Crève

Une vision d'UN des avenirs, peut-être pas celui qu'on prendra.

êtes-vous enceinte d'un roman ? Pour ma part, j'ai des idées qui traînent dans ma tête, mais je repousse le moment de les écrire. Voici quelques idées : - roman qui se passe dans un lycée, où les moins bons élèves sont fusillés dans la cour de récréation ! - roman basé sur ma vie à Paris, d'un trentenaire dépressif, qui essaie d'aborder les femmes, sans succès ; qui travaille dans une société marketing. Se rend compte que le monde est superficiel. - roman fantastique : un homme est affublé d'un malheur, chaque fois qu'il se prend un râteau, il vieillit instantanément de 05 ans. Voilà, ça tourne, ça tourne dans ma tête, dans mon ventre, va bien falloir que ça sorte un jour où l'autre, mais je sais pas comment faire pour coucher ces histoires sur papier, je voudrais que ça soit parfait du premier jet d'encre..

Je lis un livre pour le cercle de lecture, judiciaire :

Je lis un livre que je conseillerais aux écoles de commerce et management :

Sur le métier d’agriculteur, je conseille le roman d’Eric Fottorino, où il met en scène deux générations d’agriculteurs : celle à qui on a vendu les engrais, les pesticides, les fongicides, les herbicides, pour plus de rentabilité, à qui on a dit qu’il fallait « nourrir le monde » ; et qui meurt de leucémie à cause de tous ces produits. et puis la nouvelle génération qui peine, qui voudrait plus d’écologie, qui est contrainte d’accepter les éoliennes.

Effectivement, on peut se questionner sur le pouvoir subversif du roman : ce qui est critiqué, c'est une période donnée, celle de la Révolution culturelle, où l'auteur prend soin de ne pas épingler Mao Zedong, mais de seulement mettre en avant les étudiants qui y ont participé. Dans une interview du traducteur, du chinois au français, Gwennael Gaffric, expliquait que justement, Liu Cixin pouvait écrire cela, dans la mesure où ce qui était critiqué ce n'était pas Mao Zedong, et que ça concernait une époque passée. ça, c'est encore possible en Chine. Oui j'ai vu la série Netflix, et oui c'est britannique, mais sur les derniers épisodes, Kent se rend aux U.S.A. pour participer au programme Colmateur, censé sauver le monde. C'est chapeauté par les Ricains. Qui se trouve en fait être une partie du second tome La Forêt sombre. Qu'on s'entende bien : je ne suis pas contre la représentation des minorités, si et seulement si, ça reflète une réalité. Mais si, par exemple, tu devais décrire le monde humain à des extraterrestres, et que pour cela tu leur dirais de regarder Netflix, et uniquement Netflix, pour savoir à quoi ressemble le monde humain, ils en déduiraient qu'un couple sur deux est homo dans le monde réel...

Je les ai lus en anglais !

Pour que l'estomac fasse correctement son travail, pour que l'organisme ne sécrète pas trop de sucs gastriques, et pour une meilleure longévité, le repas c'est normalement pris en 30 minutes minimum ; c'est le temps sain d'une prise de nourriture. Ma mère prend beaucoup de temps à manger, et je suis sûr que c'est un de ses secrets pour avoir évité beaucoup de maladies.

Il y a une série chinoise en 30 épisodes de Le problème à trois corps : pourquoi refaire à l'Occidentale ce qui a déjà été fait ? J'ai bien pris note que Netflix a fait un effort pour mettre des personnages asiatiques dans son adaptation, mais ça reste américano-centré. Les Américains sauvent le monde. Pour l'entente entre les peuples, j'aurais été Netflix, j'aurais diffusé la série chinoise, pour que nous, Occidentaux, on s'ouvre un peu à leur cinéma. Pourquoi tout cloisonner ? (et pis cette manie agaçante de Netflix de Wokisme, ils n'ont pas pu s'empêcher de mettre un personnage gay (le fils du flic) - absent des romans de Liu Cixin)

Je lis La Forêt sombre, la suite de Le Problème à trois corps. C'est encore plus passionnant que le premier opus, avec une description du futur, une anticipation.

Je viens de terminer la Netflix : mouais bof, ça vaut pas le Liu Cixin, papier. Hâte de voir celle de 30 heures des Chinois.

