité qui s'avèrerait être terrible ou profondément "désenchantrice" d'un monde sur lequel l'on s'illusionnait. Ainsi mieux vaut se boucher systématiquement les oreilles et se convaincre que tout n'est toujours qu'inventions et qu'il ne faut rien changer à notre mode de vie, à nos visions (rassurantes/simplistes) des choses.
  19. DKKRR

    vers un RSA dégressif

    Le gouvernement réussit parfaitement dans sa mission officieuse que l'on peut résumer à la formule "Diviser pour mieux régner". Car effectivement celui-ci a réussi l'incroyable tour de force consistant à détourner le regard des vrais problèmes, en l'occurrence des vrais profiteurs, des vrais escrocs qui s'avèrent être plutôt en cols blancs que déguenillés. Les vrais profiteurs sont tous ces patrons voyous qui, en plus de s'enrichir sur le dos (qui se le cassent réellement pour certains) de leurs salariés qu'ils sous-payent afin de pouvoir accumuler à titre personnel une fortune colossale, vont effectuer des montages financiers complexes afin d'échapper à l'impôt avec, parfois, la bénédiction de leurs amis politiciens. Ce manque à gagner s'avère être considérable pour l'économie française. Ces gens qui disposent d'une cohorte d'esclaves qui oeuvrent au quotidien pour maximiser leur enrichissement sont les véritables cancers de la société. Mais au lieu d'avoir un regard plus objectif (de mon point de vue bien entendu) sur ces choses là, l'on a réussi à détourner la colère et la frustration qui sommeillent potentiellement en chacun d'entre-nous sur les gens les plus fragiles de notre société. Ceux qui vivent (ou plutôt qui survivent) avec moins de 500 euros par mois et que certains ont désigné comme étant les parasites, les profiteurs, ceux qui font que la société stagnent, ceux qui ont la belle vie, qui se la coulent douce avec leur demi-millier d'euros qui leur suffit à peine pour manger. Ce serait ces personnes là qui seraient responsables de tous les maux sociétaux et qui feraient que l'on a du mal à joindre les deux bouts. A mon sens, nos difficultés économiques personnelles sont plutôt du fait de ceux qui nous emploient et qui ont créé et qui continuent à perpétuer un système dans lequel nous nous trouvons sous-payer afin de pouvoir financer les extravagances de nos employeurs. La personne au RSA, parfois totalement désocialisée en plus d'être symboliquement exclue de la société et incessamment pointée du doigt n'y est pour rien. Elle ne fait que subir une situation qu'elle ne peut pas sereinement vivre. Personne ne vit bien avec 400 et quelques euros dans la société française, c'est un mensonge, un mythe que l'on répète bêtement et que l'on nous a fait intérioriser à dessein. De plus, cette "analyse" (le rsiste profiteur) omet toutes les difficultés qu'a à faire face celui se trouvant dans cette situation et qui, s'il s'avère non-diplômé/non-formé, a toutes les peines du monde pour retrouver un travail et pour surmonter les difficultés psychologiques qui découlent de la précarité de sa situation. Alors faites en sorte que la dégressivité s'applique à son RSA mais ne vous étonnez pas le jour où notre société deviendra une jungle dans laquelle pour survivre, bon nombre de personnes seront susceptibles de nous agresser voir de nous tuer.
  20. Je ne comprends pas le rapport entre ce que vous dites présentement et ma réponse précédente.
  21. Pourrais-je en comprendre la raison ?
  22. Lorsque vous souhaitez développer des connaissances sur un sujet, vous vous référez à des savants/professeurs/analystes/instituteurs/intellectuels/etc..., n'est-ce pas ? Alors pourquoi vous offusquez que d'autres adoptent les mêmes principes que les vôtres ? (est-ce le terme "savant" qui dérange ? Je le remplace par professeur s'il vous agrée plus).
  23. En vous lisant j'ai pensé aux bombes/balles/obus des systèmes prétendument démocratiques qui ont, tant de fois, voulu imposer leur vérité/leur lumière/leur devoir de civilisation à d'autres peuples dans le monde. Que ce soit directement (par des guerres, des conquêtes) ou indirectement par le financement de dictateurs, de guérillas, de coups d'état afin de faire triompher des idéologies plus proches des leurs et bien souvent opposées à des idéologies communistes (la guerre froide regorge d'exemples à ce sujet). A vrai dire, si l'on considère les derniers siècles passés de l'humanité, l'on se rendra compte que la très grande majorité des guerre entre états, des conquêtes, des oeuvres de colonisation découlent d'états démocratiques héritiers de la philosophie des lumières. Votre discours est vrai mais parfaitement partiel/partial puisqu'il omet de citer les principaux responsables des troubles que vous constatez, conséquences du fait de vouloir imposer ses idées. Au final, c'est un peu comme si un allemand reprochait à un egyptien d'avoir persécuté les Juifs.
  24. Cependant, que pèse votre subjectivité (en l'occurrence votre interprétation personnelle) face à un consensus si écrasant comprenant l'extrême majorité des savants du monde Musulman (et ce de tout pays possible) qui ont, pour certains, plus d'années d'étude de la religion que vous n'avez d'années d'existence.
  25. Peut-être serez-vous à même d'apporter de quoi débattre quant à ses positions non-respectables puisque cela n'a toujours pas été le cas jusqu'à présent ? Tariq Ramadan a dit, à de nombreuses reprises, qu'il était contre la lapidation en l'état actuel mais que si l'on voulait que cela cesse dans les pays qui l'appliquent, il ne suffit pas de dire "cessez car on est contre" mais qu'il faut leur demander de faire un moratoire afin qu'ils se rendent compte par eux-même de leur erreur dans l'application de ces peines. De ce fait, le gouvernement Italien a pris contact avec lui tellement cette idée s'avère être intéressante. En effet, qu'espèrent ceux désirant l'arrêt de ces châtiments ? Qu'il y ait un résultat concret ou que l'on se contente de prises de positions symboliques ? S'ils veulent un résultat concret, alors ce n'est certainement pas en disant "c'est pas bien, arrêtez" qu'ils vont voir leurs voeux se réaliser. En conséquence, en quoi la position de Tariq Ramadan (qui se dit y être opposé) est critiquable d'un point de vue des lois de la république ?
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