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satinvelours

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Tout ce qui a été posté par satinvelours

  1. Oui c’est surprenant. Des qu’un système d’idées dérange il est fasciste. Il me semble qu’il convient d’abord d’être curieux des idées nouvelles, ensuite il suffit d’exercer son esprit critique, d’agréer là, de repousser ici. Cette perte de toute curiosité de l’autre, qui n’est pas soi, ne cesse de me surprendre.
  2. Penser que la vie en général n’a pas d’effet sur son environnement immédiat est tout de même étonnant. Il suffit d’observer n’importe quel être vivant pour constater comment il dévore son environnement. Penser que l’activité économique de 6, 7, 8, 9 milliards d’individus n’a pas de conséquence sur l’environnement ( la terre, l’air, les océans) c’est avoir perdu tout bon sens. C’est vouloir ne pas voir.
  3. Nous n’abordons le wokisme qu’à travers la propagande de la pensée actuellement dominante en France. Cette propagande fonctionne bien avec qui ne met aucun filtre face à la propagande. D’où ces jugements à l’emporte pièce et imbéciles : le wokisme est un fascisme. N’importe quoi. Tout ce qui est présenté du wokisme est toujours négatif et caricatural. Le mieux est d’écouter parler les représentants du wokisme et je trouve qu’il y a des pensées vraiment intéressantes chez eux concernant les rapports privés notamment.
  4. satinvelours

    Recherches

    Il y a (probablement ou certainement) à un moment donné un acte de foi. Je peux m’affronter, en m’appuyant sur une attitude rationnelle, à ma propre mort, à celle de l’humanité, à celle de l’univers et même à celle de la vie, et pourtant, laissant cheminer en moi cette information dévastatrice, soudain rencontrer un désir, ou une volonté, venue peut être des entrailles, qui dit : quoi qu’il en soit je vis. Et je décide de vivre. Toutes les raisons de cesser tous combats sont alors subverties par cet acte de foi : vivre quand bien même toutes les raisons clament qu’il est inutile de vivre, quand bien même la raison, dans une ultime attaque, tente alors de détruire cet acte de foi parce que c’est un acte de foi.
  5. satinvelours

    Recherches

    C’est compliqué cette histoire d’anéantissement. De ma part c’est une irritation non devant la science mais devant certains scientifiques. Il paraît que Bertrand Russel déprimait en pensant que l’univers était promis à la mort ( la mort in fine de toute vie). En lisant la dernière somme de Brian Greene je fus surprise de constater qu’il s’efforçait de démontrer qu’il n’y avait aucun espoir possible : nous disparaîtrions et toute vie aussi. Cette insistance à souligner et souligner encore la fin programmée de toute vie dans notre univers est d’ailleurs étonnante, étonnante insistance. Si j’actualise cette prédiction ( je veux dire si je l’anticipe comme devant arriver demain ou dans un temps proche afin de bien la « sentir ») elle me pose en effet problème cette prédiction. Enfin pour le moment. Je peux concevoir la fin de l’humanité sans que cela finalement m’empêche de continuer d’agir, il m’est plus difficile de penser que toute vie va disparaître. Il semble bien que Russel n’a pas réussi à supporter mentalement cette fin annoncée ( selon Brian Greene).
  6. Il est difficile en effet de distinguer marxisme et matérialisme. Le marxisme lui même n’est pas créé par Marx, de même que le christianisme n’est pas créé par Jesus. Il y a ici des gens qui parlent de la société imaginée par Marx, mais j’aimerais qu’ils citent des textes élaborés ou Marx imagine dans la pratique une nouvelle société. Il souhaite certes une société sans classes mais il ne sait pas comment la rendre effective. Il n’y a guère que dans la critique du programme de Gotha qu’il tente d’être créatif. Il y a pas grand chose finalement dans l’imaginaire créatif de Marx, à part, « à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses capacités ». Il semble qu’il espérait in fine une société de type anarchiste avec la disparition de l’Etat. N’oublions que Marx a assisté de son vivant à la terrible exploitation capitaliste des classes les plus pauvres, avec le travail des enfants et celui des femmes, jusqu’à la mort. Il y a aussi chez Marx une révolte contre cette souffrance. Marx est d’abord un critique. Et sa critique est intéressante. Le Capital est étudié par les libéraux en raison de ses propositions d’analyse du système économique capitaliste intéressante sur le plan technique. Son autre analyse de l’évolution de l’histoire à partir de la lutte des classes est aussi intéressante. La contradiction entre la propriété des moyens de production et les forces productives en action est moins convaincante. Les gens ici confondent marxisme et marxisme léninisme, ce qui n’est pas du tout pareil. C’est un peu comme si l’on confondait Saint Paul et Jesus.
  7. satinvelours

