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Crève

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Tout ce qui a été posté par Crève

  1. en ces temps de troubles internationaux, cette lecture est lumineuse : un village en Anatolie voit la visite d'étrangers en mal, qui ne savent où trouver asile, ils sont errants, chassés par les turques. en même temps au village a lieu cette tradition tous les 7 ans : on choisit des apôtres et un Jésus pour rejouer la tradition du Christ. en ces temps où on ne sait que faire des immigrés, ce roman sonne comme une prophétie.
  2. analyse d'un professeur de français : Petite analyse lexicale du "pognon". Ce ne sont pas les termes argotiques qui manquent en français pour désigner l'argent. Certains d'entre eux désignent d'anciennes pièces de monnaie comme le "flouze" (du mot "felous", argot marseillais pour désigner un gros sou) et le "grisbi" (du "griset", pièce de six liards) ; par métonymie, le "pèze" désigne aussi la monnaie puisqu'il fait allusion au poids, qui était jadis l'unité de valeur de l'argent. La "galette", l' "oseille", le "blé", le "trèfle" sont des métonymies de la fonction vitale de l'argent, que l'on dépense pour vivre. Plus obscur, le "fric" appartient au même champ lexical : c'est une abréviation probable de "fricot", le plat nourrissant et grossier, voire bombance. Le terme "pognon", en revanche, possède une origine tout autre : il vient du verbe "poigner", dans le sens d'empoigner. Le pognon, ce n'est donc pas ce qu'on dépense, c'est ce qu'on accumule. Le mot véhicule une connotation assez sensible de cupidité. Dès lors, l'expression "On met un pognon de dingue dans les minima sociaux" signifie autre chose que "on met un fric de dingue dans les minima sociaux". Mettre du fric serait cohérent, puisque le terme argotique possède étymologiquement une connotation nourricière ; mettre du pognon dans les minima sociaux est quasiment un oxymore puisque l'on se sépare ainsi d'une richesse que l'on cherche à accumuler. Du coup, c'est insupportable dans le discours présidentiel…
  3. il respecte la boite pour laquelle il postule? j'ai toujours respecté la boîte pour laquelle j'ai travaillé ; elle en revanche ne m'a pas respecté, m'a traité de serpillière. avec la crise économique et la perte de clients, le patron nous a expliqué qu'il fallait se serrer la ceinture, et donc une diminution de salaire s'accompagnera du passage de 39 h à 35 h par semaine, mais avec toujours la même quantité de travail à fournir. on a tous (15 salariés) été interloqué, mais finalement pris de court, on s'est plié. résultat, j'ai été payé 900 et quelques €uros, Paris 11, pendant plusieurs mois, au moment même où j'avais souscrit pour un logement. à Paris, je le rappelle, pour 750 €uros par mois, t'as droit à une boîte de conserve, un cagibi, un placard à balais de 15 m². pendant ce temps, le patron nous faisait des discours "dehors c'est la tempête économique, blabla, on fait des économies" "on est sur un bateau" sous-entendu, ceux qui veulent nager, je les retiens pas, de toute façon ils se noieront, autant qu'ils restent sur le bateau, même si je suis un chien qui vous sous-paye, vous resterez, de toute façon, on le sait, c'est toujours le capitaine qui part en dernier quand le bateau coule.
  4. j'ai lu le livre qui précède : Metro 2033 ; que j'ai trouvé oppressant, étouffant ; cette humanité qui vit dans les couloirs du métro et reproduit les pire schémas sociaux m'a mis mal à l'aise. mais le tout est bien ficelé, entre la peur et le fantastique.
  5. j'ai trouvé ça sur le net : "A propos du "pognon de dingue" dépensé dans les minima sociaux, une mise en perspective par Olivier Bargain, professeur d'économie à l'université de Bordeaux et membre du Conseil d'analyse économique : "Tout d’abord, parler d’un nombre de pauvres excessif comme l’a fait le premier ministre est un choix rhétorique : le chiffre de 9 millions de pauvres paraît élevé, mais cela correspond à 14,2 % de la population française, c’est-à-dire un taux moins élevé que la moyenne européenne ou que dans certains pays scandinaves pourtant réputés pour la générosité de leurs systèmes sociaux. Ce taux est également stable : il oscille entre 13 % et 14 % au cours des vingt dernières années. Rappelons aussi que la pauvreté est relative. Ce taux est défini à partir d’un seuil fixé à 60 % de la médiane des revenus, soit 1 015 euros par mois pour un adulte. Pour catégoriser la grande pauvreté, on peut adopter des seuils plus bas : 50 % de la médiane (846 euros) ou 40 % (676 euros). Les taux de pauvreté descendent alors à 8 % (5 millions de personnes) et 3,4 % (2,1 millions de personnes) respectivement. Notons, enfin, que la pauvreté n’est pas partagée par tous : elle diminue avec l’âge et touche relativement peu les retraités (8 % pour les plus de 60 ans), car ils bénéficient de minima sociaux plus élevés ; à l’inverse, elle se concentre sur certains groupes démographiques comme les mères célibataires (35 %).(…)" Il faut bien sûr évaluer le rapport coût-efficacité de notre système social. Est-il aussi désastreux que veulent bien le dire certains membres du gouvernement ? Le coût des différents minima sociaux et de la prime d’activité s’élève à 29 milliards d’euros, soit 1,4 point de produit intérieur brut (PIB), et atteint 2,6 points de PIB si l’on ajoute les aides au logement et les prestations familiales sous condition de ressources. Ces aides sont globalement assez bien ciblées et permettent de diviser par 1,6 le taux de pauvreté en France, un rapport coût-performance très similaire à celui de la Finlande, du Danemark ou des Pays-Bas. Certains pays dépensent plus que nous : autour de 4 points de PIB au Royaume-Uni et en Irlande. Ils corrigent donc davantage – la pauvreté est divisée par deux –, mais avec un taux de pauvreté final bien supérieur au nôtre. Nous dépensons en revanche plus que l’Allemagne, mais nous sommes plus efficaces ! Le taux de pauvreté avant transfert est similaire dans les deux pays (autour de 25 %), mais la pauvreté après prestations sociales est de 14,2 % en France, contre plus de 16 % en Allemagne. Nos simulations montrent d’ailleurs que si l’on appliquait le système allemand en France, la pauvreté augmenterait de 1,2 point dans notre pays !"