J'aime beaucoup votre image d'une prison technologique dont nous avons jeté la clé. Elle illustre merveilleusement ce que nous avons fait de nos vies. Ces applications de réseau social n'ont qu'un but : maximiser le temps qu'on passe dessus, en futilités, en information useless. Nous fait perdre du temps de cerveau, et casse notre attention. Elles nous habituent à la médiocrité, à avoir notre temps de réflexion cassé, distraits. Le tout personnalisé, en fonction de nos goûts. Le techno-cocon nous a perverti. Récemment, j'avais proposé d'aller voir Dune avec un ami : il m'a répondu que 3 heures, ça faisait beaucoup, il n'aurait plus la force de se concentrer si longtemps. Je vois là un effet de ces technologies : nous habituer à des coupures (pubs) régulières, à nous empêcher de nous concentrer longtemps. Même moi, je l'ai remarqué sur ma personne : je fais partie d'une génération qui a connu la vie sans téléphone portable, sans smartphone. Avant, ma capacité à me concentrer sur un roman était beaucoup plus grande, plus longue. Maintenant, sans cesse, je pense aux notifications, j'attends un Like ; je suis plongé dans un roman, mais pendant que je lis, je pense à Facebook ; je ne suis plus dans le roman, je passe à côté. Et surtout, j'ai besoin de plus de pauses. Depuis le smartphone, j'ai noté que je ne peux plus me concentrer longtemps. Ils ont réussi à nous éloigner du livre, à ne plus penser, à faire de nous des consommateurs zombies dignes d'un film de Romero, à nous enfermer dans l'individualisme. Quand deux personnes à table au restaurant sont chacune dans leur univers, l'une en face de l'autre, mais chacune sur son smartphone, ils ont gagné, ils nous ont divisés. Ils ont étouffé dans l'oeuf toute révolte.

Alors ? Qu’en avez-vous pensé ?

Ahhh ! Voilà deux pointures que je n'ai de cesse d'écouter ! Je vais être au rendez-vous cette fois !

Je vous remercie de vous être penchée sur la question : en fait, si je posais la question, c'était parce que mon voisin m'avait fait part des nouvelles qu'il regarde sur son téléphone, les nouvelles Google, et il m'avait fait part du déficit du gouvernement récent qui a occupé les nouvelles ces derniers temps, avec monsieur Gabriel Attal qui cherche 05 milliards, qui annonçait des coupes, notamment de réduire la période de chômage de 18 mois à 12 mois peut-être ; mais il dit qu'il a aussi vu dans les nouvelles qu'ils toucheraient peut-être aux ALD, c'est-à-dire, que des domaines d'ALD, sur la liste des 30, ne seraient plus considérées comme ALD, ce qui entraîne le fait que le traitement va être en partie à charge du patient, et que la sécu, pour ceux dont les ALD ne sont plus des ALD, ne remboursera plus à 100 % et que aussi, les AAH seraient comme les RSA : obligation de faire 15 heures par semaines de travail. Pour l'instant, ça a été mis sur la table, mais pas encore acté, sauf les RSA qui auront obligation de travail 15 heures, dès 2025, apparemment. PS : je n'ai pas les sources, mais dès que je les aurai, je vous les communique.

Oui mais l’inverse ? Peut-on recevoir l’AAH, sans être dans une ALD ?

J’ai une question un peu technique : est-ce que des ALD, ou des domaines entiers d’ALD, mettons par exemple tout le domaine de la psychiatrie, ne vont plus être considérés comme des ALD ? Et si c’est le cas, est-ce qu’une ALD qui n’est plus considérée comme une ALD, te ferme les droits à l’AAH ? Obligatoirement ?

Entendu hier sur France Inter : une partie des Chinois n’ont pas aimé la Netflix.

Je ne sais comment vous êtes arrivé à cette conclusion, mais j'aurais plutôt dit l'inverse, le christianisme est un patriarcat, même, le Père de tous les patriarcats. L'essence même de Dieu est masculine, on dit bien "il" pour qualifier Dieu, et non Elle, ou "ça"

Sur le tournage de Cannibale Holocaust, ils ont démembrés une vraie tortue de sa carapace, pour un film d’horreur. Et que dire des scènes de viol, type Irreversible ?

Pour ne pas rester sur un échec vis-à-vis des premiers textes de science-fiction, je propose celui de l'autre père fondateur, H. G. Wells : Les premiers hommes dans la Lune. Là, vous trouverez plus d'action et moins de description ; même si écrit 30 ans après, ça représente un beau texte de cette espèce littéraire.

J'ai relu le roman pour la sortie du film et vu le film dans la foulée : alors pour vous rafraîchir la mémoire, puisque ça fait longtemps que vous l'avez lu, sur la fin du roman, Mais sinon, le film respecte son matériau d'origine. Pour moi, ce qui fait la force de cette histoire, outre que le roman, en science-fiction, est l'un des premiers, si ce n'est le premier, à s'intéresser à l'écologie d'une planète, et à appeler cela la science des conséquences, pour le confondre avec politique ; c'est la construction des personnages. Chaque personnage est un écrin, un joyau, soit d'intelligence, soit de maléfice, ou autre.

De mon côté, j'entame le volume 03 de Dune : Les Enfants de Dune. En Français. En parallèle, j'audio-écoute Le Problème à trois corps, et j'enchaînerai avec la suite, La Forêt sombre, et La Mort Immortelle.

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Le problème à trois corps est un roman chinois et je vois d’un mauvais œil la page occidentale qui se tourne en pompant allègrement un grand roman. Grand roman qui s’ouvre sur une critique de la Révolution culturelle chinoise. On voit mal comment ils auraient pu garder ce pan du roman en déplaçant l’action en Angleterre. Pour celles & ceux rebutés par les longs cycles, je suggère le roman sur Y-tube, en audio book, tu te cales le soir dans ton lit, et te laisses bercer par le roman, au lieu de regarder cette infâme adaptation colorée à l’Occidentale : https://youtu.be/qS8orxwcTE8?si=1KPajz8HNsSCpJfr