Crève

Un classique de la S.F. : Les Dépossédés

Ravage en B.D., un vrai régal.

J'en suis au chapitre VIII et plus je relis Animal Farm, plus je me dis que tout 1984 était déjà contenu dans cet apologue moderne.

C'est dommage. Je vous le recommande vivement, je le considère comme un classique. Il fait moins de cent pages. La démonstration de cette satire sociale et politique est admirablement maîtrisée. On retrouve la même prose que dans 1984, l'agencement des idées, des chapitres est maîtrisé aussi. J'aurais voulu avoir votre compte-rendu, ce que nous dit cette histoire, ce qu'elle nous apprend sur les mécanismes de toute révolution. Est-ce que c'est bien vu ? Comme vous avez des connaissances en Histoire, ça aurait été intéressant de mettre en lumière, en résonnance cette histoire, les éléments qui la composent, avec l'Histoire des révolutions.

Je relis, mais cette fois en anglais, cette oeuvre incontournable : Dès le deuxième chapitre, on apprend que les animaux ont procédé à la fameuse Révolution, chassant les exploitants humains, les fermiers, et prenant contrôl de la ferme. Si quelques uns(e) d'entre vous peuvent m'éclairer sur cette satire, et sur la pensée de George Orwell, je me demandais si ce second chapitre, cette Révolution des animaux envers leur fermier exploiteur, et même tout le roman, était une critique de la Révolution, en tant que telle, toute Révolution, avec un R majuscule, ou si Orwell faisait une critique d'une Révolution particulière, je pensais à la Révolution russe. Car dans la nouvelle société instaurée par les animaux, j'ai cru déceler des idées communistes. Les animaux disent par exemple qu'ils seront tous égaux, et qu'en gros ils ne doivent pas s'enrichir sur le dos des autres, si je me souviens bien. Voilà, j'aurais voulu les lumières de @Gouderien en la matière, qui connait l'Histoire, surtout de savoir si Orwell, dans ce second chapitre, faisait allusion à la Révolution russe ?

Franchement, en France, on n'a pas autre chose à faire que s'exciter sur les lois des choix des prénoms ? J'aime bien la diversité des prénoms, c'est exotique, je suis pour l'ouverture totale, on choisit le prénom qu'on veut pour son enfant.

rien que dans le choix du vocabulaire, c'est stigmatisant : on expulse sa crotte, on expulse un glaire, on expulse un bouchon d'oreille. Employer ce terme "expulser" pour des êtres vivants frôle l'abject et montre déjà que les auteurs prennent parti. Il ne s'agit ni plus ni moins que "de mettre à la rue".

les mettre à la rue, c'est cruel et c'est pas curatif.

Je viens de terminer ce quiz. Mon score 66/100 Mon temps 78 secondes  

Je cite les propos de Gérard Klein, une sommité dans le domaine de l'édition de science-fiction (qui a fait découvrir à la France des auteurs comme Frank Herbert et Dick) :

Pas tout à fait. Dans Brave New World, l'ère du Nouveau monde s'appelle Notre Ford, pour rimer avec Our Lord, ainsi, c'est plus une critique du fordisme et du taylorisme que du capitalisme.

Orwell a ouvert une voie, à sa suite, des romans comme Un Bonheur insoutenable ont vu le jour. Autre roman que je conseille. 1984 est le cauchemar de la société de contrôle intégral, d'une entité où le gouvernement surveille ses citoyens. Aujourd'hui, qui aurait pu le penser, non seulement cette société est advenue, mais en plus avec notre complicité : on étale nos informations sur les réseaux sociaux. Il est facile de suivre quelqu'un à la trace. Comme le stipule Damasio, nous vivons dans une société de traces, numériques. Le monde décrit par Orwell diffère quelque peu de notre réalité : ce n'est pas seulement le gouvernement qui nous surveille, mais c'est aussi chacun, envers ses pairs. La patron va googler les candidats pour le poste, l'étudiant va googler son prof, le mari va fouiller les textos de sa femme, etc. C'est tous ces travers qui vont avec la technologie qui bafouent nos libertés, les technologies ont permis le voyeurisme. Dans Matrix, on est tous des agents Smith. 1984, pour certains experts de l'anticipation, n'est pas une dystopie, mais une anti-utopie. Nuance. En fait, ce n'est pas tant que tout soit interdit, que toute information soit muselée. C'est qu'au contraire, que tout soit dit, si bien qu'on vit dans un brouhaha d'informations. Ton cri de détresse n'est pas entendu. Alors que dans 1984, tout est muselé. Dans une dictature, c'est ferme ta gueule. Dans une démocratie, c'est cause toujours.

Et est-ce que ces chers ricains ont, dans leur choix, une option pour l'écologie, comme nous on a un parti écologique par exemple, dans leurs primaires ?

Il n'a pas demandé, avant de porter plainte, une compensation financière ?

revue sur l'actualité Imaginaire.

une revue orientée SF

@Gouderien Puisque vous êtes dans l'oeuvre de Dan Simmons, je ne saurais que trop vous conseiller les histoires courtes suivantes : surtout la dernière que devrait vous plaire, dans la mesure où vous avez un intérêt pour les guerres mondiales du siècle passé. avec description d'une bataille célèbre.

il les aide pas, il les enfonce.

Pas moi. Chez J'ai Lu poche, au dos de Le Cauchemar d'Innsmouth, ils proposent la mini bio. suivante : H. P. Lovecraft (1890-1937) Reclus, malade, misanthrope et éminemment matérialiste, il transfigura sa haine de la modernité, [...]. je maîtrise mal la notion, donc je m'avancerait pas. du coup, Il ne te reste plus qu'à discuter avec les éditeurs au dos de ce livre :

! Attention, une nouvelle n'est pas une histoire courte. La nouvelle répond à des critères, des canons esthétiques précis. Au regard de certains éditeurs, Lovecraft n'oeuvre pas dans la nouvelle, ni dans l'histoire courte, mais dans le conte matérialiste d'épouvante.

Même en dehors du fantastique/sf on trouve des nouvelles remarquables : une passion dans le désert H. De Balzac comment Wang-Fo fut sauvé Yourcenar

Ma préférée de ce recueil est Métastasis, qui nous fait prendre conscience du fléau que représente le cancer.

sur le plan physiologique, l'Amour fait autant qu'une tablette de chocolat !