  6. Bienvenue à Gattaca, la poésie de l'histoire, la musique, la beauté de l'image, l'expérience de pensée, notre avenir.
  7. Je lis en ce moment The Martian, d'Andy Weir (en anglais) : c'est passionnant bien que très technique, on suit les péripéties de Mark Watney bloqué sur Mars et qui tente de survivre.
  8. qu'est-ce j'en sais ? pas de réponse, pas de raison donnée ;
  9. figure-toi qu'un recruteur du crédit agricole m'a dit que mon CV en rendrait plus d'un jaloux.
  10. peut-être parce que les profils sérieux (comme le mien) en ont marre de se faire enfiler à sec ; d'ailleurs, tu le reconnais toi-même, "pas assez rémunéré" moi j'ai été payé 900 et quelques €uros par mois pour un temps plein dans une boîte de marketing sur Paris, avec un loyer à 750 €uros pour vivre dans un cagibi, un placard à balai, et pour entendre le patron nous dire "on est sur un bateau, dehors c'est la tempête économique, donc on fait des économies sur tout c'qu'on peut", sous-entendu : quand ya naufrage, c'est toujours le capitaine qui part en dernier ! on sacrifie les autres, ceux qui sont rien, avant ! si en plus faut payer un connard payé pour me recruter pour ce bel emploi (de marketing, qui saoule la société plus qu'autre chose), qui dois-je remercier ? pour info, j'ai démissionné en écrivant un "manifeste de démission" de 7 pages long. j'invite chacun-e à le faire, à quitter son job pourri qu'est pas utile à la société et jouir pleinement des aides et de son potager. d'ailleurs, moi je pense à l'inverse de Macron, je ne pense pas qu'il faille diminuer les aides, je pense au contraire qu'il faudrait les augmenter, jusqu'à obtenir un "revenu universel" ou "revenu permanent" à vie. ps : vous l'avez deviné, je suis un anarchiste. permettez-moi de ne pas m'en offusquer, mais de m'en satisfaire
  11. ouai, sauf qu'y ya plus d'poisson dans la rivière.
  12. j'ai lu Ilium de Simmons, et j'ai trouvé qu'il y avait de sacrées observations sur l'oeuvre de Proust.
  13. j'ai la sensation que notre société parle beaucoup de sexe, mais en fait ne s'y adonne peu. on en parle, on en parle, mais il ne se passe pas grand chose dans les lits, si ce n'est le plaisir solitaire. on reste derrière son écran, tel un visiteur devant une vitrine, qui se pourlèche, mais finalement il s'en satisfait, de rester derrière la vitrine, et ne passe plus à l'acte d'achat. la solitude m'apparaît plus immense que jamais. c'est juste une sensation, mais peut-être notre société est à l'image des vantards : c'est ceux qu'en parlent le plus qui le font le moins.
  14. sur les conseils de Querida, j'ai commencé Lolita de Vladimir Nabokov.
  15. pour la convaincre de passer à l'acte physiquement, commence par lui proposer un massage.
  16. même si c'est un thon d'1m cube, qui fait 1 mètre aussi bien de haut que de large, qui roule plutôt qui ne marche, qui refoule du goulot de tous ses orifices ? tu l'as jamais vue mais t'envisages quand même de la ramoner "après" ?
  17. comment faire pour arriver à mettre dans ton lit une femme rencontrée sur le forum ?
  18. C'est un constat cruel de constater que certains-nes ne sont pas faits-es pour avoir d'enfants.
  19. Pourriez-vous nous en dire plus ? quel en est la teneur du contenu ? ça m'intéresse.. Je ne l'ai jamais lu, mais j'en ai toujours entendu le plus grand bien. Pouvez-vous, sans déflorer l'histoire, nous dire en quoi c'est un génie, quelle sont ses qualités, pourquoi a t-il une si grande renommée ?
  20. Si je travaille, j'espère bien mériter plus qu'un RSA !
  21. j'avoue que j'aurais presque tendance à me retrouver dans ce portrait : sans emploi depuis des années, au RSA, j'ai voté Hamon en attendant de mes voeux le revenu universel, constatant que de toute façon il n'y avait pas de travail pour tout le monde. (et que ça va pas s'arranger comme les liens de fx le montrent.)
  22. Dites-le à Vilaine, ce n'est pas moi qui tiens ce propos : Vilaine a dit :
  23. Vous parlez beaucoup des femmes qui ne veulent pas avoir d'enfant, mais qu'en est-il des hommes qui ne veulent pas en avoir, pensez-vous que c'est aussi "contre-nature" ? Ces hommes sont-ils comme le petit enfant qui ne veut pas appendre à lire ?
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