    Recherches

    L’intérêt que présente le philosophe Mehdi Belhadj Kacem est qu’il renouvelle complètement l’approche conceptuelle du monde. C’est remarquable de parvenir à penser le monde en sortant des poncifs grecs et monothéistes. Même s’il les reprend parfois pour leur donner néanmoins une autre perspective. Sans @hell-spawnje n’aurai jamais découvert ce philosophe. Je viens de commander « le système du pleonectique » et « Dieu, la mémoire, la techno science et le mal ». C’est toujours excitant de découvrir d’autres façons de penser un monde qui charrie sans cesse les mêmes poncifs. Et finalement il me paraît évident qu’une telle pensée ne pouvait venir que d’un homme qui a développé sa pensée hors du monde convenu de l’Université.
  8. Encore la justice du lynchage. Je tue. Dans notre civilisation nous jugeons avant de tuer. Des qu’une personne ne pense pas comme la masse, la masse le condamne. Le forum est neutre, personne ne peut se l’approprier au nom du nombre.
  9. La défaite prévisible de la Russie va changer toute la physionomie actuelle des rapports de force. Cette défaite devrait s’accompagner de la chute de Poutine. Il y a toujours la menace atomique mais si Poutine y recourait son pays risquerait bien d’être anéanti. Que deviendra cette Russie vaincue, dont le taux de fécondité est au plus bas, dont la population diminue sensiblement et dont on apprend que l’espérance de vie a encore baissé en 2021 ( de même d’ailleurs que celui des USA en 2021, ce qui est étonnant vu que cette espérance repart à la hausse en Europe occidentale, sauf semble t il en Grande Bretagne). Il faudra comprendre un jour comment cette civilisation slave qui garde pour moi une aura irréfragable a pu s’effondrer de la sorte.
  10. Ce n’est plus la Russie contre l’Ukraine, c’est la Russie contre une coalition où les Ukrainiens fournissent les hommes et d’autres pays dont surtout les Américains fournissent les armes ( sans compter les sanctions économiques) et l’instruction des Ukrainiens. Logisuement, la Russie doit perdre. La vitesse de la défaite dépendra de la qualité et de la performance des armes fournies. Et l’ampleur de la victoire de l’Ukraine dépendra des Américains, qui décideront jusqu’où pourront aller les Ukrainiens. L’incertitude reste toujours relative à l’emploi de l’arme atomique. Quand un homme est brusquement acculé, nous en faisons l’expérience dans la vie, il peut développer une violence infinie. Il semble néanmoins que, face à cette coalition occidentale contre la Russie celle ci ne peut que perdre. Ce sont les Américains qui décident, pas nous. Nous ne pouvons qu’être que des spectateurs et commenter selon nos sensibilités. Vous avez vous cette haine viscérale des Russes, pourquoi pas finalement. D’autres ont une sensibilité plutôt favorable aux Russes ou aux Ukrainiens pour x raisons personnelles. Pourquoi pas. Après on habille tout ça avec de grandes idées universalistes pour paraître grands et nobles. C’est la comédie humaine. De toute façons nous ne sommes que dans le commentaire. À moins de décider d’aller se battre sur le terrain, de devenir acteurs. Ce que ni vous ni moi ne feront.
  11. Quand la populace jette par dessus bord toute référence à l’Etat de droit. Quand la populace se sent animée d’un sentiment qu’elle estime juste elle tue sans jugement. Le retour du Moyen Âge.
  12. Comme si les catholiques, et les chrétiens en général, n’utilisaient pas leur religion pour tuer. Demander à un musulman de dénoncer les siens c’est comme demander à un juif de dénoncer les siens. Tous savent que cette dénonciation attendue par les chrétiens a pour but de stigmatiser toute la communauté, musulmane ou juive.
  13. Mieux vaut être boulonné au forum pour diffuser son idéologie égoïste.
  14. satinvelours

    Recherches

    Le sentiment comme perception d’un monde extérieur à soi est, à vrai dire, considéré comme tel par Heidegger. Mais les développements de Heidegger sur le sentiment, notamment sur l’angoisse, ouvrent sur des réalités, selon lui, qui laissent un peu sans voix. Bien sûr ses développements sur le Néant, et sur l’Etre, sont des performances intellectuelles, mais cette virtuosité n’ouvre sur rien qui soit vraiment saisissable dans la conduite de la vie quotidienne. En tout cas chez lui sa vie quotidienne ne fut guère exemplaire. Le sentiment, pour moi, en première analyse, éveille à l’existence. C’est par le sentiment que je prends conscience de l’existence. Sartre décrit cela, à mon avis de manière très fabriquée, très intellectualisée, très copiée sur la philosophie de Heidegger, dans la Nausée. L’individu prend conscience de l’existence par la nausée. Ce qui est pour le moins étonnant. À titre personnel je prends conscience de l’existence par l’émerveillement. Mais l’existence dont nous prenons d’abord conscience ce n’est du tout la nôtre c’est celle de ce qui nous entoure. Nous prenons d’abord conscience, par le sentiment, non de notre propre existence, mais de l’existence d’un Autre. C’est d’abord un « autre » qui se révèle à nous dans son existence. C’est cette révélation première que nous avons perdu de vue, en passant de la conscience de l’existence de l’autre, comme acte premier, à la conscience de l’existence de soi, acte second qui efface l’acte premier. C’est l’effacement de la conscience de l’existence de l’autre qui entraîne la chute de notre civilisation et peut être même la chute de notre humanité.
  15. Poutine s’est lancé dans une guerre sans avoir rien anticipé qui soit un tant soit peu réaliste. Il est maintenant dépassé par ses actes. En face nous avons eu d’abord une réaction bien sûr légitime de défense. Mais Zelinski n’est pas plus « gentil » que Poutine. Lui aussi maintenant est embarqué dans une logique de guerre. Maintenant ce sont deux chefs de guerre qui se font face comme dans les temps moyen ageux. Les occidentaux européens, les populations du moins, utilisent ce conflit pour vivre tranquillement leurs passions. Nous sommes dans une société mondiale du spectacle. Ce conflit pourrait au moins avoir pour aspect positif de faire réfléchir ces spectateurs sur eux mêmes sur les raisons qui les conduit à se réjouir ici des morts russes, ici des morts ukrainiens. Des milliers de destins individuels sont brisés, des amours anéantis, des visions du monde saccagées. Pour ma part ce que je tire de ce conflit dans lequel je ne peux pas intervenir ni rien faire c’est que je vois l’imbécillité qu’il y a de parler de la Russie à partir de la singularité de son ascendance. Une ascendance russe est toujours une ascendance singulière. Qui ne peut pas prétendre à l’universalité. Ce que je dois à mon ascendance russe, ,très singulière, puisqu’elle est issue d’un milieu très cultivé et privilégié c’est la singularité d’un certain mysticisme. Ce qui m’étonne c’est que beaucoup utilisent ce conflit pour y projeter leurs passions sans jamais réfléchir sur les raisons profondes de leurs passions. En ce qui concerne ce conflit il est maintenant aggravé par l’intervention de nations qui désormais utilisent ce conflit pour défendre des intérêts à long terme. Plus aucune nation ne travaille pour la paix. L’opportunité de cette guerre, pour les nations occidentales est d’affaiblir de manière définitive la Russie avant de passer à l’offensive contre la Chine. Poutine offre l’occasion à ces nations d’en finir en effet avec la Russie. Les Ukrainiens sont armés de manière non seulement à se défendre mais à tuer progressivement de plus en plus de Russes. Le nombre de morts russes est publié avec délectation. Plus il y aura de morts russes plus ce pays sera affaibli. Puis les ukrainiens seront armés de manière à reprendre des territoires, dont la Crimée. Bref le monceau des morts va s’accroître et les commentateurs de ce conflit vont jouir. Tout est devenu spectacle. Et le spectacle des morts russes en particulier provoque ici sur ce forum une curieuse ivresse. Il est dommage que cette ivresse ne serve à rien. Il est dommage que celle ou celui qui rencontre en soi cette jouissance ne réfléchisse pas aux raisons profondes de son ivresse.
  16. satinvelours

    Recherches

    Cette réflexion sur l’émerveillement me conduit à penser, voire à « ressentir » une existence, dans le monde, autre que la mienne, autre que celle des humains. En posant cette existence je me rends compte que c’est contre le principe de cette existence que se déchaînent les penseurs de notre civilisation. Quand le télescope James Webbs a fourni ses premières images, un astrophysicien, que j’apprécie, animé d’une sensibilité non réduite à la raison, s’écria : ce que l’on est en train de voir là, c’est l’aurore des vagues de la robe de la galaxie qui est en train de danser. Il personnifiait la galaxie mais cette personnification allait plus loin que le simple procédé littéraire ( les figures de style) cette personnification exprimait ce sentiment : il y a là une EXISTENCE. Aussitôt nous avons eu droit au canular de Klein avec sa tranche de shorizo : il fallait tout de suite tuer cette poésie. Non il n’y a pas d’existence, il n’y a qu’un amas de particules. Quand nous sortirons des années sombres qui nous attendent sans doute nous demanderons nous comment on a pu arriver à une telle négation. Mais cette négation me renvoie à une autre pensée. Ceux qui détruisent le sentiment partent de l’idée que le sentiment est une simple perception d’un monde interne : ils reproduisent pour le sentiment ce que Berkeley posait pour la matière. La matière n’existe que dans notre esprit, nous connaissons tous l’idéalisme radical de Berkeley. Je me rends compte que les nihilistes du sentiment, les scientifiques actuels le plus souvent, reprennent l’idéalisme radical de Berkeley concernant le sentiment. Le sentiment ne peut pas être corrélé à une réalité extérieure à soi. Le sentiment ne peut pas être une information sur un monde qui ne serait pas interne à l’humain. C’est cet idéalisme radical des scientifiques actuels, concernant le sentiment, qui nous mènent au pire.
  17. Il est toujours important de voir ce qu’il est possible de tirer de positif de toutes relations humaines, dont les relations humaines ici. Il faut que je dise à @Gouderienque si, le plus souvent, je ne le lis pas ni ne lui réponds ce n’est pas par mépris mais parce que nous vivons sur des planètes étrangères l’une à l’autre. Parfois les distances sont telles qu’il est impossible de communiquer. Comme j’en ai pris conscience dans le discours précédant avec une foromeuse « russe » j’ai reçu en partage un héritage fondé sur la souffrance, une souffrance vécue, qu’une mère m’a transmise à partir de ses entrailles, sans passer par le discours rationnel. Elle m’a transmis sa souffrance. Nous retrouvons ce type de transmission chez beaucoup de Juifs et d’Arabes. Chez les Arabes il y a en plus la perception de la souffrance de leurs pères si souvent humiliés. Quand on connaît la structure familiale arabe on comprend mieux la souffrance des fils devant l’humiliation du père. Les gens dits rationnels, dont celui à qui je m’adresse là, et la foromeuse « russe » participent du discours rationnel, le « sentiment » reste secondaire. Pour certains l’histoire est un récit factuel. Pour d’autres le récit factuel n’est qu’un squelette dont la chair est faite de sentiments par nature indicibles, ne relèvant pas du discours rationnel. Pour avoir participé, en agissant, parfois avec des responsabilités fortes à des conflits qui aujourd’hui font date je sais que dans l’action des océans de sentiments sont brassés et participent aux décisions. Les historiens, spectateurs, observateurs ne « voient » pas ces océans. Ils ne voient pas l’histoire dans son déroulement charnel, ils ne voient pas comment sont prises les décisions. C’est pourquoi il vaut mieux acter l’impossibilité de communiquer et travailler plutôt à partir de ces constatations pour affiner la transmission dont nous sommes dans le réel les responsables. Près des siens, près de ceux qui attendent de nous, etc. Chacun transmet une vision, et ces visions antagonistes finalement sont le moteur de l’histoire, dans la lutte qu’elles se livrent l’une contre l’autre.
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